Jour 2 - Gare aux courants d'air

Clara fut assez surprise de voir que Malo ne la soutenait pas complétement. Elle fixa méchamment Ryoichi, comme si il était coupable de quelque chose. Comment leur dire qu'elle était morte de trouille à l'idée de retourner sur une autre planète sans savoir un minimum se défendre. Elle ne savait même pas comment allait son père.

Et comment leur dire qu'elle était décidé à quitter les X-men. Vakhtos avait surement laisser des séquelles physique à Mbibi. Mais celles de Clara était plus psychologique, Vakthos n'avait fait que lui rouvrir les yeux. Elle n'était pas faite pour ce genre de vie. Elle était bien trop fragile et inutile. Mbibi et Malo s'en seraient sortis sans problèmes si elle n'avait pas était là.

Elle était convaincue que la plupart des mutants présent dans la forteresse aurait pu se débarrasser des gardes qui l'avait encerclée, où qu' ils auraient pu les fuir d'un moyen ou d'un autre. Alors qu'elle s'était laisser avoir comme une bleue en se ventant pouvoir tous les avoir. Même pour ouvrir une caisse en bois, on venait l'aider.

"Oui tu as surement raison, Malo...."

Elle ne répondit pas Ryoichi qui lui demander de mettre les forme la prochaines fois. Elle se contenta de lever les yeux aux ciel, elle avait quand même assez de fierté pour savoir qu'elle n'irait pas lui redemander un service de sitôt. Son sourire finit par réapparaitre en voyant le défiler de Malo. Clara le déshabilla du regard en essayant de plaisanter

" Héhé, Janette aurait craquée, de la bonne qualité pour pas cher... Mais ou est l'arnaque? En tout cas, t'as du stule comme ça! Ca change des frusque de Vakthos" Quand l lui proposa de se téléporter ensemble, elle essaya de cacher son léger dégout. Elle n'avait pas envie de vomir le peu de compote qu'elle avait dans l'estomac.

"Euh si tu retourne au dortoir, je vais monter aux étage, il y a surement qui ont voulu profiter de la vue. un peu de chaleur ne leur ferait pas de mal. Notre ami n'a pas besoin d'aide pur ouvrir les caisses... et prendre l'air me fera du bien"

Elle l'observa ouvrir la caisse. A croire qu'il ne savait faire qu'une chose, Détruire. Elle alla rassembler quelque manteau pour les monter au étages supérieurs

Malo capta bien le regard surpris et déçu que lui lança Clara devant son soutien plutôt tiède aux propos anti-Ryoichi. Il sentait bien que la jeune fille était perdue et particulièrement vulnérable, doutant d'elle-même et de ses facultés à aider le groupe. Le jeune Breton se sentait bien gauche face à ça, ne sachant pas quoi faire pour remonter le moral de celle qu'il aimait.

Au lieu de trouver les mots justes pour lui redonner confiance en elle et lui dire que, lui au moins, croyait en elle et en son courage, il n'arborait qu'un pauvre sourire un peu gêné et faisait le pitre pour détendre l'atmosphère.

Pendant que Ryoichi poursuivait son "travail" de fouille systématique, achevant de démembrer les dernières caisses traînant encore dans l'entrepôt, le garçon saisit à bras le corps une pile importante de vêtements chauds. Il eut un petit sourire déçu de voir que Clara ne paraissait pas vouloir profiter de Malo-voyage-express, prétextant une exploration des étages.

"OK, OK.", marmonna-t-il, essayant de cacher sa déception. "Je leur porte ça et on se rejoint au dessus alors ?"

Puis, sans plus attendre, conservant les vêtements collés contre lui, il se concentra rapidement, visualisant le dortoir dans lequel ils se trouvaient quelques minutes plus tôt. Et, comme par enchantement, il s'évapora de l'entrepôt.

Salle de repos

Ryoichi continua son travail sur les dernières caisses l'esprit encore un peu brouillé par son dernier éclat. Il était plus perturbé qu'en colère en réalité et sa concentration tout comme sa capacité à ressortir son pouvoir s'en ressentait.

Finalement après quelques essaient infructueux où son pouvoir refusa de sortir, ajoutant encore à la frustration et aux nerfs, il reprit le poignard pour s'enfoncer un peu plus profondément au milieu des caisses. Sentiment illusoire de paix, mais même s'il pouvait encore entendre les deux adolescents parler, il était à l'abris des regards, ce qui était plus qu'il ne pouvait en réclamer pour le moment.

