04.06/27.L. A la recherche de la nouvelle planque

Une belle journée de merde, se ressassait Dakota en naviguant dans Graymalkin. Le genre de journée à la con où la seule envie avec un semblant d'intérêt était de se vautrer sous sa couette. Avec sa console. Tout avait commencé par un réveil, un peu en retard, pour avoir veillé trop tard. C'était pas sa faute, il avait deux quêtes à terminer pour être à jour, et l'un des boss ne comptait pas trop se faire occire sans broncher.

A partir de là, il avait raté le p'tit déj, s'était fait engueuler à plusieurs reprises à cause de quelques réponses "peut être" un peu directes durant toute la matinée, et pire que tout le reste, il avait découvert les équipes avec dégoût. Pas de Malo, pas de Vadim, même pas de Timour ou de Clara. Putain ! Les profs avaient fait exprès de les séparer, il en était sûr. Quelle bande de bâtards ! pensa-t-il sans ménagement. Pire encore, on l'avait pas foutu avec des potes mais carrément avec Ryoichi quoi. Le mec qui essayait de l'égorger dès qu'ils se croisaient. Ca faisait déjà plusieurs mois qu'ils s'évitaient dès qu'ils le pouvaient et maintenant ils les forceraient à se voir dès que nécessaire. C'était n'importe quoi. "Ecole de merde..." marmonna le blond avec son humeur massacrante. En plus il n'était pas en super termes avec Fred. Et Damian. Bof. C'était un vieux quoi.

Le pire c'est qu'il ne savait même pas où il allait en marchant. L'étage des chambres ne lui allait pas. Il n'avait aucune envie de rester planté dans celle-ci alors que tout le monde allait surement y passer. La salle commune, il préférait éviter, des fois que chinetoque y rôde. Descendant les escaliers jusqu'au rez-de-chaussé après avoir vérifié rapidement si le salon était libre, ce qu'il n'était pas, il se retrouvait planté au milieu du hall d'entrée. La cuisine à l'étage et la salle à manger seraient prise d'assaut étant donnée l'heure. Et s'il commençait à avoir sacrément faim, il n'irait pas prendre un premier repas de la journée là-bas.

Manque de bol, ici c'était pas vraiment l'étage le plus intéressant. Les salles de cours, les bureaux des profs qu'il n'avait que trop visité quand il se faisait convoquer, la salle de gym dont il se foutait éperdument : la loose intégrale. Et puis il y avait la salle d'attente. A priori, il y serait peut-être tranquille. Ou le "petit salon". Entre les deux son coeur balançait, planté au milieu de l'entrée du bâtiment, avec sa console dans une main et un casque autour du cou.

Après plus de vingt-cinq heures de voyage, Barbara arriva finalement devant les portes de l'école.


Le voyage n'avait pas été de tout repos, et l’excitation de prendre pour la première fois l'avion c'était vite envolé après la première heure passer à l’intérieur de l'engin.

Tout d’abord, les quartes heures de voiture, entre Rosario et Buenos-Aires, avec son grand frère et sa mère qui n’arrêtait pas de la baratiner de conseilles, avait été particulièrement pénible. Heureusement qu'elle avait enregistré quelques musique dans sa mémoire interne, elle avait pu ainsi faire semblant de l'écoutée, en écoutant ses tubes préférés. Elle aurait préférée prendre le train toute seule, mais celui si n'allait qu'au centre ville, il fallait prendre après coup un taxi pour se rendre à l’aéroport international. Se qui était particulièrement dangereux pour une mutante seule. Aucun taxi ne se serait arrêté et le quartier de la gare n'était pas sur. Elle aurait pu prendre un bus, mais ça mère avait préféré l'accompagnée en voiture, a son plus grand déplaisir.

Puis les deux heures d'attente dans l’aéroport. Sa mère qui en faisait trop en pleurant comme une madeleine. Les gens qui la regardait bizarrement, certain même l'insultait. Mais si ce n'était pas elle qui répondait, c'était son grand frère et les passant préféraient continuer leurs chemins.

Une fois dans l'avion, elle eux beaucoup de plaisir de se retrouvée enfin seule. Moins la personne qui se trouvait à coté d'elle. On aurait dit qu'elle essayait constamment d'écarter son siège de la mutante avec ses fesses. L'avion qui décollait avait été une expérience génial, voir le monde d'en haut aussi. Mais les turbulences, l'inconfort du siège, les films sur son écran qu'elle avait déjà piraté et la mauvaise bouffe, l'avait rendu rapidement grincheuse. En plus la femme à coté d'elle n’arrêtait pas de la regarder bizarrement. Même si elle essayait d'être discrète, Barbie l'avait noté. Épuisée par se comportement, elle se fâcha et lui gueula dessus. Une hôtesse arriva rapidement pour calmer le jeu et proposa une place ne première classe à la femme. La jeune fille verte était encore plus en colère devant se cas de racisme injustifié. C'était elle qui méritait la première classe.

Elle arriva premièrement à Atlanta, ou son second vol l'attendait. Les gens la regardaient toujours aussi bizarrement, mais elle sentait une différence dans leurs comportements. Ils n’osaient pas la dévisager comme en Argentine, la plupart faisaient comme si elle n'était pas là. Puis moins de gens osait l'insulter directement, et préférait jacasser avec leurs amis. Ils étaient beaucoup plus froids et réservé que les Latins.

Ses deux deuxièmes vols était plus court, mais aussi plus fatiguant. Elle n'avait pas réussi à dormir dans l'avion et encore moins dans celui-ci. Elle avait essayé de se reposer et de ne pas utiliser son pouvoir sur les objets autour d'elle, mais malgré ça, elle avait vite eux mal à la tête. Elle prit un aspirine et regretta de ne pas avoir de somnifère. Par contre, l'homme à coté d'elle ne semblait pas avoir se genre de problème et ronfla aussitôt que l'avion décolla.

Une fois arrivée, un taxi l'attendait. Le chauffeur se montra sympathique et chargea ses trois valises. Oui trois valises, elle c'était dit que si elle devait rester ici longtemps elle aurait besoin d'habit et sa mère n'allait pas pouvoir subvenir à ses besoins, d’où elle était. Le voyage était plus agréable, surtout qu'il faisait bon et chaud, contrairement en Argentine ou c'était l'hiver à cette époque. Elle se sentait aussi toute excitée d'arrivée enfin et de découvrir sa nouvelle école. Le chauffeur était plutôt bavard et racontait plain d'histoire drôle. Apparemment il était à l'aise avec les mutants, surement une des raisons pour la quel il l'avait contacté.


Une fois seule devant le portail, une voie robotique se fit entendre. Elle lui autorisa de rentrer et le portail se mit en mouvement. Barbie essaya de se connecter mentalement avec l'objet, mais ne vit que des codes dans des caractères inconnues qui changeaient constamment de formes. Puis elle ressentit comme une gifle dans sa tête qui l'imposa d’arrêter l'exercice. Elle n'aimait pas se faire dominer de la sorte, mais au moins, si elle devait être protégée, mieux valait que la première imbécile venu ne puisse pas pirater si facilement l’établissement.
Elle traversa le parc avec un peu de difficulté causée par ses trois lourdes valises. Personne pour l’accueillir, même pas un beau mec charitable pour l'aider, l'école ne marquait pas de point pour le coup. Elle rentra enfin par la porte principale et vu un garçon avec un casque sur la tête dans le hall.

