01.02/07.C.New York - Première nuit dehors

Invité

Cela fait bien une dizaine d'heure que Derrek avait quitté sa vie d'avant maintenant et chaque instant il réalisait un peu plus à quel point il n'y avait pas de retour possible. Un nouveau visage pour une nouvelle vie. C'était sa réalité à lui. La veille c'était encore un grand adolescent près a tout pour que ses parents soient fiers de lui. Et maintenant il se trouvait idiot : Idiot parce qu'il n'avait pas put prévoir ce qui aller se passer. Idiot parce qu'il n'avait jamais envisagé que les écailles qui recouvraient chaque jour un peu plus son corps aller un jour ou l'autre recouvrir son visage. Idiot parce qu'il n'avait prévu la réaction de son père. Idiot parce qu'il n'avait pas d'argent sur lui à l'hotel. Idiot parce qu'il n'avait aucune idée d'endroit ou passer la nuit au sec ou au chaud. Et enfin idiot parce que la seul chose à laquelle il arrivait à penser c'était les succulent gâteau au chocolat de sa mère et les rires de sa petite sœur quand elle se mettait du chocolat sur le nez en léchant le plat.

Derrek se mit à pleurer alors qu'il déambulait dans les ruelles sordide de Brooklyn. Et cela l’énerva encore plus, il donna un coup de pieds dans un journal qui gisait au sol et qui, après avoir fait a peine une vingtaine de malheureux centimètres, vint s'imbiber d'une eau crasseuse au fond du caniveau. Derrek essuya ses larmes du bout de la manche du vieux imper qu'il avait piqué en sortant de l’hôtel. Vu la poussière qu'il y avait dessus, cela devait faire un certain temps qu'il pendait sur le porte manteau du hall d'entrée et en plus la réceptionniste n'avait rien dit quand il l'avait enfilé et qu'il était sorti avec dans la rue, le visage enroulé dans une écharpe.

La nuit commençait a tomber et Derrek commençait à avoir froid, il faut dire que le camion poubelle qui l'avait éclaboussé en roula à fond dans une flaque à quelque dizaines de centimètres de lui au début de la journée. Il commençait a avoir faim, tellement faim qu'il commençait a s'imaginer fouiller dans les poubelles pour chercher des restes. Il n'y était pas encore mais il ne voyait pas comment il pourrait y échapper. Clochard à tout juste dix-huit ans, c'était pas vraiment la vie rêvée.

Desespéré, Derrek s'assit sur un banc public au milieu d'un square désert. Il déroula son écharpe et se pris la tête entre les mains. Au bout de quelques instant il sentit un chat errant se frotter contre ses jambes, il leva alors les yeux. Le chat arrondit son dos montra les dents et cria. Par reflexe, Derrek montra les dents à son tour et cria;

"rrrr"

Le chat partit en courant la queue entre les jambes. Même les animaux ne voulait plus partager sa compagnie.

Derrek se leva et partit. Il se disait au fond de lui que c'était son père qui avait raison : c'était un monstre. Mais il n'avait aucune envie de réaliser la deuxième partie du plan de son paternel, il n'avait aucune envie de mourir, au contraire il voulait vivre, vivre pour de vrai. Mais il commençait à croire qu'il ne le pourrait plus jamais. Il ne pouvait donner à son père le plaisir de se suicider, mais il n'arrivait pas à trouver la force de vivre. Il se laissait aller, errant dans la nuit qui tombait entre les ruelles de Brooklyn

Sujet: Re: 01.02/07.C.New York - Première nuit dehors Jeu 28 Juil - 18:29

Grelottant, Derrek errait dans la nuit fraîche. Les gens qu'ils croisaient avaient généralement le regard baissé et traçaient leur chemin rapidement, ne tenant pas à croiser celui mal luné du premier taré qui les poignarderait pour rire dans le parc. Le ciel était couvert et la lune était à peine visible. Un vent léger commençait à se lever et faisait virevolter les feuilles des arbres qui surplombaient le mutant et les buissons alentours, ce qui n'arrangeait pas ses affaires.

Soudainement, Derrek entendit une voix très distinctement autour de lui.

" Lui. Méchant. Méchant. "

Il était pourtant difficile de distinguer avec précision d'où elle provenait. Elle semblait étrangement proche.

