Jour 1 - Une ambiance glaciale

Un à un, tous les membres du groupes confirmaient l'agression qui les avait mené à ce train inconnu. Malheureusement, l'aiguilleur pour qui les gens semblaient avoir du respect (ou de la crainte ?) n'était pas dupe une seule seconde et leur demanda de les suivre sur un ton qui ne laissait pas réellement de place au refus.

Alexander fit un signe d'apaisement à l'encontre de ses camarades. La réaction du responsable pouvait sembler relativement cohérente dans le fond s'il se sentait agressé et qu'il était quelqu'un à qui on ne devait pas parler de la sorte. Il valait mieux le suivre, puis s'excuser. Ce serait encore la meilleure façon de ne pas s'attirer d'ennuies dans un lieu qu'ils ne connaissaient pas, et qui semblait profiter d'us et coutumes sensiblement différentes des leurs.

Dreams suivit donc le contrôleur, sans se défaire de sa peau de bête. Peut être était-ce la fatigue, mais malgré la température plus agréable du wagon, il ne parvenait pas à ne pas frémir de temps en temps. Il souffla à ses camarades discrètement :

- " Restons calmes et soyons polis. Il a l'air d'être important ici. Il ne faut pas le froisser. On se défendra en dernier recours. "

À la suite du contrôleur, les quatre mutants pénétrèrent dans le compartiment privé, observant leur "hôte" passer son coup de téléphone. Sans quitter ses visiteurs des yeux, il parlait rapidement dans le combiné, inclinant la tête à plusieurs reprises comme pour acquiescer aux propos de son interlocuteur. Tout en poursuivant la conversation, il appuya sur un bouton, faisant apparaître un clavier sur le mur. Alors que l'homme pianotait sur ce dernier, la porte se referma derrière les X-Men. Une légère secousse se fit alors ressentir tandis que la vitesse du train semblait augmenter de façon significative.

Avec un sourire satisfait, le contrôleur raccrocha le combiné et reporta son attention sur les jeunes gens.

"Je vous le demande encore une fois : qui êtes-vous exactement ? Je vois bien que vous n'êtes pas des hommes du froid, ni un de ces immondes métis mais je ne m'explique pas votre tenue surprenante, ni l'apparente immunité au froid de cette demoiselle...", déclara-t-il en fixant Nataša.

Ryoichi était d'accord avec l'analyse de son camarade. Pour l'instant à part se déchainer, sans jeu de mot, dans une folie furieuse parfaitement inutile pour mettre les voiles dans une nature visiblement hostile, il était préférable d'accepter l'ordre et suivre le bonhomme.

Il jeta un œil à chacun de ses camarades avant de suivre le l'aiguilleur. Au passage il fit un clin d’œil et un sourire à la grosse dame juste par jeu.

Une fois isolé l'homme passa son coup de fil. Personne ne dit mot pendant ce temps. Pas plus quand le le gars posa la question à 100 yens.
Regardant à nouveau tour à tour ses camarades, Ryoichi vit qu'ils se disaient la même chose que lui. Ayant une idée il eut un sourire jusqu'aux oreilles.
Ne rien faire les rendait suspect. Inventer une histoire tiré par les cheveux était toujours délicat, d'autant plus qu'il manquait de détails sur l'endroit où ils étaient pour rendre le tout crédible.

Il opta pour l'inattendu. Le farfelue... Du moins pour le bonhomme en face.
Par prudence il se prépara à maitriser l'homme s'il sortait son pistolet: *Une clé de bras et les doigts de mon autre main entre la détente et la buté pour l'empêcher de tirer.* visualisa t'il.
Tout sourire il se tourna vers l'homme: "Je m'appel Ryoichi. Mes... Camarades et moi même ne savons pas du tout où nous somme exactement. Pour résumé nous venons d'une ville San Fransisco, de la planète Terre si nous n'y sommes pas, et faisons partie d'un groupe attaqué par un autre. Nous avons était battu bien comme il faut et la dernière chose dont je me souviens c'est une lumière blanche avant de me réveiller ici avec cette boule attachée au ventre.
Vu mon état au réveil j'ai du être drogué ou un truc comme sa. Et quelque chose me dit que chacun d'entre nous a vécu la même histoire." Il avait ajouté sa en donnant un coup de menton en direction de ses camarades. Il n'osait pas décrocher son regard de l'homme, de peur de rater les prémices d'une réactions indiquant un déclenchement de violence.
"Ah qu'en à l'immunité sa vient du fait que nous avons des pouvoirs. Cette petite veinarde en possède un qui lui permet de ne pas avoir froid visiblement."

Sur la dernière partie de l'histoire il avait cessé de sourire. Il ignorait quel était la réaction des gens du coin face à une personne doté de "pouvoirs" et sans s'en rendre compte il s'était légèrement tendu. Sous ses fourrures il avait placé une main prête à écarter les fourrures pour permettre à l'autre de jaillir... Au cas ou...

Invité

Kitty apprit des choses assez intéressante dans l'esprit de l'aiguilleur. Ce qu'elle vit comme image de ce qu'était un homme du froid n'était pas très ragoutante, ni les autres. Et heureusement qu'il n'y avait aucun de ses camarades avaient une pilosité à concurrencer les singes. Bon elle savait où le train allait, c'était déjà bien. Apparemment la vie des humains n'était pas facile sur cette planète. S'ils se trouvaient bien sur une autre planète bien sûr. La fillette ne perçût aucune pensées négative de la part de l'homme en uniforme. Ce dernier nous ordonna de le suivre. De toute façon, la petite équipe n'avait pas vraiment le choix. La jeune télépathe suivit donc ses camarades sans trop rien dire. Mais elle ne quitta pas sa peau de bête pour autant. La fillette approuvait les paroles d'Alex. Il valait mieux éviter de faire du grabuge pour le moment. Ils étaient en terrain inconnu et face à des gens tout aussi inconnus.

L'aiguilleur discuta au téléphone durant quelques minutes. Kitty fit le tour du compartiment du regard. Ce dernier semblait être aménagé comme un petit studio. Le train reprit de la vitesse alors que le contrôleur reposait le combiné. Puis il posa la question fatidique. La petite demoiselle pensait qu'il valait mieux dire la vérité. De toute façon, l'homme en uniforme n'avait cru aucune des histoires qu'ils avaient essayé d'inventer. Et visiblement Ryoichi eut la même idée. Le jeune homme se mit à tout déballer sur la raison de leur présence ici et sur qui ils étaient. Il expliqua même comment Nataša. arrivait à ne pas craindre le froid. Lorsque ce dernier eut fini de parler, la fillette prit la parole à son tour :

"Je m'appelle Kitty Willington et ce que Ryoichi vous a dis est vrai. On a été attaqué par des extraterrestres avec des pouvoirs comme nous et ils nous ont vaincu. Puis il y a eu un grand flash de lumière et on s'est réveillé dans ce train, dans un wagon ne contenant que des peaux de bêtes. On était tous vétus comme ça et avec cet étrange truc sur le nombril. Et personnellement, sans ces peaux de bêtes on meurt de froid."

