Jour 1 - Une ambiance glaciale

Allongés sous d'épaisses couvertures en fourrures d'animaux, essentiellement de loups, d'ours blancs ou d'autres animaux du grand nord, Kitty, Natasha, Alexander et Ryoichi semblaient se réveiller progressivement. Leur dernier souvenir conscient remontait à ce moment étrange, dans Cérébra, à ce flash blanc accompagné de vibrations. Puis ce fut cette onde de choc qui les précipita tous à terre leur permettant de reprendre temporairement pied avec la réalité. Et brusquement la perte de connaissance, le trou noir, l'impression de ne plus exister, une absence totale de toute sensation… Jusqu'à maintenant !

Etirant leurs membres ankylosés, les X-men reprenaient peu à peu conscience de leur environnement. Ils étaient dans une pièce mesurant environ douze mètres sur trois et envahie par des peaux de bêtes, ce qui contribuait, malgré tout, à lui donner une apparence très chaude. Le regard encore vide et la bouche pâteuse, ils tentaient de reconstituer le scénario des dernières heures écoulées. Mais, en dépit de tous leurs efforts, leur mémoire se heurtait toujours à un obstacle, rebondissant contre un mur qu'elle ne parvenait pas à percer.

Bougeant avec précaution, Alex faisait attention à ne pas solliciter sa cheville brisée lors de sa dernière chute. Le mouvement un peu vif d'un de ses camarades à côté de lui provoqua sa crispation dans l'attente du flash de douleur qui n'allait pas manquer d'arriver, protestation évidente de ses os fracturés. À la grande surprise du garçon, s'il sentit bien un pied toucher l'endroit de sa blessure, ce dernier ne déclencha aucune explosion de souffrance. La cheville était totalement guérie, aucune trace de fracture ne subsistait.

Au même instant, Natasha faisait la surprenante constatation que son visage ne se ressentait d'aucune douleur. Le coup reçu sur la pommette était complètement résorbé. Chacune des blessures précédentes n'était plus qu'un mauvais souvenir. Seuls subsistaient une légère ankylose de leurs muscles et un goût désagréable dans la bouche, comme s'ils émergeaient avec une sérieuse gueule de bois après une soirée un peu trop arrosée.

Le premier à rejeter sa couverture frissonna immédiatement car le fond de l'air restait frais, très frais même, pas plus d'une dizaine de degrés. L'instant d'après, ce téméraire prit conscience de sa tenue, uniforme pour tous : pieds nus, pantalon gris et torse nu pour les garçons, pantalon bleu et bande blanche sur la poitrine pour les filles. Chose étrange et inexplicable, chacun des mutants avait, au niveau du nombril et adhérant à sa peau, une petite sphère argentée, du volume d'une bille. La matière inconnue était plutôt froide au toucher.

La pièce où ils se trouvaient ne possédait pas de grandes fenêtres, juste quelques meurtrières diffusant une lumière blafarde à travers une vitre opaque. Sur un des murs les plus longs, ils pouvaient distinguer ce qui semblait être une porte double coulissante alors que deux autres portes fermées était parfaitement visibles au niveau des petites parois.

Très peu de bruits parvenaient aux X-men, juste une espèce de chuintement constant, accompagné régulièrement par un choc métallique. À cette ambiance sonore s'ajoutait un sentiment de balancement continu, comme si la pièce était bercée d'un mouvement ample et régulier.

Et toujours ce froid, grandissant, qui les faisait frissonner et les poussait à s'enfouir de nouveau sous les peaux de loups pour retrouver une impression de chaleur. Seule, Natasha, qui avait spontanément activé son pouvoir pour réguler la température de son corps, ne semblait pas le moins du monde incommodée.

[HRP]Bienvenue sur Jotnar, petite planète "balnéaire" que je vous laisse découvrir un peu. Pour vous permettre de vous familiariser avec les règles qui régissent cet univers, les premiers tours de jeu seront en "mode mission". Vous disposerez à chaque fois d'une semaine maximum pour intervenir entre deux de mes posts.
Bon jeu à tous et amusez-vous bien ! cheers

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Tout avait été flou. Alexander se sentait bien même s'il ne lui avait pas traversé l'esprit de se demander pourquoi. Il se sentait au chaud. Semi-éveillé, il tenta de se gratter le bout du nez et remarqua qu'il lui en coûtait, d'autant plus pour repousser la couverture.

Lentement, l'asiatique entrouvrit les yeux en remuant le bout du nez. Le lieu ne lui disait rien. Il se demanda soudainement s'il n'était pas encore à l'hôpital. Ca n'y ressemblait pas ! Ouvrant mieux les yeux, Alex se redressa en prêtant attention à ne pas s'appuyer sur sa cheville et observa avec surprise la pièce qui avait des airs de large couloir.

A côté de lui, Dreams remarqua une fille qu'il lui semblait avoir repéré dans le parc, ainsi que Kitty et Ryoichi. Soudainement, un frisson désagréable parcouru le garçon. Il venait d'avoir particulièrement froid. Il faisait glacé ici ! C'était peut être la raison de ces peaux de bêtes partout dans la salle.

L'esprit embrumé, Alexander détailla un peu mieux les lieux lorsque l'inconnue bougea près de lui. S'attendant à se prendre un coup à la cheville, le jeune homme se crispa, s'attendant à une décharge douloureuse partout dans la jambe. Mais rien ne vint !

Surpris, il repoussa la peau qui le couvrait pour observer son membre guéri. Il le tâta de quelques pressions prudente avant de comprendre qu'il avait été soigné totalement. Un nouveau frisson plus tard, il se rendit compte que la pièce était réellement glacée et se replaça sous les "draps" qui jusque là faisaient parfaitement bien leur office.

Il était torse nu ? La question s'était imposée à lui. Il y avait tant d'éléments à analyser. Heureusement, il n'était pas nu, comme à l’hôpital. La situation aurait été pour le moins gênante, encore !

Tournant la tête vers l'inconnue, il remarqua qu'elle avait les épaules dénudées aussi. Il profita des peaux quelques secondes après avoir subi le froid mordant. La chaleur était vraiment agréable. D'autant que ses membres étaient encore fatigués et sa bouche désagréablement pâteuse. Mais il se décida tout de même à agir.

- " Réveille-toi !" souffla-t-il doucement à la jeune fille à côté de lui.

Ryoichi ouvrit les yeux tout simplement.
Ce n'était pas comme un réveil ordinaire où on se sent émerger du sommeil, on sait qu'on était en train de rêver pour revenir à la conscience (regrettant parfois la nature du rêve.).
Non là il était dans le noir et d'un coup il revenait au présent... Un présent qu'il ne reconnaissait pas.

De la fourrure partout autour de lui. Sur lui. Il était recouvert de peaux qui lui servaient de couverture. Définitivement il n'était pas dans son lit, pas même dans un lit d’hôpital.

C'était d'ailleurs la première bonne nouvelle, son cerveau essayait de comprendre, de se souvenir d'avant son sommeil. Il regarda autour de lui en soulevant la tête. Toujours de la fourrure, quelques ouverture qui diffusait juste assez de lumière pour comprendre ce qu'il voyait. De la fourrure, toujours et encore... Trois portes, dont une grandes double.

Alors que ses yeux envoyait leurs signaux vers le centre nerveux, ce dernier recollait les morceaux: il était à Graymalkin juste avant... Juste avant quoi d'ailleurs? Il y avait eu le grand flash blanc et plus rien. Ah si! Il avait tout de même eu la sensation d'avoir toucher du sol et l'autre mutante avait dit un truc et le trou noir... Et le réveille.

C'est alors que ces autres sens lui envoyèrent des signaux d'alertes. Il sentait quelqu'un à côté de lui... Plusieurs personne en faite. S'il avait été moins surpris par son environnement, moins à chercher ce qui se passait il l'aurait certainement tout de suite perçu.
La chaleur humaine avait ce petit côté appréciable qui vous rappelait que vous descendiez bien d'un animal grégaire, et qu'il n'y avait pas eu lieu de s'inquiéter de la présence de ses semblables.

Mais maintenant qu'il le réalisait pleinement il eu un petit coup d'adrénaline. Il était allongé avec des personnes inconnus.
Il tenta de bondir hors du "lit" mais ne réussi qu'à trébucher, lamentablement, ne pouvant que marcher à quatre pattes, et encore douloureusement... Et dans le froid. Il n'avait pas fait un mètre qu'il se serra les épaules... Il faisait un froid de canard. Peut-être pas polaire, mais lui qui n'avait aucun amour de ces températures c'était tout comme.

