01.01/29.L.Lèche-vitrines à Chicago

Old School

Avant de quitter le Old School, Roxie était partie chercher sa casquette et un coupe-vent trouvé au surplus de l'armée, roulé en boule dans son baluchon de fugueuse.
Ainsi équipée, elle avait retrouvé Gabriel devant l'hôtel pour aller se promener. La New Yorkaise était assez excitée à l'idée de sortir enfin de la "réserve naturelle" dans laquelle elle avait tourné comme un lion en cage la journée précédente.

Personne ne les avait empêchés de sortir. C'était un bon point. Pas de couvre-feu non plus. On était bien loin du pas de l'oie auquel elle avait été soumise en pension. Cette nouvelle vie s'annonçait en tout cas sous de bons auspices !

"Bon, j'te préviens, je connais pas du tout le coin !" avait-elle lancé à Gabriel, les mains fourrées dans les poches de son baggy.

"Faudrait déjà qu'on sorte de ce quartier ripou. On a qu'à viser le centre-ville, ça d'vrait aller tout seul."

"Bon alors, dis-moi tout." ajouta-t-elle. "J'peux me planter, mais t'as pas l'air hyper joisse d'être ici."

Pour elle, c'était pour l'instant le paradis, et son air détendu en témoignait. Il ne lui manquait plus que de quoi mettre un peu de rock'n'roll dans leur quotidien.

Old School

AAAAH!! Retour à la civilisation! La perspective de sentir cette bonne odeur de dollars qui planerait dans l'air du quartier bobo commercial redonnerait un coup de fouet au Néo-Zélandais qui reprenait peu à peu des couleurs alors que déjà de bon matin, les gens s'affairaient dans les rues. Lucy n'avait pas suivi finalement, et le couple que formaient les deux restant faisait plutôt mauvais genre, mais Gabriel pouvait passer outre pour cette fois, puisqu'au final, ils étaient tous deux dans la même galère dans à la découverte de leur environnement. Et puis, s'ils devaient vivre dans cette école ensemble, autant éviter de trop l'agresser pour le moment. Cependant, il l'avait reluquée sur une bonne partie du chemin, jugeant de ce qui tait à changer sur elle pour qu'elle puisse être présentable. Après tout, c'était de manière amicale qu'il pensait à son bien être. La mode valait bien tous els médicaments du monde.

Le jeune homme ne connaissait pas encore Chicago, Avec ses parents, ou lorsqu'il l'avait suivi en tant qu'assistant/observateur lors de certains de ses voyages d'affaires aux States, ils étaient plutôt restés sur la côte ouest, New York étant l'exception. Lorsque Roxane le prévint de sa méconnaissance des lieux, il se retint de pouffer de rire: aucun doute qu'elle ne devait pas passer beaucoup de temps dans les boutiques...

"Moi non plus... Chicago est une ville que nous n'avons jamais visitée... Mon père a toujours dit que c'était une ville à éviter, qu'il y avait plus d'escrocs au kilomètre carré que d'habitants en Nouvelle Zélande." Un sourire s'afficha sur son visage alors que ses yeux se posèrent sur une sweat affreux qui pendait au cou d'un mannequin dans la vitrine d'un magasin qui n'allait surement pas tarder à fermer, et ci ce n'était pas le cas, il ferait en sorte qu'il ferme rapidement.... Il repensait à son père, et à sa mère qui lui manquait déjà d'une certaine manière. C'était assez rassurant d'avoir ses parents à proximité, l'assurance de son père et la tchatche de sa mère étaient sans aucun doute pour lui, le plus parfait exemple à suivre au monde. Ici, il n'y avait que l'inconnu, des types de gens qu'il n'avait pas l'habitude de côtoyer, et des figures adultes douteuses. Il n'avait vu que Walentyn pour le moment, mais compte tenu de ce les filles avaient raconté dans la salle à manger, les deux autres spécimens avaient l'air tout aussi tordus. Mais il préférait tout de même être ici pour le moment. Le manège meurtrier de Mr Schmidt avait beau avoir été mis à jour, le manque de preuves contre lui faisait que Gabriel était peut être plus en danger que jamais, autant aller voir ailleurs, et tout le monde serait content.