Son pouvoir refusait de sortir... Voila une expression bien particulier... Comme s'il était vivant. C'est ce qu'il avait cru pendant des années... C'était vraiment le cas pendant des années. Mais plus maintenant. C'était... différent. Il avait toujours cette sensation de quelque chose qui sort de lui, mais plus accompagnée d'une volonté d’agression derrière. Etait-ce là le secret de son pouvoir. Être aggressif? Il en doutait car les premières caisses avaient sautées sans tout un déploiement de mauvais sentiments. Pire ces mauvais sentiment, qui brouillaient une certaine forme de concentration semblaient perturber son pouvoir. A moins que sa ne soit ses propres doutes?

Assit sur une caisse, les coudes sur les genoux il avait la tête baissé sur son poignard qu'il faisait passer d'une main à l'autre, le faisait tournoyer sur sa paume ou en l'air. L'activité lui permettait de mieux se recentrer tout en s'habituant à l'équilibre de la lame qu'il savait devoir utiliser s'il voulait à nouveau des armes en mains. Ses deux couteaux lui manquaient... Ainsi que son chapeau... Et son trench-coat.

Il soupira: comme tout le monde il aspirait bien à ses petites habitudes. Ce qui le fit réfléchir sur "tout le monde". Il était plus seul que jamais il ne l'avait était. Même une fois son statut et son gang quitté il avait son pouvoir avec lui, ce sentiment d'être toujours accompagné. Alors au final était il vraiment se solitaire qu'il prétendait être ou juste un type plein d'arrogance qui s'était laissé susurrer tout un tas de mensonge à cause de la manifestation de son pouvoir... A moins qu'il ne s'agissait de son cerveau? Allez savoir.
Restait le fait qu'il était seul et que ce sentiment, auquel il se pensait un minimum immunisé, le perturbait.

Tout à sa réflexion il s'était figé, le poignard prit par la lame. Il baissa les yeux sur l'objet se demandant bien à quel moment de la pirouette il avait bien put en arriver là. d'un coup de poignet négligeant l'arme vient se planter dans le bois d'une caisse à un mètre de là. Une réussite pour n'importe qui, mitigée pour lui car il estimait l'angle mauvais.

Tendant la main il délogeât l'arme et s'adossa cette fois aux caisses, dos à l'entrée et resserra les pans de son manteau avant de le refermer, se coupant du froid. Il faudrait compléter sa tenue à l'occasion. En attendant il ferma les yeux et se remit à cogiter sur qui il était et sa future vie, surtout au sein du groupe de l'institut, grattant inconsciemment le bois de la caisse sur laquelle il était assit avec son arme.

Malgré la difficulté à ouvrir les caisses, Mia parvint à faire sauter une planche de l'une d'elles en piochant dans ses réserves de force. Dans ce qu'elle trouva, elle ramassa quelques habits en tissus, locaux à la planète, ainsi que quelques équipements dotés de cuir. Ces derniers étaient néanmoins déjà parties intégrantes de vêtements, ou parfois de ceintures, brassard et autre élément indépendant.

En revanche, elle ne trouva aucune goutte d'alcool ou d'un désinfectant quelconque, pas plus qu'un nécessaire de couture.

Clara était en train de rassembler les manteaux, elle ne faisait même plus attention à l'asiatique.

Sans se retourner, elle l'entendit s’acharner sur les caisses. Elle prit les manteaux qu'elle balança sur son épaule droite et se dirigea vers la sortie. Elle évita de justesse Mia qui passait en trombe devant elle en commençant à fouiller partout.

L'idée de demander ce qu'il se passait lui traversa l'esprit, Mais l'adolescente avait besoin de prendre l'air et Ryoichi pouvait bien mieux l'aider qu'elle ne l'aurait fait. Elle s'en alla avant que Mia ait eut le temps de parler.


au premier étage

Pas moyen de broyer du noir tranquillement visiblement. Et dire qu'il se croyait invisible derrière ses caisses. Remarque, c'est pas comme s'il faisait pas de bruit à jouer avec la pointe du couteau sur les caisses.

Mia venait donc de débarquer, à la recherche de fournitures médicales. Il avait bien tenté d'ouvrir d'autres caisses, mais il n'avait pas prit le temps de vérifier le contenue. Et l'autre dinde qui avait même pas prit le temps de répondre, genre c'était à lui de faire sa...
Il hésita un instant, entre ignorer la sud-américaine et répondre, mais il avait conscience que le meilleur moyen d'avoir la paix rapidement, c'était encore de ne pas l'ignorer.