"Hola Chico. Tu pourrais aider, je viens d'arrivée."

Un môme, qu'elle chance elle avait. Il ne devait pas être beaucoup plus jeune qu'elle, mais elle préférait les plus mures et avait de la peine avec les gamins. S'il était là, c'est qu'il devait avoir un pouvoir, ceci l’intriguait, mais elle ne voulait pas lui demander. Autrement elle aurait dû dire le sien et elle préférait mentir que dire la vérité. Elle se demandait aussi où était Timour, le mutant qu'elle avait rencontré sur son blog.

Forêt

Quelques instants plus tard, la porte s'ouvrit à nouveau, sur Eden tout d'abord, visiblement pressée de rentrer, et Ryoichi ensuite. La blonde fit quelques pas, nota sans mal la présence d'une illustre inconnue fraîchement arrivée avec son mobilier compte tenu du nombre de valises, et... Dakota. Elle se figea un instant, jeta un regard en coin à Ryo, puis un autre encore à Dakota. Essaieraient-ils de parler ou pas du tout? Peut-être pas. Toujours était-il qu'elle s'approcha en chassant ses émotions précédentes pour afficher un sourire de bienvenue.

"Bonjour! Bienvenue à Graymalkin. Je peux t'aider?"

Les valises, pas de problème pour Eden. Elle pouvait au moins faire les grooms, ça l'occuperait et ne lui demandait pas trop d'effort. A moins que les affaires de l'inconnue dépassent la tonne. En s'approchant, elle sortit son smartphone et pianota rapidement un court message avant de ranger son appareil et de poursuivre la politesse.

"Je m'appelle Eden, et toi? Peut-être que je peux t'aider avec tes bagages."

Le tout avec un sourire, tandis qu'elle se concentrait sur les dites valises, soulevant l'une d'entre elle en douceur sans même la toucher. Vive la télékinésie!

Ryoichi souhaita à plus tard sur le palier, avant de rentrer à son tour, faisant les même constats qu'Eden. Une nouvelle arrivante, chargée de bagages et... Dakota! Sous futur collègue détesté! Il l'aurait bien exprimé à voix haute, mais se retint, entre la blonde et la nouvelle.

Cette dernière était plutôt de taille modeste avec une couleur de peau bizarre... Si on faisait abstraction de la forme de la tête encore plus bizarre... Ca aussi il ne l'exprima pas à voix haute. Pour un peu on en raterait presque la tenue indécente de la nouvelle venue. Enfin... Il avait eu son compte d'émotions pour le moment et parvint à peu prêt à passer outre: "Salut" fit il a la suite de la californienne: "Ryoichi. Je te laisse entre de bonnes... Mains." le terme mains ne convenait pas à des valises se soulevant doucement du sol. Mais qu'importe.

"Bon, je vais manger. A plus peut-être."

Naturellement l'échange s'était fait en ignorant superbement le blondinet.

[ passage par la cuisine puis salon]

Tout occupé à hésiter, Dakota regarda son téléphone après qu'une sonnerie particulière ne retentisse. C'était "l'alerte à la bombe", ou plus simplement "un message de Clara". Curieux de voir ce qu'elle voulait lui dire, le garçon navigua rapidement dans les menus, avides de lire. Clara lui proposait d'aller à la plage ! Un large sourire illumina la tête du môme, heureux d'avoir l'occasion de passer un moment avec la fille. Depuis l'histoire du hangar, ils n'avaient spécialement parlé de leur bisou. Et si lui ne comptait pas aborder cette histoire, il n'hésiterait pas à dragouiller avec hargne, conscient qu'il avait bien une carte à jouer. Après tout, ça avait eut l'air de lui plaire !

Par contre, il était question de Malo et Vadim. C'était qui ça, déjà ? Aucune importance. Il ne passerait pas la journée à bougonner en jouant, il serait avec Clara, et ça c'était chouette. Avec ce sourire indécrottable, le môme se mit à répondre :

Peluche pour Clara a écrit:

" il boss ts lé 2 a fon sur un devoir, il veul pa vnir, tan pi pr E. Moi c bon. J'me change et j'ariv."

Dakota savait que Malo courrait toujours après la fille, mais après, il n'avait qu'à réussir à faire quelque chose avant lui ! Et toc. Imaginant déjà Clara en maillot de bain sexy, c'est tout émoustillé que le garçon sortit de sa courte rêverie en étant appelé en des termes qui lui rappelaient Pedro. Chico, c'était lui qui disait tout le temps ça. Le blond n'était pas mécontent qu'il ait disparu de sa vie, il était trop encombrant à draguer tout et n'importe quoi à sa place !

Observant la nouvelle, Dakota ne cacha pas sa surprise en voyant le visage bizarre de la fille et sa tenue pour le moins affriolante. En haut, c'était un mélange de visage normal sur une tête chelou, et en dessous un décoletté de ouf et un mini-shirt qui ne cachait pas grand chose.

C'était bien sa veine tiens ! Une nouvelle ! Il avait carrément autre chose à foutre là maintenant. "Heu. Ouai. J'sais pas." commençat-t-il pour bien montrer qu'il était un peu très occupé et qu'elle l'emmerdait un brin. "J'sais pas où sont les profs." essaya-t-il de justifier pour se montrer aussi inutile que possible, avec un ton distant laissant bien comprendre qu'il allait pas se casser en deux pour elle.

Heureusement, Sainte Eden PasDeCookiePourLesGuerriers arrivait en libératrice et prenait directement les choses en main. Evidemment, et comme la plupart du temps, elle traînait avec cette tête de citron de Ryoichi. C'était surement pour ça qu'il parlait moins à Eden récemment. Ils étaient trop fourrés ensemble. Le pire c'est que le bridé devait lui avoir foutu de sales idées en tête parce qu'elle l'ignora aussi superbement que Ryo. Ok. Cool. Sympa. Bandes de ploucs.

Sans un mot, Dakota se retourna et fila vers l'étage pour aller se changer dans sa chambre. Il espérait ne croiser personne en route, que ce soit Malo ou Vadim. Ces deux pots de colle ne le lâcheraient pas et voudraient l'accompagner à coup sûr à la plage s'ils le voyaient se mettre en short de bain. Et ça, c'était hors de question !

chambre (non joué) puis retour ici plus tard

Un homme arriva à la porte de Graymalkin dans un bruit d'ailes, il atterrit à quelques mètres de l'entrée tandis que les deux grandes ailes qu'il avait dans le dos disparaissaient comme par magie. Il sortit un canne en bois qui était accroché à sa ceinture et s'y appuya pour avancer. Ces vêtements étaient bon marché et se constituaient d'un simple marcel à rayure et d'un jean délavé, troué aux genoux et un petit chapeau noir. Il boitait encore légèrement malgré la rééducation et s’arrêta un instant pour observer la grande bâtisse avec un sourire triste tandis qu'il traversait les grilles de l’institut et qu'une voix robotique lui autorisé l'entrée.

Les X-men s'était fabriqué un nid des plus douillait.

Arrivant prés de la porte d'entrée qui menait au hall, l'homme l'ouvrit avec douceur en soupirant. Il ne pensait qu'il aurait remit les pieds ici un jour. Pas aussi tôt du moins. une fois entrée il vit que les hall était occupé, certains visages lui était totalement inconnus. Ça sentait l'arrivage frais dans le coin. cependant l'un des visage lui parut assez familier. Il eut de nouveau ce sourire triste en dévisageant Eden. Il finit par dire un peu a tout le monde en générale.