Le centre ville, ca semblait bien, les quelques commerces qui les entouraient annonçaient qu'ils s'en approchaient, mais pas assez rapidement au gout du jeune homme.

"On prend un taxi pour aller plus vite?" Dit-il en regardant déjà autour de lui s'il n'en apercevait pas un. Mais déjà Roxane voulait lier connaissance et enchaina.

"Et bien, je dois avouer que je suis un peu perdu. Je ne pensais pas être -il jeta un œil autour puis dit d'une voix basse "mutant" comme si c'était une insulte ou un tabou - avant la semaine dernière... Et d'un coup, on me propose de rejoindre une espèce de camp de rébellion, clandestin de surcroit, ou je pourrais devenir un super héros." Il susurra ces derniers mots en faisant des signes de guillemets avec ses doigts. "Donc, en effet, pour le moment j'ai pas mal d'inquiétudes... et puis, le train de vie risque d'être radicalement différent... J'attend que mon inscription à l'Université de Chicago soit validée, les choses se sont passées si rapidement... La semaine dernière je buvais encore du champagne chez ma mère."

Et quelle soirée! C'était lors de celle-ci que son destin semblait a lui avoir proposé deux alternatives. Avait-il choisi la bonne? Depuis la descente de l'avion, le doute planait...

"Je pense que mon frère est plus au courant du but de notre présence ici, et moi je connais plutôt les raisons qui nous ont poussées à y venir." Alex se cherchant désespérément une utilité dans ce monde tandis qu'on en voulait à la vie de Gabriel. Comme il ne pourrait pas cacher bien longtemps le lien de parenté qui l'unissait à l'ex-Japonais, autant qu'il fasse lui-même les présentations. "Tu l'as peut être déjà croisé, d'ailleurs. Un asiatique, pas très grand, un peu transparent mais pas trop mal fringué. Il s'appelle "Taro", mais il vaut mieux l'éviter, il ne supporte pas qu'on le regarde dans les yeux, et malgré les apparences, il peut même devenir très violent..."

Le jeune homme jubilait intérieurement mais n'en laissait rien transparaitre, faisant comme si de rien n'était et reprenant son observation méticuleuse du secteur, le temsp qu'elle assimile cette information. Puis se tournant à nouveau vers la jeune fille, une question lui brulait les lèvres.

"Tu sais depuis longtemps que tu es mutante?"

Pour la première fois qu'il en rencontrait d'autres, autant en profiter pour comparer les expériences.

Zieutant de-ci de-là autour d'eux pendant que Gabriel lui répondait, on aurait pu croire que Roxie regardait un match de tennis. Elle était excitée comme une puce à l'idée de découvrir leur nouvel environnement, les nouvelles têtes, les nouveaux pouvoirs... A tel point qu'elle ne remarqua même pas les coups d'oeil appuyés du jeune premier.

"En même temps, la Nouvelle-Zélande, c'est pas hyper méga peuplé, nan ?" répondit de but-en-blanc la New Yorkaise. Si ce pays était aussi désertique que l'idée reçue le laissait à penser, ça présageait plutôt de bonnes rencontres à chicago. Néanmoins, elle se souvenait avoir vu quelques films de gangsters qui avaient pour décor cette ville prétendument sulfureuse.

"Moi je dis, faut laisser sa chance au produit. Un peu comme pour ct'école, là." ajouta-t-elle avec un petit haussement d'épaules.

Elle avisa un panneau marqué "centre-ville" et le désigna du doigt à Gabriel pour poursuivre dans cette direction. Jusqu'ici, elle n'avait repéré qu'un magasin de CD musicaux ; aucune librairie, aucun magasin d'instruments. La nervosité commençait à la gagner, rendant son regard légèrement plus fébrile. Elle avait placé beaucoup d'espoir dans cette sortie pour remplacer sa guitare. Cela faisait quasiment un mois qu'elle n'avait plus touché un instrument de musique, sauf si l'on considérait que faire du xylophone sur des bouteilles de bière abandonnées dans un abri-bus texan était de la musique.