Sortant de son mutisme: "J'ai rien trouvé de tout sa." *Donc si tu pouvait vider la place!* ajoutât il mentalement. Sa par contre il valait mieux le garder pour lui, car il avait une idée précise de la réaction d'Ondine.

Il avait vraiment du mal. Quelques dizaines de minutes plus tôt il avait presque eu l'impression de sortir la tête de l'eau en discutant tranquillement avec Eden, apprenant un ragot bien juteux au passage. Et tout était partie en vrille. Aurait il dût y mettre du sien? Mentir à la blonde? Il s'y serait refusé, même en pensant plus sa réponse. Depuis quant était il tenu de fournir une réponse à quelqu'un juste parce qu'il ou elle voulait pas entendre autre chose? Et puis elle y aurait surement était de d'autres questions niaises. Genre "mais pourquoi tu as fais sa alors?" Bref, la vérité, sa valait mieux...

Il pesait encore son choix quant à Clara. Il avait répondu presque par réflexe. Quelques temps auparavant sa lui aurait donner une sorte de satisfaction d'avoir agressé même verbalement quelqu'un. Là rien... Le vide, juste il s'en foutait royalement... Et son manque de réaction l'inquiétait. C'est comme s'il avait perdu le goût à une chose essentiel auparavant.

Repliant ses genoux contre son torse et les entourant de ses bras, il ressentit comme un grand froid ainsi qu'une grande lassitude. Etait il encore sous le coup de son passage en grand froid, ou de la perte d'une partie de sa psyché? La retrouverait il un jour? En avait il seulement envie?

Il soupira à nouveau en enfournant sa tête contre ses genoux.

Nouveau soupir. Visiblement il n'allait pas avoir le droit à ses 5 minutes de paix. Heureusement avec sa tête dans ses genoux elle n'avait certainement pas vu sa tête. Il pouvait faire la moue en toute impunité.

"Non." répondit il d'une voix étouffée. Puis rejetant la tête en arrière, les yeux fermés: "J'ai déjà bouffé... De la compote interstellaire." Et il n'imaginait pas que quiconque est une idée de ce que sa pouvait être d'ailleurs.
Il passa sur l'état de M'barou avec un vague: "mmmhhh." Après tout il ne la connaissait pas et ne savait pas trop quoi en penser. Il ne voulait pas qu'elle y passe, mais n'avait pas spécialement une affinité avec elle: *Elle finira certainement mieux que l'autre gamine.* se dit il en songeant à Kitty. Il écarta bien vite cette pensé, ne voulant pas non plus y penser.

Reposant ses deux pieds au sol il fini par se lever: "Je suis fatigué... Je crois que j'ai besoin de dormir un bon coup. Je vais t'accompagner là haut je pense." A pas lent il prit le chemin de la porte avant de se raviser. Il tomba son manteau, prenant des sous vêtements et un pull qu'il mit tout de suite.
Avant de sortir tout à fait, il prit deux poignards ainsi que leur fourreau et se dirigea vers l'entrée pour accompagner Mia jusqu'à la pièce où il avait laissé Eden et les autres.

Salle de repos

[Stargate ]

Et c'était repartie. Sauf que cette fois il n'allait pas ouvrir des caisses, juste s'isoler. Peut-être que cette fois sa marcherait ceci dit.
Il était de trop mauvaise humeur pour songer à retourner à la salle commune. Et puis il y avait un risque non-négligeable pour qu'il étripe quelqu'un. Autant rester dans son coin sa serait pas plus mal et cette fois peut-être qu'il n'y aurait pas dix ou douze personne à bourdonner autour de lui.

se trouvant un coin de l'entrepôt éloigné de la porte il attrapa quelques vêtements et commença à s'en faire un matelas avant de donner un coup de pied dans le tout.

Il retourna vers les couvercles des caisses qu'il avait ouvertes, en prit quelques unes et les disposa sur les pierres froides. Ne jamais négliger l'isolation par rapport au sol! Il remit en plus les vêtements, des pull pour avoir un peu de confort, puis passa à ce qui lui servirait de drap.
Pas trop de choix pour le coup, ce qui se faisait de plus grand c'était encore les manteaux. Un de ceux qu'il portait lui même.

Poussant un soupir de satisfaction, il s'allongea en se couvrant de haut en bas, sachant que le sommeil ne viendrait peut-être pas tout de suite vu son état d'esprit mais sa fatigue finirait par le rattraper.