" Yo les djeuns... Je dérange? Vot'doyenne est au courant d'ma venue, mais ce serait mieux qu'on la prévienne d' mon arrivée... ou un de vos profs si elle est prise."

Il scruta leur réaction en prenant appuis sur sa canna pour soulager son dos en attendant une réponse et, de sa main libre, joua distraitement avec le bouc qu'il se laissait pousser depuis quelque temps.

[J'ai oublié de le préciser ma tenue sur mon premier poste, mais j'ai prévenu les autres par MP]
Barbie c'était changé dans les toilettes de l'avion juste avant son arrivé à San Fransisco. Elle avait enfilé un mini-short moulant noir qui lui mettait bien les fesses en valeur. Puis une chemise blanche entrouverte jusqu'au milieu laissant voir son soutien gorge rouge. A ses pieds de petites chaussures blanche légère et des chaussettes de la même couleur à peine visible. Elle avait aussi profité pour refaire son maquillage. Elle voulait faire impression en rentrant dans sa nouvelle école.

Le garçon ne semblait pas vouloir l'aider, mais elle aurait pu s'en douter. Les garçons ne sont jamais serviable avant que naisse le désir des femmes en eux. Heureusement, une autre personne entra dans la pièce et était plus serviable. C'était, apparemment, La typique blonde Yankee (terme généralement utilisé en Argentine pour les nord-américains.) Jolie, gentille qui se voulait appréciable. Barbie n'aimait pas les blondes, elles se prenaient pour des princesses, mais ce n'étaient que des pisseuses. En plus elle se la jouait "moi je peux faire voler des valises", super le pouvoir trop génial, pensait l'Argentine avec jalousie.

Rentra alors un asiatique, mais pas franchement sympathique. Il avait l'air fâché ou blasé, elle n'aurait su le dire. Mais se qui l'énervait le plus, c'est qu'il la snoba presque. Il se présenta malgré tout mais ne voulu pas l'aider et il la regarda à peine, alors qu'elle était super sexy. Y avait-il du racisme chez les mutants? Entre les physiquement normaux et les physiquement différent? Elle n'y avait pas pensé avec d’arriver ici. Mais elle pensait que dans une école de mutants, elle avait tout le pouvoir de plaire à n'importe qu'elle mâle. Elle fut déçue pour le coup, mais se présenta quand même.

"Je suis Barbie, une amie de Timour."

Tout le monde fuyait, et il ne restait plus que la blonde pour l'aider. Eden, elle nota son nom dans sa tête avec une image de la fille et quelques notes, ainsi que pour les deux autres garçons. Ryoichi avait dit l'asiatique, elle vérifierait plus tard comment sa s'écrivait. Le plus jeune n'avait pas donné son nom par contre.

"Oui bien volontiers Rubia. J'aimerais bien aller dans ma chambre si tu sais ou elle est. Il parait qu'on m'en a préparé une."

Autant profité des talents d'Eden. Plutôt que de continuer à trainer trois valises pesante.

Un homme type afro-américain entra dans la pièce, aussi par la porte d'entrée. Il s'aidait d'une canne pour marcher et boitait d'une jambe. Barbie cru que c'était un prof, mais quand ils leurs demanda d'aller les chercher elle comprit que se n'était pas le cas. En plus il les prenait pour qui? Ses boniches.

"Sorry flaco, j'viens d'arrivé. Je ne sais même pas à quoi ressemblent les profs. Et j'ai des valises à monter dans ma chambre."

"Tu m'aides, Rubia."

Elle se préparait à partir. Son regard se porta sur Eden pour voir si elle pouvait porter les trois valises.

Il y eut comme un tambourinement dans les escaliers deux étages plus haut, suivi d'un " 'tention, Dak!" qui retentit en provenance du palier au premier, suivi de ce qui semblait être, au bas mot, un baleineau déboulant l'escalier menant sur le hall.  Dans les faits, ce n'était qu'Aaron qui descendait les marches au pas de course, en tentant de déboutonner la chemise légère qu'il portait avec l'un de ses nombreux shorts de bain, ses tongs et sa serviette de plage sur l'épaule.  Il s'arrêta sec sur le trio rassemblé et, réalisant qui se trouvait devant lui, envoya un grand sourire qu'il accompagna d'un :

-Aloha, les filles!

Il prit quelques instants (des microsecondes) pour observer le joli minois de l'Argentine.  Après un début cahoteux, Aaron s'était finalement habitué rapidement au physique de Jane et l'apparence de la sirène en face le surprit certes, mais ne lui fit pas de choc.  Elle avait des traits fins, du maquillage qui démontrait un soucis de bien paraître, des yeux impossible à qualifier et des vêtements suggestifs.  Qu'y avait-il à détester?  Finalement, un homme qu'il n'avait jamais vu, mais qui aurait pu avoir l'âge d'un professeur, était également avec elles.

-Cheers, m'sieur... le salua-t-il avant de poursuivre.

L'humeur quelque peu euphorique d'Aaron s'expliquait du fait qu'Aaron s'était plongé dans ses devoirs.  Si le cours de Morgan lui était facile -à peu près quiconque se respectant sur l'Île-du-Cap-Breton d'où il était originaire avait des connaissances de base, sinon une passion, en plein-air-, celui de la Directrice lui donnait un tantinet plus de fil à retordre.  Les combinaisons de pouvoirs n'étaient pas simple à imaginer.  Or, pendant qu'il faisait les cent pas dans la salle commune, en réfléchissant à un des problèmes que Lily-Rose leur avait donné à travailler, Aaron avait entrevue par les fenêtres des chambres qu'il y avait de l'activité autour de la piscine.  Autant pour son devoir (qu'il aurait certes pu préparer en équipe), le maître-nageur avait ramassé ses trucs qu'il avait jetés sur son lit et s'était changé en le temps de le dire, avant de détaler vers les escaliers.

C'est sympa d'être v'nu porter vot'fille vous-même, hé.  Au fait, j'm'appelle Aaron! fit-il avant de prendre la main de Barbara pour la serrer.  C'est alors qu'il remarqua par-dessus son épaule, sur le babillard, une nouvelle feuille.  Aaron leva son bras par-dessus la tête de Barbara, sans lui lâcher la main, et la contourna en la faisant pivoter sur elle-même.  Lorsqu'il eut lâcher la main, il se dirigea vers le babillard en interrogeant Eden :

-Dis, 'Den, c'est quoi ça?  Une lecture du billet lui donna rapidement sa réponse et il poursuivit presque dans le même souffle. Des équipes, hé?  Ah!  Cool!  J'suis avec M'sieur Lorenzo.  Y'a aussi le p'tit Dak, Laz, et Ryoichi.  D'ailleurs, l'est pas avec toi, hé?  Ce n'est qu'à ce moment que la tempête Aaron parut se calmer, la chemise à moitié détachée et la serviette dans le creux de son coude, alors qu'il fixait Eden.  Certes, il avait remarqué que les deux étudiants étaient complices, mais ne sous-entendait rien de plus.  En fait, ce qui se tramait dans la tête du canadien était plutôt un questionnement quant au sens de ces équipes.  Il se mordilla la lèvre, un nuage sur son euphorie.