Invité

Derrek entendit une voix. Il ne savait pas exactement d'où elle venait, mais elle était proche. Il hésita un instant entre fuir cette voix ou la poursuivre. S'il la fuyait, il arriverait sans doute à la semer, mais rien ne disait que ça ne recommencerait pas, que d'autres ne viendraient pas le harceler comme ça à la nuit tombée. Mais s'il la poursuivait, il avait toute les chance de tomber sur un groupe face auquel il ne ferait pas le poids. La réflexion ne fut pas longue, sa vie n'était déjà pas super géniale mais s'il la passait à être poursuivi par quelque chose dont il n'avait aucune idée de ce que ça pouvait être, il aurait tout perdu. Pour garder au moins une chose de pas complètement négatif dans sa nouvelle vie, à savoir la liberté, il décida de faire face.

Pendant sa réflexion, il avait continué a marché lentement, alors soudainement, il se retourna et dit, la voix résonant de la colère contre lui et le monde qui l'habitait :

"Montre-toi et tu verra si je suis méchant"

Sujet: Re: 01.02/07.C.New York - Première nuit dehors Ven 29 Juil - 12:11

Un silence de quelques secondes s'installa. Seul le léger mouvement des feuilles vint le briser alors que l'auteur des paroles ne semblait pas décidé à se montrer. Puis soudainement, un chaton sortit la tête de l'arrière d'un buisson.

Spoiler:

Derrek n'eut aucun mal à le reconnaitre. C'était celui qui s'était frotté à lui quelques minutes plus tôt.

" Méchant. " répéta le chaton sans aucun mouvement des lèvres.

Un buisson un peu plus loin bougea plus fort. Un autre chat s'était assis à une dizaine de mètres dans la direction que Derrek prenait avant de se retourner.

Spoiler:

Et le moins que l'on pouvait en dire, c'est qu'il ne semblait pas commode. Le chaton quant à lui, prudent, restait le corps à l'abris dans sa cachette et observait le mutant.

" Tu m'as fait peur ! "

Cette fois, Derrek comprit que la voix provenait de sa tête. Derrière le chaton se trouvaient quelques arbres bordant le chemin emprunté. Une silhouette était distinguable dans la nuit, mais difficile de dire si c'était un effet d'ombre ou si une personne humaine l'observait.

Invité

Derrek était les nerfs à vif. Il cherchait autour de lui bien décidé à en découdre. Mais il ne vit qu'un chaton, le chaton, celui a qui il avait peur quelque temps plus tôt. Pourquoi était-il revenu vers lui? Etait-ce lui qui parlait dans sa tête? Un chat télépathe ça existe? Trop de question se bousculaient dans la tête du jeune mutant. Trop, mais les réponse n'arrivaint pas, pourquoi s'il y a des mutant humains, il n'y aurait pas des animaux mutants aussi, Derrek n'y voyait aucune raison.

Il était concentré sur ce petit chaton qui lui semblait plus si ordinaire que ça quand un autre chat se plaça derrière lui, un de ces gros chats de gouttière. Il était posté au milieu de la rue et semblait bien décider à ne pas bouger de la, Derrek était sur que s'il avançait vers lui, le chat l'attaquerait sans hésitation.

Les voix recommencèrent, cette voix c'était certain quelqu'un ou quelque chose parlait bien à l'intérieur de sa tête, il savait qu'il n'était pas fou, il en était sur. C'était donc forcement un autre, un mutant peut-être... un mutant surement. Ça ne pouvait pas être les chat, un chat télépathe peut-être mais un chat télépathe qui dirige les chats et qui se trouve justement sur son chemin, ça commençait à faire un peu trop pour Derrek.

Il vit des buissons bouger. Son corps se figea sur place. Il y avait comme une ombre, une silhouette à l'intérieur. Un silhouette humaine. Visuellement il n'aurait pas été possible de la distinguer avec certitude, mais au fond de lui Derrek savait qu'il y avait quelqu'un. C'était la seule explication, surement un mutant télépathe, un de ces grand comme ce Charles Xavier dont on parle dans les bouquins, un qui contrôlerais les chats. Pourquoi les chats d'ailleurs? Derrek se posait cette question mais il ne chercha pas vraiment la réponse, il avait une idée précise de l'endroit ou se trouvait cette silhouette et il avait bien l'intention d'en profiter.