Il tendit la main vers une peau qu'il estimait assez grande et la tira à lui pour s'en entourer: "Mais... Bon sang..." Que pouvait il dire de plus? Il était dans un endroit inconnu, dans la quasi incapacité de bouger correctement, à moitié à poil avec des inconnus.
Tournant la tête il regarda les personnes présentes, qui visiblement semblait eux aussi émerger.

Soulagement, aucun pur inconnus: Alexander, la nouvelle rouquine et la nouvelle gamine qu'il avait aperçu vite fait dans la cuisine. Et pas de doute il était bien un animal grégaire: il était content dans une situation stressante de trouver des visage familier, alors qu'il s'en serait fichu comme d'une guigne en temps normal.

Leur laissant le temps de sortir, il en profita pour se lever comme il pouvait, et s'étirer pour retrouver de la mobilité: "Mais on est où et comment on est arrivé là?"
Il avait envoyé la question à Alexander, parce qu'il le connaissait le mieux, et parce qu'il commençait à le respecter maintenant qu'il l'avait vu à l’œuvre dans le parc, mais la question valait pour tout le monde en faite.

Le parc... Voila un évènement qu'il essayerait d'oublier. Il n'avait pas servi à grand chose là bas et le seul moment où il aurait pu servir, il avait échoué.
Faisant à nouveau le tour de lui même il essayait de définir ses priorités. Que faire et comment?

Maintenant qu'il s'était bien étiré le haut du corps, il commença à marcher pour réveiller ses jambes, pour allez voir d'où venait la lumière (qui semblait naturelle) et ensuite faire le tour du propriétaire et voir s'il y avait autre chose que des peaux et de la fourrure.

Tout à son petit tour il commençait également à noter ce qui lui manquait intimement: ses couteaux, son trench-coat... Et son cher chapeau... *Et c'est quoi ce machin sur mon nombril!?*

Invité

Nat' ne comprenait rien. Mais ça n'était pas grave, ou en tout cas, ça ne lui semblait pas réellement important. Elle séchait, un type inconnu tentait de la réconforter. Le tas d'autres membres de Graymalkin bougeait, mais elle n'y prêtait pas la moindre attention. Les autres, là, les entouraient, elle ignorait où elle était, mais elle entendait les voix, celle du black à ses côtés qui se voulait rassurant, et celles des autres autour, qu'elle ne comprenait pas vraiment. Sa grand-mère, à elle, n'était pas là, elle était à Korčula, alors de quoi ils parlaient ? Où voulaient-ils les emmener ? Non, décidément, elle ne comprenait rien de rien. Et puis voilà qu'il y avait un inconnu de plus dans son entourage, mais un de plus, un de moins, à présent, ça n'avait vraiment plus la moindre espèce d'importance. Pas plus que la destruction de cette Cérébra qui venait d'être annoncée et dont elle ignorait absolument tout. Tout ce qu'elle parvenait réellement à enregistrer et qui lui laissait une curieuse impression d'importance, c'était qu'on pouvait avoir besoin d'elle, même si elle ignorait parfaitement pourquoi. L'utilisation du mot planète dans la bouche de la blonde la laissa pourtant perplexe, et elle posa son regard sur elle, un peu hagard, et bientôt ébloui par la lueur argentée qui émanait de ses mains et s'agrandissait, jusqu'à tout engloutir. Plus rien que ce blanc partout, tout autour. Elle était dans du coton, même les sons semblaient atténués, et le temps parut figé et à la fois interminable. Et puis une secousse, violente, oppressante, la cloua au sol et elle ferma les yeux. Quand elle les rouvrit, le noir les avait enveloppés, mais elle sentait de nouveau un sol tangible sous elle. Et puis plus rien.

*
* *
Il faisait doux. Elle était sur la plage, à Korčula. Et il y avait Luka à côté d'elle. Posant ses yeux sur lui, elle sourit, ravie de l'avoir à ses côtés, après les drôles d'événements qui s'étaient déroulés ces derniers jours. Il savait ce qu'elle était, et même s'il avait eu peur, finalement, il était là, avec elle. Et ça, c'était inestimable. Pourtant, quelque chose n'allait pas. Luka n'avait rien à faire en Croatie. Fronçant les sourcils, elle tendit une main vers lui, comme pour s'assurer de sa réalité. Mais alors qu'elle l'approchait, son visage à lui sembla contrarié et triste à la fois. Et sa main ne rencontra que du vide. Et puis la plage disparut. Les maisons aux toits de tuiles aussi, le bruit de la mer s'estompa. Comme parcouru d'interférences, le visage de son ami s'effaça, peu à peu remplacé par celui d'une femme blonde. Un sentiment de peur intense l'étreignit malgré le sourire triste de la femme et elle tenta de reculer, par réflexe, ce qui se traduisit par un mouvement assez incontrôlé dans son sommeil, après que la main qu'elle avait tendue précédemment ait touché le corps de quelqu'un sans qu'elle s'en rendît compte. Et puis elle s'éveilla en sursaut, les yeux grands ouverts tandis qu'une voix à côté d'elle lui murmurait de se réveiller.

« Je suis réveillée. »

C'était un rêve, donc. Un rêve qui aurait pu être beau, si la femme n'avait pas dévoré son paysage idyllique. Elle était entourée de peaux de bêtes, incapable de se souvenir comment elle était arrivée là. La dernière chose dont elle se souvenait, c'était de cette pièce bizarre et de cette voix froide annonçant la destruction de cette Cérébra inconnue au bataillon. Pas très certaine de vouloir comprendre ce qu'il leur était arrivé, immobile sous la peau blanche qui la recouvrait, elle observait ce qui l'entourait. Une grande pièce, très longue, pleine de peaux. Il y avait deux asiatiques, celui qui lui avait intimé l'ordre de bouger dans le parc, et celui qui avait atterri avec le marsupilami. Et l'adolescente pré-pubère un peu plus loin, comme avait dit la fille dans la pièce bizarre. Mais... Mais elle avait pris un coup, en y arrivant dans cette pièce, et là... Elle porta la main à sa joue, surprise de n'y trouver aucun hématome. Ca, c'était un élément bizarre de plus. Ca commençait vraiment à en faire beaucoup. La bouche pâteuse, elle fronça les sourcils, se décidant à repousser ce qui lui servait de couverture. Elle n'avait pas froid, elle, mais elle n'était pas vraiment habituée à ce type de tenue, pour le moins minimaliste, qui révélait ses formes assez... filiformes. Et puis, ça, c'était quoi ? Elle effleura du bout des doigts cette bille argentée sur son nombril, comme un piercing dont elle n'avait aucun souvenir.

« On est où ? »

Nulle part de sa connaissance en tout cas. Et elle se décida à se lever à son tour, sans réaliser tout d'abord que pour les autres, la pièce semblait glaciale. Ce qu'elle notait, cependant, c'était qu'elle avait l'impression d'avoir été allongée là pendant des lustres, ayant du mal à faire réagir correctement ses bras, tout d'abord, puis ses jambes. S'étirant de tout son long pour retrouver des sensations normales dans ses membres pendant plusieurs minutes, elle avisa les meurtrières diffusant la faible lumière qui lui permettait de se repérer dans ce drôle de dortoir. Et les trois portes, les deux fermées à chaque bout et la double-porte coulissante sur le mur le plus long. Et puis ce qui ne l'avait pas encore interpelée lui fut révélé par le geste de l'un des asiatiques qui s'enroula dans une peau tandis que l'autre restait sous la sienne.

« Il fait froid ? »

Oui, c'était une question, elle ne s'en rendait pas vraiment compte. Tout comme celui qui s'était enroulé dans sa peau, elle se posait nombre de questions, et, silencieuse, elle arpenta la pièce, une main effleurant les murs et les peaux à mesure qu'elle avançait. Un bruit constant, comme un drôle de murmure et un autre, régulier, métallique. Et ça, alors, c'était quoi ? Elle avait le sentiment que son propre mouvement n'était pas le seul, que la pièce aussi, se mouvait toute seule. Et rien d'autre que des peaux, des peaux et encore des peaux et eux quatre et...

« J'ai pas mes affaires... »

Ce qui pouvait sembler n'avoir aucun sens, sauf que pour elle, c'en avait un : plus de vêtements, plus de bijoux, passons, plus de souvenirs de l'Italie ni de la Croatie, c'était déjà plus difficile à encaisser, mais surtout... plus de musique. Plus de guitare. Elle pourrait toujours trouver à courir, elle pourrait toujours se dépenser, mais ne plus jouer... Elle arrêta ses déambulations un instant, ferma les yeux, se forçant au calme. Ca ne servirait sans doute à rien de se mettre à paniquer complètement, là, maintenant, et de toute façon, elle ne pourrait pas expliquer pourquoi ça la mettait dans un tel état, les autres ne comprendraient pas.