L'ambiance n'était décidément pas vouée à s'améliorer entre ces deux-là. Eden qui s'était dit qu'il valait mieux les laisser faire n'a pu que constater l'ignorance froide d'un côté comme de l'autre. Elle suivit des yeux le départ de Ryoichi, quelque peu embarrassée, et puis celui de Dakota, quelque peu déçue.

De toute manière elle avait de quoi faire de son côté avec la nouvelle. Et si cette dernière se faisait déjà une opinion bourrée de préjugé à l'égard de la princesse blonde - qui pour la peine ressemblait plus à un garçon manqué avec son jeans, t-shirt de métalleux et sweat délavé jeté sur les épaules - Eden ne tarda pas à classifier également la poupée pas blonde dès qu'elle prononça le mot "amie" associé au nom de Timour dans la même phrase. Son regard parut devenir un instant légèrement teinté de compassion. Pauvre petite chose bien roulée. Soit elle avait déjà eu à subir les assauts manipulateurs de l'empathe, soit elle ne le connaissait pas en vrai et allait en faire les frais peut-être même sans en avoir conscience. Mais là aussi, ça ne la concernait pas. Tout ce qui concernait l'azéri lui passait bien au-dessus de la tête depuis l'épisode mariage avec Vesna.

Et puis c'était quoi cette manie de l'appeler "la blonde"? Déjà Lazare s'y était mis, maintenant la nouvelle... Même sa belle-mère ne l'avait jamais affublée du moindre sobriquet en rapport avec son apparence. M'enfin pourquoi pas.

L'arrivée impromptue d'un vieux souvenir boitillant la coupa dans ses politesses à l'égard de Barbie (et dire qu'elle trouvait déjà son propre prénom cliché...). Elle nota sans mal l'expression de tristesse. La mort de Gregory avait décidément laissé beaucoup de marques sur pas mal de monde. Sa propre expression se radoucit sensiblement alors qu'elle répondait.

"Bonjour... Désolée, j'ignore totalement où se trouve Madame Donowho. Mais je peux au moins la prévenir."

Elle glissa une main jusqu'à son oreille, après avoir repousser derrière celle-ci une mèche de cheveux blonds, et sélectionna la fréquence de la directrice.

"Madame, Hermès est arrivé et vous attend dans le hall."

Barbie quant à elle semblait impatiente de prendre possession de sa chambre, ce qu'Eden comprenait parfaitement. Elle avait dû faire un long voyage pour arriver jusqu'ici, très certainement, et la perspective de traîner encore trois valises devait ne pas être des plus réjouissantes. Mais avant qu'elle n'ait pu se concentrer sur les bagages de la nouvelle venue, Aaron débarquait à son tour.

"Salut!"

Il se présenta à la nouvelle, avec une légère méprise quant à la relation en vérité inexistante entre Hermès et Barbie. L'idée était quand même marrante et la californienne eut finalement un petit sourire amusé en se disant qu'étant donné la spontanéité de la latine, il y avait de fortes chances pour qu'elle redresse la situation bien plus efficacement qu'elle. Mais l'attention du canadien repartit vite sur autre chose, à savoir le sujet qui risquait assez vite de faire polémique: les équipes.

"Oui, on a été réparti par groupe. C'est plus simple d'avoir un prof référent."

Mais pourquoi elle terminait avec un foutu EX-TERRORISThem... Avec un homme au passé très controversé? Elle se rappela qu'elle avait déjà relativisé sur ce sujet et ne fit pas de remarque complémentaire, bien qu'elle plaigne en un sens Aaron de se retrouver dans une équipe avec des tensions. La dernière question fit quelque peu chanceler la valise qu'Eden maintenait en l'air et elle eut un léger sursaut avant de la restabiliser.
Elle tâcha de prendre un ton très détaché.

Non. Aux dernières nouvelles il allait en direction de la cuisine."

Ils étaient sans doute trop souvent fourrés ensemble, mais au moins Aaron n'avait pas l'air de faire de supposition ciblée, ce qu'elle apprécia mine de rien. Elle rajouta, pour ne pas trop faire attendre la nouvelle.

"J'accompagne Barbie aux chambres. On y va?"

Elle se reporta sur la nouvelle et pour apporter plus de poids, souleva les deux autres valises à la suite de la première pour les diriger vers les escaliers. Autant faire passer la nouvelle par ces derniers, elle pourra un peu mieux repérer les lieux qu'en passant par l'ascenseur.



[Je ne quitte pas tout de suite, j'ignore si LR voudra faire passer un message en retour pour Senna.]

Ce petit soulagement quand on se rend compte que les choses sont à peu prés pardonner. C'est que ressentit Senna quand il vit la réaction d'Eden. De toute façons, ces douleurs et les quelque cauchemars qui lui arrivait de faire étaient largement suffisants. Il se contenta de lui murmurer

"Merci Eden!"

son regard se déporta vers celle que se disait fraichement arrivée et il la détailla rapidement de pied a la tête. Mince elle avait quel age? 20 ou 25 ans, Il eut un petit sourire tandis qu'il se demandait si une belle plante comme ça avait un pouvoir sur les végétaux. Un truc était sûr, elle devait être douée de ses mains.

... Senna se colla un claque mentalement. il s'était promis de pas faire le con et de faire attention a ce qu'il dirait ou penserais. Il avait pas vraiment envie de recroiser ce maudit mentaliste.

Un jeune garçon arriva, ne lui laissant pas répondre, il le salua et il le prit même pour le père de la nouvelle. Senna se contenta de sourire et de la saluer a son tour en remarquant l'approche de l'ado et finit par dire.

" Yup, mec, Mais si ma fille était aussi bien roulée qu'ça, je ne la laisserait pas ici..."

Il se tourna immédiatement vers la jeune recrue en lui faisant un petit salut respectueux de la tête

"Sans vouloir t'manquer de respect, miss. Bienvenue à San Frisco Chica. j’espère que tu vas te plaire. J'imagine que Walentyn et Emily sont toujours aussi efficaces, tu ne devrais pas tarder à les rencontrer."

Il allait toucher deux des valises dans le but d'aider Eden à les transporter, mais il eut un petit sifflement admiratif en la voyant soulever les trois valises. Elle s'était drôlement améliorée depuis la cafetière.

" Il y a du progrés, putain!..."

Déboulant de l'escalier au font du couloir, une tornade barbue arriva avec toute l’énergie de quelqu'un d'heureux. Il les salua à la façon des îles et fit attention à Barbie. Enfin, un mec qui faisait attention à elle. Il n’était pas trop mal, mais le débordement d'énergie ne lui disait rien qui vaille. Elle lui donna la main et se laissa tourner quand il partit en direction du tableau. Ça c'était vraiment pas macho comme comportement. Elle ouvrit une nouvelle fiche dans sa mémoire interne et plaça une photo du garçon dedans et son nom, Aaron, puis elle nota "gay".

Elle rigola par la confusion de Aaron. Peut-être parce qu'ils étaient des gens de couleurs, qu'il les avait imaginé parent. Mais à par ça, elle ne voyait pas du tout d'autre points de ressemblance. L'homme expliqua au jeune barbue sa méprise, tout en la complimentant. Se qui n'était pas pour lui déplaire et elle lui offrit un clin d’œil.

"Merci. Je m'appelle Barbie."

Elle se représentait au deux hommes et sentait qu'elle allait devoir le répéter plusieurs fois aujourd'hui.

