02.03/15.S.San Francisco - Des sous et des infos

Le cabinet de Maître Sexter occupait le 32ème étage d'une des multiples tours du quartier d'affaires. L'accès y était libre, mais les mutants durent se plier à un passage sous le portique de sécurité, et laisser tous leurs objets métalliques à l'accueil, avec pour responsabilité de penser à les récupérer en sortant. La montée se fit via un ascenseur ultra-moderne, ultra-rapide et ultra-silencieux, dont les portes s'ouvrirent sur un portrait quelque peu flatteur de l'avocat, plus grand que nature, accroché sur le mur central.


Le cabinet n'était pas un simple bureau. Sous le nom de Sexter, travaillaient plusieurs dizaines de personnes - juristes et secrétaires. Deux jolies jeunes femmes accueillirent les mutants, et s'enquirent des raisons de leur présence. Après en avoir pris connaissance, l'une d'elles leur demanda de patienter. Un message reçu via son oreillette lui fit désigner une salle d'attente cossue, où les X-Men n'eurent à patienter que quelques secondes avant que le bureau principal (marqué "Jonas L. Sexter III") ne s'ouvre. La porte était visiblement actionnable à distance, puisque l'avocat était assis derrière son bureau, trônant dans un imposant fauteuil en cuir, le regard dans le vague.


Il se ressaisit en reconnaissant les mutants.

- Entrez, entrez. Je m'excuse, ce bureau n'est pas fait pour recevoir de nombreux visiteurs, je crains de ne pas avoir suffisamment de sièges.

Effectivement, il ne s'y trouvait que deux fauteuils libres. Sexter joignit les mains devant lui.

- Vous avez donc été intéressés par l'annonce passée par mon client...

Il n'ajouta rien, laissant la phrase en suspens afin de jauger les intentions des volontaires.

Ryoichi avait noté la petite annonce dans le journal.
S'il avait était américain, nul doute que ses yeux aurait fait $Bling, Bling$
Mais il était Japonais et il vit une double opportunité: se faire du blé, mais surtout prendre contact avec le côté obscur de la ville. Car il ne fallait pas se leurrer: dés qu'il y avait un coin de la moindre importance, il y avait des malfrat. Et là où il y avait des malfrat, il y avait lui.
Mais on ne pouvait pas s'amener comme au super marché. Cette petite affaire allait peut-être lui en indiquer l'entrée.


Évidemment il n'était pas seul sur le coup, et c'est plutôt bien accompagné qu'il se rendit au cabinet d'avocat pour avoir un peu plus de détails. Habit de circonstance: une des ses vestes à pans longs et coutures élastiques qui l'habillait jusqu'au genoux, l'habituelle classe doublé du confort fonctionnel et l'éternel chapeau sur la tête.
Premier obstacle: un magnifique portique de sécurité: *Merde* pensât il: "Passez devant" dit il.

Il commença à fouiller dans ses poches intérieur, avant de commencer à transférer quelques possessions dans les poches de sa veste. Rien de bien méchant: porte-feuille, menu-monnaie. Ce qui était plus méchant c'est ses deux couteaux qu'il préférait ne pas montrer: "Je garde sa." fit il avec un sourire en montrant sa carte d'identité aux gardes et en leur laissant la veste.
Naturellement il leur avait bien montré qu'il laissait juste les trucs qui sonnait, montre et autre pièce. Rien de vilain pour vous n'est-ce pas?


Il sifflât quelques minutes plus tard en regardant le tableau: "Il doute de rien celui-là."[/i] fit il en souriant et regardant par dessus son épaule ce qu'en pensaient les autres.

Après avoir observé quelques secondes le tableau, se demandant le pourquoi des effets de fumée, il s'avança vers les deux jeunes femmes, enlevant enfin son chapeau et se fendant même d'une petite révérence: "Ryoichi Kinami. Nous venons pour l'annonce du journal... Le vol."

Après avoir passé le dernier barrage, il se retrouva face au patron: *Comme un prince. De mieux en mieux.* son sourire cachant toujours ses pensés. Ce genre de type le faisait rire. L'argent leur donnait le sentiment du pouvoir. Un pouvoir qu'il avait souvent fait volé en éclat, un pied sur des visages, et les visages dans la boue.
Enfin c'était pas le moment. Il se dirigeât vers un des fauteuils, et s'assit, son chapeau toujours en main, avec un signe de tête: "Merci. J'ai vu pas mal de fauteuil en entrant." fit il remarquer, toujours tout sourire: "Et oui nous venons pour votre clients. Ou plutôt pour plus de détails sur votre soucis, puisque les informations du journal sont... légères."

