Jour 3 - Un radar dans le boulevard

Le radar indiquait la loge. Evidemment, comme une sorte de revers à sa chance ce n'était pas un gus lembda qui possédait la batterie. Eden s'approcha pour leur décrire ce qu'elle voyait et Fred avait ce qu'il semblait une idée plausible.

- Ok on peut toujours tenter de le faire. Qui ne tente rien n'a rien et au pire on forcera le passage, on prend la batterie et on se barre...

Un plan qui n'en était pas un mais parfois ça finissait comme cela.

- Passe devant les mains dans le dos Fred.

Damian, suivit Fred en prenant un air peu commode en direction des gardes décidé à leur jouer leur numéro du gendarme et du bandit arrêté mais docile, il enjoignit les filles à le suivre, jusqu'à l'un des gardes.

- Je dois voir l'autorité afin de savoir ce que je fais de celui là. Dit il en exposant sa plaque.

Les deux gardes devant l'une des portes proches du secteur de la loge furent d'abord surpris tant par l'audace que par le ton de celui qui venait leur parler sans leur montrer le moindre signe de respect. Mais la présentation de la carte sembla soudainement ôter toute volonté de contradiction chez les hommes qui se dandinèrent discrètement pour vérifier que le reflet de la carte faisait bien apparaitre ce qui semblait la rendre si unique.

" O..Oui. Bien, vous pouvez passer avec votre prisonnier. Je vais vous guider au sergent. Il est avec la garde du Grand Maître... "

Pourtant, lorsque tous s'avancèrent, le second garde arrêta Eden et Alix.

" C'est qui, elles ? " interrogea-t-il Damian, qui se trouvait un mètre plus loin avec Frederik dans un couloir central à l'anneau de l'arène.

Deux gardes étaient en faction. Ils étaient proches du secteur de la loge, la présentation de la carte avait évité bien des problèmes. Bien qu'à voir leur mine stupéfaite, ils devaient être en proie à un conflit intérieur.

Ils étaient prêts à les conduire chez le grand maître, quand ils remarquèrent Alix et Eden.

Le second garde les arrêta, suspicieux.

- Elles? ce sont les témoins qui m'ont permis d'identifier cet individu qui s'était échappé de la taverne et qui a mit à mal une partie des forces du grand maître là, dehors. Grâce à leurs indications discrètes j'ai pu le retrouver... Je pensais qu'elles ont mérité une récompense.

Damian avait regardé le garde sans se démonter. Un gros bobard était un bon bobard.

Galère. Bon au moins ils avaient la carte. Restait à savoir jusqu'où s'étendait l'autorité de ces agents. Fallait-il les considérer comme le FBI par rapport aux flics lambda? Il devait y avoir de ça si ce simple bout de carton ouvrait toutes les portes jusqu'au boss. Preuve en était du garde suivant qui céda la place à Damian sans même lui faire la moindre opposition. Cependant, la californienne tiqua sur les mots. Sergent, garde... Si le gradé en question s'avérait être l'homme au masque, il y allait immanquablement y avoir du grabuge. Quant à la garde, Eden pria intérieurement pour qu'il ne s'agisse pas d'hommes en armures lourdes comme dans la parade. Elle jeta un coup d'oeil en coin à Alix avant que le second garde ne l'arrête elle et sa camarade. Wraith prit un air surprit en regardant le garde puis Damian, comme si elle attendait un ordre de ce dernier. Il avait la plaque, c'était lui le patron. Les justifications ne tardèrent pas à tomber, appuyée par els propos de Fred. Il allait falloir jouer le jeu. Eden prit un air scandalisé en répliquant sur un ton sec.

"Silence vermine! Tu as osé défier l'ordre, le Maître t'en fera payer les conséquences!"

Elle en revint au garde, et afficha un petit sourire intimidé comme pour s'excuse de ses paroles. Elle n'avait vraiment pas envie de rester en arrière et de laisser Fred et Damian seuls en première ligne.

Sceptique, le soldat répondit au début du discours du chanceux :

" La garde du Grand Maître dehors ? Toute sa garde est ici. " annonça-t-il, ce qui mettait en doute sa parole.

Heureusement, la suite de la discussion effaça bien vite toutes ces considérations, aidé par le jeu d'acteur du prisonnier fictif.

" Hmm... " répondit le second garde, réticent, alors qu'Eden se lançait également dans son rôle.

" Le Grand Maître. " corrigea le garde, visiblement outré du manquement au titre de leur dirigeant.

" Bon. Venez, je vous emmène au sergent. " répéta finalement le premier, visiblement pressé de retourner à sa place pour admirer le spectacle.

Les mutants marchèrent quelques secondes dans les couloirs jusqu'à des escaliers. Devant, deux gardes comme ceux de la parade étaient présents et demandèrent la raison du passage. Après une rapide explication, les mutants purent monter à la suite du garde à l'étage où se trouvait une grande salle connectée à la loge par une porte fermée. Cette fois, ce n'était pas moins de huit gardes de la parade qui étaient présents.