La petite fille avait parlé avec franchise et cela pouvait s'entendre dans le son de sa voix fluette. Du haut de ses douze ans, elle essayait de se montrer courageuse et de ne pas montrer l'appréhension qu'elle avait par rapport à la situation actuelle. Ne sachant pas comment l'aiguilleur allait réagir face à ce que ses camarades et elle lui racontait, Kitty resta quand même sur ses gardes. Pour les wagons d'où les mutants venaient, elle avait quelques questions, mais préférait attendre avant de les poser au contrôleur. Pour l'instant il valait mieux savoir quelle serait sa réaction face aux révélations qu'ils entendait.

Invité

Les gens d'ici ne lui plaisaient manifestement pas. L'hystérie infondée puis les moqueries, ça n'était pas vraiment des choses qu'elle appréciait grandement... surtout quand c'était à son encontre. Et la réaction de l'aiguilleur n'était pas vraiment plus rassurante non plus. Le suivre, d'accord, s'il voulait, mais après, qu'est-ce qui les attendait ? Avec les autres, elle pénétra dans le wagon du responsable, et le regarda passer un appel avec anxiété. Alex était bien mignon avec son geste les invitant au calme, mais même si elle n'était pas comme la grosse dame là-bas, elle était loin d'être tranquille. Oui, oui, elle restera calme et polie, au moins en apparence, mais au fond, elle n'en menait vraiment pas large. Le train repartait de plus belle, et elle ne savait pas si elle devait en être rassurée ou tout le contraire...

Et quand l'homme évoqua son immunité au froid, elle se crispa davantage encore. Comment pouvait-elle expliquer ça sans risquer les mêmes problèmes qu'à la maison ? Sincèrement, elle ne voyait pas. Alors elle ne réagit pas tout de suite, songeuse et particulièrement mal à l'aise. Et Ryo prit la parole. Elle tourna peu à peu la tête vers lui, éberluée par ce qu'il révélait. Alors il racontait tout, comme ça ? Mais... Ils allaient passer pour plus fous encore ! Ou être encore plus rejetés que les hommes du froid et les métis comme ils disaient ! Et voilà que Kitty en rajoutait ! La rouquine jeta un coup d'oeil en direction d'Alex, incapable de décider si elle devait se plier au grand déballage des autres ou si elle devait nier en bloc...

Et puis elle abandonna la partie. Maintenant que deux d'entre eux avaient pris le parti de tout révéler, alors même qu'ils ignoraient parfaitement comment ça allait être perçu, elle n'avait pas vraiment beaucoup d'option. Nier en bloc, se dissocier du groupe, c'était sans doute encore plus dangereux que de... et bien de se préparer au pire parce qu'il fallait bien avouer que là, elle ne voyait pas vraiment comment ce qu'ils annonçaient pourrait être perçu de façon positive. Non mais sérieusement, des extra-terrestres, une téléportation, une sorte d'amnésie, des pouvoirs hors normes... Ils allaient passer pour des grands malades, elle en était persuadée. Pourtant, elle s'entendit rajouter.

« Comme je vous le disais tout à l'heure, je m'appelle Nataša. Et je résiste au froid parce que j'ai un... un pouvoir enfin un don bizarre, qui me permet de jouer avec les températures... »

Elle chercha du regard un objet quelconque qu'elle pouvait éventuellement geler pour prouver à l'homme qu'elle disait la vérité.

« Et du coup, elles n'ont pas vraiment de prise sur moi... »

Au fur et à mesure que le discours de Ryoichi se développait, la physionomie de l'aiguilleur se modifiait. D'abord goguenard, l'homme montrait qu'il n'était pas dupe et qu'il ne croyait pas un mot de ce qui lui était dit, puis progressivement, à l'annonce des fameux pouvoirs, son visage se figea. Étrangement, la surenchère de Kitty lui fit froncer les sourcils de surprise.

"Vous voulez dire quoi par extra-terrestres ? Que sav..."

L'intervention de Nataša coupa la parole de l'homme en noir et amena une lueur d'intérêt dans ses yeux. D'autant plus que Fahrenheit profita d'un verre d'eau posé sur le bureau pour faire la démonstration de son pouvoir, en gelant instantanément le contenu.

Semblant visiblement de plus en plus mal à l'aise de se trouver en présence des X-Men, l'aiguilleur essayait de garder bonne contenance mais bafouillait un peu.

"Vous... Euh, je... Enfin, vous... Ne bougez pas d'ici ! Je dois rapporter ces nouveaux éléments."

Marchant en reculant pour ne pas tourner le dos aux mutants, l'homme rejoignit la porte à l'avant de son compartiment qu'il s'empressa de franchir et de refermer derrière lui. Visiblement, n'ayant pas décroché le téléphone de son wagon-bureau, il ne tenait pas à rester plus longtemps dans la même pièce que les jeunes gens. Néanmoins, à aucun moment, il ne chercha à saisir son arme. Bien que surpris et partiellement choqué par certaines annonces, la crainte qu'il semblait éprouver n'était pas provoquée par ses visiteurs.

Son départ ressemblait quand même beaucoup à une fuite, les laissant seuls. Le train continuait sa route, ayant atteint sa vitesse de croisière, vitesse nettement supérieure à celle qu'il avait lorsque les jeunes X-Men se sont réveillés dans leur wagon.

Ils avaient de la chance finalement. L'homme ne semblait pas les prendre pour des hommes du froid ou les métis, qui étaient deux "races" détestées par ici. Il leur redemandait qui ils étaient et ce qu'ils faisaient à bord de ce train. Il fallait inventer quelque chose de plausible. Dans un monde inconnu, mieux valait éviter de se faire des ennemis dans l'immédiat.

Ryoichi prit la parole et Alexander tendit l'oreille. Avouer cartes sur table qu'ils ne savaient pas où ils étaient était probablement le mieux. Ils risqueraient de dire quelques incohérences autrement sur le monde les entourant. Mais lorsque l'asiatique parla de San Francisco, de la Terre, de la lumière blanche et pire, des pouvoirs, la mâchoire de Dreams manqua de se décrocher.

- " Qu... Quoi ? "

Ryoichi souriait en plus tout en donnant les révélations. Si l'homme était réellement important ici, et face à une histoire aussi inattendue, il les prendrait probablement pour des fous et les ferait enfermer parce qu'ils se moquaient de lui.

Alexander tourna la tête vers Kitty qui confirmait sans aucun problème la thèse de son camarade. Pire encore, si c'était possible. Elle parlait d'extraterrestres. Quelle était la prochaine étape ? Parler d'éléphants roses, de Danger le super robot, du minotaure d'Utopia, des Pères Fondateurs ou de Frimas, le cryokinésiste mort ?

Enfin, Nataša jugea que le mieux était encore de montrer son pouvoir directement pour enfoncer définitivement le clou. Le visage de l'asiatique se décomposa devant le suicide collectif organisé par ses camarades.

Le résultat ne se fit pas attendre, l'homme quitta la pièce face à eux, craignant probablement d'être attaqué. Alexander se retourna vivement vers ses compagnons.

- " Des extraterrestres ? Des pouvoirs ? Un autre monde ? Mais... Qu'est-ce que vous aviez en tête bon sang ! Si la bêtise avait un nom, elle aurait probablement une syllabe de chacun de vos prénoms dans le sien."

Il essaya un instant de se calmer sans pour autant y parvenir.