Roxie pila net lorsque Gabriel lui proposa de prendre un taco. Elle lui fit face, sourcil arqués.

"Un taxi ?! T'as du pognon, toi ? Parce que moi j'préfère économiser les ronds qui me restent, c'est un peu la dèche." fit-elle en pinçant les lèvres sur le côté en signe d'embêtement. Elle ne s'était pas attendue à la suggestion de son compagnon. Les taxis, c'était un truc de viocs, qui eux, n'étaient jamais en rade d'argent de poche. Les jeunes comme eux avaient de panards pour marcher.

"On peut faire du stop, sinon. J'suis devenue hyper calée à ce petit jeu, je t'arrête une caisse en moins de 10 minutes !" lança-t-elle avec une fierté non dissimulée. Restait également la solution de dernier recours de frauder les transports en commun, encore qu'il valait mieux étudier le fonctionnement du système de Chicago. Certains chauffeurs réclamaient immanquablement le titre de transport des passagers. D'autres plus coulants, se contentaient de conduire sans chercher des crosses aux usagers. Vu le quartier où ils créchaient, Roxie supposait que les chauffeurs faisaient profil bas, mais après tout, elle n'en serait sûre qu'en le voyant de ses propres yeux.

Sur ces mots, elle s'approcha du bord du trottoir, observa quelques instants la circulation, puis tendit le pouce avec entrain. Pendant ce temps, elle ne perdait pas une goutte de la réponse de Gabriel. Apparemment, le jeune homme venait d'une bonne famille. Roxie lui jeta un petit regard ; ça expliquait son anxiété. Dans son esprit, les bourges planifiaient trop les choses pour savoir s'adapter aux imprévus. Elle avait observé ce trait de caractère chez son nouveau beau-père. Pas étonnant que le pauvre chou soit déphasé !

"T'inquiète, tu vas t'habituer. Ca fait du bien de se démerder un peu tout seul ! Et surtout, de pas dépendre de sa reum." répondit-elle en feignant de dégueuler. Roxie ignorait si Gabriel était un fils à môman, mais il lui aurait été inconcevable de dépendre de sa propre génitrice, une femme qui n'avait de mère que le statut biologique. Elle se foutait bien de ce qui pouvait lui arriver, c'était un crime de confier des gosses à des parents pareils. Le juge qui avait statué sur le divorce de ses parents était vraiment teubé. Roxie ne pigerait d'ailleurs jamais pourquoi sa mère avait demandé sa garde, sachant qu'elle continuerait de simplement l'ignorer. Sûrement pour la pension alimentaire, elle ne voyait que ça.

A la description de "Taro", Roxie secoua négativement la tête.

"Nan, y me dit rien ton frangin. En fait tout à l'heure, c'était la première fois que je voyais quelqu'un d'autre qu'Emily dans l'hôtel."

Elle pesa quelques secondes la description de son frère, puis fronça les sourcils.

"Attends, il est asiat, tu dis ?" releva-t-elle, dubitative. Elle avait beau essayer de transposer la tronche de Gabriel au pays du soleil levant, il avait vraiment l'air blanc, et il avait vraiment l'air d'avoir les yeux bleus. "Z'êtes vraiment frangins ?"

Ou alors sa mère avait fauté avec un homme asiatique. Bien qu'elle ne connût pas la mère de Gabriel, l'idée qu'une mère puisse être adultère lui paraissait parfaitement plausible, vu la duplicité qu'elle avait constaté chez sa propre mère. Et si elle picolait du champ' à tous les repas...
Toujours était-il que la description du dénommé Taro n'était pas particulièrement engageante... à tel point qu'elle en devenait peu crédible. A entendre Gabriel, son seul atout était ses fringues, ce qui n'était pas vraiment une qualité intrinsèque.