Il accéléra d'un coup et de toutes ses force se rua vers l'endroit où il était persuadé de tomber sur un être humain, ou plutôt un mutant, auquel il était près à arracher quelques vérités et explications.

Sujet: Re: 01.02/07.C.New York - Première nuit dehors Ven 29 Juil - 13:26

A la charge de Derrek sur l'ombre, le chaton fit un bond de surprise et fila rapidement pour disparaitre. Le mutant percuta la personne qui l'observait qui avait à peine eut le temps de réagir, ne s'attendant probablement pas à être remarquée et attaquée.

Les deux se retrouvèrent étalés au sol parmi les feuillages. L'autre était un clochard, plus tout jeune. Il avait une grosse barbe grisonnante et les cheveux complètement fous. Ses traits étaient marqués par la vie dans les rues, il empestait l'animal. Les mains sales, et probablement plus ailleurs encore, il portait des vêtements kakis qui accusaient un coup de vieux notoire. On pouvait imaginer facilement que leur utilisation était davantage pratique qu'esthétique.

Spoiler:

Le bonhomme paraissait totalement ébahi, à côté d'une canette de bière renversée. Se redressant en s'appuyant sur ses coudes, il se mit à vociférer sur Derrek avec une haleine chargée de bière :

" Non mais ça va pas toi nan ? T'es taré ou quoi ? Nondediou ! "

Le vieux se releva avec la grâce d'un cachalot tétraplégique, tenta de retrouver un équilibre précaire quelques secondes puis s'appuya finalement contre un arbre. Au sol, près de Derrek, se trouvait un bâton solide d'une cinquantaine de centimètre transformé en lance par le sctochage d'un morceau de verre pointu au bout. Elle était probablement au vieux.

" Ca te prend souvent d'attaquer les vieux là ! Diou ! " continua-t-il à gueuler pour la forme.

Les chats quant à eux avaient disparu tous les deux. Le clodo continuait à couiner pour lui :

" Sont tarés les gens. C'pas vrai. Tarés ! Z'emmerdent les chats et après ils s'attaquent aux gens. Tarés. "

Puis soudainement, il remarqua sa boisson dans l'herbe.

" P'tain, ma bière là ! "

Il se baissa pour la ramasser et en but une gorgée pour s'assurer qu'il en restait encore un peu.

Invité

Derrek avec chargé sur l'ombre convaincu qu'il y avait quelqu'un mais il s'imaginait un puissant mutant télépathe ici juste pour lui, pour le poursuivre, pas un clochard.

Il se retrouvait donc étalé au sol a coté d'un clochard, un de ces clochard type, archétype même : avec des vieux vêtements usé, une barbe et des cheveux gris et en bataille et une canette de bière de 50cl dans la main. Cette canette représentait pour Derrek l'essence même du clochard, en tant qu'allemand il avait côtoyé des bières et des gens qui en buvait mais la bière de mauvaise qualité qui se trouvait à coup sur dans ces grandes canettes symbolisait la déchéance, la recherche de l'oubli par le meilleur rapport quantité d'alcool/prix.

Le vieux clodo se mit a gueulé et à peine avait-il commencé que Derrek avait déjà envie de la frapper. Il l'insultait et était visiblement complètement saoul. Derrek se releva donc et lança au vieux pochtron :

"Laisse tomber clodo, les gens arrêterons de te sauter dessus quand tu arrêteras de les faire chier en les suivant. Laisse moi tranquille"

Après avoir dis ça, Derrek ramassa la "lance" puis, ignorant le vieux, commença à s'éloigner. Pourquoi il avait ramassé la lance? Il ne savait pas exactement mais il aimait mieux la savoir dans sa mains à lui que dans celle d'un clochard bourré visiblement hors de lui à qui il tournait le dos. Il la tenait fermement, réalisant que s'il en voulait autant à ce vieux clochard c'était surement parce qu'il lui renvoyait sa propre image, l'image d'un de ces futur possible et même fortment probable en ce moment et auquel il n'avait absolument pas envie de penser. De toute façon, il n'avait envie de penser à rien en ce moment. Il avait jsute froid et il était fatigué et il aurait bien voulu pouvoir rentrer dans une chambre et prendre un bon bain avant d'aller dormir, mais il savait pertinemment que ce n'était pas possible et ça ça le metteait hors de lui contre lui même, contre sa mutation, contre son père, contre le monde entier. Il sserait donc plus fort sa "lance" nouvellement acquise.