Ryoichi avait vu une annonce sur un journal qui lui avait attiré l'attention. Il avait décidé de l'aider en lui donnant un peu de chance. Il s'était donc dirigé avec les autres volontaires : les filles, vers le cabinet de Maître Sexter qui occupait le 32ème étage d'une des multiples tours du quartier d'affaires.

On pouvait rentrer comme on voulait mais ensuite c'était le test du portique de sécurité, Damian dut laisser un sac de bille en acier qu'il avait pris pour être discret. Comme Ryoichi, il récupérait sa montre en métal. Il fallait pas déconner non plus. Ils passèrent ensuite dans un ascenseur moderne, rapide et très silencieux.

Ils arrivèrent devant un portrait de l'avocat, accroché sur le mur central. Ce mec là devait avoir un égo à la taille de ce portrait... Méfiance. Il vit que Ryoichi lui aussi s'était attardé sur le portrait.

"Ouais, où il est très bon ou il a un problème d'ego..."

Le cabinet de l'avocat était en fait composé de plusieurs dizaines de personnes qui semblaient travailler sur différents dossiers. Ils furent accueillis par deux hôtesses magnifiques qui lui aurait valu un regard noir de Mia à n'en pas douter.. Ryoichi Exposa brièvement les raisons de leur venue au cabinet.

Après quelques minutes d'attente réglementaires, ils furent reçus par maitre Sexter.

"Bonjour maitre, effectivement je n'ai pas grand chose à rajouter mon camarade à tout dit... vos précisions vont nous être utiles..."

A son réveil, Vesna avait rencontré Ryoichi manifestement prêt à monter un petit groupe pour répondre à une annonce passer le matin-même dans le journal. Il s'agissait de retrouver une mallette à laquelle le propriétaire était, selon le journal, sentimentalement très attaché... Quel homme s'attachait à une serviette? Ca sentait vraiment la magouille à plein nez... Peu importe dans tous les cas, Vesna était prête à se lancer dans cette mission improvisée. La récompense à la clé n'était bien évidemment pas pour déplaire à la Russe qui se voyait déjà ramené un bon pactole pour payer ses petites emplettes.

Ryoichi parvint donc à recruter, en plus de Vesna, Damian et Roxie, ce qui réjouissait bien évidemment la jeune Moscovite. C'est ainsi que tous les quatre parvinrent à l'immeuble de l'avocat en question. Ils durent passer sous un portique de sécurité et Vesna adressa un large sourire aux gardes ; elle n'avait rien apporté sur elle mis à part son paquet de cigarette, son briquet et ses dernières lunettes ray ban qu'elle avait subtilisée au garde de la Maison Blanche : la vision nocturne pourrait toujours lui être utile. Elle n'avait pas revêtue son costume puisqu'il s'agissait là d'une mission incognito mais elle avait tout de même opté pour une tenue légère. Un short beige pour le bas et un tee-shirt fantaisiste blanc, assez moulant avec un large décolleté pigeonnant pour le haut. Elle donnait le ton comme ça. De toute façon, moins il y avait de tissus, mieux c'était... Vesna ou la crise du textile.

Elle observa un instant le portrait et haussa un sourcil méprisant. L'égocentrisme des hommes s'incarnait là, entre les quatre coins de ce cadre. Cela ne présageait rien de bon... Xéna entra dans le bureau après avoir plus ou moins ignoré les deux hôtesses puisque Roxie était avec elle...

La Russe dévisagea un moment l'avocat avant de lui adresser un sourire poli. Elle déchaussa ses lunettes puis elle s'installa sur le second fauteuil que Damian ne semblait pas vouloir prendre. Par galanterie sans aucun doute... Songea avec ironie Vesna. Au moins, il avait un minimum de courtoisie pour ces dames... Pas comme Ryoichi... La Moscovite posa donc une fesse sur le fauteuil et invita Roxie à s'asseoir sur l'autre moitié. Elle adressa un sourire à Damian en guise de remerciement avant d'écouter tranquillement le Tequila Sunrise engager la conversation puis le Blue Lagoon confirmer les propos du premier. Ils étaient plutôt diplomates ou trop implicites selon la jeune Russe qui s'empressa donc de mettre les pieds dans le plat :

"Et si vous nous disiez plutôt la vérité à propos de vot'client : pourquoi est-il si attaché à sa serviette? Elle contient quoi? D'la coc', des infos secrètes, des billets?" Indiqua Vesna tout en levant un doigt à chaque proposition.