Elle se rapprocha d'Aaron et du tableau et garda une image en mémoire. Ainsi elle avait tous les noms des élèves, des profs et des groupes. C'était ça de gagner. Elle se demandait bien ou elle allait tomber, mais il fallait surement faire ses preuves avant. En tout cas vu la liste, l'école était presque vide, surtout par rapport à la taille du bâtiment. Elle qui avait l'habitude des classes de trente élève, ça allait lui faire tout drôle de n'être que quatre ou cinq par classe. Elle allait avoir l'impression d'être surveillé en permanence par le professeur.

Eden fut serviable avec l'homme à canne en prévenant la directrice. *Et moi?* se disait Barbie. Elle aurait aussi pu prévenir la directrice de son arrivée. Les blondes sa pensait vraiment à rien. Mais bon, elle retrouverait la directrice plus tard. Elle avait sa chambre à retrouver pour le moment. D'ailleurs Eden fit une meilleure démonstration de ses pouvoirs en soulevant les trois valises. *Et aller que je me la pète avec mon pouvoir.* Pensa avec jalousie la mutante vert. Mais bon, au moins elle n'avait pas besoin de porter ses valises, alors elle évitera de lui faire une remarque pour le moment.

"Je te suis."

"Chicos! A plus tard."

-Prenez le compliment au vol, alors, m'sieur. Et pis, pourquoi vous la laisseriez pas ici, y'a des bons profs qui s'occupent de nous et...

Est-ce que c'était une pique à son égard?

-V'saurez qu'chuis un gentleman, moi. maugréa Aaron, pris au dépourvu avant de reporter son attention sur la liste des équipes.

Aaron relit les noms de ses désormais coéquipiers. Damian, c'était cool, ils étaient déjà cochambreurs, ainsi que Fred et, théoriquement, Lazare. En plus, ils étaient plutôt du même âge.

Le non-père de Barbie parlait de Walentyn et Emily, comme s'ils étudiaient ici, mais ses noms ne sonnaient aucune cloche à M. Bell. Il leva les yeux du tableau pour interroger la blonde du regard. Peut-être y avait-il eu des nouveaux qu'il n'avait toujours pas croisés?

Le canadien retourna son attention sur la Cour de Lorenzo, les yeux dans le vague pendant un moment. Ryoichi était un peu plus vieux, mais ça n'avait jamais été quelque chose qui avait intimidé Aaron, quant à Dakota, il était souvent bougon. Les hormones, probablement. Quoiqu'en y réfléchissant un peu, il avait gratuitement insulté Sean et il ne semblait pas particulièrement bien s'acoquiner avec Ryoichi non plus.

-Le p'tit Dak a plutôt tendance à s'mettre tout l'monde à dos, non? s'interrogea-t-il à haute voix, alors qu'Eden prenait en charge les nombreuses bagages de la demoiselle. Il laissa tomber la liste des équipes et s'avança vers la porte qui menait à l'extérieur.

-Ciao bellas! fit-il à l'intention des filles, en méprenant sauvagement l'italien et l'espagnol. -Et enchanté, Barbie. J'vais à la piscine, à l'arrière, si y'a quoi qu'ce soit. ajouta-t-il pour étirer la discussion.

Elle ne répondit pas verbalement au remerciement de Senna et ne se contenta que de hocher la tête. En vérité, elle se sentait un peu honteuse car par-delà le drame qui s'était produit ici, elle n'avait eu que peu de regrets face au décès de Gregory. Le pire à ses yeux avait été et resterait toujours le sentiment de culpabilité avec lequel Mbarou allait devoir continuer à vivre.

Il y eut quelques secondes de latence, pendant lesquelles Eden se demanda si en vérité elle ne s'était pas planté sur la fréquence. Ou tout simplement Lily-Rose était occupée, ce qui ne l'étonnerait pas compte tenu de l'annonce des équipes. Elle fit plutôt planer les valises au-dessus des premières marches des escaliers, s'avançant à leur suite en vérifiant qu'il n'y avait personne sur le passage pour ne pas shooter maloncontreusement un camarade. A peine avait-elle posé le pied sur la première marche que la réponse lui parvint dans le communicateur, à la suite de l'échange Aaron/Senna sur l'attitude à opter quand face à un physique comme celui de Barbie. Effectivement, la pauvre, enfin ça dépendait du point de vue, allait immanquablement attirer tous les mâles de Graymalkin. D'autant plus qu'elle n'avait visiblement aucun scrupules à tout montrer ou presque. Mais n'était-ce pas justement ça qui plaisait au mecs? Au fond, la californienne admira cette liberté dont faisait preuve la latine. Elle qui était trop complexée pour porter autre chose que des jeans et des t-shirts informes avait devant les yeux une nana qui, malgré sa différence, paraissait nettemment plus épanouie. Bien plus que la prude Eden n'oserait probablement jamais l'être. Elle préféra chasser ses pensées avant de se remettre à déprimer et s'adressa à Senna.

"Madame Donowho est dans le petit salon. Elle vous invite à la rejoindre. C'est au fond du couloir de gauche, dessière l'escalier."

Joignant le geste à la parole, elle indiqua le dit couloir en se penchant légèrement par-dessus la rembarde avant que la question d'Aaron ne lui parvienne.

"En quelque sorte. Je pense surtout qu'il ne sait pas comment se comporter normalement avec les gens. Dakota a vécu beaucoup de choses difficiles."

Pour les détails, ce n'était pas à elle d'en parler. Mais il était vrai qu'à se rythme, passé l'admiration, ses paroles allaient susciter un jour ou l'autre des commentaires désagréables à son encontre. Elle-même ne voulait plus trop le voir, de crainte que cela ne dégénère en dispute. Le souvenir de sa crise infantile pour une simple histoire de cookies lui restait un peu trop en tête et lui faisait espérer que s'il n'avait pas eu de mère capable de lui apprendre des choses essentielle, un des profs tâcherait de rattraper un peu ce temps perdu. Mais elle n'y croyait pas trop.

Puis vinrent les propos d'Hermès s'adressant à Barbie, suivis d'un petit pincement au coeur pour Eden. Recrutée par walentyn, puis dans l'équipe d'Emily, elle avait appris à les connaître. La mort d'Emily lui restait encore en travers de la gorge, et le coma de Walentyn lui donnait la désagréable impression qu'il ne se réveillerait plus jamais. Au moins, elle ne laissait pas sa bécane s'encroûter.

"Emily et Walentyn ne sont plus là. Mais la directrice en dira plus."

elle avait l'air embarassée. Ce n'était pas à elle de donner ce genre de nouvelle, de toute manière, mais ça lui faisait mal au coeur que les informations n'aient pas bien circulé. Après tout, Hermès aurait dû recevoir ne serait-ce qu'un mot. enfin tant pis. Barbie était certainement impatiente de se débarasser de ses affaires, Aaron s'éclipsait déjà et Senna aurait mieux à faire avec Lily-Rose. Elle monta donc les escaliers, précédée de son chargement, sans ajouter de commentaires à la dernière remarque d'Hermès. Compte tenu de l'aspect passablement dégueulasse qu'elle retenait de son pouvoir, Eden n'était pas prête de considérer ça comme du progrès.