Quatre gardaient l'entrée de la loge, et deux gardaient de chaque côté le couloir de l'étage supérieur en anneau de l'arène. Au milieu de celle-ci, une grande table était mise avec quelques mets tant solides que liquides. La vaisselle était en joli métal aux fines rainures dorées, parfois avec une petite pierre précieuse enclavée. Ce qui ressemblait à du vin était dans une caraffe, et un énorme poulet était encore intact. Quelques fruits étaient également présents dans une corbeille. De quoi mettre l'eau à la bouche, pour des mutants qui n'avaient rien mangé de semblable depuis bien trop longtemps.

Sur une autre table, plus petite et un peu à l'écart, un homme chauve, très bien bâti, était assis, en armure classique. Il avait le nez plongé dans un parchemin et releva le visage à l'arrivée du groupe.

" Mon sergeant, commença le garde, cette personne fait parti des Services de Renseignements du Grand Maître. " indiqua-t-il en désignant Damian.

" Il amène un prisonnier et souhaite savoir ce qu'il doit en faire. Il parait qu'il a fait du grabuge dehors. "

Immobile, le sergeant passa son regard à plusieurs reprises du prisonnier au soldat, puis sur Damian, semblant essayer de comprendre la situation. Ou alors, quelque chose le chagrinait.

" ... "

Le parchemin légèrement baissé, l'homme semblait muet. Mal à l'aise, le soldat relança son supérieur :

" Mon sergeant ? "

Cette fois-ci, le dénommé soupira, posa son parchemin avec une lenteur mesurée, laissant entrevoir une once d'exaspération, et se leva à la même vitesse calculée en reculant sa chaise dans un crissement sonore. Soudainement, la taille de l'homme s'imposa à eux. Il devait atteindre les deux mètres et n'était pas loin d'avoir l'allure peu commode des barbares de fantasy qui crieraient "BOUCHERIIIIIIE" à la moindre occasion.

Les mains dans le dos, le personnage chauve s'avança vers le groupe, très calmement. Face aux deux qu'il croyait être de son côté, il les jaugea un instant encore avant de finalement lâcher :

" Vous venez me demander ce qu'on fait d'un prisonnier. C'est ça ? " demanda-t-il comme si tout n'était pas très clair.

Ne sachant pas si la question lui était adressée, le garde répondit pour se défausser :

" C'est lui qui a demandé à vous voir en réalité, mon sergeant... "

L'homme leva un sourcil, et se tourna plus spécialement vers Damian qui était obligé de lever la tête pour le regarder dans les yeux.

" Vous venez me demander ce qu'on fait d'un prisonnier. C'est ça ? " répéta-t-il encore, comme s'il était un crétin fini, ou que cela paraissait être une aberration.

Impassibles, les gardes du Grand Maître restaient immobiles. Si les mutants ne les avaient pas vu avancer lors de la parade, ils auraient eu de quoi penser que ceux-ci n'étaient que de simples décorations, comme représentées dans les vieux chateaux... Le casque vissé sur la caboche ne leur donnait rien d'humain, avec leurs traits cachés. Suivaient-ils l'action, ou avaient-ils le regard planté devant eux ?

Grand... Toujours grand... Peu importait les planètes, les meneurs avaient toujours la folie des grandeurs. Si le pouvoir ne leur suffisait, c'était probablement que ce qu'ils avaient à compenser était indéniablement petit. Eden se retint de justesse de lever les yeux au ciel pour faire une petite moue toute gênée de cet insultant oubli. Tant qu'ils arrivaient à avancer... Restant docilement en retrait, la californienne suivit l'équipe, jusqu'aux escaliers, à nouveau gardés, puis à une sorte de hall reconvertie en buffet à volonté. En temps normal, elle aurait certainement eut particulièrement faim face à tant de nourriture si joliment présentée, mais là, comme depuis Meredith, la seule chose qu'elle ressenti fut une espèce d'écoeurement. A croire que les conserves extra-terrestres de la forteresse n'y étaient définitivement pour rien dans son appétit. D'autant plus qu'il y avait nettement plus préoccupant que la table.

Huit gardes. Ceux d'avant n'étaient pas suffisants? Si un type aussi bien placé devait avoir autant de protection, c'était qu'il ne devait pas être tant aimé que ça de ses ouailles. Rien que quatre pour la loge, plus deux par sorties menant aux escaliers dont ils en avaient emprunté un. en comptant le garde qui les avaient guidés jusqu'ici plus le Dwayne Johnson local dont l'e potentiel dissuasif se faisait certainement aussi bien par le physique que par le compétences martiales une seule conclusion pouvait être tirée: ils étaient dans la merde. Et c'était sans compter sur la justification précédemment donnée qui ne semblait pas avoir le moindre poids face à monsieur muscles. C'était vraiment trop bête.