Laissant traîner son indiscrète oreille au petit-déjeuner, Roxie avait rapidement appris qu'une petite expédition en ville était prévue, avec, les garçons l'espéraient, une jolie récompense à la clé. Et Roxie n'était pas contre un peu d'argent de poche.

Ce fut avec deux yeux ronds qu'elle réalisa que Vesna était de la partie. Ce n'était pas pour lui déplaire, évidemment, mais compte tenu du dénouement du concert, elle ne savait pas bien sur quel pied danser. Et il allait être plus difficile de se concentrer sur son objectif fric avec la bombe russe et ses deux obus, largement mis en valeur par le haut qu'elle portait.

Arrivée sur place, Roxie passa nonchalamment par le portique, croyant sincèrement ne transporter aucun objet métallique. A la demande du vigile, elle vida les poches de son baggy, qui contenaient 10$, un médiator et un élastique pour les cheveux. C'est lorsque le garde passa le détecteur portatif au niveau de ses chaussures que la jeune fille percuta : la coque de ses pompes ! Elle dut donc passer le portique en chaussette comme une clocharde, puis remettre ses chaussures de l'autre côté. La honte... devant Vesna en plus... Ca commençait bien !

Irritée par l'accueil grand standing, Roxie s'était volontairement vautrée dans l'un des fauteuils de la salle d'attente, jusqu'à ce que les portes s'ouvrent d'elles-mêmes.

"La vache, c'est le Docteur Mad ou quoi ?" bougonna-t-elle à l'intention de ses camarades.

A l'invitation de Vesna, elle posa une fesse timide sur le bout de fauteuil que sa camarade laissait vaquant, tout en faisant pendouiller nerveusement sa jambe d'avant en arrière.

"Ouais... Et puis le signalement de vos voleuses, là, il est chelou. Qu'est-ce qu'il en sait votre client si elles se shootent et vivent dans le ghetto ?" fit-elle avec son tact habituel, qui faisait bizarrement écho à celui de Vesna, ce qui lui arracha un sourire.

Un sourire se plaqua instantanément sur le visage de l'avocat dès que Ryoichi ouvrit la bouche. Un sourire à mi-chemin entre l'homme satisfait et le commercial, ni trop discret, ni trop évident. Il demeura fixé sur ses traits pendant que les jeunes mutants posaient leurs questions, et ne le quitta pas lorsqu'il leur répondit à son tour.

- Je ne peux malheureusement rien vous divulguer de plus que ce que contenait le message diffusé : je l'ai moi-même fait enregistrer. Tout au plus puis-je vous préciser que la serviette mesure quarante centimètres sur trente, est beige pâle, de la marque Burberry's. Et qu'elle ne contient ni cocaïne, ni plans. Comme tous les industriels en phase avec son temps, mon client préfère le dématérialisé.

Il écarta les mains, ce qui permit à tous d'entrevoir l'éclat d'une montre certainement hors de prix dissimulée par la manche de sa chemise.

- Quant aux détails sur le mode de vie des voleuses, ils ont été déduits des observations rapides de la victime. En sus du goût capillaire douteux, l'une des jeunes femmes avait les yeux dans le vague, et son équilibre paraissait incertain, ce qui est cohérent avec une consommation de stupéfiants. Néanmoins, l'Asiatique semblait maître de ses mouvements. Toutes deux portaient selon les témoins des vêtements bon marché, dont l'usure aurait poussé des gens fortunés à se séparer. Leur accent semblait lui aussi pointer vers les quartiers défavorisés de notre belle cité.

Sexter se carra dans son siège, saisissant au passage un stylo tout aussi brillant que sa montre, et conclut sur le même ton suffisant et satisfait :

- Peut-être êtes vous choqués par l'emploi de clichés, mais mon expérience des affaires délictuelles et criminelles me dit qu'ils nous facilitent souvent la vie, et nous épargnent bien des tracas.

Chacun y allait de ses questions. Ryochi, Damian, Vesna puis Roxie. Le pauvre avocat à l'égo surdimensionné en avait pour son grade. Il était harcelé. Et du coup il répondait avec la manière dont les hommes politiques et les gens riches avaient le secret, c'est à dire en parlant pour ne rien dire.

"Votre client n'a même pas quelque chose qui permette de localiser sa si précieuse valise?... Genre un téléphone, ou un truc GPS?"

Damian aperçut la montre de l'avocat. Elle correspondait à son style... Friqué.

"En gros, c'est des pauvres junkies qui ont agressé votre client?... Il n'avait pas de protection?"