- " Même dans notre monde, parler de tout ça nous ferait passer pour des dingues. Les mutants n'existent pas depuis assez longtemps pour que ce soit un sujet naturel, surtout dans cet endroit étrange qui n'a aucun lien avec notre monde peut être. Et que croyez vous qu'ils vont faire à Nataša maintenant ? Vous avez vu l'intérêt qu'il a porté à sa résistance ? On est dans un monde glacé visiblement ! Vous auriez pu prétendre qu'elle avait une malade qui l'empêchait de ressentir les températures mais que son corps en souffrait tout autant ! "

Dreams se prit le visage dans les mains. Ils étaient dans une belle merde pour le coup.

- " Il doit avoir un moyen de prévenir ses supérieurs dans cette salle surement. Ce doit être la locomotive. Il faut l'en empêcher. On est dans un train au milieu d'un endroit glacé. On ne peut pas fuir. A part Nataša. " corrigea-t-il.

- " Le train va plus vite qu'avant. Je sais pas si c'est une bonne chose. "

Sans attendre, Alexander se dirigea vers la porte par laquelle était parti l'homme pour essayer de l'ouvrir.

- " On dira qu'il a fait un malaise lorsqu'on lui a donné de l'eau, qu'il ne disait plus rien de compréhensible. Et Nataša fera semblant d'avoir froid ou parlera d'une maladie. Avec un peu de chance, on pourra raconter une nouvelle histoire et parler d'amnésie quant à ce monde."

Si ça continuait, ils allaient se retrouver dans une prison et Nataša écartelée sur une table de dissection.

Invité

Kitty ne s'était pas attendu à une telle réaction de la part du contrôleur. Après coup, elle pensa que finalement cela n'avait pas été une si bonne idée que ça. L'homme en noir commença alors à répondre à ce que la petite fille et Ryoichi venait de dire, mais il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que Natasa intervint et lui fit une démonstration de son pouvoir. La petite télépathe capta assez facilement la lueur d'intérêt dans le regard de l'aiguilleur. Mais il semblait de plus en plus mal à l'aise face aux jeunes gens. Il sortis du wagon, allant téléphoner à côté. ¨Pourtant à aucun moment il n'avait décroché son arme de sa ceinture. Visiblement ce n'était pas les x-men qui l'effrayait le plus. Kitty se demandait de plus en plus où ils étaient tombés, mais aussi les raisons de leur présence sur cette planète.

*Par qui est-il si effrayé ?*

En tout cas maintenant ils étaient seuls dans le wagon. Alexander ne semblait vraiment pas content et la petite fille rougit sous les réprimandes. Mais bon après elle n'avait que douze ans et c'était la première fois qu'elle se retrouvait dans une telle situation.Finalement le jeune homme sembla prendre les choses en main. Kitty faisait le tour de la pièce du regard. Peut-être qu'en fouillant ici, ils trouveraient des réponses aux diverses questions qu'ils se posaient sur l'endroit où ils se trouvaient et pour qui travaillait le contrôleur. Kitty opina de la tête aux dernières paroles du jeune asiatique et reprit derrière lui :

"On a vraiment mal géré là-dessus c'est vrai. "

[i]La fillette était d'accord avec son ainé. Il fallait empêcher l'aiguilleur de contacter ses supérieurs. Sinon qui sait ce qu'on allait faire d'eux. La petite télépathe se dirigea vers la porte afin d'essayer de l'ouvrir et de rejoindre le contrôleur dans la pièce d'à côté.[/i]

Ryoichi regarda l'asiatique se fâcher avec de l'étonnement. Il ne s'attendait pas à une réaction aussi vindicative de son comparse. Ceci dit, il est vrai qu'il ne se connaissaient pas trop.

Néanmoins le ton comme les paroles lui montèrent au nez: "Vraiment? Et on va où comme sa? On se cache? Combien de temps et pourquoi faire?
Sans moyens, si on doit rentrer chez nous c'est soit avec une autre mutante, soit avec de la technologie. Et si quelqu'un doit l'avoir sa sera un gouvernement. Alors oui je me suis bien éclater à voir sa tronche, mais c'est aussi un moyen rapide d'arriver au but... Et de se renseigner.
Et oui il y a un risque..."

Il se détourna une seconde le temps de reprendre contenance mais il avait toujours les nerfs quand Alexander décida de partir à la suite du contrôleur et il fût un peu acide: "C'est à peu prêt aussi crédible que d'inventer une histoire sans nom de ville, du monde ou de quoi que ce soit. Mais si tu l'agresses, j'aimerai qu'on reparle de vos idéaux de paix, d'amour, d'intégration et de compréhension dans l'école."

Laissant l'asiatique à sa tentative de sortie, il inspira et souffla bruyamment les yeux fermés, avant de les rouvrir sur la rouquine: "Bon... on fouille?" fit il une tension encore présente dans la voix.
Mêlant le geste à la parole il commença à fouiller la pièce, commençant par le bureau, les éventuels tiroirs ou armoires. Il était curieux d'une chose en particulier qui l'avait frappés: s'ils étaient sur un monde inconnus, comment se fait il qu'ils se comprenaient tous? Jeter un œil au clavier sur lequel l'homme avait pianoter pourrait peut-être lui donner un indice.

Alors qu'il fouillait son premier meuble il donna un coup sur le côté de celui-ci: "Mais bon sang qu'est ce qui tourne par rond chez moi!" Murmura t'il. Ce n'était pas au sujet des paroles d'Alex ou de se qu'il avait dit à l'aiguilleur. Non c'était autre chose... Encore cette sensation qu'il y avait un truc qui clochait. Il approchait du but, maintenant qu'il avait enlever la cause, de l'environnement.
C'était de lui, mais il n'avait encore une fois pas de temps pour comprendre. Il avait plus urgent à faire... Pour l'instant.

Invité

S'il y avait bien une chose à laquelle Nat' ne s'était pas attendue, c'était à ça. Le type avait l'air d'avoir la trouille, mais pas vraiment d'eux, c'était confus dans l'esprit de la rouquine, mais c'était comme s'il craignait autre chose qui ne se trouvait pas dans la pièce, vu qu'il n'avait, à aucune moment, fait mine de les attaquer pour se défendre, alors qu'il était armé. A vrai dire, elle avait connu bien pire comme réaction à l'annonce de ses pouvoirs. Par contre, elle n'imaginait pas une seconde la soufflante qu'elle allait prendre de la part d'Alex. L'asiatique les engueula, ni plus ni moins, et, renfrognée, l'italienne croisa les bras sous sa poitrine. S'il avait une meilleure idée, il n'avait qu'à la proposer avant. Bon d'accord, la maladie qu'il suggérait, c'était peut-être pas une si mauvaise idée, mais pour le coup, elle n'était plus vraiment en mesure de l'entendre, passablement agacée de sa réaction. D'autant que Kitty abondait dans son sens et qu'elle leva les yeux au ciel.

Maugréant dans sa barbe, elle entendit Ryo réagir à la vindicte d'Alex et se plaça ostensiblement de son côté. Au final, elle était plutôt d'accord avec lui. Alors que c'était sans doute elle qui allait être la cible des représailles s'il devait y en avoir. Oui, elle flippait, mais ça n'était pas pour ça qu'elle allait dire amen à tout, surtout pas quand elle se faisait engueuler de la sorte. Cependant, elle n'avait pas grand chose à rajouter après la réplique de Ryo, et quand il lui demanda s'ils se mettaient à fouiller, elle hocha simplement la tête avant de se mettre à farfouiller un peu au hasard dans les tiroirs, même si elle ne savait pas vraiment ce qu'ils allaient pouvoir chercher dans ce bureau...