Ils étaient si près du but! Eden fixait des yeux la porte au fond de la pièce. Cette simple porte qui les séparaient de la batterie. Une ridicule porte qui derrière laquelle se trouvaient leur maison en un sens. Il était hors de question de rater ça. Encore fallait-il trouver une bonne excuse à lancer au sergent, ce qui ne manquerait pas de faire risquer sa peau à Fred. La californienne grinça des dents en jetant un coup d'oeil à ses camarades. Une porte. C'était vraiment trop con. Elle était prête à attendre encore quelques secondes mais Fred donna l'impulsion avant.

"Très volontiers."

Monsieur muscle étant occupé avec Damian, Fred concentrant certainement l'attention de la plupart des gardes derrière eux, Eden fit autant de pas que possible en direction de la loge et se concentra sur les armes des quatre gardes pour les leur retirer et les retourner contre eux afin de les tenir en respect et les écarter de la porte.

Il avait beau se torturer, se retourner les méninges, au final, aussi élaborée que pouvait être la stratégie qu'ils mettaient en place, ça finissait en baston. Damian espérait que cette fois ci ce soit différent. Il y avait dans la pièce huit gardes et un gros sergent devant lui.

Leur coup d'intox n'avait pas vraiment fonctionné. Les regards se faisaient suspicieux à son encontre, et envers le groupe. En même temps, en restant objectif, avec Eden et notre nouvelle amie qui ressemblaient plus à une morte vivante qu'une vrai femme on était pas vraiment crédible. Même en possession de la carte.

Fred déclencha les hostilités. Damian n'attendit pas, les premières secondes étaient souvent précieuses et c'était là que tout se jouait.

Sans attendre, fort de son passé de boxeur, Damian enchaina un direct du bras fort et un direct du bras faible, en direction de l'abdomen de son adversaire, dans le but de lui asséner un crochet bien violent sur la tempe. Noyez son adversaire sous les coups pour mieux le travailler pendant qu'il était encore en train de se demander pourquoi le prisonnier et les filles attaquaient ses potes.

Sous l'impulsion de Frederik, les mutants passèrent à l'attaque comme si ce n'était que la seule solution. Le leader de l'assaut créa des filins qui vinrent entourer les gardes postés aux couloirs. Ceux-ci poussèrent quelques gémissements de surprise qui eurent tôt fait de surprendre ceux devant la loge de l'arène.

Mais l'étrange situation le devint davantage lorsque ces soldats là se firent arracher leurs armes par une force invisible qui en vint même à les pointer avec leurs propres pistolets ! La surprise avait été trop rapide pour qu'ils ne retiennent leurs armes suffisamment fort pour empêcher le vol.

Le sergent remarqua rapidement la situation, surtout grâce à l'homme près de Frederik qui fut entouré du filin orangé, tandis que le mutant lui-même brillait d'une lueur inhabituelle. Mais Damian tenta de mettre à profit ses années de boxe en lui décochant un rapide enchainement.

Chaque coup porté à l'abdomen de l'homme donnait la sensation au chanceux qu'il frappait un rondin de bois et l'effet escompté n'arriva pas. Le sergent ne se pencha pas de douleur pour permettre à Damian de le frapper à la tempe.

Pire, il lui attrapa même le poing à une main, le lui tordit en faisant avancer Hawkeye malgré lui, avant de lui asséner un coup de pied puissant dans l'arrière du genou du mutant qui le fit s'écrouler derrière le sergent. La douleur était présente, surtout au poing, mais s'estomperait rapidement.

Le brouhaha des gardes avait alerté ceux en bas des marches dont les pas résonnaient déjà dans l'escalier. Frederik sentit rapidement un homme de chaque côté du couloir s'écrouler sous la tentative de strangulation du mutant, lorsque soudainement le sergent lui fit face, conscient qu'il était la cause de ce qui arrivait. L'officier se préparait tout juste à lui décocher un uppercut.

Légèrement plus proche de la porte de la loge que ses camarades occupés, Eden remarqua le battant s'entrouvrir, probablement à cause du bruit, et reconnut immédiatement l'homme masqué du bar qui observait la situation de la salle gardée. Il ne manqua pas de voir Frederik évidemment, qui se trouvait être bien peu discret avec sa lueur colorée.

Alix quant à elle avait fait un petit bond de côté, ne s'attendant pas à ce que la situation tourne ainsi, et resta prostrée dans un coin de la pièce, près d'un des couloirs.

C'était parti pour une bagarre désordonnée. Eden tourna la tête un court instant pour constater que le pauvre Damian avait face à lui un adversaire un peu trop costaud pour être battu à la loyale. Quant à Fred, ses victimes n'allaient pas faire long feu. Tout comme eux s'ils s'éternisaient ici. Il valait mieux ne pas traîner. Choisissant de ne pas revenir sur ses pas, la californienne s'avança d'un pas déterminé en direction de la loge, lançant aux gardes tenus en respect par leurs propres armes . sans savoir, et heureusement pour elle, qu'elle aurait bien de la peine à faire feu.