Damian jeta un coup d'oeil à Roxie qui devait avoir été choquée comme lui de l'affirmation et de l'attitude du mec....

"en gros, vous n'avez rien à nous apporter... On va devoir aller près de la scène du délit... Peut être est il allé dans un endroit particulier juste avant l'agression?"

L'avocat allait peut être finir par servir à quelque chose... Enfin autre chose que palper du pognon...

La question parut très brièvement gêner le juriste, pendant ce qui s'apparentait à un dixième de seconde. Mais la sensation s'effaça instantanément avec beaucoup de professionnalisme.

- Je n'ai pas d'information particulière à donner au sujet de l'emploi du temps de mon client. Quant à cette serviette, la récompense sera bien évidemment supérieure si elle est retournée avec son contenu intact, mais il est exclu que je mette une valeur sur un objet quelconque. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, je vous ai appris tout ce qui était en mon pouvoir, et j'ai de nombreux dossiers à traiter.

Afin de signifier leur congé aux jeunes mutants, il se saisit d'un des dossiers posés à ses côtés et commença à le feuilleter, désormais étranger à la présence de ses visiteurs. La petite équipe put ainsi emprunter le chemin inverse, et récupérer au passage toutes ses affaires métalliques, avant de se diriger vers le lieu du "crime".

Ryoichi joua le jeu de l'entremetteur: sourire faux jusqu'au bout, pensés hypocrites bien cachées: *Une raclure de la pire espèce. De celle qui font croire qu'elles font partie du troupeau pour pouvoir mieux les pourrir.* Il le détestait. C'était viscérale.

Il écouta l'avocat donner sa non-explication, faisant montre d'une attention polie. Alors que Damian posait sa propre question, il réfléchit en se grattant un sourcil avec le petit doigt. Le type semblait ne rien savoir où en dire le minimum... Mais il avait laissé échapper deux ou trois petites choses intrigantes: "Mr ... , vu votre qualité d'expert en la matière vous avez du questionner votre client. En dehors de quelques... particularités vestimentaires ou physique n'a t'il rien remarqué? Signe distinctif d'appartenance à un gang par exemple?
Ou peut-être avez vous une idée sur la question si jamais vous avez déjà travaillé dans le secteur du vol.

Au dernière petite question: j'imagine que la serviette ne doit pas être retournée vide. Étant donnée que l'on a pas idée de ce qu'on doit rapporter en dehors du contenant, quel sera la valeur de notre... Engagement si une telle chose se produit?"

Un vrai discours de cul-coincé, du moins l’espérait il. Finalement sa lui avait servit ces quelques années dans le monde des affaires.

La rue dans laquelle avait eu lieu le vol à l'arraché était une avenue secondaire, donc de taille tout à fait respectable : deux larges voies pour les automobiles, plus deux rangées de places de parking de part et d'autre, et des trottoirs permettant à cinq ou six personnes de passer de front.

Le magasin "Fildebrand's", une boutique de mode très prisée des jeunes hommes branchés, se trouvait bien à côté de la sortie du grand Walmart qui offrait un flot continu d'hommes et de femmes, sac de courses à la main, seulement interrompu par deux jeunes gens, un garçon et une fille, qui distribuaient des prospectus pour ce qui semblait être une boîte de nuit. Une librairie paisible bordait l'autre côté du magasin de mode, avec visiblement nettement moins de clients que les deux autres enseignes. Devant la librairie, quatre ou cinq vélos étaient attachés de façon désordonnée autour d'un anneau à antivols.

Le reste du trottoir n'était que marcheurs plus ou moins pressés.

De l'autre côté de la rue, on pouvait apercevoir une boutique de jeux vidéo "grand public", et donc régulièrement dénigrée par les puristes, une autre de mode féminine pleine à craquer à cause des très larges soldes affichées en vitrine, et enfin un fast-food qui, à l'opposé, ne faisait pas recette. Un autre duo de distributeurs de flyers s'ennuyait d'ailleurs ferme, faute de travail. Il leur était même impossible de se rabattre sur le flot naturel de passants, car leur côté était bien moins bondé, nulle bouche de métro ou arrêt de bus ne s'y trouvant à proximité. Du reste, leurs consignes devaient être de cibler un public bien spécifique. L'un d'eux tuait le temps en discutant avec une des serveuses du restaurant, reconnaissable à sa tenue, qui faisait sa pause cigarette.

L'avocat ne leur avait pas appris grand-chose, mise à part que la récompense serait supérieure si le contenu du porte-document était intact et sans autre information, ils n'avaient pas d'autres choix que de se rendre sur les lieux du délit. Ils quittèrent donc l'immeuble et rejoignirent la rue désignée par l'avocat. Vesna ne pipa mot pendant tout le trajet, pensive.