Il fallait qu'elle s'occupe, qu'elle fasse quelque chose et elle parcourut les derniers pas qui la séparait de la double-porte coulissante sur laquelle elle posa une main et qu'elle tenta de pousser doucement, histoire de voir s'il y avait quelque chose d'intéressant de l'autre côté.

Invité

Kitty se réveilla doucement. Elle avait l’impression d’avoir fais un mauvais rêve. Puis elle se souvint des mutants extraterrestres puis de la lueur blanche. La fillette se réveilla complètement après quelques minutes. Elle fit le tour de la pièce du regard. Visiblement, elle n’était plus à l’Institut ni à l’hôpital. La petite télépathe se demandait où elle avait bien pu atterrir. Il y avait trois autres personnes avec elle. Elle reconnu Alexander et Ryoichi, mais elle ne connaissait pas la troisième. Il s’agissait d’une jeune fille un peu plus vielle qu’elle. Elle se souvenait l’avoir aperçu lorsqu’ils étaient tous rassemblés dans Cérébra. La pièce où elle se trouvait était joncher de peaux de bêtes et la petite fille en avait une sur le dos.

La fillette étira ses membres ankylosés et avait l’impression d’avoir encore la bouche pâteuse. La fillette retira la couverture, mais le froid ambiant la frappa de suite. Apparemment, elle n’avait pas té la seule à s’en rendre compte de la température ambiante. Elle remarqua alors qu’elle était vêtue simplement d’un pantalon bleu et qu’une simple bande blanche lui couvrait la poitrine. Autant dire que la petite demoiselle n’était pas à l’aise si peu vêtue. Une autre chose l’intrigua. Apparemment il y avait une sphère argentée collé à sa peau au niveau de son nombril. Cela était vraiment étrange. La préadolescente se saisît alors d’une des peaux qui se trouvaient pas très loin d’elle et s’en couvrit avant de mourir de froid. Lorsqu’elle toucha la sphère, cette dernière était froide au toucher.

Ryoichi commença à poser des questions. C’est vrai que Kitty se demandait comment ils avaient pu atterrir ici. Et puis où ce trouvaient les autres ? C’était étrange qu’ils ne soient que quatre ici alors qu’ils étaient tous réunis dans Cérébra à ses derniers souvenirs. La fillette décida de se lever afin de se dégourdir les jambes. Mais elle avait gardé la peau de loups sur elle. Le froid était grandissant et elle n’avait pas envie d’en sortir. La jeune télépathe regarda les autres. Seule la nouvelle ne semblait pas subir les effets du froid.

« Il fait franchement froid ici. Et vous savez où sont les autres ? C’est bizarre qu’on soit que quatre non ? »

Il y avait très peu de bruits aux alentours à part une sorte de chuintement constant accompagné régulièrement par un choc métallique. La demoiselle avait même le sentiment d’un balancement continu. La fillette se demandait d’où cela pouvait venir, mais il fallait voir s’il n’y avait pas d’autres vêtements que ceux qu’ils portaient sur eux. Ils n’étaient pas vraiment adaptés à la température qu’ils faisaient.
Kitty fit donc le tour de la pièce afin de voir s’il n’y avait pas autre chose que les peaux de loups, comme par exemple des vêtements plus adaptés à la température extérieure.

A l'exception de Natasha, les autres mutants ressentaient avec déplaisir la fraicheur qui régnait dans la pièce, surtout lorsqu'on considérait le caractère plutôt estival de leurs habits. La température, avoisinant les dix degrés, restait malgré tout supportable, pour peu qu'on restât blotti au milieu des fourrures.

Faisant nerveusement le tour de la pièce, enroulé dans la peau de bête, Ryoichi se dirigea vers les étroites ouvertures se trouvant sous le plafond. Ces dernières laissaient passer une lumière blafarde, comme filtrée à travers du verre dépoli. En y regardant de plus près, le garçon remarqua qu'une pellicule assez épaisse, semblable à une couche de givre, en recouvrait l'extérieur, l'opacifiant. Une sensation de froid intense en émanait, comme si la température extérieure était encore plus basse que celle de la pièce.

Kitty, pareillement emmitouflée, arpentait également la salle en fouillant en vain sous les ballots de fourrure à la recherche de vêtements plus adaptés. Hormis ces peaux de bêtes, provenant de diverses espèces toutes originaires du grand nord, il n'y avait rien.

Natasha pesa sur la double-porte coulissante, tentant de la faire jouer pour l'ouvrir. Malgré ses efforts, les battants restaient clos, fermés hermétiquement, aucun jour n'étant visible entre les deux panneaux. A droite de l'ouverture, la jeune fille pouvait voir un boitier électronique avec une plaque sensitive. Un boitier similaire se trouvait également à proximité de chacune des deux autres portes plus étroites.

Sortant précautionneusement le nez du tas de fourrures sous lequel il était enfoui, Alex pouvait voir ses camarades tourner en rond dans la pièce. Les mutants percevaient toujours un étrange balancement, comme si l'endroit où ils se trouvaient était animé d'un mouvement propre, lent et régulier.

Aucun X-man ne possédait plus le moindre objet personnel. Envolés les bijoux et autres gadgets propres à chacun. Ils portaient tous une sorte d'uniforme bien sommaire, qui ne les protégeait pas vraiment du froid. L'étrange bille argentée, fixée au niveau de leur nombril, était dure et froide au toucher et semblaient coller à leur peau.

Ryoichi observa un instant le verre, ou quoi que sa pouvait être ainsi que ce qu'il supposait être de la glace.
Additionnant les faits, il ne faisait pas de doute que le froid de canard venait de dehors. Par contre le tenancier devait revoir ses standards d'isolation. Parce que sa craignait carrément.

Kitty avait elle aussi commencée à faire le tour de la pièce se posant les même questions que lui, plus la présence des autres personne: *Tiens ouais ils sont où tous?*
Quand il remarqua la direction de la rouquine il s’inquiéta un rien: "Écoute si ce machin risque de nous mener dehors, par pitié laisse tomber. Il fait un froid à fendre les pierre dehors si j'en crois ce que je vois." Il désigna du menton la vitre au plafond et le givre qu'on pouvait deviner dehors: "Et je commence à me demander si le truc qu'on entend c'est pas le vent... Et pas qu'un petit.
Au faite t'as vraiment pas froid euh..." C'est vrai il n'avait aucune idée de son prénom ou de son nom: "Ryoichi." fit il avec un petit hochement de tête.

Par contre le balancement qu'il sentait sa il savait pas trop. Il espérait qu'ils n'étaient pas suspendu en l'air. Ou dans un genre de bateau peut-être? Mais il n'avait pas de sensation de déplacement.
Décidé à faire quelque chose, Ryoichi se déplaça de porte en porte, collant prudemment son oreille à chaque battant pour essayé de déterminer ce qu'il pouvait y avoir derrière et faisant part de ce qu'il entendait à ses camarades.
Seul le chuintement maintenant habituel, entrecoupé par des petits chocs métalliques, était perceptible. Quoiqu'il se trouvât de l'autre côté des portes, aucun bruit n'en filtrait pouvant permettre d’échafauder des hypothèses.
Alors qu'il plaquait l'oreille contre les panneaux, Ryoichi pouvait ressentir des vibrations, comme si la pièce entière tremblait.

Alors qu'il progressait il un truc le tiraillait depuis qu'il s'était réveillé. Il arrivait pas à mettre la main dessus. C'était pas un truc de son environnement. C'est comme si il avait oublié quelque chose, qui lui manquait un truc: *Mon chapeau, mon manteau, mes couteaux... Ok j'ai fais le deuil, alors quoi merde!*

Invité

La petite dernière émergea de son sommeil tandis qu'elle arpentait la pièce. Les autres... pour autant qu'elle le savait, ils pouvaient être... n'importe où. Dans une pièce adjacente ou à l'autre bout du monde, elle n'en savait rien. Et elle ne les connaissait pas, alors aussi bien elle n'avait pas envie de les savoir en mauvaise posture, autant pour l'heure, ce n'était pas vraiment sa préoccupation principale. Nat' haussa les épaules à la question de la fillette. Pour sa part, elle trouvait que tout était bizarre. Ca faisait une éternité qu'on avait inventé autre chose que les peaux de bêtes pour se tenir chaud, alors ça rimait à quoi de les avoir vêtus ainsi pour leur laisser ces fourrures comme rempart contre le froid ? Et puis d'ailleurs, le froid... Ils étaient où pour que, comme le ressentaient les autres, il fasse si froid ? Tout ce qu'elle pouvait dire, c'était qu'ils étaient dans une pièce fermée dont elle ne parvenait pas à ouvrir les portes. Le dernier souvenir qu'elle avait, c'était cette pièce bizarre où ils étaient tous entassés et la lumière blanche les enveloppant. Et maintenant ici.