"Plus vous resterez à distance et moins il y aura de blessés."

La porte s'était entrouverte, révélant le fameux type au masque. Décidément celui-ci leur collait vraiment aux basques d'une manière ou d'une autre. A ce stade, ça commençait sérieusement à bien faire. Concentrant ses forces, Eden recula sensiblement les armes pour qu'elles restent hors de portée des soldats, et les tiennent écartés de son chemin, des fois que l'un d'eux se découvre un élan d'héroïsme embarrassant, et misa tout ce qu'elle pouvait encore donner en télékinésie sur le battant pour le projeter contre l'homme au masque, l'écarter et ouvrir cette fichue porte. Resterait à savoir si elle arriverait à pénétrer dans la loge du même coup.

Frederik venait d'emprisonner le sergeant qui, les mains contre les faces du cube, tentait de comprendre quelle était cette diablerie. Le mutant put s'approcher à son tour d'Eden en ayant ramassé Damian.

Celle-ci tenait en respect les soldats et parvint à les regrouper dans un coin de la salle tout en pointant leurs armes sur eux. Son dernier effort de télékinésie tapa bien au visage de l'homme masqué qui venait de murmurer quelque chose à l'attention d'un autre présent près de lui, dans la loge.

Lorsqu'il subit la porte au visage, il recula de surprise tandis que deux nouveaux soldats pénétraient dans la pièce depuis la loge et pointèrent immédiatement Eden et Frederik. Les deux gardes du bas arrivèrent également et tinrent en joue les compagnons sans qu'aucun autre soldat ne leur ait indiqué d'arrêter. Mais soudainement, on leur ordonne de baisser leurs armes.

Les soldats hésitèrent en reconnaissant la voix, mais finirent par écouter rapidement, tandis qu'un homme apparaissait dans le cadre de la porte de la loge, moment auquel le radar grésilla d'une façon étrange proche d'un bip.

Celui qui était arrivé devait avoir une quarantaine d'année, et était vêtu de toges dorées et brunes. Même son regard était d'une couleur inhabituelle, assortie à ses vêtements. Sa main gauche était recouverte à ses extrémités par de petits capteurs qui se réunissaient au creux de sa paume en une sorte de demie sphère, donnant à l'ensemble une impression de circuit imprimé.

Spoiler:

Calmement, il scruta de ses yeux inhabituels les mutants puis la création de Frederik et les armes volantes d'Eden. Il avança d'un pas prudent, tandis que l'homme au masque en profitait pour rentrer à son tour et rester derrière le premier, sans mouvement brusque. Finalement, celui vêtu de doré constata :

" Alors c'est vous, les sorciers... Ou plutôt les mutants. "

Dire que ce n'était que du bluff... Heureusement pour elle, Eden était suffisamment déterminée pour avoir l'air sûre d'elle. Si l'un des soldats avait eu l'idée de ne pas reculer bien docilement, la bataille aurait pu s'éterniser, et avec une victoire plutôt compromise. Fred avait réussit à bloquer le sergent, et embarquer avec lui Damian. Il ne leur restait plus qu'à trouver ce foutu radar, le prendre et mettre les voiles en quatrième vitesse. La porte dans la figure de l'homme masqué fut surtout un petit bonus vengeance pour la vacherie qu'il avait osé faire à Fred dans ce bar. Et la sale manie qu'il avait de les poursuivre jusqu'ici. Le seul pépin était la présence de gardes supplémentaires dans la loge, ce qui était assez prévisible.
Se retrouver encerclés avec ceux des escaliers était autrement moins agréable. Soit ils allaient devoir foncer dans le tas, soit se rendre. La seconde option n'était clairement pas celle qu'Eden était prête à appliquer. Elle eut un mouvement de recul quand les gardes nouvellement arrivés les pointèrent de leurs armes et eu pour même réflexe celui de relever d'à peine quelques centimètres celles qu'elle pointait sur leurs collègues, sans réellement croire que ça les arrêterait. L'espoir faisait vivre.

Ce ft une toute autre voix qui ordonna aux soldats de se montrer moins offensifs. Plutôt surprise, Eden se retourna l'air incrédule face à la porte de la loge où un type fringué typiquement comme un grand seigneur se tenait, provoquant du même coup un grésillement du radar que Damian avait. Son regard se porta naturellement sur l'objet le plus exposé. C'était quoi ce truc? Une espèce de bijou? Vu sa manière de le pointer, la californienne se dit qu'elle ferait mieux de considérer ce machin comme une arme, savait-on jamais. Du moins jusqu'à-ce qu'il n'y ait pus de danger direct. Ce qui ne semblait pas nécessairement évident, surtout quand l'homme se mit à parler de mutants. Eden fronça les sourcils. Jusqu'à maintenant, ils avaient été traités de sorciers, jamais de mutants. A croire que les gens comme eux n'existaient tout simplement pas sur cette planète. Pour ce qu'elle en avait entendu dire de la bouche de ceux qui étaient déjà passés par Khane, c'était pareil. Toujours des sorciers. Mais avant de tirer ça au clair, autant essayer de désamorcer le conflit.