Chambre de Jane et Barbie

Spoiler:

salon

Descendant du premier étage, mais en prenant l'ascenseur, elle ne croisa pas particulièrement Eden et la nouvelle. Elle avait laissé derrière elle le salon, en n'oubliant pas de prendre son sac blanc qui avait l'air un peu gonflé à cause de ses balles, et une certaine personne qui allait manger devant la télévision, mais son envie de s'entrainer était toujours là. Il lui fallait donc un coin tranquille, et elle avait bien pensé à sa propre chambre avant d'envisager la possibilité qu'Eden ou Vesna y soit ou y vienne. Elle avait donc pensé à l'extérieur : du parc qui entourait l'établissement jusqu'à la plage, il y avait au moins suffisamment assez de place pour que chacun puisse y trouver son compte.

Si elle avait loupé sans le savoir l'une de ses colotaires et une bimbo argentine, elle se retrouva néanmoins devant m'sieur Cloche et un vieil homme mal habillé qui avait besoin d'une canne pour se déplacer. Elle n'en était pas tout à fait certaine, mais elle ne se souvenait pas l'avoir déjà vu ici. Elle adressa aux deux un petit signe de tête poli pour les saluer, avant d'ajouter au cas où :

"Vous avez besoin d'aide ?"

Elle ne pouvait tout de même pas oublier à quel point Aaron avait eu l'air perdu lorsqu'elle était arrivé. Elle ne savait pas si ce vieux-là avait besoin d'aide ou pas, ou si m'sieur Cloche n'aurait pas autant de mal cette fois-ci, mais dans le doute, elle demandait puisqu'elle savait ce que ça faisait d'arriver dans un lieu et avoir du mal à trouver de l'aide. Dans le meilleur des cas, il n'avait besoin de rien ou autre chose, et elle pourrait continuer son chemin vers la sortie.

" je suis Hermès."

Répondit-il simplement à Barbie

Eden se contenta d'un hochement de tête avant de l'informer peu de temps aprés que la directrice l'attendait dans le salon et lui désigna le chemin pour y aller. Senna lui ne pouvait s’empêcher de se dire que si il n'avait pas chercher a se battre avec Gregory les choses aurait été bien différentes.

Tandis que le garçon semblait comprendre ce qu'il avait voulu dire. Senna se contenta de sourire en rajoutant pour le taquiner encore un peu. " Tu m'étonnes, moi aussi je sais être gentil!"

La suite Senna ne l'écouta pas, il parler d'équipe et de l'un de leur coéquipier. Ce qui ne le concenait mais il fut a la fois embêter et ravie de savoir que Walentyn et Emily n'était plus ici. Il jetta un coups d'oeil rapide au tableau, c'était surement pour ça que leur noms n'apparaissaient pas dessus. mais visiblement l’effectif des profs était plus important. Il remarqua aussi que l'équipe de Lily rose était plus petite que les autres. Mais il se dit qu'ils devaient avoir leur raison.

Eden et Barbie s'en allèrent tandis que le garçon prévenait qu'il allait faire trempette. Senna leur fit signe de sa main libre et se tourna vers Aaron. " Tu m'escus', mais on m'attend là. Bon bain mec!"

il se retourna et se retrouva avec une troisième jeune fille qui arriva à leur rencontre en leur demandant si ils voulaient de l'aide. Senna lui rendit son hochement de tête avant de dire.

"Merci, mais ça d'vrait l' faire, sauf si tu t'rends aussi dans l'p'tit Salon?"

Puis sans attendre de réponses, il reprit son chemin en boitant et en s'aidant de sa canne.

petit salon

[Pas de problème Chih]

Aaron la salua en Italien, ce qui n'était pas malin de sa part, mais elle allait passer outre pour cette fois. Par contre, il avait parlé de piscine. Ça c'était une bonne nouvelle. Elle n'avait plus eu le droit d'y aller depuis qu'elle c'était transformée, soit disant pour évité les problèmes, Elle voulait plus croire pour racisme. Elle imaginait la piscine de l'école bien grande. Vu la taille du bâtiment et le confort qu'il semblait offrir, il ne devait pas avoir une piscine de Mickey. Ça se trouve, c'était même une piscine intérieure. Elle en n’avait jamais vu et en avait toujours rêvé.
Elle aimait beaucoup se baigné, mais l'avait plutôt pratiquer dans le rio Parana, surtout quand elle allait pécher avec son frère sur les îles.

Eden précisa à l'homme que les personnes qu'il avait nommées ne se trouvaient plus dans l'école. Barbie c'était justement dit qu'elle n'avait pas vu leurs noms sur le tableau.

Finalement, les deux filles quittèrent les lieux pour rejoindre la nouvelle chambre de la mutante.

Chambre de Jane et Barbie

-'Chanté, m'sieur Hermès. répondit Aaron en poursuivant tranquillement son approche tactique de la porte avant, sans la moindre subtilité.  Il n'avait pas envie de s'éterniser dans les civilités.  C'était quelque chose que ses parents faisaient toujours et qu'il trouvait totalement ridicule!  En plus, le commentaire suivant que passa le visiteur sous-entendait des trucs qu'Aaron ne préférait pas connaître, surtout vis-à-vis d'un homme qui a besoin d'une cane pour marcher.  Il lui leva donc simplement le pouce en signe d'appréciation de l'humour, pour tenter de masquer son inconfort.  Au moins, Hermès semblait empressé de rencontrer Lily-Rose et il s'excusa bien rapidement.

-Cheers! salua cette fois-ci le surferboy en faisant un signe de la main.  Sur ces entrefaites, Chih-Nii arriva avec sa discrétion habituelle et offrit, avec sa bonté naturelle, d'aider l'invité de la directrice, qui lui répondit qu'il saurait se débrouiller.

-J'vais à la piscine, hé.  Si tu veux v'nir, t'es la bienvenue.  Pis si tu croises Dak là-haut, dis-lui de v'nir aussi s'te-plaît!

Aaron avait pensé l'inviter sans y réfléchir, seulement par instinct, mais en y repensant, ce n'était pas une mauvaise idée.  Ça le rendrait peut-être moins grognon que de se baigner.  Et puis, s'ils étaient pour faire équipe ensemble, aussi bien que le jeune américain se sente en confiance avec le canadien, qui poussait la porte pour terminer son parcours.

Nettoyage de la piscine

Grimpant les marches deux par deux, Dakota arriva rapidement à sa chambre. Essoufflé, il ouvrit un tiroir pour sortir un short de bain rouge avec une bande blanche de chaque côté des cuisses, bordée de noir. Il retira rapidement sa chemise qu'il jeta distraitement sur son lit sans en prendre soin puis il fit de même tout aussi négligemment avec son jean qui atterrit près de son oreiller. Manquant de se vautrer dans la précipitation, il enfila le vêtement de bain par dessus son boxer. Il ne connaissait que trop bien le coup du froc qui se tire en sortant de l'eau, et se retrouver avec la moitié du cul visible était pas terrible. Et parfois, c'était pire que juste l'arrière train...

Dakota imagina une seconde la situation si elle se passait sous le nez de Clara et en frissonna de honte. Attrapant finalement une serviette, il retira ses chaussettes mais enfila de nouveau ses baskets qui faisaient un peu plus cool que des claquettes. Un tour rapide devant la glace de la salle de bain. Rien à signaler. Un petit sourire niais plus tard, le môme repartait en sens inverse pour retourner dans le hall en vitesse.