Elle observa un moment la porte qui refusait de bouger, puis la plaque à sa droite. Aucune idée de comment ça fonctionnait, mais elle éveillait des images de séries fictives dans son esprit, et elle allait y poser la main quand l'asiatique debout lui suggéra d'éviter d'ouvrir la porte.

« Je ressens pas temps les températures... Un truc à voir avec mon pouvoir, je crois. Moi c'est Nataša, mais tu... vous pouvez m'appeler Nat'. Je sais pas comment on pourra rentrer chez nous, alors on va éviter les civilités guindées, ça sert à rien. »

En gros, ils étaient tous dans la même galère. Et tant qu'à faire, elle ferait bien de retenir les noms des autres. Ryo-machin-chose... et deux inconnus. Ryo ça irait bien en fait, les noms asiatiques, c'était pas son truc, et elle n'avait plus qu'à espérer que l'autre asiat' n'ait pas un nom à coucher dehors lui non plus... Quant à la petite, tout ce qu'elle avait jamais entendu sur elle c'était 'la pré-pubère', on avait vu mieux comme appellation.

« Et vous, vous êtes qui ? Ca faisait longtemps que vous étiez à Graymalkin avant ça ? Moi je venais d'arriver... Pour ma sécurité, qu'ils disaient mes parents. Sincèrement, j'en doute très fortement là, de ma sécurité. On sait rien d'où on est, et on est coincés ici. C'est génial. Et puis ce truc, je sais absolument pas ce que c'est et ça m'agace. »

Elle joua un moment avec la bille argentée sur son nombril, passant ses doigts dessus un peu dans tous les sens après avoir essayé doucement de tirer dessus sans grand espoir de la voir bouger. Et puis en désespoir de cause, elle laissa tomber, s'approcha d'une des meurtrières pour y jeter un coup d'oeil avant de revenir à sa position de départ, non loin d'Alexander.

« Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? J'ai pas froid, mais vous si, et je sais pas quelle est la limite de ma résistance, donc même si on arrivait à sortir, s'il fait aussi froid que tu le dis, Ryo, je sais pas si je tiendrai dehors. Et de toute façon, la porte bouge pas, et je suis pas sûre que ça marche si on pose simplement la main sur ces plaques bizarres. Donc si on peut pas sortir, ou qu'on le veut pas, on est coincés là. On va pas pourrir ici, quand même, si ? On sait même pas ce que c'est ici... Et on voit rien de dehors avec le givre sur les espèces de fenêtres là... »

Un à un, chacun des compagnons d'infortune d'Alexander se réveillaient. La jeune fille près de lui semblait perdue comme chacun d'entre eux. Lorsqu'elle releva sa couverture soudainement, l'asiatique détourna le visage dès qu'il remarqua qu'elle était dénudée. Heureusement, elle portait tout de même ce qui lui sembla être une bande de tissu sur la poitrine. Il ne s'était pas attardé plus d'une demie seconde sur cet élément afin de ne pas gêner l'inconnue.

Ryoichi eut le courage de sortir de sa couche comme Kitty bien qu'ils ne manquèrent pas de garder une peau sur eux. Seule la dernière semblait ne pas craindre le froid. D'ailleurs, sa question atténua le doute. Elle devait être cryokinésiste pour ne pas ressentir la température.

" Oui, plutôt froid. " confirma-t-il.

Kitty également posa une question toute indiquée : où étaient les autres ? Probablement dans d'autres salles.

" Je ne sais pas si c'est le QG de nos ennemis de Graymalkin, mais c'est pour le moins... rudimentaire comme décoration. "

Lorsque l'inconnue tenta d'ouvrir l'une des portes, Ryoichi lui indiqua d'éviter de continuer ses essais. D'après ce qu'il venait d'observer, la température extérieure devant être pire.

Alexander se leva à son tour, une peau de bête sur lui. Après tout, s'il restait couché, il risquerait de passer pour un flemmard. Croisant les bras contre lui, il apprit le nom de la jeune fille qui venait de confirmer sa non sensibilité aux températures : Natasa.

L'asiatique se rapprocha alors d'elle et se présenta à son tour :

" Alex. Enchanté. "

Il lui sourit avant de commencer à observer le boitier de commande de la porte puis rajouta :

" Je suis là depuis le début, avant même que nous ayons été à Graymalkin. "

Ils n'avaient rien à faire. Les portes étaient fermées et le froid donnait la chair de poule à Dreams qui préféra retourner s'asseoir à sa place encore un peu chauffée. Si on les avait enfermés, il ne restait qu'à attendre qu'on vienne les chercher.

Invité

Les recherches de Kitty ne donnèrent rien . Il n’y avait rien à par ces peaux pour se protéger du froid. La petite fille regrettait ses vêtements. Finalement elle n’avait pas été plus en sécurité à Graymalkin que chez elle. Bon au moins elle n’était pas morte. En tout cas, elle se demandait bien où elle était. D’après Ryoichi, il ne valait mieux pas sortir. Il faisait super froid dehors. La demoiselle regarda la direction que montrait le jeune homme. Le givre qu’elle pouvait devinait la fit frissonner.

Alexander fit un petit commentaire sur la décoration rudimentaire du lieu. Il est vrai que rien n’indiquait où il se trouvait. A part ce léger vrombissement continu. C’était vraiment étrange.
Kitty reprit sa marche afin de ne pas geler sur place. C’était un truc qu’elle avait apprit chez les scouts. L’inconnue se présenta sous le prénom de Natasha. Apparemment elle venait juste d’arrivée lorsque l’attaque avait débuté. Et visiblement, elle ne subissait pas l’effet de la température.

*C’est cool ça.*

Kitty passe de nouveau sa main sur la bille argenté qu’elle avait au niveau du nombril. Elle était toujours aussi froide au toucher et dure. Et apparemment elle était collée à la peau. La fillette se demandait vraiment ce que cela pouvait être. Alex se présenta à son tour. Puis retourna s’asseoir sur les peaux de bêtes. La petite télépathe se présenta à son tour :

« Je m’appelle Kitty . Moi j’étais arrivée la veille. Je pensais aussi être en sécurité à Graymalkin. Mais apparemment c’était pas le cas. En tout cas, je me demande ce que c’est que ce vrombissement. Est-ce que ça serait possible qu’on se déplace et que ça soit plutôt le bruit d'un moteur que du vent? C’est dommage qu’on ne puisse pas voir à travers les fenêtres. »

Tout était fermé hermétiquement et visiblement ils ne pouvaient pas sortir. Et puis vu le froid qu’il faisait dedans, la fillette ne voulait pas tester la température dehors. Frissonnante, mais poussée par sa curiosité, Kitty alla regarder un des boitiers qui se trouvait près d'une porte. Puis une fois sa curiosité assouvit, elle retourna s'installer sur les peaux de bêtes et profiter de la chaleur qu'elles offraient.

[HRP]A la demande générale et sur proposition des admins, vous pouvez utiliser le orange à la place du noir pour les actions différées. Ça devrait être plus lisible...[/HRP]

Tirant doucement et de façon continue sur la petite bille argentée, Nataša sentit sa peau se tendre, accompagnant le mouvement. Puis, comme naturellement, la sphère se décolla, ne provoquant qu'un léger picotement sur l'épiderme de la jeune fille.

Alexander, bientôt rejoint par Kitty, observait le boîtier sans rien remarquer d'extraordinaire. Tout semblait parfaitement normal, un simple bloc en relief surmonté d'une plaque verdâtre certainement sensitive.

Alors que les jeunes gens retournaient s'asseoir, cherchant à retrouver un peu de la chaleur perdue, un crissement strident se fit entendre, accentué par la sensation d'un freinage brutal. Sans crier gare, la pièce dans laquelle se trouvait les mutants sembla s'immobiliser sur place, projetant, vers un de ses côtés les plus étroits, tout ce qui se trouvait à l'intérieur.

Pêle-mêle au milieu des ballots de fourrures, Alex et Kitty se sentirent partir vers l'avant pour se retrouver, l'un sur l'autre, enfouis sous les peaux de bêtes. Ce coup de frein inattendu surprit Ryoichi alors que ce dernier allait coller l'oreille contre la porte, accélérant un peu son geste, lui faisant percuter le montant avec la tête, juste au dessus de la tempe. Nataša, quant à elle, fut également déséquilibrée, se retrouvant les quatre fers en l'air, à proximité immédiate de ses camarades.