"Nous ne sommes pas venus ici pour nous battre. Nous sommes à la recherche d'un objet en votre possession. Si vous nous le donnez, nous partirons tout simplement."

Pour montrer sa bonne foi, elle fit s'abaisser les armes qu'elle maintenait toujours pointées sur les gardes. De toute manière, Fred retenait toujours le sergent, et il fallait bien montrer qu'ils ne voulaient pas faire un carnage. Néanmoins, les propos de l'homme suscitaient d'autres questions.

"Qui êtes-vous? Je veux dire... Réellement."

Mine de rien, Wraith préférait rester sur la défensive. Après tout, les utilisateurs du gêne X les plus proches dans cette galaxie restaient les Csatars. Ce type pourrait très bien en être un.

Nous ne sommes pas venus pour nous battre. La phrase avait fait sourire légèrement l'homme. Quand on voyait ce qu'il venait de se passer, c'était difficile à croire. La suite agrandit encore davantage ce sourire. Loin d'être pour autant hilare, le personnage semblait néanmoins assez amusé.

" Vous combattez mes soldats pour m'approcher, puis me réclamez quelque chose que j'ai. N'est-ce pas un peu déplacé, jeune fille, pour quelqu'un qui prétend de pas vouloir se battre ? Evidemment, si nous fournissions nos effets personnels à tous les voleurs sans nous défendre, ces derniers verraient leur condition se simplifier grandement... "

Il laissa passer une seconde avant de préciser :

" Mais je ne suis pas partisan de l'anarchie. L'Ordre porte pour cela bien son nom. "

Un nouveau sourire léger étendit ses lèvres. Sans aucun doute, l'audace des mutants l'amusait. Les armes baissées n'avaient pas changé quoique ce soit à son comportement, et la question sur qui il était le laissa silencieux quelques secondes.

" Qui suis-je ? Za'al, le technologiste, fondateur et Grand Maître de l'Ordre. Si tu l'ignores, c'est que tu n'es pas d'ici. Rien que pour m'attaquer, tu ne dois pas être d'ici. A moins que tu ne viennes du grand Nord. Mais eux me connaissent." 

Le Grand Maître repoussa sa toge pour se mettre les mains dans des poches, dévoilant une superbe épée dans son fourreau. Le pommeau était certi de pierres précieuses multicolores. Le long de la même hanche, une petit série de lames de jet fines étaient côtes à côtes, tenues par une pièce en cuir.

" Et puis-je savoir quel objet vous souhaitez m'usurper, qui serait aussi unique au point d'oser s'en prendre à moi ? Pour risquer sa vie, il doit avoir quelque chose de particulier."

Le regard de l'homme passa sur Frederik, puis sur le sergent dans son cube.

" C'est un bon soldat. J'apprécierai de ne pas le perdre. "

C'était probablement une façon polie d'indiquer à Frederik de ne rien faire d'irréfléchi.

Damian était tombé sur plus fort que lui et en plus il avait été aidé par son armure. D'autres gardes arrivèrent depuis l'escalier et plus aucune voie de repli ne se pointait à l'horizon. Ils braquèrent leurs armes sur les mutants.

Une voix retentit calmant les soldats qui leur faisait face. Près de la loge se tenait un gus qui faisait rendre dingue la radar que Damian avait entre les mains.

Il pointa un bidule dans sa main dans leur direction. Un truc qui ne disait rien qui vaille.

Damian reprit une contenance, enlevant les quelques gouttes de sang qui lui perlaient le long de la bouche.

- On cherche une batterie, une source d'énergie. Le seul truc capable de nous faire rentrer chez nous, et je crois que c'est ça!

Dit Damian, laissant agir sa chance pour pointer le bon truc parmi tout ce qu'il avait sur lui.

Le doigt de celui-ci pointa le pommeau de l'épée du Grand Maître. Ce dernier baissa le regard vers ce qu'indiquait Damian et se retint de rire en relevant les yeux sur les intrus.

"Mon épée. Voyez-vous ça. Rien que mon épée... Malheureusement je crains que je ne vous laisse certainement pas l'emmener. Elle a une valeur bien plus que sentimentale, voyez-vous." annonça-t-il sans laisser la moindre surprise quand à son verdict.

Néanmoins, le chanceux semblait avoir aiguisé la curiosité de l'homme.

"Une batterie, dis-tu. Quel genre de pouvoir offrirait-elle à son porteur..?" interrogea avec curiosité Za'al.