"A t'entendre, c'est un psychopathe." souligna Roxie avec un sourire sceptique. Elle était néanmoins plutôt contente d'apprendre qu'il y avait plusieurs mecs avec qui traîner dans l'hôtel, vu la grappe de nenettes qu'elle avait vue dans la salle à manger. Une ruche dont la Kallan ne tarderait sûrement pas à devenir la reine.

La blonde agita son pouce devant une voiture qui la klaxonna mais ne s'arrêta pas.

"Connard !" cria-t-elle.

Elle leva les yeux au ciel quelques instants tout en marmonnant quelques chiffres.

"Hum... Allez, un an, un an et demi à tout casser. J'me suis pas réveillée un matin façon Superman en sachant que j'avais un pouvoir. J'saurais pas te dire exactement, j'ai mis du temps à piger le truc." expliqua-t-elle, sans baisser le ton en parlant de pouvoir, contrairement à Gabriel.

A quelques mètres, une voiture semblait ralentir pour venir à leur rencontre.

Une belle auto blanche dépassa en effet lentement les deux jeunes gens. La vitre du conducteur s'ouvrit, découvrant un jeune homme bien portant coiffé d'une casquette et portant un gros pull-over. Ses bajoues s'agitèrent alors qu'il lança un clin d'œil à Roxane.

"Salut les p'tits jeunes, c'est full hot de marcher, mais ça vous botterais-tu de monter dans mon char ? Vous allez où ?"

Demanda-t-il d'un fort accent canadien en souriant.

"Non pas très, en effet..." Répondit il à la remarque démographique de Roxane.

N'empêche que sa petite peuplade lui manquait déjà un peu, ses petites habitudes, ses amis, ses bouches trou, son appartement, sa vie... sa Môman...

"Mais je ne serais pas venu si je pensais que rien ne m'attendait ici." Même si tout ca restait encore assez flou, on pouvait mettre ca sur le compte de l'instinct (de survie, dans son cas). "Mais, on ne peux pas nier qu'une bonne restauration du bâtiment pourrait faire beaucoup de bien à tout le monde." Au pire, s'ils manquaient d'argent, son père serait peut être bien intéressé pour un petit investissement, lui qui était dans l'immobilier.

La jeune fille semblait un peu réticente à prendre un taxi... Etait ce réellement une question d'argent? Après tout, le taxi ca n'était pas très cher payé s'il pouvait les amener directement et sans effort aux plus beaux endroits du coin. Et puis, il n'avait jamais dit qu'ELLE devrait payer. A défaut, elle proposa de faire du stop, chose que Gabriel n'avait jamais testé de toute sa vie. Il dévisagea Roxane pendant quelques secondes, elle devait avoir l'habitude de ca. Mais la remarque qu'elle fit ensuite le fit cligner des yeux, se demandant si la remarque était pour lui. Il avait traduit "reum" en "mère" sans trop de difficultés, après tout, hors de son contexte familial et mondain, beaucoup dans son entourage adoptaient des langages de rue. Mais ce qui le choqua le plus, fut qu'il eut l'impression que la remarque était pour lui. Mais bien loin d'être totalement désarçonné, il conclut qu'elle ne devait pas avoir vu beaucoup d'argent dans sa vie pour dire ce genre de choses, et puis, elle ne le connaissait pas assez pour se permettre ce genre de leçon de vie.

La description d'Alexander par Gabriel avait fait mouche, mais laissait planer certains points douteux dans l'esprit de Roxane. En vérité, il avait espéré qu'elle pose la question sur les origines de son frère.

"Oui, ma mère est d'une générosité et d'une sensibilité unique. Elle et mon père ont recueilli ce pauvre garçon alors qu'il était agonisant dans une poubelle au Japon. Forcément, le traumatisme a été tel qu'il en a gardé des séquelles psychologiques. Mais ne t'en fait pas, il est calme et poli la plupart du temps. Il présente certains symptômes du syndrome de la Tourette, mais n'est généralement violent qu'avec moi, pour une raison obscur. Mais je lui pardonne et le laisse dénigrer sur moi autant qu'il le veut..." Il soupira tout en secouant légèrement la tête. "La vie n'a pas toujours été facile pour lui..."