Après quelques secondes de ce qui ressemblait étrangement à un long glissement, toujours ponctué par ce crissement suraigu, l'habitacle des X-men s'immobilisa enfin, les laissant abasourdis par terre. Le chuintement bizarre s'était tu, tout comme les cliquetis qui rythmaient, jusqu'à présent, la marche du temps. Le silence reprit alors ses droits.

Invité

Elle ne s'était pas vraiment rendue compte du geste pudique d'Alexander pour ne pas la dévisager : à partir du moment où elle avait compris qu'elle n'était pas entièrement nue, et que, donc, on ne verrait rien de plus que ce qu'on pouvait voir d'elle sur la plage, ça avait été le cadet de ses soucis. Que les autres aient froid et pas elle ne la surprit guère longtemps non plus : c'était comme ça depuis un moment maintenant, même si elle avait mis du temps à comprendre que c'était dû à son pouvoir. Un sourire un peu narquois répondit à la remarque du jeune asiatique concernant la décoration des lieux.

« Enchantée Alex », répondit-elle en retour, par politesse, tandis que ce dernier observait le boîtier devant lequel elle s'était elle-même arrêtée un peu plus tôt, bien qu'elle se soit davantage focalisée sur la porte.

« Ah bah t'es pas arrivée bien avant moi Kitty. Comme quoi la sécurité à Graymalkin, ça laisse à désirer... »

Une pointe d'amertume teintait sa voix, et pour cause. A cet instant, elle aurait largement préféré être en Italie auprès de Luca et des autres. Même si elle n'aurait pas été à l'abri de rencontrer d'autres skinheads comme ceux de l'aéroport... En attendant, elle était là, dans cette pièce fermée, avec trois inconnus, et une bille bizarre sur le nombril qu'elle s'était acharnée à tirer : la sphère se décolla et elle la tourna entre ses doigts, circonspecte. Et à cet instant, un bruit de freins crissant subitement accompagna l'arrêt brutal de la pièce qui devant, jusque-là être en mouvement, les projetant tous au sol. Nat' en lâcha sa bille, en se retrouvant elle aussi au sol de façon plutôt grotesque, et elle passa ensuite quelques instants à chercher cette sphère argentée. Elle n'avait aucune idée de son utilité mais préférait ne pas la perdre malgré tout.

Le silence l'étonna. Après le murmure constant qui les avait enveloppés depuis leur réveil, se retrouver dans une atmosphère aussi calme la perturba.

« C'était un espèce de moyen de transport alors ? Vous savez pourquoi on est arrêtés ? »

A priori, non, mais elle pensait un peu tout haut. Cependant, toujours aussi circonspecte quant à l'utilité de sa bille, et surtout très curieuse, elle la rapprocha de son emplacement initial, se demandant par quel miracle elle tenait là jusqu'à ce qu'elle la retire.

Ryoichi allait coller son oreille contre la porte quand le monde sembla changer l'orientation de la gravité. Un "Bonk!" ponctua la rencontre de son crâne avec la porte.
Se tenant le côté de la tête d'une main utilisant l'autre pour amortir sa chute causé par le léger étourdissement. Heureusement il était juste légèrement sonné et il put râler entre ses dents de la douleur aigüe qui lui transperçait le crâne.

Peu après que les bruit cessèrent il prit une respiration sifflante entre ses dents et ouvrit les yeux, arrivant rapidement à se reprendre. Et son cerveau analysa enfin les derniers évènements, lui repassant la scène en rembobinage rapide.

"On est dans un train, ou un truc comme sa on dirait... Non?" fit il en se relevant. Son camarade ainsi que Kitty avait disparût, mais un amas mouvant de peau le renseigna sur leur location. Quand à Nataša elle semblait fortement intrigué par une bille d'acier... Ou de métal quelconque. Il avait vu sa sur son nombril en pensant à un piercing un peu spécial, mais elle semblait l'avoir décollé.
Prit d'un doute il passa sa main sur son propre ventre et nota une forme arrondie sous ses doigts. Il n'aimait pas sa. Un truc greffé ou collé à sa peau, comme sa le mettait mal à l'aise.

"Oy! Je sais pas ce qui se passe, mais j'ai quand même l'impression qu'on attire la mouise. Et je compte pas l'attendre en ce qui me concerne. Je vais voir ce qui se passe à côté alors restez pas en face de la porte... Au cas ou."

Il mêla le geste à la parole, tendant la main vers la plaque sensitive, mais attendant que tout le monde soit prêt. La rouquine semblait absorbé par sa bille et lui même ressentit à nouveau ce... Manque? Ce vide? Comme s'il avait oublié un truc. Mais aucun des objets qu'il avait: *J'ai pas testé mon pouvoir, mais vu qu'une personne peut y arriver, pourquoi pas moi?*
Il sentit qu'il se rapproché de la réponse quand il pensa à son pouvoir, mais tout le monde semblait être prêt.

Il appuya sur la plaque sensitive, attendant sur le côté une réaction et passant la tête par la porte pour observer le prochain compartiment, ou l'entre wagon si c'était un train, le cas échéant.

Observant le boitier, Alexander se dit que ce devait être un système nécessitant des accès particuliers pour l'ouvrir. Quelle prison permettrait-elle à ses occupants de sortir, après tout ?

A peine avait-il eut le temps de retourner se mettre au chaud pour attendre qu'ils en sachent davantage sur leur sort, que ce qui était à présent un train à n'en plus douter ne freine brusquement, les propulsant en avant. Incapable de ralentir l'élan bien involontaire qu'ils avaient pris, chacun se retrouva déséquilibré. Si Dreams venait de percuter la télépathe, Ryoichi lui avait choisi une porte tandis que Nat' se retrouvait au sol.

Un peu sonné, Alex se releva rapidement en tendant une main à KItty :

" Désolé, ca va ? "

Ryoichi allait tenter d'ouvrir la porte. Alex se mit à la position opposée de l'asiatique pour profiter lui aussi du spectacle et agir au moins signe de danger.

Diable qu'il faisait froid... Un café aurait été si agréable en de pareilles conditions...

Invité

Il n'y avait rien de bien particulier sur le boitier. Kitty ne voyait pas vraiment comment ils allaient pouvoir sortir d'ici. Alors qu'elle allait se remettre sous les peaux de loups, l'endroit où ils se trouvaient, et qui semblait être un train, se mit à freiner brusquement. La fillette se retrouva propulsée en avant sous les peaux de bêtes en compagnie d'Alexander.
Mindshock était un peu gênée par la situation, mais Dreams se releva vite et lui demanda si ça allait, tout en lui tendant la main. Un peu sonné, la jeune télépathe lui répondit :

"Oui ça va merci. Juste un peu sonnée."

Puis elle prit sa main et se releva. Ryoichi s'était prit une porte et Nat' s'était retrouvée par terre. Cette dernière semblait absorbé par sa bille qu'elle avait réussis à décoller de son nombril. Quant à Ouroboros, ce dernier s'apprêtait à ouvrir la porte sur laquelle il avait collé son oreille.
Bon il fallait qu'elle fasse aussi quelque chose. Ils n'allaient quand même pas rester ici éternellement et l'arrêt du train l'inquiétait grandement. Elle était intriguée par la bille qu'elle portait sur le nombril, mais pour l'instant ce n'était pas le plus important.

Kitty se décida à agir un peu. Ryoichi leur avait demandé de ne pas rester devant la porte en cas de danger. La demoiselle alla alors se placer sur le côté gauche de la porte qu'Ouroboros comptait ouvrir afin de pouvoir voir ce qu'il y avait dans la pièce qu'ils allaient découvrir, mais aussi pouvoir aider ses amis en cas de problème.

Il faisait vraiment froid. Kitty se demanda s'ils allaient trouver des vêtements chaud et surtout plus pratique à porter.

Jouant avec la bille argentée, Nataša la plaqua contre la peau de son ventre, espérant peut-être la voir reprendre son emplacement initial. Mais non, la petite sphère était parfaitement autonome maintenant et se laissait manipuler librement. À quoi servait-elle exactement ? Bien malin était celui qui aurait pu le dire...

"Protégé" par Alex et Kitty qui se tenaient prêts à intervenir en cas de danger, Ryoichi plaça sa main sur la plaque sensitive. Dans un chuintement pneumatique, la porte coulissa, dévoilant un étroit cagibi, au fond duquel se trouvait une porte et un boitier similaires. Ouroboros put également remarquer que le système permettait à la porte d'être absolument étanche lorsque celle-ci était fermée.