Sa dernière pensées fut que le monde entier pouvait aller "se faire foutre"

Ryoichi commençait à somnoler enfin. Sa rancoeur envers les mutants s'était peu à peu éteinte au profit d'une tentative de repos méritée, et ô combien salutaire dans ces conditions difficiles et le froid ambiant de la forteresse.

Pourtant, l'asiatique ouvrit les yeux, encore mal réveillé, lorsqu'il entendit un piaillement ressemblant à un corbeau. Rapidement, le garçon identifia la source du bruit et remarqua une sorte de vautour, posé sur une caisse en hauteur, un peu plus loin. Le volatile semblait l'observer.

Spoiler:

Soudainement, provenant d'il ne savait où, un autre oiseau arriva, et se posa à côté de son compère en poussant un cri aigu. Immobiles la seconde suivante, ils observaient Ryoichi, poussant de temps à autre un piaillement.

[hrp : ce n'est pas un mode jeu, mais toute action à l'encontre des oiseaux doit être colorée.]

Le sommeil le gagnait lentement mais surement il le sentait venir: cet état entre veille et sommeil ou vous sentez que la vague vous emporte, mais vous n'avez plus la volonté de l'arrêter. Le sommeil réparateur, le vrai sommeil qu'il lui fallait. Il sentit un soupir d'aise partir alors qu'il plongeait.

Avait il vraiment eu le temps de dormir, ou son soupir allait il retourner à la case départ? Toujours est il que quelque chose interrompit son sommeil. Sur le coup il n'eut même pas l'idée de se fâcher, trop occupé à se demander ce qui se passait. Et il se passait des cris aigüe.
Après avoir fait le tour de la salle, d'une pair d'yeux englués par le sommeil et qui ne demandait qu'à se refermer, il fini par repérer un piaf qui l'observait d'un œil morne.

*Je rêve ou j'hallucine?* se demanda t'il, ne faisant pas un mouvement. Quelque secondes plus tard le premier des oiseaux se retrouva avec un compère et il se mirent à "deviser" semblait il. De son côté Ryoichi constata qu'il avait affaire à des sorte de vautour. Pas une super nouvelle qui s'était des charognards. Néanmoins il se dit que ce n'était peut-être pas le même genre que ceux sur Terre.

Se levant lentement, il n’espéra pas trop: mère nature devant être partout la même elle faisait les choses de manière logique la plupart du temps. En tout cas elle savait doter les carnivores d'attribut type bec effilé. Comme ceux des deux oiseaux qu'il avait sous les yeux.

Avalant sa salive, il prit un des couvercles sur lequel il dormait, avant dans l'idée de s'en servir de bouclier au cas où et se dirigeât lentement vers la caisse contenant les poignards: "Allez oust!" fit il en élevant la voix: "Si vous voulez de la charogne, je suis pas encore mort..." *Et si vous préférez le frais, je suis bien vivant... Mais pas prêt de me laissé faire...* se dit il mentalement, des fois que le dire à haute voix inciterait une attaque.

Devant les tentatives de Ryoichi de faire fuir les volatiles en haussant la voix, ceux-ci restèrent stoïques en continuant à l'observer, avant de finalement reprendre leurs petits cris malsains. L'un des deux oiseaux fit un petit pas de côté, sur sa caisse surélevée, et ouvrit soudainement grand ses ailes afin de prendre son envol d'un petit bond.

Si l'asiatique put penser un instant qu'il était la cible, il remarqua rapidement que le vautour se dirigeait à quelques mètres de lui pour commencer à fouiller une caisse déjà éventrée par les mutants. Celle-ci possédait quelques ceintures qui semblaient particulièrement intéresser l'animal.

Posé devant, il faisait quelques petits bonds d'un côté et de l'autre du container, tournait sa tête avec curiosité en observant son contenu, puis parfois, donnait des coups de bec pour tenter de retirer un objet qu'il faisait tomber par maladresse, ou le jetait à quelques centimètres, suivant son agilité.

L'autre oiseau restait en hauteur, le regard toujours posé sur Ryoichi et son étrange bouclier. Il maintenait la cadence des coassements sereins et patients.

L'asiatique se tendit un peu en voyant l'un des deux piafs commencé à bouger. Il se recroquevilla derrière son bouclier de fortune prêt à envoyer un bon coup du plat du bois sur l'ennemi, mais la créature plana jusqu'à une caisse déjà ouverte dont il fit l'inventaire.