Au départ précipité de l'Aiguilleur succéda une brève dispute entre les X-Men, divisés sur l'attitude à avoir face à ce qui semblait représenter l'autorité sur ce monde. Ayant perdu quelques secondes pour exprimer son point de vue, Alex se précipita vers la porte, immédiatement suivie par Kitty, pour rattraper l'homme. Dreams eut beau s'acharner à passer sa main sur le lecteur commandant l'ouverture, rien ne se passait, le vantail refusant obstinément de coulisser. Collant son nez contre la petite fenêtre dépoli au milieu du panneau, Dreams put distinguer l'aiguilleur en grande conversation avec un homme en uniforme gris, portant une drôle de casquette bouffante sur la tête mais aucun son ne lui parvenait.

Se hissant sur la pointe des pieds pour arriver au niveau de la vitre, la petite demoiselle faisait les mêmes observations. Se rappelant qu'elle possédait certains pouvoirs, la fillette télépathe tenta de capter les pensées de l'homme en noir. Elle y discerna une grande inquiétude, comme s'il craignait pour sa vie. Non pas qu'il se pensait directement menacé par les jeunes mutants. Non, il semblait plutôt redouter une réaction de ses supérieurs, comme s'il avait découvert par mégarde un secret qui aurait dû continuer à lui échapper. Pour le moment, l'Aiguilleur s'énervait contre son interlocuteur, apparemment membre de la castre de la Traction, qui paraissait ne pas vouloir (ou pouvoir) détourner la locomotive pour l'empêcher d'arriver à Salt Station. Tous les aiguillages semblaient bloqués pour orienter au plus vite ce train vers sa destination, lui conférant d'ailleurs une priorité totale sur les autres convois. C'était d'ailleurs le contrôle complet de la rame qui échappait à l'Aiguilleur qui avait bien tenté, mais sans succès, de détacher de la motrice le wagon où se trouvaient les X-Men (comme il l'avait fait quelques minutes plus tôt du reste du train), espérant dans cette manœuvre désespérée pouvoir s'enfuir en abandonnant là les causes de ses ennuis futurs.

Ne comprenant pas vraiment ce qu'il se passait, Mindshock se contentait de répéter au fur et à mesure ce qu'elle lisait dans les pensées de l'homme en noir. Ce dernier semblait persuadé d'être au mieux emprisonné, au pire exécuté, s'il ne parvenait pas à quitter le train avant son arrivée à Salt Station.

Pendant ce temps, Ryoichi et Nataša fouillaient les différents meubles du wagon, découvrant quelques documents administratifs sur la cargaison, des copies des pièces d'identité des passagers et un épais registre, assez usagé, portant la mention "Instructions ferroviaires de la Panandienne" qui était en fait un état du réseau ferré de la région. La Transcont VII y était décrite comme une artère de communication fiable reliant la Panandienne à la Compagnie Rhénane, comportant de 2 à 24 voies, 24 voies au départ de Salt Station et seulement 2 voies en arrivant au niveau de Fish Station, à la frontière avec la Compagnie Rhénane. De nombreuses voies partaient de cet axe, desservant de petites agglomérations, voire de simples exploitations, voire rien du tout et étaient signalées comme des accès abandonnés.

À leur grande surprise, ils parvenaient parfaitement à déchiffrer les caractères d'imprimeries utilisés. Ces derniers présentaient des formes totalement inconnues mais l'esprit des jeunes mutants passait outre et leur permettait de lire sans aucune difficulté ce qui était écrit.

À l'annonce des pensées de l'Aiguilleur rapportées par Kitty, Fahrenheit se précipita vers la porte arrière du wagon, essayant en vain de l'ouvrir. Par la vitre dépolie, elle put constater qu'il n'y avait plus rien derrière eux, juste un champs de rails parallèles (au moins une vingtaine) dans un paysage polaire. Leur convoi circulait au milieu de tout ça, toujours à pleine vitesse. Sursautant, la jeune fille fit un bond en arrière. Leur train venait de doubler une construction gigantesque, occupant une dizaine de voies, à la structure hérissée de tourelles armées. L'ombre que ce mastodonte projetait autour de lui avait surpris Nataša, provoquant sa réaction incontrôlée.

Jour 1 - Une ambiance glaciale - Page 2 Train_10

Passablement énervé, Ryoichi feuilletait les livres présents dans le bureau. Des rapports et descriptions techniques de voies ferroviaires donc... Mise à part quelques noms de ville, aucun intérêt.
Ce qui en avait plus déjà c'était les caractères. Parfaitement inconnues... Mais parfaitement compréhensibles: *Qu'est-ce qui se passe?* Il ferma un instant les yeux, se demandant si les autres fous n'avaient pas trafiqués leurs cerveaux. Où était-ce la bille argentée?
*Peu probable.* trancha t'il car Nataša avait enlevée la sienne et semblait comprendre elle aussi. Une Nataša qui venait d’ailleurs de se précipitée à l'arrière en entendant les pensées rapportées de l’aiguilleur.

A sa suite il jeta un œil par dessus son épaule regardant le paysage polaire, avant de sursauter à son tour, plus surprit par la réaction de sa camarade que par le mastodonte qu'ils avaient dépassé.
Il siffla d'admiration devant la construction qui semblait blindées et bardée d'arme: "Et bien... Si on compte se rendre maitre d'un train il vaudrait mieux qu'un de ces trucs soit pas dans le coin ou pas au courant." Il pointa du pouce la lucarne.

Il s'étira, croisant les doigts, bras tendu au dessus de sa tête: "Enfin... Visiblement on essaye de se débarrasser de nous. Je sais pas pour vous, mais je compte pas attendre qu'on me tombe dessus."

Se dirigeant vers la porte il observa celle-ci: porte coulissante en métal... Pas nécessairement une bonne nouvelle. Il avait espéré une porte tout simple, histoire qu'il casse juste ce qu'il faut autour d'un loquet. Il s'approcha toquant, et constata que ce n'était visiblement pas du bon gros métal plein et bien résistant.
Soupirant il se recula: "Allez zou! On sort! Poussez vous!"

Tendant le bras, il se demanda où frapper. Après tout, c'était du métal et il ne se sentait pas de casser quelques chose comme sa. La seule faiblesse de la porte étant la lucarne, il visa un point à quelques centimètre en dessous de celle-ci, avant de lancer son arme à pleine puissance.

Dans la cabine, l'aiguilleur avait sorti son arme pour en menacer son vis-à-vis lorsque l'intervention musclée de Ryoichi détourna son attention. Sous l'impact de l'Ouroboros, la lucarne venait d'exploser, la chaîne dans son élan venant frapper l'homme en gris au niveau de l'épaule, le projetant contre la paroi.

"Quelle est cette diablerie ?" ,commença l'aiguilleur en tournant machinalement son arme vers la porte, tandis que son compagnon glissait sur le sol, sonné.

Evidemment, Ryoichi avait voulu justifier ses actes par des propos qui étaient loins de convaincre Alexander.