S'avançant un peu, il procéda de même pour ouvrir la deuxième porte, arrivant dans une nouvelle pièce, semblable à celle qu'il venait de quitter, mais complètement vide. Ryoichi eut confirmation de ce qu'il supposait, il se trouvait bien dans un wagon et venait de franchir le soufflet entre les deux compartiments. Et, bien sûr, il y avait toujours les mêmes portes, double-ouverture sur un mur latéral et porte normale sur le mur d'en face.

À ce moment, tous purent sentir un fort tremblement. Les parois des wagons bougèrent brutalement et une ombre passa à côté d'eux, visibles par les petites meurtrières extérieures. Puis, aussi soudainement que ça avait commencé, le silence s'instaura de nouveau.

Après quelques secondes, les pièces où ils se trouvaient se remirent en route doucement, à une vitesse bien plus lente que celles qu'elles avaient précédemment. Le train venait de redémarrer et son avant se situait dans l'axe de progression des X-Men.

Rien, encore. Décidément, songea Alexander. Ils devaient être dans une locomotive fantôme. Avec le froid qu'il faisait, l'idée qu'il soit dans un "monde des morts" lui effleura l'esprit. C'était stupide. Quoiqu'avec ce qu'ils avaient vu récemment, plus rien ne devait vraiment les étonner.

Ils avancèrent dans un sas qu'ils ouvrèrent avec la même facilité que le wagon dans lequel ils s'étaient réveillés. Alexander se figea lorsqu'une ombre sembla passer par les lucarnes.

- " C'est un tunnel ? " interrogea-t-il ses camarades pour avoir un avis.

Le train reprit sa course lentement. Pourquoi ? Peut être pour se garer.

- " Ou un hangar, ou une gare... " rajouta-t-il.

Ce qui voulait dire qu'ils ne tarderaient pas à avoir de la visite.

- " Continuons à avancer, la locomotive doit bien avoir un conducteur. " annonça l'asiatique aux autres, leur laissant le temps de se placer de la même façon qu'auparavant de part et d'autre de la porte.

Alexander ouvrit la nouvelle porte qui était devant eux, espérant progresser encore dans le dédale de wagons.
La porte coulissa sans encombre, donnant sur un nouveau sas, rapidement traversé par Dreams. Sans hésiter, ce dernier appuya sur le boitier pour commander la nouvelle ouverture.
La chaleur sembla augmenter de quatre ou cinq degré dans cette pièce. Devant l'Asiatique, se tenait ce qui pouvait être assimilé à un wagon pour passagers. Un étroit couloir partait sur le côté droit, desservant plusieurs compartiments. Comme dans les wagons précédents, la lumière extérieure ne parvenait qu'au travers des mêmes meurtrières près du plafond. Le brouhaha de plusieurs conversations parvint aux oreilles des jeunes mutants. Il y avait environ une dizaine de personnes chaudement vêtues, assises dans ces compartiments.
L'appel d'air provoqué par l'arrivée d'Alex attira l'attention des personnes qui étaient le plus proche de lui. Un homme et une femme, emmitouflés dans leur manteau de fourrure, tournèrent la tête vers lui et le dévisagèrent, une lueur étrange dans le regard.

"Mais, vous sortez d'où ?", s'exclama l'homme d'une voix inquiète, frôlant l'hystérie. "Qui êtes-vous ?"

"Nous faites pas de mal...", les supplia la femme, visiblement terrorisée.

Le train poursuivait sa route, semblant même reprendre un peu de vitesse.

Ryoichi ouvrit la porte coulissante, tombant sur un nouveau wagon... Vide. Jetant un œil à ses camarades, il haussa les épaules, suggérant du menton qu'ils continuent tout droit.

Il sursauta en passant le sas lorsqu'une ombre glissa à côté d'une meurtrière. Son premier réflexe fût de mettre la main à une poche pour y chercher une arme qui n'existait pas et à nouveau il se prit à regretter la présence rassurante de ses chères armes.
Néanmoins le train pour ce que sa semblait être, reprenait la route et il sentit, tout comme ses camarades, le mouvement des wagons.

Alexander spécula sur l'endroit où ils venaient de s'arrêter avant de proposer de continuer jusqu'à l'avant pour trouver quelqu'un: *Oui... Mais pour quoi faire et lui dire quoi d'ailleurs?*
Il était toujours en train de réfléchir à la question lorsqu'il se mit à côté de la porte comme pour la précédente couvrant cette fois Dreams.
Nouveau sas, vite franchit par son comparse asiatique, avant de pénétrer dans le nouveau wagon.

Une agréable bouffée de chaleur, provoquée par l'appel d'air les accueilli. Par contre fini les wagons vide, c'était cette fois un wagon de passagers... Et remplit cette fois. Ryoichi regretta un instant de ne pas avoir retenu Alex pour discuter de ce qu'ils devaient dire s'ils rencontraient quelqu'un. Mais c'était trop tard et il n'était plus temps de s'appesantir sur la question.

Leur arrivée ne se fit pas discrète car rapidement les passagers les plus proches les remarquèrent, cédant à un début de panique: *Évidemment. Des types à moitié à poil, par ce froid et emmitouflés dans des peaux de bêtes. C'est pas si commun.*

Tentant d'y aller au culot, Ryoichi sourit au couple qui les avaient interpelé et s'agenouilla pour avoir les yeux à leur niveau et paraitre moins... agressif? "Bonjour messieurs, dames et toutes mes excuses si on vous fait peur. Nous préparons une expédition dans les glaces et une partie de notre entrainement consiste à s'habituer au froid, au manque de luminosité et à se débrouiller avec des moyens... Rudimentaires." Il souleva une peau de bête pour appuyer son propos: "Mais j'ai peur qu'on est était un peu oublié... J'ai entendu pas mal de raffut et de chaos tout à l'heure et j'ai peur que nos wagon soient maintenant rattachés au mauvais train. Pourriez vous nous donner la destination de celui là et nous dire si vous avez vu passer un contrôleur récemment?"

Il avait prit un air ennuyé pour essayé d'amener la pitié des personnes devant lui. C'était le mieux qu'il avait trouvé dans la situation actuelle, ne restait plus qu'à savoir si sa allait suffire.

Invité

Ils se relevaient tous comme ils pouvaient, et Nat' ramassait sa bille. Et maintenant ? Tandis que Ryo tentait d'ouvrir la porte, elle avait en vain essayé de recoller sa bille, et la gardait donc dans une main, jouant un peu nerveusement avec, puisqu'elle n'avait toujours aucune espèce d'idée de ce à quoi elle pouvait bien servir. Elle regarda les autres ouvrir la porte avec précaution, songeant qu'elle y aurait sans doute été avec moins de prudence si ça n'avait tenu qu'à elle... et que donc, c'était peut-être mieux en effet que ça ne soit pas elle qui le fasse, même si il aurait peut-être été plus judicieux qu'elle soit en première ligne. Quand la porte s'ouvrit, découvrant un espèce de sas, elle s'approcha à son tour pour découvrir avec eux une nouvelle pièce semblable à celle qu'ils venaient de quitter. Alex supposa qu'ils se trouvaient dans un tunnel, et la rousse secoua la tête et haussa les épaules. Elle n'était vraiment sûre de rien, pour sa part.

Tout ce qu'elle savait, c'était qu'ils se trouvaient dans un train. Qui se mettait à trembler, ce qui ne la rassurait pas beaucoup. Et puis, évidemment, ils n'étaient pas seuls, puisqu'une ombre venait de passer de l'autre côté de la paroi. Ca ne la rassurait pas vraiment non plus, en définitive. Sur qui ils allaient bien pouvoir tomber, hein ? Alex proposa de continuer vers la locomotive, et elle acquiesça. Elle n'aimait pas trop l'idée de rencontrer les gens d'ici, mais à un moment ou à un autre, il faudrait bien le faire de toutes les façons, alors autant qu'ils décident eux-mêmes où et quand. Et puis là-bas, ils pourraient avoir une sorte de contrôle sur tout ça...

Le train redémarrait. Doucement, pour le moment, mais il reprenait sa route. On était arrivé à une espèce de gare, ça devait être ça, Alex devait avoir vu juste. Elle haussa les épaules pour elle-même, ça n'était sans doute pas le plus important. Non, ce qui l'était, c'était cette impression de terreur qui émanait des gens qu'ils rencontrèrent dans le wagon suivant, composé de plusieurs compartiments. Un homme et une femme, près d'eux, les interrogeaient. Et Nat' haussa un sourcil quand la femme supplia de ne pas leur faire de mal. Pourquoi voulaient-ils qu'ils leur fasse du mal ? Ils avaient l'air de terroristes, pour les gens d'ici ? Non parce que sérieusement, on avait vu plus terrorisant que trois ados et une gamine quoi... Elle se pencha néanmoins vers Alex, à qui elle murmura, un peu inquiète à ce sujet.