Sujet: Re: 01.02/07.C.New York - Première nuit dehors Sam 30 Juil - 23:37

Alors que Derrek s'en allait, il entendit le clodo lui lancer :

" Qu'est ce qu'il y a Derrek ? Tu fuis encore ? Les écailles de tes bras ne te suffisent plus à te rendre intéressant ? C'est moins facile derrière ta face de monstre hein ? "

Le clodo lâcha un rire assuré avant de prendre une gorgée de bière. Il rajouta :

" A vouloir être le centre d'intérêt de tout le monde, on finit par n'être que celui d'un clodo ! "

Il repartit dans un rire en enchaînant une nouvelle gorgée, avant de lever sa canette à la santé du mutant.

Invité

Derrek était, dans sa tête, déjà loin de cette confrontation avec le clochard quand celui-ci l'interpella par son nom. Cela surpris beaucoup Derrek qui s'immobilisa immédiatement. Après un blocage de quelques instant il se retourna et regarda le clochard dans les yeux. S'il connaissait son nom, Derrek devait forcement aussi connaître ce clochard, le connaitre vraiment. Ce dernier en connaissait visiblement beaucoup sur lui, beaucoup trop pour que ça puisse être rassurant de la part de quelqu'un qu'il avait pas réussi à reconnaitre que il s'était retrouvé à quelque centimètre de lui quand il lui avait sauté dessus. En plus il se moquait de lui, il riait à gorge déployée et le rabaissait sans subtilité aucune.

Tout cela ne plaisait pas le moins du monde à Derrek et, pour tout dire, commençait à lui faire un peu peur. Sur les nerfs, il répondit alors de façon agressive :

"Je t'ai pas sonné OK? Et puis je ne fuis pas, j'évite juste de perde mon temps avec quelqu'un comme toi. Et puis comment tu me connait d'abord?

Derrek était posté devant le clochard, planté sur ses deux pieds et bien décidé à avoir une réponse, quitte à tabasser le clochard pour qu'il lui la donne si cela était nécessaire.

Sujet: Re: 01.02/07.C.New York - Première nuit dehors Lun 1 Aoû - 22:07

Le vieil homme observa Derrek revenir vers lui, visiblement satisfait à en croire son petit sourire en coin. Il recula d'un pas lorsque le mutant sembla commencer à devenir violent. Peut être l'effet de la lance ?

" Comment je te connais ? J'lis en toi comme dans un livre ouvert mon pote. T'as vraiment une vie de chiotte maintenant et j'suis comme toi. Mais moi ça fait longtemps. C'tout. "

Le clodo but une gorgée puis jaugea Derrek.

" T'vas vivre où là ? Tu comptes tourner en rond ? "

Il renifla soudainement fort puis se racla la gorge avant de cracher un molard qui aurait eu de quoi shooter une cinquantaine de fourmis. Le vieux se frotta le nez avec la manche et renifla à nouveau.

" T'veux m'accompagner à ma planque ? Fait moins froid que là. "

Le chaton roux réapparut et alla se placer à distance raisonnable du duo, ne semblant toujours pas faire confiance à Derrek pour le moment.

" Tu verras p'tête Madame Sharon. Elle est sympa mais diou qu'elle put. Un peu comme moi !"

Le clochard éclata d'un rire qui dévoila ses dents jaunies, voire noires. Finalement, l'alcool n'était peut être pas la pire odeur qui pouvait se dégager de sa bouche... Et l'humour douteux ne provenait peut être pas uniquement de la bière.