Dévalant à nouveau les escaliers, et manquant de tomber à cause de ses chaussures qui ne lui tenaient pas vraiment bien le pied, le gamin remarqua que Clara n'était pas encore là. Au moins, il était veinard, il n'avait croisé ni Malo ni Vadim. Ca foutrait bien la merde ! Fallait juste que Clara arrive rapidement et que le duo s'en aille aussi vite que possible.

A présent, il n'y avait plus que Chih-Nii. "Salut !" lança-t-il à la cantonade en regardant partout autour de lui sans hésiter à faire quelques pas pour mieux vérifier dans les couloirs s'il y avait l'objet de son désir. "Clara est passée ?" Dans le doute, il valait mieux demander. Dakota observa la chinoise, curieux. Il avait visiblement hâte de la voir.

Le vieil homme n'avait pas besoin d'elle. Elle en était soulagé quelque part. Elle n'avait demandé que par politesse, mais de là à tenir la main à un vieux qui pouvait être potentiellement bavard, c'était très peu pour elle.

"Je n'y vais pas", répondit-elle.

Et elle savait à présent qu'il était inutile d'y aller. Elle supposait que s'il comptait s'y rendre, c'était soit parce qu'il y avait déjà quelqu'un, soit que quelqu'un allait l'y rejoindre. Ce serait surement une conversation privée, en plus. Ce qui lui faisait déjà deux bonnes raisons d'éviter le petit salon.

Puis, m'sieur Cloche lui proposa éventuellement de venir à la piscine tout en lui demandant d'aller chercher un "Dak". Et avant qu'elle ne puisse répondre quoique ce soit, il était déjà parti et elle resta sur place, un peu perplexe. Elle ne comprenait pas trop l'idée, présentement. Les dortoirs des garçons et des filles étaient séparés, ce qui lui imposait de faire un détour si elle montait. C'est-à-dire : si elle décidait de venir à la piscine. Il avait d'ailleurs dis ça comme s'il était persuadé qu'elle viendrait et qu'elle monterait donc se changer. Par chance, elle put voir avec soulagement Dakota descendre. "Dak" devait certainement être ce jeune-là.

"Salut".

Politesse pour politesse, après tout.

"Non, je ne l'ai pas vu."

Vu sa tenue, il allait se baigner lui aussi. Elle avait donc deux choix. Soit elle passait le message de m'sieur Cloche et partait dehors pour se trouver un coin tranquille, soit... elle en profitait pour aller à la piscine elle aussi. Elle pourrait aussi en profiter, après tout. Elle pourrait ainsi donner l'impression de sociabiliser un peu, histoire de ne pas toujours avoir l'air à part, et en plus exercer son ouïe dans l'eau. Elle n'allait pas si souvent à la piscine, en fait.

"Mais je vais monter me changer. Si je la croise, je lui dirai que tu la cherches. En tout cas, il y a Aaron qui te cherchait, il est à la piscine."

Elle avait transmis le message, et elle n'attendit que quelques minutes le temps que Dakota puisse répondre avant d'aller dans sa chambre. Tant pis pour la journée toute seule et tranquille, elle trouverait de toute manière le moyen de s'entrainer un peu.

chambres

Chambre de Clara et Lucie

Lens descendit les escaliers en courant, Elle avait perdu trop de temps. Dakota devait déjà l'attendre. En route elle avait cru entendre Eden discuté avec une nouvelle. Elle les avaient esquiver pour ne pas perdre temps mais elle croisa Chii-nii au premier qui lui confirma que Dakota l'attendait. Elle lui proposa d'aller à la plage avec eux, mais la chinoise refusa Clara haussa les épaules avec une indiférence feinte pour éviter de marquer sa déception et continua son chemin.

Le blondinet l'attendait devant la porte, déjà en tenue. Elle descendit les quelques marche qu'il restait en disant.

" Désolée t'avoir fait attendre. Lucie avait des trucs à me dire et... Ca va toi?"

Elle s’arrêta à sa hauteur en souriant histoire d'être plus facilement pardonnée. Puis elle lui attrapa la main droite sans attendre et l'entraina dehors.

" Allez viens, le dernier dans l'eau devra embrasser Malo sur la bouche!"

la plage

Dakota afficha une mine rassurée à la réponse de Chih-Nii. Au moins il ne l'avait pas loupée. "Ok." Bon, il fallait attendre alors. La Chinoise allait monter et signalerait qu'il était là. "D'accord, merci." Le mioche fronça les sourcils lorsqu'il apprit qu'Aaron le cherchait. C'est vrai qu'il était dans son équipe mais ils n'avaient jamais beaucoup parlé. Tant pis, il avait mieux à faire dans l'immédiat ! Au pire il dirait qu'il ne savait pas !

A nouveau seul, il n'eut pas à glander bien longtemps. Guettant l'escalier, il remarqua rapidement que la fille arrivait en courant. Elle s'excusa de l'avoir fait attendre. Lui était prêt à patienter une bonne heure s'il le fallait, surtout pour la voir finalement dans cette tenue. "T'inquiète ! Ouai ça va." résuma-t-il et mentit-il un peu. Passer un moment privilégier avec Clara corrigerait tous ses soucis immédiats ! Dakota répondit à son sourire en tentant de ne pas zieuter un peu plus bas sur son corps dénudé.

Mais avant de faiblir et d'être pris en flag, le blond se fit entraîner par la main. Ravi, il se laissa diriger en riant au gage du dernier arrivé. "Arrête, si je l'embrasse, il serait capable d'aimer ça !" moqua-t-il l'absent. Ce qui était sûr, c'est qu'il préférait se sacrifier, plutôt que laisser Clara l'embrasser sur la bouche !

la plage en amoureux

Il est vrai que l’ennemi était retord. Mais il avait fini par reconnaître ses techniques : traquenard sous forme de question innocente, sarcasmes, intimidation et sanction. La première fois, il s’était fait avoir : il avait eu droit à tout, depuis la question jusqu’à la sanction. Une leçon pour la vie. Désormais, lors de ces séances de torture, il était sur ses gardes, près à contre-attaquer en utilisant une technique d’évitement dès la question innocente.

Mais ce jour-là, Sean n’était pas concentré. La veille, il avait rappelé son oncle. Le second appel après leur avoir annoncé que Mickael avait été arrêté pour terrorisme. Cette fois-ci, il n’avait pas entendu les pleurs étouffés de sa tante. Son oncle lui avait susurré que celle-ci restait dans son lit toute la journée à pleurer. Il lui avait assuré qu’elle se remettrait. Quant à lui, ma foi, il fallait avancer, jusqu’à ce qu’enfin on les autorise à voir Mickael. Sean n’avait pu leur dire où se trouvait le fugueur devenu ennemi public n°1. Ils attendaient. Mais Sean savait que cela ne durerait pas. Bientôt sa tante recouvrerait sa hargne et exigerait qu’on lui dise exactement où se trouvait leur fils. Bien que terroriste, il restait américain jusqu’à preuve du contraire. Son oncle l’épaulerait sûrement. Mais depuis que Mike l’avait blessé, Virgil Dill n’était plus le même homme : quelque chose s’était cassé en lui. On avait insisté pour que Sean rentre à la maison. Mais il ne pouvait plus en être ainsi. Il devrait contrebalancer les actions de son cousin en aidant à arrêter ses complices. Désormais, il était x-man. Pour le meilleur et pour le pire…

C’est donc dans cet état d’esprit qu’il fut piégé par Mme Woodrew. Cette femme avait la capacité de se faire détester et crainte de tous. Elle aurait pu être un Père Fondateur exceptionnel. Mais elle se cantonnait à un poste de professeur de lettre dans un lycée californien. Il aurait aimé pouvoir en faire la raciste du coin, mais tout le monde y passait : blanc, noir, bigleux, gros, grand, petit, blond… En gros, tout ce qui pouvait porter des vêtements et s’asseoir derrière un pupitre.