« T'as vu la terreur dans leur regard quand on est arrivés ? »

C'est Ryo qui prit la parole, s'agenouillant devant les gens. Nat', restée en retrait, jouait avec sa bille, observant les réactions des autochtones. C'était d'ailleurs un beau baratineur que celui-là. Mais comment expliquer qu'elle, elle n'avait pas une peau de bête enroulée autour d'elle sans parler de leurs pouvoirs ? Joker, elle n'avait pas de réponse à proposer, alors elle resta immobile, un sourire aimable sur le visage pour ne pas inquiéter davantage ces gens que leur seule présence semblait choquer...

Laissant à Ryoichi le soin d'amorcer la conversation, Alex et Nataša restaient un peu en retrait. Un peu plus loin, Kitty avait l'air complètement perdue, ne sachant pas trop quelle attitude adopter, ni quoi penser de la situation.

Hélas, le petit baratin n'eut pas l'effet escompté. Le couple se redressa d'un bond pour aller se terrer contre la paroi extérieure de leur compartiment, le plus loin possible de celui qui tenait un discours aussi étrange.

"Pitié !", insista la femme, visiblement terrorisée.

L'homme empoigna une gamelle qui traînait sur la banquette pour la lancer en direction des X-Men, espérant sans doute les faire partir de cette façon. Ce remue-ménage sembla attirer l'attention des autres occupants du wagon. Des voix inquiètes s'élevaient pendant qu'un mouvement s'amorçait, visant à créer le vide autour des mutants.

"Des hommes du froid ! Ici ! Comment sont-ils entrés ?"

"Mais non, ils n'ont pas de fourrures... Regardez la fille..."

"Des métis ! Ce sont ces métis répugnants...", hurla d'une voix hystérique une grosse femme engoncée dans un manteau épais.

"Voyons ! Que se passe-t-il ?", coupa une voix autoritaire.

Un homme, en uniforme noir et rouge, coiffé d'une casquette étrange, venait de faire son apparition, se frayant un passage à travers les autres passagers. Tout dans son attitude trahissait celui qui était habitué à commander, et surtout à être obéi. Sûr de sa puissance, il croisa les bras sur la poitrine, négligeant de sortir l'arme (similaire à un pistolet) qui était à sa ceinture.

"Qui êtes-vous ? Et que faites-vous ici ?"

Bien que surpris par la présence des X-Men, il ne semblait pas effrayé comme les autres. Au contraire, son visage paraissait exprimer un sentiment de dégoût ou de mépris envers les intrus.

La navigation au travers des wagons mena le groupe jusqu'à ce qui semblait être un ensemble de cabines de voyage. Ils ne manquèrent d'ailleurs pas d'être repérés immédiatement par deux individus chaudement habillés. Alexander se prit à jalouser leur tenue. Il avait beau s'être habitué au froid, quoiqu'il semblait faire meilleur ici, il n'aurait pas été contre une petite laine...

Le plus surprenant fut de les voir devenir presque hystériques. Ryoichi devait leur sembler vraiment affreux, songea-t-il avec amusement. Nataša lui fit d'ailleurs remarquer la terreur qui animait leurs yeux. Il acquiesça sans rien ajouter. Etait-ce la nudité qui suggérait un rang social ?

Ryo ne manqua d'ailleurs pas de tenter de les calmer, invoquant un entraînement de résistance au froid. L'excuse semblait tellement décalée qu'elle aurait pu marcher. Mais le couple ne fut pas dupe et tenta de mettre autant de distance que possible avec eux. Un geste désespéré à l'aide d'une gamelle fut même effectué.

Ces idiots avaient alerté tout le wagon maintenant. Alexander entendait des voix s'élever. Des hommes du froid. Ils ne semblaient pas être appréciés. Heureusement, Nataša, de par sa tenue, les convainc sans le vouloir qu'ils n'en étaient pas. Une autre suggéré qu'ils étaient métis, avec dégoût. Etrangement, deux asiatiques et deux caucasiennes étaient considérés comme métis. Pourtant, le couple semblait l'être aussi. L'homme avec des yeux plus ou moins typés, contrairement à la femme.

Un homme ressemblant fortement à un garde arriva alors, et demanda de décliner leur identité et d'expliquer la situation. L'homme n'avait pas sorti son arme ce qui pouvait indiquer qu'un coup de bluff était encore possible. Alexander se mit alors face à lui tout en endormant le couple qui en savait trop, et bomba imperceptiblement le torse :

- " Il se passe que nous venons de nous faire détrousser jusqu'à l'os ! Ca ne se voit pas ? C'est vous qui assurez la protection des passagers de ce train ? Vous croyez vraiment que nous apprécions notre tenue ?! "

Le ton était sec, tel celui d'un passager en colère qui se contenait néanmoins.

Sous l'influence du pouvoir de Dreams, le couple se sentit soudain pris d'une immense fatigue et sombra dans le sommeil, s'affalant sur les banquettes. Chose étrange, personne ne parut remarquer cet incident, trop absorbé par l'intervention d'Alex.
Devant lui, l'homme écarquilla les yeux, visiblement choqué par quelque chose. Son visage se figea et il serra les mâchoires en semblant faire de vigoureux efforts pour se contenir.
Les autres passagers échangeaient des regards effrayés en chuchotant. Bizarrement, ce n'était pas tant l'annonce de l'agression qui semblaient les mettre dans cet état mais plutôt le ton adopté par l'Asiatique pour l'annoncer.

"Parler comme ça à un aiguilleur... Il est fou..."

"Il doit avoir de la fourrure sur la poitrine. Je suis sure que c'est un métis !"

"Oui, ils doivent cacher ces traces honteuses sous leurs peaux de bêtes..."

Comme indifférent à la situation, le train poursuivait sa route, berçant les passagers par son balancement régulier. Brusquement, couvrant les murmures, la voix de l'homme en uniforme noir claqua, tandis qu'il posait négligemment la main sur la crosse de son arme, sans faire toutefois mine de la sortir.

"Qui êtes-vous ?", répéta-t-il encore plus sèchement. "Votre histoire est ridicule ! J'espère pour vous que vous aurez une explication plus pertinente à me soumettre..."

Mauvais plan visiblement le coup de l'entrainement polaire. Du moins sur les deux inutiles. Paniquant au dernier degré ils commençait à rameuter tout le wagon: *Mauvais sa.* Bon sa serait pas le soucis de se battre vu le danger. Si sa allait pas plus loin qu'une casserole sa allait être drôle.

Malheureusement les choses se corsèrent un peu avec l'arrivée d'un contrôleur version nazi avec son petit air supérieur et surtout, son pistolet.
Il était en train d'estimer si son bluff pouvait encore fonctionner quand Alexander le devança au concours d'imagination. Il retint un sourire en le voyant tenter de bomber le torse: *On est des asiatiques mon vieux. Faut pas espérer impressionner avec nos corps de crevettes.* Et de fait même lui qui travaillait son physique n'avait pas mieux fait qu'athlétique comme terme pour se désiner physiquement.

L'air de rien néanmoins il nota la réaction des passagers se demandant se que c'était que cette histoire. Pendant ce temps le bluff d'Alexander tournait court.
Prenant à son tour la parole il vint à son secours: "Comment sa des Metis?" Il tomba sa fourrure montrant son magnifique corps d'asiatique imberbe: "Et quelle fourrure?" Remettant la peau en place il se tourna vers le "controleur": "Mon camarade dit vrai. Je ne me souviens que d'avoir était agressé avant de me réveiller dans un wagon avec ce truc collé au ventre." Il désigna la boule de métal sur son ventre: "Quand au fourrure on en était recouvert et heureusement car nous serions mort de froid monsieur l'aiguilleur" Sa lui en coutait de jouer les pauvres lèches bottes, mais c'était pas encore le moment de se déchainer s'il pouvait dire: "C'est quelques wagons plus loin si vous voulez constater par vous même. Et... Et..."
Il fronça les sourcils faisant un effort de mémoire visible: "... Et je sais même pas où on va, où on est et quel jour. Mais on est pas des Métis ou des je sais pas quoi... Vous pouvez voir les fourrures..."
Il s'écarta de la porte derrière lui invitant "black-uniform" à passer devant.