Le Grand Maître porta son regard inhabituel sur Frederik qui prenait à son tour la parole. Il sourit légèrement et confirma :

" Je pense en effet qu'éviter le moindre mort est préférable. "

Puis Mindblast s'était étonné de la connaissance du statut de mutants. Après avoir jeté un succinct regard à ses hommes ainsi qu'à son sergent qui le rejoignait, Za'al resta silencieux. La réponse ne semblait pas être quelque chose qu'il souhaitait donner. Frederik avait alors exposé la situation des mutants plus précisément. Le Grand Maître objecta cependant :

" Nous nous défendons de votre agression jeunes gens. Vous pénétrez dans une zone privée de l'arène, vous attaquez mes gardes et en tuez peut être même deux, et vous m'annoncez que vous faites tout cela pour me voler. "

Visiblement agacé par le ton employé par les mutants, il balaya d'un gesta de la main devant lui en rajoutant :

" Je ne sais même pas pourquoi je me justifie devant vous. Vous faire entendre raison semble impossible. Et inutile de proférer quelques nouvelles menaces, jeune homme. Je ne pense pas que vous soyez en position de force ici. Même vous tous contre moi seul." précisa-t-il.

Mindblast tenta alors de temporiser son élan reproché par l'homme, et donna quelques informations sur la batterie. Le Grand Maître croisa alors les bras, pensif, avant de se tenir le menton en réfléchissant.

" Et qu'est-ce qui te fait penser que cette technologie, je ne l'ai pas ? "

Un léger sourire étira ses lèvres, face à cette révélation à laquelle Frederik ne devait probablement pas s'attendre.

" Nous ne pourrons pas trouver un arrangement si vous voulez l'épée. Mais votre histoire m'intrigue. Discutons. En privé. " précisa-t-il à la surprise des gardes.

" Suivez-moi. " indiqua le Grand Maître soudainement, en partant en direction d'un couloir.

Incrédule, les gardes observèrent leur dirigeant s'éloigner, et quand bien même certains tentèrent de s'approcher, ils furent repoussés d'un signe de main par celui-ci.

Les mutants purent rejoindre une sorte de bureau à quelques dizaines de mètres de là. Les gardes et leur sergeant restaient à distance respectable tout en s'approchant de ces "invités" hors normes et gardaient un oeil sur les évènements.

La pièce dans laquelle arrivèrent Eden, Damian, Frederik et Alix n'était pas très grande. Une porte était fermée et menait à une pièce adjacente. Un petit bureau peu recouvert de livres laissa juste assez de place à Za'al pour qu'il s'y adosse après avoir refermé  derrière  les mutants.

Il croisa les bras un instant en les observant visiblement soucieux. Puis au bout de quelques secondes, il finit par demander en retirant doucement son épée de son fourreau, pommeau vers le haut.

" Qu'est-ce que vous pouvez me dire précisément sur cette arme ? De quelle technologie parles-tu ?  De quelle énergie est-elle dotée, et comment marche-t-elle ? Et d'où venez-vous exactement ? Tu as parlé de rentrer chez vous... " fit remarquer l'homme en observant Damian.

Le comportement du Grand Maître semblait avoir quelque peu changé. Il ne paraissait plus méfiant envers les mutants, et il adoptait une attitude soucieuse de comprendre le fonctionnement de sa lame comme s'il était directement concerné. 

Soudainement, on tapa à la porte. Agacé d'être interrompu si soudainement, il observa un homme qui l'entrouvrait avant d'entrer. 

" Mon seigneur, j'ai des nouvelles importantes de la caserne. Elle a été attaquée. " 

Za'al se redressa de son bureau et répéta :

" Attaquée ? " 

Prenant cela comme une invitation à continuer, le messager précisa :

" Il y aurait quatre personnes responsables de l'attaque. Trois femmes dont deux sont des monstres et une homme à la peau foncée. L'une des femmes, l'humaine, était une sorcière d'eau ! Elle a été neutralisée mais elle est vivante. L'un des monstres est en prison, et les deux autres sont en fuite. Mais nous allons bientôt les retrouver. " annonça-t-il.

Le Grand Maître renvoya l'homme avant de demander aux mutants :

" Vous n'êtes pas venus seuls ? "