Invité

Derrek ne s’attendait pas vraiment à une réponse constructive du clochard. Aussi au fur et à mesure des paroles de celui ci son agressivité fut déconstruite par la surprise. Tout d'abord, mais sans le dire explicitement, il confirmait qu'il était un mutant en tout cas c'est comme ça que le comprenait Derrek : c'était un télépathe et il ne pouvait rien lui cacher de sa vie. Il ressentait ça un peu comme un violation de sa vie privée et cela le gênait mais en même temps il était bien content de trouver quelqu'un qui le comprenait, même approximativement, cela serait toujours mieux que ses parents et que quiconque il n'avait jamais connu.

Ce clochard était vraiment crado, il parlait comme un camionneur, buvait comme un trou et crachait comme un tuberculeux, mais vu l'image que Derrek avait de lui même en ce moment cela ne le gênait pas plus que ça. Pendant qu'il écoutait le clodo, il remarqua le petit chat qui revenait doucement, il était courageux mais pas téméraire et resta à bonne distance et cela décrocha une ombre de sourire à Derrek pendant que le clochard partait dans un rire bruyant après avoir proposé au jeune mutant de le suivre dans sa planque.

Derrek n'avait aucune idée de ce à quoi pourrait ressembler la planque d'un clochard, surtout qu'il lui avait parlé d'une madame Sharon qui puait bien fort, mais la nuit avançait il était fatigué et il avait froid si bien qu'il se dit que ça ne pourrait pas être pire que de dormir dans la rue, aussi répondit-il :

"T'es bizarre mais fuat bien avouer que t'as raison, j'ai pas mieux que ce que tu me proposes. J'accepte de t'accompagner jusque ta planque. J'espère qu'elle protège de la pluie."

Pendant ce temps sa main s'était peu à peu desserrée de la lance, elle n'était pas tombé mais on sentait que Derrek n'avait aucun intention de s'en servir.

Sujet: Re: 01.02/07.C.New York - Première nuit dehors Mer 3 Aoû - 22:13

Le clochard sembla ravi de la réponse de Derrek et lui fit signe de le suivre avant de se présenter :

" Moi c'est Bradley. M'appelle moi Brad. "

Les deux marchèrent une quinzaine de minutes avant d'arriver dans un coin mal famé. Par endroit, des gens se réchauffaient dans la nuit noire autour d'un tonneau métallique enflammé. Le chaton avait par contre disparu. Le vieux avançait sans trop se soucier de la faune locale et la lance de Derrek n'était pas de trop pour qu'il se sente un peu plus en sécurité. Finalement, Brad s'engouffra dans une ruelle glauque.

Spoiler:

Ils parcoururent quelques mètres et s'arrêtèrent face à un petit escalier qui descendait vers ce qui devait être une cave. Il était entouré d'un muret, contre un bâtiment.

" C't'un vrai p'tit nid, t'vas voir !" s'enorgueillit le clodo.

Il commença à descendre les marches alors que le chaton réapparaissait d'un bond sur le muret. Bradley poussa du bout des doigts la porte qui grinça en s'ouvrant. Le félin pénétra dans le lieu suivit des deux mutants.

" 'ttend moi ici !" indiqua l'homme en jetant sa canette de bière vide au hasard dans la "piaule".

Il faisait totalement noir dans le lieu, mais l'odeur nauséabonde eut tôt fait d'attaquer les narines de Derrek. Il était difficile de définir avec précision ce qui la composait. Moisissure, renfermé, humidité, fauve, bestiole crevée. Un peu tout ça à la fois ! Brad se cogna dans un truc ou deux et finalement, une petite lampe de chevet éclaira faiblement la pièce.

L'endroit était sinistre. Il ressemblait plus à un dépotoir qu'à un lieu où vivre. Dans un coin, il y avait un vieux matelas noirci entouré de tables et de babioles entreposées allant de planches en bois, de vieux tabourets, portes manteaux en passant par de vieux draps ou rideaux, des valises, des cartons ou encore des étagères tombées. Un grand drap blanc recouvrait quelque chose qui ressemblait à une table. Bizarrement, l'espace autour était dégagé et une grosse lampe pendant au dessus. Des toiles d'araignées trônaient un peu partout, les murs étaient humides et sales, et le faux plafond semblait en mauvais état avec des trous béants qui ne menaient qu'à une couche en béton.