- " Se renseigner oui, mais pas en se livrant au premier inconnu alors qu'on ne connait même pas les moeurs de ces gens. Les gouvernements n'ont jamais été reconnus pour aider les "extraterrestres" à rentrer chez eux. "

Le plus surprenant fut quand l'autre asiatique parla d'idéaux. Un bien joli mot qui de la part de celui qui l'employait était de l'ordre de l'hôpital qui se foutait de la charité. Malgré tout, Dreams reprit un semblant de sang froid et adopta un masque de neutralité qu'il avait abandonné depuis quelques temps. D'une voix sans reproche, quoique moralisatrice, il reprit Ryoichi :

- " Des idéaux de paix, d'amour, d'intégration et de compréhension que tu ne sembles pas partager de toute évidence, ne serait-ce que parce que tu as essayé d'égorger un enfant. Et que je sache, endormir quelqu'un n'est pas aussi dangereux que l'étrangler puis le pendre comme tu l'as fait au zoo. Donc pour la leçon de morale et d'humanité, tu repasseras."

Alexander se dirigea vers la porte, suivi par Kitty qui avait abondé dans son sens. Etait-ce par réel partage d'idée ou simplement par peur de celui qui parlait le plus fort ?

Commençant à observer par le hublot, Dreams rajouta d'une voix plate :

- " Il y a un fossé entre inventer des noms de villes et esquiver le sujet plus habilement. Quitte à se jeter corps et âme dans les bras du premier inconnu croisé, j'aimerai autant éviter que ce soit un avatar de la mort. "

Fronçant les sourcils, Alex observa le second homme qui semblait se disputer avec l'aiguilleur. Kitty parvint à leur retranscrire la discussion. L'aiguilleur craignait d'être tombé sur quelque chose de trop gros sur lui et qu'on ne veuille le faire taire de façon radicale. Leur destination était Salt Station et l'autre homme était le seul à pouvoir les rediriger même si l'action lui semblait impossible.

Il paraissait tellement désespéré qu'il avait tenté de les larguer en route. Le cri de Nat' lui fit tourner la tête. Les wagons d'où ils provenaient avaient été décrochés et le sort de leurs occupants semblait à présent funeste. Fronçant les sourcils un instant, un "Je vous l'avais bien dit. " aurait été tout à fait de circonstance. Mais par respect pour les futurs morts, Alex se tut. Il ne réussirait en plus qu'à s'attirer l'animosité des autres une fois de plus.

A l'indication soudaine de Ryoichi de s'écarter, Dreams s'exécuta en tirant Kitty. Il fallait d'une façon ou d'une autre parler à l'un des deux hommes et accéder à eux. Le pouvoir de l'autre asiatique ne fit que traverser le hublot sans offrir le moindre passage. Pire, il venait de blesser l'homme de la Traction. L'aiguilleur ne manqua pas de tourner son arme vers eux suite à ce qu'il venait de se passer. Même quand il ne le voulait pas, Ouroboros était un personnage violent et dangereux. Le genre qu'Alexander n'appréciait pas du tout.

C'était un échec sur toute la ligne. La porte était fermée, un homme était blessé et l'aiguilleur allait être encore plus belliqueux. Sans hésiter, Dreams lança son pouvoir pour endormir les deux hommes.

- " Il faut ouvrir la porte pour lui prendre l'arme, et essayer de trouver une solution avec eux pour ne pas aller à Salt Station. Leurs vies comme les notres sont en danger. Ca crée des liens... Et avoir un natif comme allié sera plus utile."

A moins que Ryoichi ne juge que les tuer serait plus utile à leur cause, naturellement.

Invité

Ce que Kitty découvrit ne la rassura point. Apparemment l'aiguilleur pensait avoir mis la main sur quelque chose de bien trop important pour lui et il avait peur de la réaction de ses supérieurs. Malgré tout ce qu'elle récoltait dans les pensées de l'homme, la petite télépathe ne comprenait rien à cette histoire. En tout cas, il se disputait avec l'homme qui conduisait le train. Ce dernier ne semblait pas vouloir ou pouvoir le détourner de sa destination.

Le train avait même pris de la vitesse et semblait être seul sur les rails comme s'il était prioritaire. Ils dépassèrent même un gros engin occupant une dizaine de voies. Son apparence et les multiples armes qu'il possédait ne rassuraient en rien la petite fille. La situation avait l'air d'empirer. Au cri de Nat', la fillette se retourna. L'aiguilleur avait détacher les wagons des passagers du train. Ces derniers allaient se retrouver perdu dans ce froid plus qu'hivernal.

*Mais qu'est-ce qu'on a fais ?*

Kitty se maudissait d'avoir trop parlé. Encore une fois, elle n'avait pas réfléchit avant d'agir. Mais cette fois c'était des innocents qui allaient en payer le prix. D'un coup, elle se sentit tirée en arrière.Elle regarda Alex qui venait de l'enlever de la trajectoire de la chaine de Ryoichi. Ce dernier s'attaqua à l'ouverture de la porte. Mais il ne fit que briser la lucarne. De plus, il venait de blesser l'homme avec qui se disputait l'aiguilleur. Justement, ce dernier venait de sortir son arme et la pointait dans leur direction.

*Bon c'est mal partit pour des négociations de collaboration.*

Alexander prit la parole. Encore une fois il n'avait pas tord. Le contrôleur pouvait blesser l'un d'eux avec son arme. N'ayant pas de pouvoir lui permettant d'ouvrir la porte, la petite télépathe chercha dans le wagon quelque chose qui pourrait les aider à ouvrir la porte.

Invité

Occupée dans les papiers qu'ils dénichaient, la rouquine entendit malgré tout la discussion Alex-Ryo et arqua un sourcil d'abord, avant de dévisager l'asiatique du côté duquel elle s'était d'abord postée. Egorger un enfant ? Pendre quelqu'un ? Il avait osé faire ça ? Mais c'était... ignoble, il n'y avait pas d'autre mot. Elle n'aimait pas ce qu'elle apprenait du personnage. Et elle n'aimait pas ça : Devoir fouiller dans les affaires de quelqu'un, ça ne lui plaisait pas beaucoup. Mais la situation en général, en fait, ne lui plaisait pas et ça l'occuperait un peu. L'esprit autant que les mains, d'ailleurs. Et tandis qu'ils découvraient des documents avec des symboles étranges qu'ils arrivaient pourtant à comprendre avec Ryo, Kitty et Alex s'étaient postés à la porte derrière laquelle l'aiguilleur avait disparu.

Et au fur et à mesure que la petite annonçait ce qu'elle lisait dans l'esprit de l'aiguilleur, le visage de Nat' se crispa, ses yeux s'agrandirent d'effroi et elle serra les poings. En un bond, elle était à la porte arrière, effarée par ce que ce type avait osé faire, tentant en vain de déverrouiller la porte bloquée.

« C'est dégueulasse... »

Elle frappa sur la porte une seule fois, plus par dépit qu'autre chose et sursauta quand la silhouette d'une imposante bâtisse, toute hérissée de tourelles et de canons se découpa sur la surface immaculée de neige qu'ils traversaient.

Et son sang ne fit qu'un tour, et après que Ryo eut défoncé la lucarne, elle s'élança sur l'autre porte, sur laquelle elle tambourina un instant en hurlant.