- Monsieur Dill, je vous posais une question. Mais vous sembliez… ailleurs. Enfin, cette fois avons-nous la chance de vous avoir avec nous dans cette classe.

Les dernières fois, il était en mission. Pour sauver le monde de terroristes mutants. Il paniqua quelques secondes. Il ne pouvait plus faire de l’évitement car la question innocente avait déjà été posée depuis trop longtemps. Il était fait.

- Monsieur Dill, vous deviez lire un texte aujourd’hui, n’est-ce pas ? Nous aimerions que vous nous éclairiez sur votre lecture.

Voilà. La question innocente. Et comme convenue, il ne savait pas de quoi il s’agissait…

- Allons Monsieur Dill, je vous en prie, exprimez-vous. Je suis sûre que vous allez nous éblouir.

Sarcasmes. Il cherchait mais ne se souvenait pas. Ha, oui, il devait certainement être encore absent le jour où la vieille leur avait donné le devoir.

- Quoi donc ? Rien ? Ne me dites pas que vous avez oubliez de lire ce texte, tout de même ? Dites-moi au moins le titre et l’auteur… Vous savez ou cela vous mènerait de ne pas pouvoir me répondre.

Intimidation. Oui, il savait qu’il serait en retenue toute la semaine. Or, il ne pouvait se permettre d’être en colle après les cours. Il avait trouvé un petit boulot dans une chaine de réparation de matériel informatique, Tekserve. S’il était loin d’être un tueur en software, il excellait en hardware. Ca avait convaincu le manager de lui aménager des heures. Mais il ne pourrait pas manquer toute la semaine. D’autant plus qu’il avait besoin d’argent : il devait s’acheter un minimum de vêtements. Marre de traîner avec les mêmes nippes.

- Bien, Monsieur Dill, je vois que vous avez un trou de mémoire. Je vais un peu vous aidez : Si nous, les ombres que nous sommes,  Vous avons un peu outragé…

-… Dites-vous pour tout arranger, Que vous venez de faire un somme, Avec des rêves partagés. , reprit de suite le jeune homme. William Shakespeare, Songe d’une nuit d’été. Ouais, bon, Pas mal. Mais j’ai pas aimé la fin…

Rires nerveux dans la salle. Mme Woodrew, ébahie, ne put creuser plus avant : elle laissa passer quelques secondes à se demander comment il avait fait quand la cloche retentit sonnant la fin de la séance de torture. Sean, tout comme les autres élèves, récupéra les quelques feuilles qui trainait sur son pupitre, les engouffra dans son sac à dos et quitta la salle de Woodrew.

Il avait son après-midi de libre. C’était le seul d’ailleurs. Pas de cours, ni de boulot. Avant de quitter le lycée, il était passé à la bibliothèque emprunter Songe d’une nuit d’été. Il profiterait du bus pour commencer à lire ce fichu bouquin de Shakespeare. La prochaine fois, Woodrew pourrait réussir à le coincer. Heureusement que la prof avait entamé les premiers vers. C’est ce qui l’avait sauvé. En effet, l’une des conséquences très secondaire mais très pratique de son pouvoir était qu’il retenait très facilement ce qu’il voyait. Or, ces vers, elle les avait écrits il y a deux ou trois semaines sur le tableau, ainsi que l’œuvre et l’auteur.




Shakespeare sous le bras gauche, le sac en bandoulière, Sean lisait des noms sur des listes. Ils l’avaient donc fait. Des groupes sous l’égide d’un prof. Et comme de bien entendu, il se retrouvait avec l’ex terroriste probable nouveau complice de la métamorphe Mystique.

Il comprit pourquoi il faisait parti de cette liste. A cause de son passé de Père Fondateur, Aurock serait certainement celui qu’on enverrait contre les terroristes. Or, vu son passif et son aversion pour les PFs, Sean devenait l’une des recrues les plus évidentes pour ce groupe. Si le minotaure restait une aide précieuse quant à l’apprentissage des faiblesses de ses anciens compagnons, Sean ne l’aimait pas et ne lui faisait pas du tout confiance. Comment obéir à un homme dans ces circonstances ?

Il repassa la liste du corps professoral pour déterminer à qui il pourrait confier sa vie. A cause de Mystique, Sean avait très peu confiance en Lily-Rose Donowho. Ca pourrait s’améliorer avec le temps, mais l’image de la taupe persistait encore dans l’esprit du jeune homme qui, ne l’oublions pas, n’avait connu que cette version de Mask. Il avait une certaine sympathie pour Lorenzo. Il lui aurait même pu lui accorder un certain crédit, s’il n’était pas dépendant d’une certaine drogue. On ne pouvait pas faire confiance aux tox. Il en avait eu bien trop souvent confirmation dans son ancien quartier. Le nouveau type, Morgan Brown, il ne lui avait jamais parlé. Mais son maintien, son pouvoir, sa petite moustache donnait l’impression d’un être imbu de sa personne. Et il détestait ça. S’il devait sauver quelqu’un dans tout ça, ça pourrait être Neith Harlow. Elle l’avait aidé à un moment où il en avait besoin. Et pour ça, il lui accordait une certaine estime. Peut-être lui confierait-il sa vie à elle, plus qu’aux autres.

Il s’intéressa aux autres membres de son groupe. Il fut surpris de constater qu’aucun membre de la virée dans la campagne New yorkaise, à part lui et Valet, n’en faisait parti. Pas de Dakota Evans, par exemple. C’était déjà ça. Quoiqu’une flèche perdue en mission aurait réglé les affinités politiques de ce petit salopard. Il y avait Vadim, le petit russe. Il ne le connaissait pas. Il ne parlait pas hyper bien l’anglais et avait un accent à couper au couteau. C’est tout ce qu’il pouvait dire sur lui. Il semblait calme en tout cas. Chi-Nii, la jolie asiatique, adepte des arts martiaux, parait-il, et à l’oreille augmentée. Il l’avait un peu observé. De loin. Elle semblait toujours raser les murs et s’exprimait peu. Le vrai stéréotype de la fille asiatique pas causante. Mais jolie comme un cœur, ça il ne pouvait le nier. Son cœur s’accéléra quand il vit le nom d’Eden. Elle ferait parti de son groupe. Il soupira. Eden, beauté entre toute. Belle, ignorant l’être, puissante… Il craquait pour cette fille. Quel mec normalement constitué ne pouvait pas fondre pour Eden Marshall. Mais bêtement, elle l’intimidait. Il avait bien compris que jamais elle ne le remarquerait. Il était invisible à ses yeux. Comme à peu près tous les mâles de Graymalkin. Et puis ces récents problèmes de cousin terrorise l’avaient éloigné de tout le monde, dont Eden. Il faudrait peut-être faire quelque chose à ce sujet.

Il souffla. Il avait envie de faire une séance de tir mais devait casser la croute avant. Il s’éloigna du tableau pour rejoindre sa chambre.

Ailleurs