Invité

Le petit groupe avait passé un wagon ressemblant à celui qu'ils venaient de quitter avant de se retrouver dans un wagon qui lui était occupé par des voyageurs. Un homme et une femme se mirent à leur parler. Kitty ne semblait pas savoir trop quoi faire devant la peur de la femme. Elle était complétement perdue alors que ses camarades agissait. Du haut de ses douze ans, elle se sentait un peu bête d'agir ainsi. Mais en même temps ils se retrouvaient dans un lieu inconnu et dans une situation pour le moins inconfortable. La femme se mit à hurler de plus belle, attirant l'attention des autres occupants du wagon. Ils disaient qu'ils étaient des hommes du froid ou des métis.

La petite télépathe ne comprenait rien à toute cette histoire, mais visiblement leur présence à bord effrayait les passagers. Un homme habillé avec un uniforme en noir et rouge arriva alors en demandant qui ils étaient et ce qu'ils faisaient ici. Alexander prit la parole et expliqua qu'ils s'étaient fait détroussé. Le couple qui avait remarqué leur présence venait de s'endormir subitement. La fillette soupçonna Dreams d'être l'auteur de cela, mais bizarrement personne ne semblait remarquer cela. La demoiselle ne comprenait pas ce qu'était un métis et pourquoi cela répugnait autant les gens du wagon. En tout cas l'histoire de Dreams ne sembla pas convaincre celui que les voyageurs appelaient l'aiguilleur. La fillette remit sa peau de bête, qui était en train de tomber, sur ses épaules. C'est qu'il faisaient froid ici.

Ryoichi prit alors la parole et essaya d'expliquer la situation. Il expliqua qu'ils s'étaient réveillés dans un wagon avec seulement ces peaux de bêtes pour leur tenir chaud et montra la bille d'argent qu'il avait sur le nombril.
Kitty décida alors de profiter de cette occasion pour essayer d'en savoir plus sur l'endroit où ils avaient atterrit. La fillette resta juste derrière Alexander, jouant les petits filles perdues. Mais elle ne comptait pas rester inactive loin de là.

Elle se concentra sur l'aiguilleur et pénétra son esprit. Elle voulait aller chercher des réponses à leurs questions directement à la source. Elle chercha à savoir où ils se trouvaient exactement et où se dirigeait le train. Puis elle chercha un peu plus profondément afin de savoir qui étaient ces hommes du froid et pourquoi ils leur faisaient peur d'eux . Elle voulait aussi savoir pourquoi les métis les répugnaient tant. Finalement elle chercha à savoir si l'aiguilleur était au courant de quelque chose quand à leur présence à bord et la présence de cette bille sur leur nombril.

Invité

Bon d'accord, c'était la loose totale. Déjà, les gens avaient l'air terrorisés en les regardant, et Nat' ne comprenait absolument pas ce qu'ils avaient de différent - à part elle qui n'était pas engoncée dans d'épaisses fourrures, mais bref. Et puis c'était quoi, d'abord, des hommes du froid ? Quant à comment ils étaient entrés, bah... bonne question, merci de l'avoir posée. Pour sa part, la rouquine ignorait parfaitement comment elle s'était retrouvée là, et c'était loin de la rassurer. Un instant, elle crut que ça irait mieux quand l'un des passagers la désigna pour indiquer qu'ils n'avaient pas de fourrure, mais non, une grosse femme les qualifia de métis et se mit à hurler de façon hystérique. Complètement barge, celle-là... Et un autre leur lançait une gamelle... Il croyait quoi ? Qu'ils étaient des pigeons qu'un peu de bruit ou un caillou allait disperser ?

C'est alors qu'un homme en uniforme s'interposa, cherchant à savoir ce qui créait de l'agitation. Evidemment, il se tourna vers eux, et les invectiva. Ce qu'ils faisaient ici, hein ? Décidément, ils posaient tous de bonnes question, parce qu'elle aussi, elle aurait aimé avoir la réponse à celle-ci. L'air dégoûté qu'il arborait n'échappa pas à l'italienne qui fronça légèrement les sourcils. Mais ils avaient quoi de différent des autres au juste, hein ? Aucun d'eux n'avait de mutation visible, alors c'était quoi le problème ?

La jeune fille fut cependant surprise de l'intervention d'Alex et elle resta encore en retrait, pas certaine du tout de vouloir être là à cet instant. Elle doutait fort que ça fonctionne, puisque la ruse de Ryo non plus n'avait pas marché, et ne fut, donc guère surprise de la réaction et des autres passagers, et de l'aiguilleur. Le couple le plus virulent avait sombré dans le sommeil, et elle en était assez surprise même si les autres ne semblaient pas s'en être rendu compte, quant au type en uniforme, il avait l'air passablement mécontent et ça ne lui disait rien qui vaille. Et puis définitivement, c'était quoi un métis, à la fin ?

Une question que Ryo se posait aussi, visiblement, en retirant sa fourrure pour montrer l'absence de poils sur son torse. Mais sérieusement, qu'est-ce que deux crevettes et deux gamines pouvaient avoir d'effrayant à la fin ? Elle entendit Ryo abonder dans le sens d'Alex et hocha simplement la tête à son tour.

« Moi je m'appelle Nataša. Et je sais pas du tout ce que je fais là, ni comment on est arrivés là. Tout ce que je sais, c'est que je me suis réveillée avec eux dans un wagon plus loin, comme il vient de vous le dire. Et je sais pas ce que c'est, ça... »

Son regard tomba sur la bille argentée qu'elle avait toujours dans la main et avec laquelle elle joua un peu. Elle n'avait plus qu'à espérer que sa franchise, à défaut des histoires des garçons, les aiderait un peu...

L'attitude à leur encontre de l'aiguilleur ne changeait pas. Au contraire, l'homme avait l'air de plus en plus suspicieux devant une situation qu'il ne comprenait pas. Plissant les yeux, il regarda Ryoichi se dénuder partiellement sans manifester le moindre sentiment. Cette indifférence notable n'était pas partagée par tout le monde et les mutants purent entendre un gloussement stupide, provenant de la même grosse dame qui les accusait précédemment d'être des métis.

"Votre histoire n'est vraiment pas claire.", trancha-t-il après un regard de mépris vers la passagère hystérique. "C'est vous qui allez me suivre !"

Craintivement cachée derrière Dreams, Kitty tentait de lire dans les pensées du garde, essayant de remonter dans ses souvenirs. Elle découvrit que le train circulait sur le Transcont VII et se dirigeait vers Salt Station qu'ils devraient atteindre d'ici deux jours, sauf nouvel incident. Mais ne disposant pas d'une boite de priorité, leur convoi était susceptible de devoir à nouveau céder le passage à une rame militaire ou à celle d'un riche actionnaire pressé. Les derniers wagons de marchandises avaient été raccrochés à Fur Station, trois jours plus tôt mais l'aiguilleur n'avait même pas pris la peine d'aller les inspecter. Par contre, elle ne distingua aucune peur dans son esprit concernant les hommes du froid, juste un immense dégoût. Après tout, ils n'étaient rien que des animaux capables de vivre dans ces températures glaciaires.

Ce dégoût était cependant mâtiné d'un soupçon d'envie. Au moins, ces hommes du froid étaient libres d'aller où bon leur semblait alors que les humains normaux étaient condamnés à vivre dans ces trains, regroupés dans des villes sous dôme pour obtenir un minimum de chaleur, bien que celle-ci dépassât rarement les quinze degrés.
Les métis n'étaient en fait que le fruit de l'accouplement entre un homme du froid et un humain et, pour l'aiguilleur, celui ou celle qui était capable de forniquer avec une de ces créatures était forcément un pervers et un malade. Des images que l'homme trouvait répugnantes se formaient dans son esprit.

Par contre, l'absence de pilosité suspecte sur Ryoichi, comme sur Nataša, montrait bien qu'il n'étaient pas des métis, ce qui rendait encore plus suspecte leur tenue légère et l'immunité au froid dont semblait bénéficier Fahrenheit.
Pour le moment, l'aiguilleur n'avait aucune pensée négative envers les X-Men, il comptait les isoler du reste des passagers avant d'en référer à ses supérieurs pour savoir quelle attitude adopter.

"Suivez-moi !", répéta-t-il.

Il ne fallait pas s'y tromper, c'était bien un ordre qui sortait de la bouche de l'aiguilleur comme en témoignait son ton sec. Sans leur prêter davantage attention, l'homme leur tourna le dos et se dirigea vers l'avant du train, pénétrant dans un autre compartiment aménagé comme un petit studio avec lit et bureau de travail. Visiblement, il s'agissait des quartiers du responsable, l'endroit où il vivait et travaillait durant le voyage.

Certain que les mutants allaient lui obéir et le suivre, il décrocha un téléphone et commença à expliquer la situation à son interlocuteur.