Timour Abdullaev

Fiche numéro XM-005 Nom : Abdullaev Prénom : Timour Nom de code : Cupidon Date de naissance : 02/02/2030 Âge : 15 ans (nous sommes en 2045) Lieu de naissance : Bakou Nationalité(s) : azéri Taille : 1m66 Poids : 47 kgs Langues parlées : anglais, azéri, russe Pouvoir : empathe Savoirs particuliers : notions de programmation et maintenance de la video surveillance notions d'informatique notions de mécanique auto Sport(s) pratiqué(s) : baseball gymnastique

Description physique :

Avant sa mutation, Timour était un adorable garçonnet à la peau couleur caramel, aux yeux bruns et à la figure ronde. Mais cela n'est plus qu'un souvenir. Depuis sa mutation Timour est méconnaissable : la peau de son corps est blanche comme une larve, son corps semble chétif en comparaison de sa tête enflée, au crâne chauve et lisse. Ses yeux sont grands, complètement noirs comme ceux d'un insecte. Il n'a presque plus de nez ni d'oreilles et son menton pointu lui accorde une toute petite bouche. Il est plutôt petit et maigre pour son âge.

Caractère :

Timour était un enfant choyé, adorable, angélique pour tout son entourage. Un petit amour que tout le monde encensait et gâtait. Là encore la mutation a tout chamboulé. Le garçon a fait face à la peur , au dégoût et à la tristesse que son apparence horrifique inspirait. Il a vécu durement cette métamorphose ingrate. Mais avec le développement de son don, Timour a compris que la nature lui avait donné, en même temps que cette tare, les moyens de défense adaptés. Il pouvait conjurer la peur et le dégoût qu'il inspirait par son pouvoir d'empathie. A sa naïveté enfantine qui séduisait tant son entourage, Timour a mêlé une hypocrisie et un cynisme totalement assumés et intégrés à sa personnalité d'adolescent. Persuadé que son don lui permet de corriger les émotions mal tournées des humains, il ne se prive pas pour l'utiliser à sa guise, sans aucune barrière morale.
Une fois habitué à sa condition, Timour est redevenu un garçon bavard et plein d'entrain. Il est toujours prêt à aider son prochain, à s'atteler aux travaux les plus durs ou les plus ennuyeux. Il est curieux du monde qui l'entoure et veut y participer un maximum. Il s'intéresse à tout (et à tout le monde) a priori, il aime tout (et tout le monde) a priori, mais dès qu'un sujet le lasse il oriente la conversation sur son sport favori, joie suprême, le baseball. Son équipe favorite est celle des White Sox de Chicago.

Historique :

Timour est né à Bakou, dans une famille plutôt aisée de la capitale azerbaïdjanaise. Son père dirige une firme d'édition et de traduction. Sa mère, d'origine russe, est journaliste. Il a un frère, Moussa, de quatre ans plus jeune. Ils habitent un grand appartement dans le centre ville. Timour est depuis son plus jeune âge extrêmement altruiste et sensible. Tout petit il prit grand soin de son jeune frère, lui vouant une attention et une protection permanente. Cela ne laissait pas d'amuser et d'attendrir la galerie, tant le garçonnet veillait sérieusement au grain. Il était d'égale douceur et tendresse avec tous les enfants plus petits que lui. Les autres, il les évitait. Timour savait se faire les bons amis pour ne pas être embêté par les plus grands ou malveillants. D'une générosité sans bornes, il se prenait d'amitié pour toute personne qu'on lui présentait et pouvait alors se montrer très collant ! Timour passait aussi le plus clair de son temps à chanter, ou chantonner, ou faire des rimes. Son joli brin de voix était un véritable ravissement pour l'auditoire. Rêveur, timide et attachant, il attirait plus la tendresse de ses professeurs que leurs félicitations. Malgré des résultats seulement passables, et sauvé par les langues, la littérature et la gymnastique (et les relations de ses parents), Timour fut admis à 11 ans à l'école américaine de Bakou pour y suivre ses études entièrement en anglais. Il s'y montra studieux et se prit de passion pour le baseball, autant pour le sport lui-même que pour l'émulation collective, les cris, la tension et les hourra.