Une fois sur place, elle observa les alentours à la recherche d'indices ou de pistes éventuelles. Il y avait du monde, beaucoup de monde et parmi les commerçants et les quelques individus qui alpaguaient les passants, il devait bien y avoir une personne qui avait vue la scène du vol. Peut-être seraient-ils à même de leur indiquer où les voleuses s'étaient enfuies...

La Moscovite se tourna donc vers ses trois camarades et leur indiqua :

"Je suggère qu'on se sépare pour interroger le plus de monde possible. Il y a forcément quelqu'un qui, en travaillant dans cette rue, a vu le vol se faire. Avec de la chance, on aura une piste pour savoir où sont parties les voleuses..."

Formant une détective pour le moins hors pair, Vesna ajusta son tee-shirt pour laisser apparaitre largement la naissance de ses seins. Voilà qui allait pimenter la journée manifestement ennuyeuse du duo de distributeurs de flyers, cible tout désignée de la jeune femme... L'un d'eux était d'ailleurs occupé à draguer une serveuse du restaurant d'à coté. Dégainant une cigarette de sa poche et retirant ses lunettes de son nez, la Russe aborda les deux jeunes gens :

"Excusez-moi de vous interrompre... Auriez-vous du feu s'il-vous-plait? J'ai oublié le mien..." Expliqua-t-elle inutilement.

La Russe patienta un instant et après avoir replacé ses cheveux dans son dos, elle lança :

"Je sais pas si vous pouvez me renseigner mais je voudrais en savoir plus sur le vol qui s'est déroulé dans cette rue il n'y a pas longtemps... Des voleuses auraient subtilisé une serviette... Comme vous avez l'air tout deux de travailler ici, je me demandais si vous aviez-vous vu la scène?" La Moscovite fixa du regard le jeune homme certainement le plus à même de la renseigner. "Avez-vous vu où les voleuses se sont enfuies?"

Peu subtile, Vesna comptait avant tout sur son affabilité et ses autres qualités naturelles pour obtenir des informations. N'était pas détective qui veut! Mais Xéna se donnait l'illusion d'être l'une de ces Charlie's Angels et c'était tout bonnement excitant!

Une fois sortie de chez l'avocat, et ses précieux jouets récupères le groupe se dirigeât vers le lieu du crime. A savoir une belle grosse avenue bien fréquentée. Du moins d'après les standards du Japonais. Ce n'était pas autant bondé qu'autour du Kyomitsudera en densité, mais la largeur des trottoirs étaient en relation avec le nombre de personnes qui pouvait potentiellement l'emprunter.

Ce qui laissa Ryoichi plutôt perplexe. Comment diable dans une avenue aussi empruntée deux délinquantes avaient pût voler un type, et disparaitre avant que quiconque intervienne.
Il acquiesça vaguement à la proposition de la russe, qui n'était somme toute pas si mauvaise.

Partant de son côté il fit quelques pas de part et d'autre de l'avenue, sur les deux trottoirs, cherchant comment les deux femmes, dont une camée jusqu'aux yeux de ce qu'il avait comprit, avait bien réussi à prendre la poudre d'escampette: *Sa ne peut pas être bien loin.* songeât l'asiatique: *Y'en a une des deux qui était forcément pas en état de courir.
Soit elles ont trouvé une petite ruelle entre deux immeubles, soit elles sont passés par les toits...* Ce qui aurait été sa technique favorites si elles avaient son pouvoir ou la capacité de voler: *Soit par les égouts.*
Il avait éliminé la possibilité qu'elles habitaient dans le coin, mais c'était peu réaliste: les dires de l'avocat tendaient à faire penser le contraire, et c'était trop dangereux si on se mettait à leur recherche... Ce qui était le cas.

Il partit donc sur les ruelles et les égouts. Là où Vesna allait naturellement vers les personnes immédiatement visibles, lui partait fouiller les recoins sombres, son domaine privilégié. Il s'intéressa aux ruelles dérobées, aux plaques dégouts qu'on voyait à peine dans ce genre d'endroit... Et surtout à leurs habitants, locataires invisibles mais Ô combien attentifs dont les yeux et les oreilles enregistraient tout et dont les langues ne demandaient qu'à être déliés... Pour peu qu'on trouve le bon prix et sa nature.

Il fit donc une centaines de mètres dans les deux sens et les deux trottoirs, cherchant ce genre d'indices... Et d'indiqu'