« Vous êtes des monstres ! Les laisser à leur sort, les vouer à une mort certaine dans le froid c'est... c'est... c'est dégueulasse ! Inhumain ! Répugnant ! Ouvrez cette putain de porte bande de lâches ! »

Mais ça ne servait à rien, ils ne l'entendaient peut-être même pas, et de toute façon, ils ne risquaient pas de l'écouter. Aux derniers propos d'Alex, cependant, l'italienne hocha simplement la tête et finalement, c'est son pouvoir qu'elle déchaîna sur la porte, cherchant à la refroidir au maximum de ses capacités. Si elle arrivait en abaisser suffisamment la température, peut-être que le métal deviendrait plus cassant...

« Retape dedans Ryo... Ptêt qu'elle sera plus fragile à force... »

Elle n'était pas assez calée en physique pour savoir si ça suffirait, mais ça ne coûtait rien d'essayer. Et pour le reste, elle laisserait faire les autres. Ils pouvaient bien faire ce qu'ils voulaient, d'ailleurs, elle, elle avait juste envie de tout bousiller. La castre de la Traction, les noms des gares, la Panandienne, la Transcont VII, la Compagnie Rhénane, c'était peut-être quelque part dans son cerveau, mais ce à quoi elle pensait surtout, c'était à ces pauvres gens abandonnés au milieu de nulle part. Même la grosse dame hystérique ne méritait pas ça.

Indécis, l'aiguilleur braquait toujours son arme à travers la porte, visant les X-Men. Son hésitation à presser la détente sauva sans doute la vie de l'un d'entre eux car elle laissa le temps au pouvoir de Dreams de se développer. Après quelques secondes interminables, les yeux de l'homme papillonnèrent alors qu'il se mettait à dodeliner de la tête avant de prendre appui contre la paroi et de glisser lentement le long de celle-ci. Les deux occupants de l'étroite cabine gisaient au sol, appuyés l'un contre l'autre et ne bougeaient plus, profondément endormis.

Laissant la petite télépathe chercher désespérément un objet pour forcer la porte, Fahrenheit, toujours profondément troublée par ce qu'elle venait de découvrir, essayait, en abaissant sa température, d'affaiblir la résistance du panneau pour permettre à ses camarades de la briser plus facilement.

Encouragé par sa camarade, Ouroboros avait rétracté sa chaîne psychique cherchant où frapper de nouveau. Résolu à exploiter le point de faiblesse autour du hublot détruit, il porta un nouveau coup à la porte, puis un suivant. Sous les impacts, le panneau se déformait assez vite pour céder brusquement en sortant de sa glissière.

Les chocs successifs sur le métal de la porte avaient provoqué des bruits sourds, répétitifs, qui avaient résonné douloureusement aux oreilles des mutants et avaient été perçus par les hommes endormis, les tirant lentement de leur sommeil. Encore à moitié assoupi, l'aiguilleur porta les mains à ses oreilles avant d'ouvrir les yeux et de chercher à tâtons son arme qui était tombée au sol. À côté de lui, l'homme de la caste de la Traction gémissait douloureusement en se tenant l'épaule.

Alexander avait observé silencieusement Nataša s'égosiller contre l'aiguilleur. Si elle avait besoin de crier, il ne compter par l'arrêter. Après quelques instants, les deux hommes furent plongés dans le sommeil comme l'avait voulu l'asiatique. Un danger immédiat en moins, il fallait encore se tirer de ce traquenard que représentait le train en marche.

Nat' avait usé de son pouvoir pour refroidir la porte et espérait probablement la fragiliser dans l'immédiat. Dreams se tint à distance lorsqu'Ouroboros tenta à nouveau de la défoncer. Celle-ci semblait tenace malgré tout, puisqu'il fallut deux coups pour la faire lâcher.

S'étant protégé les oreilles pendant l'assaut sur la salle de contrôle, Alex remarqua bien rapidement que l'aiguilleur qui se réveillait doucement à cause du boucan cherchait à récupérer son arme qu'il avait lâché pendant son sommeil.

Rapidement, Alex bondit à l'intérieur de la pièce pour se saisir du pistolet ou au moins empêcher l'aiguilleur de le prendre. Plus vif que l'homme encore à moitié endormi, le garçon réussit à s'emparer de l'arme avant que le garde ne l'empoigne puis il rejoignit ses camarades.

- " On veut juste parler. Soit on survit ensemble, soit on meurt tous. " lança Dreams à l'homme encore au sol.

Ce dernier était encore trop sonné pour vraiment réaliser ce qu'il se passait. Ouvrant de grands yeux, son regard passait de l'un à l'autre des X-Men sans qu'il ne réussisse à prononcer une seule parole.

Indifférent à ce qu'il se passait en son sein, le train filait toujours à vive allure, traversant l'immensité glacée vers sa destination inquiétante.

Invité

Sous les coups de Ryo, la porte avait fini par céder. Les deux hommes qui se trouvaient de l'autre côté avaient sombré dans l'inconscience, mais reprenait doucement connaissance sous le bruit répétitifs des coups portés par l'asiatique, et l'aguilleur cherchait son arme, qu'Alex récupéra dans un réflexe qui leur valait sans doute d'être tous indemnes encore. Et quand il reprit la parole, pour apaiser les deux autochtones et expliquer qu'ils étaient tous dans le même bateau, Nat' l'écouta, et resta silencieuse, bien qu'elle n'en pense pas moins.

Comment il veut qu'on leur fasse confiance ? Ils ont essayé de nous larguer dans la nature, et je suis sûre qu'à la moindre occasion, ils feront tout ce qu'ils peuvent pour nous dérouiller. L'heure était à la concertation, pourtant et elle s'accroupit pour être plus à portée de l'aiguilleur avant de reprendre la parole.

« J'ai pas envie de mourir, et je crois que vous non plus. Y a certainement un moyen qu'on s'entraide pour réussir à sauver nos peaux à tous. Qu'est-ce qui est prévu à l'arrivée ? »

Parce qu'elle était persuadée qu'il y aurait un joli comité d'accueil, peut-être pas pour eux initialement, mais qui ne manquerait quand même pas de les cueillir lorsqu'ils arriveraient tous - sauf les autres wagons délestés pendant la route - à Salt Station.

*Amusant.* songeât Ryoichi. Alexander lui avait juste renvoyé sa réflexion au visage sans comprendre qu'il n'en avait que sa ne l’atteignait pas. Mais pour l'heure il avait plus important à faire.

La lucarne explosa laissant filer l'Ouroboros droit vers le membre de la Traction, le blessant à l'épaule: "Oups!" fût le seul commentaire de l'asiatique. Après tout il ne servait à rien de se justifier. Comme au zoo, personne ne croirait que c'est un accident.
Il continua juste à cogner dans la porte, laissant Alexander se charger d'endormir les deux hommes. Le sommeil ne dura pas car sous les coups de boutoir répété de son arme ils finirent par se réveiller. Heureusement la porte céda avant que l'Aiguilleur puisse remettre la main sur son arme laissant à son compatriote le temps de la récupérer et de commencer les négociations, rejoint quelques instants plus tard.

Il s'avança dans le couloir, sa chaine dans les mains en travers de ses épaules. Il baissa ses yeux de serpents sur les deux hommes: "鬼 (oni)" murmura t'il: "Sa faisait un bout de temps qu'on m'avait pas appelé comme sa."