*Soit il a trouver sa pelote de laine, soit c'est un animal totalement idiot.* L'un dans l'autre Ryoichi en profita pour battre en retraite jusqu'à la caisse de poignard, gardant un œil prudent sur l'autre volatile. Il s’apprêtait à prendre une arme lorsqu'un doute le traversa: et si ils étaient intelligent? Après tout il fallait de tout pour voir un univers non?

Il jeta à nouveau un œil aux deux créatures, avant de se décider. Il prit à chercha à tâtons un poignard pour le glisser dans sa ceinture (ou dans le tour de son pantalon).
Y'avait pas des pistolets? Il abandonna l'idée, sachant qu'il devrait étudier le fonctionnement de l'appareil, comprendre si ou qu'est ce qu'il fallait comme munition, la sécurité etc... Bref, il n'avait qu'une idée globale de comment sa marchait, pas dans le détail.

Il fit quelques pas vers la sortie, s’apprêtant à mettre les voiles si un des deux faisait mine de l'attaquer: "Si vous avez la dalle, vous êtes pas à la cuisine les petits gars. D'ailleurs y'a une copine à aile qui pourrait avoir envie de jouer avec vous si vous voulez."
*Et elle aime les animaux en plus... Elle les adore même...* pensât il, continuant à observer le manège des deux "oiseaux"

Ryoichi n'eut pas à fuir. Il s'était éloigné prudemment des oiseaux et se retrouvait à présent près de l'entrée du hangar. La situation n'évolua alors que très peu. Les deux vautours semblaient fonctionner comme deux voleurs. L'un faisait le guet en observant la pièce tandis que l'autre fouillait à la recherche d'on ne savait quoi.

Et le moins que l'on pouvait dire, c'était que la présence d'Ouroboros ne les dérangeait pas le moins du monde pour commettre leurs larcins. Le vautour à la caisse abimait sans gêne les vêtements qu'il tirait, avec son bec effilé, lorsque ceux-ci se retrouvaient coincés sous d'autres. Une manche de tunique était en lambeaux après qu'il se soit obstiné à tenter de l'arracher de son tas, sans aucun succès. Régulièrement, l'un et l'autres continuaient à pousser leurs coassements sinistres en alternance.

Alors comme sa les bestioles se foutaient de sa présence. Il oublia l'idée de créatures intelligentes. Enfin pas du genre civilisées. Par contre elles faisaient preuve d'une certaine ruse.

Il les laissa quelques minutes à leur manèges, constatant qu'elles faisaient juste l'inventaire, à la sauvage d'ailleurs, avant qu'une autre idée ne le traverse: il avait parlé de bouffe tout à l'heure. Sa ne serait peut-être pas une mauvaise idée de se faire des copains adapté au voyage aérien.

"Bougez pas je reviens." fit il sans trop de conviction, avant de tourner les talons et de se diriger vers la cuisine.

[ salle de repos]

[salle de repos ]

Revenant de la salle de repos un peu essoufflé, il fit le tour du hangar des yeux avec ses deux pots à la main. Il se rendait compte que c'était une idée de c** mais rien ne tournait rond depuis qu'il était dans l'institut. Alors oui il avait l'air débile avec ses deux boites, mais se faire des "amis" vautour, ce n'était pas plus incroyable que de se faire trancher la jugulaire et y survivre non? Ah, y'avait peut-être se refaire trancher la jugulaire par des vautours qui pouvait pas trop le faire. Enfin au moins ils seraient vite fixés sur les intentions des oiseaux.

Bref, le voila avançant vers la caisse où il avait laissé le volatile, montrant le contenu de la boite au plus proche et se retenant de dire "petit, petit, petit!" parce que SA c'était vraiment trop c**!

De retour, Ryoichi remarqua que la découverte de la caisse avait bien avancé durant sa courte absence. L'oiseau ne chômait pas, et un petit tas de vêtements, parfois en lambeaux, et de bandes de tissus arrachées l'entouraient à présent. Il y avait de quoi faire un nid douillet, si telle était son intention. Mais visiblement, le volatile cherchait autre chose, comme en témoignait son acharnement à atteindre le fond de cette satanée caisse.

Celui des compères qui était en hauteur poussa un cri en remarquant l'asiatique. Immédiatement, celui du bas cessa son arrachage minutieux de vêtements et se tourna vers l'intrus qui était de retour en lui coassant dessus. Partir, c'est partir, revenir, c'est voler, aurait put être un dicton adapté à la situation présente.