La situation devenait vraiment bizarre. En plus de discuter tranquillement (si on ignorait les tensions sous-jacentes) avec le big boss local, les paroles données n'apportaient que des informations au compte-goutte. Eden commençait sérieusement é fatiguer avec l'usage de son pouvoir et Frederik ayant relâché le sergent, elle finit par faire se déposer définitivement les armes à terre, non sans porter un regard de convoitise sur l'épée trouvée par Damian. S'il lui fallait à nouveau utiliser son pouvoir, autant garder ses forces pour récupérer l'un des deux seuls objets qui leur était nécessaire pour rentrer chez eux. Quand l'homme reprit la parole, elle s'efforça de reprendre un air plus distant. Entre elle et ses camarades, ils avaient donné bien trop d'informations à son goût. Hormis rebondir sur leurs propos pour jouer les fins provocateurs, le soi-disant Grand Maître ne leur avait strictement rien donné en retour. Certes, il était la victime et eux les assaillants, mais ce détail était totalement superflu aux yeux de la californienne. Néanmoins, elle ne manqua pas de remarquer la retenue qu'il manifesta par son regard lancés à ses subordonnés quand Fred avait mis ouvertement la question mutants sur le tapis. Quand il demanda pour l'épée en prétendant qu'il pourrait avoir la technologie Shi'ar, Eden roula des yeux en se retenant de dire à haute voix que s'il savait utiliser ce qu'il avait là, cette épée ne se trouverait certainement pas pendue à sa ceinture. De toute manière, avant qu'elle n'ait eu le temps de relancer, il leur proposa une conversation privée. Voilà quelque chose de constructif! Pas de gardes, quatre contre un, si ça devait dégénérer, au moins ils auraient une petite chance de s'en tirer. Elle ne se priva pas pour jeter un regard glacial à l'intention des gardes avant de suivre le patron jusqu'à son bureau pas très ordré.

Une fois dans la pièce, la californienne préféra rester non loin de la porte, tout en veillant à avoir constamment l'épée visuellement accessible. Parano? Si peu! Le type alla jusqu'à changer d'attitude, à croire qu'il se contentait devant sa garde de tenir un rôle. A moins que ce ne soit devant eux qu'il se donnait un nouveau visage. De toute manière au point où ils en étaient autant avancer. Ils avaient le radar, la batterie... Ne manquaient que leurs camarades. Quelques réponses de plus n'étaient pas mortellement dangereuses dans l'immédiat.

"Ce n'est qu'une batterie. Sans les autres composants, elle est pour le moment inutile. On en a besoin pour faire activer un voyage de retour. Quant à la technologie, nous savons juste qu'elle n'est pas..."

Eden fixa le type, guettant la moindre réaction juste avant de lâcher le dernier mot.

"... Terrienne."

Les quelques coups à la porte la poussa à s'écarter. Toujours un peu tendue, Eden restait sur la défensive. Jusqu'à l'histoire racontée par le messager. Il y avait apparemment des soucis avec leurs amis. La jeune fille jeta un regard à ses camarades, avant d'en revenir à l'homme.

"L'une des nôtre souffre d'une blessure assez sérieuse. Elle devait venir se faire soigner, avec le soutient d'amis. Tout ne s'est apparemment pas passé comme prévu. Mais... Avant d'aller plus loin, ne pensez-vous pas que nous serions aussi en droit d'avoir quelques réponses un peu plus précises?"

Eden essayait de faire reference non seulement à la question éludée sur les mutants, entre autre. Ils avaient donné assez de détails de leur côté, sans savoir à qui ils s'adressaient, hormis un dirigeant considéré comme un souverain tout puissant, ou peut-être même un ennemi csatar qui pourrait les avoir repérer pour mieux les renvoyer dans un sommeil bizarre où on leur prélevait des fluides qui feraient mieux de rester où ils étaient. Elle voulait tirer les choses au clair. A quoi bon vouloir plus de détails sur l'état des autres si c'était pour leur apporter des ennuis supplémentaires? En attendant, Eden espérait qu'il n'y avait pas trop de casse du côté de leurs camarades. Au moins ils avaient l'air tous en vie. 

Ainsi c'était l'épée la batterie? Comme dans les jeux de fantasy. Etrange, il se serait attendu à une sorte de truc technologique comme auxquels Danger les avaient habitués.

L'homme expliqua son point de vue et les invita à le suivre à côté.

Bien que vexé ou trahit par leur manière de se comporter avec lui, il avait joué franc-jeu sur eux. Posant les bonnes questions.


- Ouais On est des terriens pas des Khaniens... On veut juste rentrer chez nous.

Dit il en appuyant les propos d'Eden.

Lorsque les messagers arrivèrent, il tourna la tête, et se mit sur un réflexe défensif au cas ou.

La question d'Eden était pertinente. Aussi Damian redescendit en pression, impatient d'avoir la suite des déclarations du monsieur.

[Rappel de jeu : on ne joue pas après une rouge. Je résous donc Eden et Damian dans la foulée.]

Le mot "Terrienne" ne sembla pas surprendre l'homme, ou alors il dissimula fort bien son étonnement. Lorsqu'Eden proposa qu'ils obtiennent à leur tour des réponses, Za'al fit un petit signe négatif de la tête.

" Si vos amis sont pourchassés par les gardes, la priorité est peut être au contraire de les ramener avant qu'il n'y ait des blessés, ne croyez-vous pas ? Quant aux réponses... Nous verrons plus tard. Nous étudierons la question d'un retour sur votre planète."  éluda-t-il.
 