Rétractant sa chaine il se pencha sur l'homme blessé: "Et mon vieux sa va aller, le gros de l'impact à était absorbé par la lucarne. Par contre sa serait bien de savoir s'il y a quelqu'un d'autre dans le wagon. Avant qu'il arrive un autre accident je veux dire."
Il ne se souciait pas tant de la santé de l'homme que de vérifié qu'il n'avait pas lui aussi une arme sur lui en réalité. Le redressant en position assise, il fit un check-up visuel de ce qu'il pouvait porter d'apparent.

Invité

Ryoichi finit par éclater la porte qui séparait le petit groupe de l'aiguilleur. Heureusement qu'il y était arrivé car Kitty n'avait rien trouvé qui pouvait permettre de l'ouvrir. Sur ce coup, la fillette n'avait pas été utile à grand chose et cela l'énervait. Elle ne voulait pas être un boulet pour son équipe, surtout en ce moment. Apparemment ils étaient sur une autre planète dont ils ne connaissaient pas la politique. Et avec cela, ils ne savaient pas comment ils allaient retourner sur Terre. La petite demoiselle suivit ses ainés dans le wagon suivant. Alex récupéra prestement l'arme de l'aiguilleur et l'homme de la Caste de la Traction semblait avoir mal à l'épaule.

Alexander prit alors la parole et expliqua qu'il voulait juste parler. Mais le contrôleur ne semblait pas réagir aux dires du jeune x-men.Son regard passait sur tous les x-mens l'un après l'autre. Le train, quant à lui, continuait à filer à vive allure. Natasa prit la parole à son tour et demanda qu'est-ce qui était prévu à l'arrivée du train. Il est vrai que cela inquiétait aussi la fillette. Qu'allait-il avoir comme comité d'accueil une fois arrivée à destination. Et pourquoi le contrôleur avait eu peur d'avoir découvert quelque chose qu'il n'aurait jamais dû découvrir ? Tellement de questions et si peu de réponse pour le moment. Pendant ce temps Ryoichi s'était approché de l'homme de la caste de la Traction. Kitty rajouta derrière Natasa :

"Oui on veut juste discuter. On peut s'aider mutuellement."

Puis la petite télépathe laissa ses ainés lancer les négociations avec le contrôleur. Elle, elle comptait se concentrer sur ses pensées. Et c'est ce qu'elle fit. La fillette se concentra sur les pensées de l'aiguilleur afin de savoir ce qu'il pensait en ce moment et face aux paroles de Natasa et Alexander. Elle chercha aussi d'éventuelles réponses à leurs questions que l'homme ne leur donnerait pas soit par choix, soit parce qu'il ne pouvait pas y répondre.

Alors que Nataša s'accroupissait à hauteur de l'aiguilleur pour le questionner, espérant peut-être l'inviter à se confier en lui inspirant confiance, Ryoichi, lui, s'intéressait à l'homme en gris, cherchant discrètement un arme éventuelle. Grimaçant de douleur, ce dernier se laissait manipuler sans réagir, poussant parfois un petit gémissement plaintif.

La cabine ne contenait aucun autre occupant. Des moniteurs, placés en hauteur devant eux, retransmettaient les images captées par des caméras extérieures. Une, pointée vers la tête du train, visualisait ce qu'il se passait devant eux et leur montrait une vingtaine de rails parallèles qui semblaient glisser sous la machine lancée à pleine vitesse. Une autre, pointée vers l'arrière, laissait voir les mêmes rails ressortant du convoi ainsi que les superstructures du train blindé diminuer à l'horizon pour disparaître. D'autres enfin, dirigées vers les côtés du train, ne montraient que la banquise, immensité blanche et glaciale qui s'étendait à perte de vue.

La machinerie semblait assez complexe. Une porte de fourneau trônait au milieu du panneau avant. Aucune chaleur n'en émanait, signe que le fourneau (ou son équivalent) était éteint. Divers voyants lumineux et de nombreux cadrants (indicateur de vitesse avec la flèche résolument bloquée à droite, indicateur de pression avec la flèche à gauche et d'autres dont l'utilité échappait encore aux mutants) étaient répartis sur le tableau de bord.

Se calmant peu à peu, l'homme de la caste de la Traction leva les yeux vers Ouroboros et murmura.

"Non, non, il n'y a que nous ici."

De son côté, l'aiguilleur avait toujours l'air déboussolé et répondit à Nataša d'une voix effrayée.

"Il faut arrêter ce train.", dit-il précipitamment. "Ou au moins le détourner... Sinon, nous allons être arrêtés et emprisonnés à l'arrivée. Vous comme moi ! Pourquoi êtes-vous venus ici ? Dans mon train ?"

Kitty pouvait lire une grande panique dans l'esprit de l'homme. Il était persuadé qu'il serait exécuté dès l'arrivée à Salt Station pour avoir eu vent d'un terrible secret. Bien sûr, l'aiguilleur avait entendu comme tout le monde ces rumeurs qui circulaient au sein de sa caste sur l'existence de "choses" au delà de la croûte de poussière qui entourait la planète (croûte qui d'ailleurs bloquait les rayons du soleil et maintenait ce climat glaciaire) mais il n'en avait jamais eu confirmation. L'irruption soudaine des mutants prouvait que cette légende était en fait bien réelle et, il n'y avait aucun doute à avoir, les Grands Maîtres feraient tout ce qu'ils pourraient pour éviter la propagation de cette nouvelle, quitte à éliminer physiquement tout ceux qui étaient au courant du terrible secret.
Le sort de Nataša ne serait pas plus enviable. Son immunité au froid en faisait un cobaye de choix pour des expériences visant à isoler les gênes qui lui offraient cette possibilité.
La seule solution que voyait l'homme en noir pour échapper à ça (à sa mort probable surtout car le sort des mutants lui était indifférent) était de détourner le train en utilisant les nombreux aiguillages qui balisaient les voies. Seulement, le seul capable d'une telle chose était le conducteur qui affirmait qu'il ne pouvait plus rien faire, sa locomotive étant contrôlée à distance.

Et pendant ce temps, le train continuait sa course folle, roulant à vive allure en direction de Salt Station.

La bonne nouvelle était que dans un premier temps, ils ne seraient pas attaqués par d'autres personnes. Ses camarades avaient tenté de calmer les intentions belliqueuses à leurs égards, et même si la discussion était bien loin de se rapprocher de la franche camaraderie, elle était au moins cordiale.

L'aiguilleur leur annonça ce qu'il souhaitait faire, initialement sans eux, de but en blanc et s'interrogeait sur leur présence dans son train en particulier.

- " Croyez bien que nous n'avons choisi aucun train. Nous avons été assommés et déposés dans le votre dans cette tenue. Nous souffrons d'une amnésie partielle nous empêchant de nous souvenir comment c'est arrivé. Mais nos intentions n'ont jamais été de nuire à quique ce soit." tenta d'expliquer l'asiatique pour calmer l'animosité qui pouvait encore bouillir au fond de l'homme.

L'homme de la Caste de la Traction semblait moins agressif et Alexander tenta de l'interroger.

- " Si vous ne pouvez pas dévier le train, ne pourrait-on pas... l'arrêter près d'un autre et le subtiliser ? En déviant le train actuel, la nouvelle destination serait-elle à coup sûr moins dangereuse ? "

S'il avait su que le train était contrôlé à distance, il aurait plutôt proposé de détruire le module de contrôle.