La tentative d'approche de Ryoichi ne semblait pas tout à fait au goût des oiseaux, notamment de celui au sol, qui ne parut pas apprécier grandement de voir la distance diminuer entre eux deux. Les cris poussés étaient de plus en plus hargneux à mesure qu'Ouroboros s'avançait vers le tas de tissus.

Le second corbeau quant à lui décida d'agir, et il bondit de sa caisse en direction de l'asiatique, serres grands ouverts.

*Petit?* songeât Ouroboros en constatant que son approche n'avait pas l'effet escompté. Pire ces deux idiots avaient visiblement l'intention d'en découdre comme le prouva l'oiseau en hauteur qui commença à plonger sur lui.

*J'aurais tenté la manière douce, tant pis pour vous!* songeât Ryoichi en voyant le piaf ailes et serres grandes ouvertes.

Les mains pleines, il était inutile de songer à utiliser ses pouvoirs. Il se contenta de s’aplatir au dernier moment, jetant la conserve ouverte en direction du "Stucka" coassant.

Ryoichi esquiva de peu le vautour hargneux en s'aplatissant au dernier instant. Le volatile subit la conserve dans l'aile une fraction de seconde plus tôt, et il fut déstabilisé dans son vol pour le finir par terre, près de la porte d'entrée.

Vautré par terre, l'animal ne s'en redressa que plus vite, hurlant des insanités dans la langue des oiseaux à celui qui avait osé l'attaquer. Ses cris devenaient très nettement énervants tant par leur rapprochement les uns des autres que par le son désagréable qui en sortait, bientôt en stéréo grâce à l'aide du second vautour.

Celui-ci prit son envol pour fuir, avant de finalement faire demi-tour pour tenter d'agresser Ryoichi de la même façon que le premier.

D'un cheveux! C'est ce que se dit Ryoichi en sentant le déplacement d'air de l'oiseau le balayer. Ce dernier après un atterrissage semi-contrôlé se retourna pour lui crier toute son mécontentement.
Le deuxième pendant ce temps prit son envol semblant laisser littéralement son collègue sur le carreau. Mais la suite lui donna tord, lorsqu'il le vit le compère se détourner pour revenir à la charge.

Visiblement le volatile ne devait jamais avoir entendu parler de la règle des Chevalier d'Or, qui dictait qu'il ne fallait jamais tenter deux fois la même attaque sur un ennemi.

Il lança sa main en avant, envoyant la pointe de sa chaine se planter dans le sol à 2m de là, en laissant une partie se dévider au passage. D'un geste ample du bras il envoya la chaine plus ou moins au dessus de la trajectoire de l'oiseau. En la rabattant d'un coup sec et en rappelant la chaine il espérait faire une boucle autour du cou (ou du corps) de l'oiseau pour le mettre à terre

Alors que le volatile chargeait Ryoichi, la lumière créée par la sortie de sa chaine le fit immédiatement changer de trajectoire. Le mutant n'eut pas le temps de tenter d'attraper le vautour. Celui-ci était remonté se placer sur une caisse et l'observait en piaillant.

Derrière l'asiatique, l'oiseau qui avait été abattu en vol avait disparu dans les couloirs de la forteresse de Lum.

*Alors un assaut et c'est tout?* songeât Ryoichi en regardant le piaf se détourner à la première manifestation de pouvoir.
Il jeta un œil à celui tombé à terre, tout en rappelant sa chaine, mais c'est toujours s'il pouvait voir une envolé de plume qui avait prit la direction du couloir. Le pour suivre ou laisser tomber? *Bof les autres se débrouilleront.* se dit il.

"Bon, va falloir faire mieux que sa si tu veux en imposé Wilbur. Tu permets que je t'appel Wilbur? Dernière chance d'ailleurs." enfonçant le couvercle de la boite avec deux ou trois petits coup de chaine, puis en repliant les bord vers l'intérieur il fit face au contenue de la conserve: "Miam miam. C'est pas des graines mais tu t'en fous hein?" Il gouta le contenu avant de s'approcher à nouveau en direction de l'oiseau, conserve tendu, mais pour laisser le tout par terre à quelques mètres du volatile puis de reculer.

"Si tu m'attaque, tu dérouilles cette fois." fit le Japonais en ce mettant à l’abri d'une caisse pour voir la réaction du nouveau colocataire. Il se demanda pourquoi il se donnait autant de mal, mais l'idée d'un animal de compagnie dressé de A à Z était plutôt excitante. S'il se faisait pas picorer à tout va bien sur...