Le Grand Maître de l'Ordre rangea son épée au fourreau et indiqua aux mutants :

" Je reviens. Attendez sagement. "

Il ouvrit la porte latérale de la pièce et y entra, avant de refermer et verrouiller la salle dans laquelle il avait disparu, comme en témoigna un bruit dans la serrure.

Les mutants étaient seuls dans la pièce.

Edit : Quitte à patienter, autant fouiller, songèrent rapidement les mutants présents. Frederik se dirigea vers une commode derrière le bureau et s'accroupit devant en commençant à observer son contenu.

Damian se dirigea quant à lui vers un coffre, près de la porte tandis qu'Eden observait le contenu d'une étagère sur laquelle d'étranges bidules étaient entreposés comme des bibelots. Une minute passa, lorsque cette dernière remarqua que la poignée de la porte par laquelle avait disparu le Grand Maître était actionnée délicatement.

Tapotant discrètement sur l'épaule du chanceux pour attirer son attention, Eden lui montra la porte. A pas de loups, ils s'approchèrent de celle-ci lorsque la serrure fut actionnée avec la même douceur. Fred, toujours le nez dans la commode, observait une petite fiole avec quelque chose qui flottait dans un liquide jauni.

Puis la porte fut entrouverte très lentement pour ne pas la faire grincer et les deux mutants se mirent d'accord pour ouvrir soudainement celle-ci en la tirant. Contrôlant leur respiration, les deux X-men se placèrent discrètement et, le coeur tapant la poitrine, Eden ouvrit subitement le battant de la porte.

Ce qu'elle découvrit alors était impensable dans l'immédiat. Jane se trouvait devant elle, prise en flagrant délit d'elle ne savait quoi, comme une enfant prise la main dans le pot de bonbons. Derrière elle, Pedro et Mbarou se tenaient l'un à côté de l'autre et observaient avec la même surprise la porte et à présent Eden derrière celle-ci.

[Le tour est relancé pour tout le monde. Jane, Eden et Damian peuvent rejouer.]

Surprise pour une surprise. Passé le cap de la discrétion où lui et Eden sentaient leurs coeurs battre à tout rompre, ils venaient de découvrir... Leurs amis au travers de la porte qu'ils tentaient d'ouvrir.

Damian leur fit signe de rester discrets.
pointant son doigt sur sa bouche.

- Ca alors pour une surprise c'est une surprise.

Dit il avant de se rendre compte qu'il n'y avait pas Mia parmi eux. Elle était pourtant avec l'autre équipe, au départ.

- Où est Mia?

Il avait prononcé la question en sentant son sang se glaçait dans ses veines. Il pensait que sa petite amie était intouchable en forme d'eau. Mais...

Malgré qu'elle n’ait presque aucune visibilité dans sa position, Mbarou avait l'impression que tout se passait bien. Jusqu'au moment où elle sentit une tentions naitre dans tout le corps de son compagnon volant. Elle savait qu'elle ne devait surement pas en être la cause, donc quelque chose allait mal. Elle contracta ses muscle elle aussi prête à amortir le choc, même si elle avait un magnifique amortisseur dans ses bras.

Puis... BOOM!!!
Un mur et un Pedro qui allait surement regretter l'idée du vol en équipe. Elle se redressa doucement essayant de reprendre ses esprits et d'aider le Colombien à se remettre sur pied. Elle vérifia son état et la pièce ou ils étaient tombés. Bizarrement il n'y avait aucun trou au plafond ni dans aucun mur, mais en y pensant bien, elle n'avait sentit aucun choque avant le mur final. Mais le plus étrange, c'était la présence de Jane dans la pièce. Qu'elle chance ils avaient eux de juste tomber sur elle.
 
Après un gros câlin qui remontait le moral, la succube passa au mauvaise nouvelle. Mia n’était pas là et n’allait pas pouvoir les rejoindre… La géante restât un moment coi après cette annonce et attendit que la mutante rouge en raconte un peu plus. Mais elle semblait plus intéressé par ouvrir une porte qu’à s’expliquer.


Comme si les surprises précédentes ne suffisaient pas, derrière la porte se trouver leurs autres compagnons. Ils semblaient eux aussi ne rien comprendre à cette histoire, comme s’ils s’étaient tous retrouvés dans la pièce par le plus grand des hasards.
 
" ‘tain, j’comprend rien ! Mais bon, j’vais même plus chercher à comprendre. Sinon je vais avoir un mal da crâne plus douloureux que ma dernière blessure. Où est Mia, quand c’est qu’on rentre et qui je dois défoncer pour finir sur cette planète de fou ? C’est tout se qui m’intéresse. "
 
La dragonne vérifia sa blessure si elle ne c’était pas empirer pendant la chute. C’était aussi un moyen de montrer au autre qu’elle avait trouvé un médecin.