Jour 2 - Où est Forge quand on a besoin de lui ?

La réponse de Eden à sa proposition visant à donner aux créatures volantes ce qu’elles étaient potentiellement venu chercher, interpella brièvement Athenodora : est-ce que ces volatiles de l’espace étaient aussi nombreux que cela, pour que la jeune fille en arrive à lui offrir une telle réponse ? Il était vrai que contrairement à elle, Eden avait eu l’occasion de les voir de ses propres yeux… Et de très près, d’après ce qu’elle en disait. Néanmoins, l’allemande était d’accord avec cette dernière sur un point, à savoir que, elle aussi, elle laisserait bien volontiers cet endroit à ces animaux extraterrestres une fois de retour sur Terre. De toute façon, Athenodora n’avait pas vraiment l’intention de s’éterniser dans cet endroit perdu de l’univers, c’était certain, même si elle ne comprenait toujours pas pourquoi le passage ne pouvait s’ouvrir que d’un seul côté. Après tout, est-ce que l’étrange console ne fonctionnait-elle pas, en dépit de l’absence des fameuses batteries précédemment évoqués ?

Mais une fois ses réponse obtenue, l’adolescente quitta finalement la pièce en emportant avec elle le jeune garçon que la jeune femme n’avait pas vraiment pris le temps de regarder. Ce n’était pas qu’il ne l’intéressait pas, mais il fallait bien avouer qu’elle était tout aussi nouvelle que lui et que la situation demandait avant tout des explications que seul l’androïde au faciès vaguement humain était apparemment le seul à pouvoir fournir.

Mais en écoutant Danger conclure son petit exposé récapitulatif concernant les évènements et sa propre personne mécanique, Athenodora réalisa rapidement qu’elle avait très mal évalué l’existence de cette chose faussement humaine qui lui faisait face de toute sa hauteur glaciale. Danger avait visiblement une existence bien plus longue que ce à quoi elle avait tout d’abord pensé. Là ou la jeune femme l’avait tout d’abord imaginé créée à peine quelques années auparavant, voilà que maintenant l’androide se révélait posséder une ancienneté qui la rapprochait du début du siècle, voire même peut-être de la fin du siècle précédent…. En résumé, Danger était une vieillerie… Enfin, une vieille plutôt… Elle avait plus de deux fois son âge après tout, peut-être même trois fois. La jeune allemande préféra cependant conserver cette pensée pour son seul usage, ne voyant pas vraiment d’intérêt à en faire éventuellement profiter la principale concerné.

Ceci étant dit, la situation se faisait légèrement plus clair dans son esprit. Danger avait eu une vie longue et, apparemment riche en événement, et cette histoire de virus datait de très longtemps. Alors que Athenodora commençait presque à parler de l’androïde comme si elle parlait d’une humaine, elle se rappela brusquement à sa condition de machine lorsqu’elle vit sortir de son corps de métal des appendices s’apparentant à des bras et qui commencèrent à travailler sur des composants électroniques, alors que Danger semblait attendre des nouvelles questions de sa part. Finalement, un soupir fusa de ses lèvres closes et elle fini par dire :

‘’Très bien Danger… Je te remercie de tes explications… Dis-moi, ces fameux extraterrestres qui ont transporté les x-men dans cette forteresse, à quoi ils ressemblent exactement ? Est-ce que certains d’entres eux sont toujours sur Terre ? J’ai rencontré un homme étrange et qui semble posséder un incroyable pouvoir, un homme qui ne cesse de dire qu’il faut faire des choix, tu le connais ? Tu en as déjà entendu parler peut-être.. ? Qu’est-ce que tu pourrais me dire sur lui ? C’est à cause de lui si je me suis retrouvé ici après tout, alors j’imagine qu’il ne doit pas être étranger à toute cette affaire.’’

Ce que Athenodora s’abstint toutefois de dire à Danger, c’était le fait que, en dépit de sa relative virginité en matière de virus, elle n’entendait pas lui faire pleinement confiance d’entrée de jeu. Ce n’était rien de plus qu’une machine après tout et des extraterrestres téchnologiquement supérieur n’aurait sans doute pas le moindre mal à la manipuler afin d’en faire ce qu’ils souhaitaient. Elles protégeait les x-men ? Très bien, mais pour combien de temps ? De surcroît, elle n’était pas un de ces x-men elle, cela lui faisait donc deux raisons de se méfier de l’androïde… Pour le moment en tous cas.

Comme elle s’y était attendu, Athenodora n’eu pas vraiment de réponse à son interrogation concrnant l’homme mystérieux curieusement obsédé par le fait de faire des choix… Des bon, de préférence, la question restant finalement de savoir bon pour qui en réalité : pour ceux qui avaient à les faire ou bien pour celui qui demandait à les faire ?

Quoi qu’il en soit, Danger ne pu apparemment pas lui apporter le moindre éclaircissement à propos de l’inconnu qui l’avait tout de même sorti d’une bien périlleuse affaire et la jeune femme du biens se résoudre à ne pas en apprendre plus à son sujet… Pour le moment tout au moins.

Elle avait tout d’abord imaginé que cet inconnu était un de ces extraterrestres nommés par l’androïde comme étant ceux qui avaient plus ou moins sauvé ces fameux x-men dont elle ne savait, en fin de compte, rien de plus que ce qu’elle pouvait savoir sur le dit inconnu, mais le fait que ces derniers ne différent en rien des humains sur le plan physique, rendait la chose impossible à vérifier avec certitude. D’autant plus que selon Danger, les Csatars avaient quitté la Terre en même temps que les mutants de l’institut. Un point demeurait cependant assez mystérieux : pourquoi, ces extraterrestres avaient-ils séparé les adultes de l’institut, de ses pensionnaires, lors que cette téléportation à l’échelle galactique ? Les avaient-ils perdu en cours de route ? la jeune allemande en doutait assez fortement en vérité.

Comprenant plus ou moins qu’elle n’obtiendrait guère plus de réponse de la part de Danger, Athenodora se résolu à cesser toute investigation pour le moment et, dans un soupir un peu las, se détourna finalement de l’androïde en le remerciant une fois encore de ses réponses et en lui souhaitant une bonne continuation dans son activité manuelle. Elle dirigea ensuite ses pas en direction de la sortie de l’atelier et, après quelques secondes d’hésitation, se laissa finalement aller à suivre le premier couloir venu.

(vers le saut temporel)