A 12 ans, en 2042, sa vie prit un tour radicalement différent. Sa peau commença à blanchir, ses yeux à noircir complètement. Il fut alors admis à l'hôpital, mais la métamorphose continua : sa tête enfla légèrement, sa mâchoire inférieure se rétrécit, ainsi que sa bouche. Son nez s'aplatit jusqu'à presque disparaître, ses oreilles aussi, et ses orbites s'allongèrent. Ses yeux rappelaient ceux d'insectes volants. A part la couleur blanchâtre, le reste de son corps déjà malingre changea peu. Ce changement physique s'accomplit et se stabilisa en une dizaine de jours, pendant lesquels les médecins diagnostiquèrent que Timour était un mutant, et que c'était irréversible. Le garçon se rendit compte d'autre chose : il ressentait les émotions des personnes autour de lui. Trop effrayé, il ne parla à personne de ce « don », et se mura dans une sorte de stupeur muette, ainsi que dans sa chambre.

Embarrassés, ne sachant que faire pour leur fils mutant, les parents le confièrent à l'oncle Rouslan en lieu et place de l'école. Celui-ci était gardien de parking de nuit. Timour vécut deux années entières dans cette ambiance nocturne, en tant qu'assistant de gardien de parking. Il passait les weekend chez ses parents. Les premiers temps il se sentit soulagé de n'être qu'avec l'oncle. Il commença à mieux maîtriser son don, s'essayant en cachette sur les clients du parking, ou sur Rouslan. Il faisait en sorte d'effrayer les dames qui rentraient seules à leur voiture, et tentait d'endiguer la peur qui montait simultanément en lui. Plus tard il parvint même à réguler l'effroi que ressentait les dames esseulées, par la seule force de son esprit !
Il prit ainsi confiance en lui et s'essaya à toutes sortes d'expériences sur les malheureux propriétaires de véhicule. Rouslan remarqua d'ailleurs une baisse de la fréquentation du parking. A 14 ans passés, Timour n'avait plus grand chose à voir avec le petit chérubin d'avant la mutation. Il n'avait plus peur du monde extérieur, car il savait qu'il pouvait influencer l'effet même que sa monstruosité physique causait sur les gens. A partir de ce moment là, Timour s'intéressa de près à toutes les nouvelles concernant les mutants, en particulier les terroristes qui secouaient les Etats-Unis. Cela le fascinait.

Il décida que l'Azerbaïdjan ne lui offrait aucun avenir, à part les parking souterrains. Or Timour se sentait bien assez fort pour affronter le monde extérieur qu'il avait jadis tant aimé. Et puis puisqu'il avait le pouvoir de réduire la peur, il trouverait sans problème du travail aux Etats-Unis, où la population était si facilement terrorisée. Son CV d'assistant de gardien de parking l'aiderait sûrement. Timour conçut donc le projet de s'envoler dans le pays de son sport préféré. Évidemment ses parents craignirent beaucoup trop pour sa sécurité, et refusèrent. Timour dut utiliser son don sur eux pour les rassurer, mais même dans la joie, ou dans la tristesse, sa mère et son père tenaient bon ! Ce n'est qu'à la quatrième tentative que Timour parvint à les convaincre que leur fils serait prudent et heureux aux Etats-Unis.

Ils l'armèrent donc : d'une liste d'hôtels et de taxis, de l'adresse postale d'un traducteur indépendant connu de son père (qui n'avait jamais répondu aux mails depuis deux ans), des contacts d'un journaliste exilé ancien collègue de sa mère, de l'adresse postale de l'ambassade d'Azerbaïdjan aux USA (avec le numéro de téléphone), de l'adresse de la banque « US Bank » où son père ouvrit (et remplit) pour lui un compte en ligne, de l'adresse de l'agence pour l'emploi, et de son billet pour Washington. La directrice de l'école donna aussi aux parents l'adresse d'une école jumelée à la leur, ainsi que le numéro de son directeur, un certain Mr. Dawson.
Bref, c'était plus qu'il n'en fallait pour le jeune mutant monstrueux. Il s'habilla de sa tenue de baseball (ce n'était pas celle des Nationals de Washington, malheureusement, ce qui aurait aidé à son intégration, mais celle des White Sox de Chicago son équipe favorite !) et entassa toutes les affaires utiles dans un sac à dos. A l'approche de ses 15 ans, Timour partit donc vaillamment pour l'aéroport de Bakou, la casquette des White Sox vissée sur son gros crâne d'œuf.

Nombre de points initiaux : 7