Pendant ce temps, Roxane tentait le stop, mais comme s'y attendait Gabriel, elle fit simplement connaissance avec la grossièreté qui selon Gabriel caractérisait parfaitement cette ville. Elle insulta le malotru mais continua cependant sa quête. Pour ne pas la vexer, Gabriel la laissa faire, mais n'en pensait pas moins. Il écouta simplement l'histoire de Roxane et de ses pouvoirs avec un certain intérêt. Mais s'ils continuaient ainsi, ils arriveraient finalement à bon port avant de trouver un moyen de transport. Et puis, le stop c'était dangereux. Quand il était petit, sa mère lui avait souvent répété de ne jamais entrer dans les voitures des inconnus, et puis lorsqu'on lui avait offert sa coupe sport pour ses 17 ans, il n'en avait jamais été aussi sûr. Des psychopathes en tout genre se cachaient derrière les visages amicaux des conducteurs, usant de stratagèmes et d'arguments pour séduire leurs victimes les plus crédules qui flanchaient sous les appâts les plus futiles.

C'est alors qu'une limousine blanche ralentit à leur hauteur et que la vitre s'abaissa sur un jeune homme potelé à l'accent étrange. Le visage de Gabriel s'illumina et il fit un léger coup de coude à Roxane en lui souriant.

"Hey! Bien jouééé!" Dit-il à Roxane avant de se tourner vers le jeune conducteur. Ca sentait le dollar à plein nez et à défaut d'un taxi qui aurait pu s'avérer miteux, on leur offrait le voyage en première classe et gratos. Ca n'était pas tout à fait le style de voiture que Gabriel aimait conduire, mais s'il s'agissait de se faire balader en VIP, il n'allait vraiment pas cracher dessus. Le conducteur, cependant avait été placé là comme un marcel au milieu de chemises Armani. Mais Gabriel n'avait d'yeux que pour le belle voiture, qu'il étudiait en long, en large et en travers. Il passa rapidement devant Roxane afin de s'approcher de la vitre et accoster le conducteur.

"Ah! Mais bien entendu que ca nous intéresse!" Dit-il en souriant à Roxane de toutes ses dents. Il priait Dieu intérieurement de lui avoir amené cette bouffée d'oxygène salutaire, qu'il retrouve ses racines et son monde de paillettes. On voyait cependant assez mal son visage sous sa casquette, mais son pull over en disait long sur le reste... Il devait être le chauffeur laxiste d'une star ou d'un riche homme d'affaire.

"Nous allons au centre ville, trouver les meilleures boutiques et repérer les environs, pouvez vous nous y déposer?"

S'il prenait à l'inconnu de leur offrir une petite visite guidée, c'était encore mieux. Se retournant vers Roxane, les yeux pétillants, il lui fit son plus beau sourire.

"On y va?" Il trépignait d'impatience. Finalement, les Chicagoiens... Chicagoins... Chicagoens... Les habitants de Chicago étaient bien sympathiques.

Le garçon accepta bien cordialement de conduire les deux jeunes gens au centre ville. Ceux-ci montèrent donc dans la magnifique voiture et se mirent en route.

Le Canadien expliqua sans rien qu'on lui demande qu'il les avait pris en stop car il préférait la compagnie à la solitude. Il s'appelait Tom. L'ambiance n'était pas plaisante à Chicago. Lui et sa famille, en vacances/shopping dans la région, repartait dès le lendemain en écourtant leur séjour. Comme il y avait une rumeur comme quoi certains magasins étaient pillés, le garçon curieux voulait voir ça. Et peut-être se servir, il n'y avait pas de mal. En Amérique, fais comme les Américains, se plut-il à dire.

Sur le chemin, les jeunes gens rencontrèrent pas mal de véhicules venant en sens inverse, dont une, puis deux, puis cinq ou six ambulances d'affilée. Ils furent doublés par un véhicule de pompiers.

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