Haussant les épaules d'un air fataliste, l'homme en gris avoua son impuissance à changer la situation.

"Je n'ai plus le contrôle de la locomotive. Celle-ci est maintenant prise en charge par le central de Salt Station.", daigna-t-il expliquer. "De toute façon, tant qu'on circule à l'électricité, il est impossible de dévier le convoi de quelque manière que ce soit..."

"Mais, cette machine peut fonctionner avec une chaudière aussi, non ?", intervint alors l'aiguilleur avec une pointe d'espoir.

"C'est exact.", reprit le conducteur. "Mais, je n'ai aucun moyen de désactiver le contrôle à distance..."

Le type en uniforme gris se laissa fouiller sans trop de résistance, à peine geint il.
Pendant ce temps les autres menaient l'interrogatoire, rassemblant des informations sur comment arrêter le train.

Finalement la situation s'exposa tel quelle: Le train était contrôlé à distance sans que le "conducteur" y puisse grand chose: "Et alors? C'est tout? S'il n'y a que sa, il suffit de couper la liaison avec votre centrale. Enfin quand je dis couper... Montrez moi le système qui gère sa et je m'en occupe.
Et même si on y arrive, pas vous n'avez pas un système d'arrêt d'urgence pour le cas où les rails seraient coupés?"

Tournant la tête vers Ryoichi, le "conducteur" pâlit devant la détermination du mutant.

"Je... Euh... Le système de contrôle se situe quelque part par là..."

L'homme indiqua un vague emplacement au niveau du tableau de bord.

"Mais, c'est un crime contre la Compagnie de toucher à ça. On n'en a absolument pas le droit... c'est..."

Grimaçant, l'homme en gris essayait de se redresser pour faire obstacle de son corps entre Ouroboros et le système en question. Encore sonné, il réussit, tant bien que mal, à se mette debout et s'appuya, dos contre le tableau de bord.

Troublé l'aiguilleur ne savait pas quoi faire. Visiblement, il était en proie à un conflit interne entre son allégeance totale envers la Compagnie et la crainte qu'il avait pour sa vie.

"Il est interdit d'intervenir sur le dispositif.", confirma-t-il. "Celui-ci prend le pas sur tout autre système, y compris la boite de priorité et l'arrêt d'urgence. Mais... Mais si on le coupe, le train sera livré à lui-même, sans aucune énergie. Nous serions abandonnés au milieu de la banquise..."

Difficile à dire ce que l'homme craignait le plus, entre la peur de voir ses chefs et celle de se retrouver isolé dans le monde glaciaire, sans le cordon ombilical rassurant des rails.

Assistant à la scène en restant à l'écart, les deux filles ne réagissaient pas, certainement trop bouleversées pour intervenir, encore sous le choc de ce que les X-Men venaient de découvrir. La petite télépathe ne comprenait toujours rien à ce qu'il se passait et ne songeait même pas à utiliser son pouvoir pour essayer d'extraire la moindre information du cerveau des deux hommes.

Les caméras extérieurs retransmettaient toujours les images, montrant que le convoi filait encore à toute vitesse, droit devant lui, doublant et laissant derrière lui un autre train, visiblement à l'arrêt. Des aiguillages pouvaient parfois être aperçus, reliant entre eux les rails des voies du Transcont VII mais, parfois également, permettant de quitter le réseau principal pour sillonner la banquise nue, et rejoindre une ferme isolée ou un centre quelconque, installé un peu en dehors de la grosse voie de communication.

Invité

Elle avait observé, immobile, Ryo demander s'il y avait quelqu'un de plus à bord, mais ce n'était manifestement pas le cas. Elle avait entendu Kitty se ranger de leur côté, essayer de dialoguer avec les deux hommes, leur faire comprendre qu'ils étaient tous dans le même bateau. Et l'aiguilleur paniqué parlait de faire dévier, ou arrêter, le train. Bon. C'était sans doute le mieux à faire pour ne pas se retrouver piégés à Salt Station. Et Alex dialoguait, il était sans doute le plus à même pour ça, parmi eux. Ryo et elle étaient sans doute trop emportés. Et Kitty manifestement trop jeune pour comprendre quoi que ce soit à tout ça.

En résultait que leur seul espoir, c'était de désactiver le contrôle à distance, et de faire fonctionner le train avec la chaudière. Bon. C'était le moment où jamais, il faut croire. Ils venaient de doubler un train à l'arrêt, un train qu'ils pourraient éventuellement utiliser pour aller ailleurs, où on ne les attendrait pas. Ou dans lequel ils pourraient récupérer des trucs, n'importe quoi, qui pourraient alimenter la chaudière davantage que les affaires de l'aiguilleur dans la pièce à côté. Un point vers lequel ils pourraient éventuellement se diriger, toujours, quand ils auraient repris le contrôle. Alors même si l'aiguilleur flippait pour sa survie et que l'homme en gris s'était interposé, Nat' s'approcha du tableau de bord.

« Je vous conseille de vous pousser, il va faire très froid... »

Elle le poussa donc - malgré sa faible corpulence - espérant qu'il n'oppose pas trop de résistance, juste avant d'enclencher son pouvoir sur le tableau de bord. Il y aurait bien un truc là-dedans qui n'apprécierait pas le froid, n'est-ce pas ? En tout cas l'espérait-elle.
Se plaçant à proximité du panneau, Fahrenheit entreprit de faire baisser la température, se concentrant pour parvenir à l'utilisation maximale de son pouvoir. Une fine couche de givre commença à se former sur le tableau de bord puis se transforma en glace. Une légère fissure apparut dans le matériaux inconnu qui le composait. Par contre, certainement conçus pour fonctionner à des températures bien plus extrêmes que celles que la jeune fille pouvait atteindre, le dispositif de pilotage ne se coupa pas. Le train continuait sa course folle mais menait-il les mutants vers leur salut ou vers leur perte ?

Ils venaient d'apprendre la position de ce qui contrôlait le train à distance. Evidemment, il était interdit d'y toucher et si l'aiguilleur semblait être prêt à tout pour éviter d'arriver à Salt Station, l'autre homme semblait rester fidèle envers ses maîtres et s'interposait pour protéger le mécanisme.

Mais si Nataša était capable de produire de la chaleur pour relancer le train, et leur offrir pour de bon le contrôle du véhicule, ils ne seraient pas livrés à eux-même au milieu de la banquise comme le craignait l'aiguilleur.

Malgré le conducteur, la thermokinésiste décida de geler la zone où se trouvait le dispositif de contrôle à distance. Ryoichi pourrait, comme il l'avait fait avec la porte, briser l'ensemble.

Alexander tenta de mettre une fois pour toute l'homme de la Caste de la Traction de leur côté :

- " Nous n'avons pas le choix pour le moment. Vous pourrez dire que vous avez été assommé après avoir combattu corps et âme pour la Compagnie. Votre blessure le prouvera. "

Dreams observa Ryoichi et indiqua la zone gelée :

- " Après toi. "

» Jour 4 - Jugement
» Missions du jour
» Jour 2 - Une vie qui s'organise
» 02.04/03.C.Le jour le plus long
» Jour 2 - Gare aux courants d'air