Dans un coin de la pièce, une petite salle à peine plus grande qu'un wc avait la porte ouverte. Un draps marron y était posé au sol. Le chaton s'y dirigea en vitesse et Brad referma la porte pour l'y enfermer. Il se retourna vers Derrek.

" Faut pas lui rouvrir d'accord ? Même si t'entends des bruits bizarres. Tu le laisses tranquille. "

Bradley se dirigea jusqu'au matelas au sol et s'y affala sur une moitié.

" Dirait que Madame Sharon dort déjà ! Allez, v'int donc à côté. Fait pas trop froid ici. La proprio est jamais venue me virer. C'est une vieille. "

Soudainement, des cliquetis métalliques répétés se firent entendre. Ils tapaient le sol comme des talons aiguilles. Quelque chose se faufilait au raz du sol autour de Derrek. Rapidement, d'autres bruits se rajoutèrent, provenant de la porte que le clodo avait refermé. Ceux-là ressemblaient plutôt à des gémissements de douleurs légers.

" T'verras, on est bien ici... " ajouta Brad, comme si c'était évident.

Et toujours cette odeur affreuse...

Invité

Derrek suivi le clochard sans faire d'histoire. Les quartiers dans lesquels il le guidait étaient, et c'est le moins qu'on puisse dire, glauque. Le voyage ne fut pas long mais le décor changea suffisamment pour passer d'une banlieue inquiétante par le vide qui y régnait en pleine nuit à une ruelle ruisselante et puante. Brad, puisque c'est comme ça que s'appelait le clochard, le guidait vers son chez lui. Il s'agissait apparemment d'une cave, enfin d'une sorte de cave accessible par la rue via un petit escalier en béton.

En descendant les marches de cet escalier, Derrek revit le petit chaton à qui il avait peur quelques heures plus tôt, visiblement il avait un lien avec Brad. Brad lui parlait et tentait de détendre l'ambiance ou du moins c'est comme ça que Derrek prenait toutes ses remarques sur la qualité de son "logement", mais Derrek n'avait pas vraiment le cœur à rire. Il ne répondait pas vraiment, à peine, quand il lui demanda de l'attendre un instant, lâcha-t-il un :

"OK"

La cave était dans un état de délabrement encore plus avancé que ce à quoi Derrek s'attendait, même dans un endroit comme cette ruelle glauque. Le jeune mutant se demanda comment Brad, même clochard acceptait de vivre dans cette poubelle géante : l'odeur était insupportable et l'humidité semblait avoir tout attaqué.

Brad enferma le chaton pour la nuit dans une pièce minuscule et avertit qu'il ne fallait pas lui ouvrir et qu'il ferai peut-être des bruits bizarres, Derrek ne put s’empêcher de demander :

"J'imagine que ce chat n'est pas totalement normal. Qu'est ce qu'il est exactement?"

Brad reparla de madame Sharon et de son odeur. L'odeur Derrek la sentait bien depuis qu'ils étaient rentré dans la cave, mais il n'était pas vraiment sur qu'elle ne soit due qu'à madame Sharon. Enfin Brad l'encourageai à se coucher ce que Derrek n'avait pas le cœur à refuser surtout au vu de la fatigue qui l'envahissait. Il ne fit donc pas grande difficulté à s’allonger aux cotés de Brad, malgré l'odeur. Mais Derrek ne pouvait s'endormir, il y avait trop de bruits bizarres, de bruit dont il n'avait aucune idée de comment ils pouvaient être créés. Des bruits comme Brad en avait fait allusion en enfermant le chaton commençaient à sortir du placard et ce n'était pas vraiment rassurant. Ça en plus de l'odeur, ce n'était pas cette nuit que Derrek pourrait dormir convenablement.

Sujet: Re: 01.02/07.C.New York - Première nuit dehors Sam 6 Aoû - 16:19

Brad regarda de côté Derrek. Il se tapa sur la tempe du bout du doigt.

" Il a un truc qui cloche dans la tête. Quand il est en animal, il arrive à peu près à avoir un esprit clair et j'arrive à communiquer avec lui par télépathie. T'aleur j'ai redirigé ses pensées vers toi. "

Les gémissements continuèrent et ressemblèrent soudainement davantage au râle d'un humain mourant. Le clodo renifla bruyamment.

" Ca c'est parce qu'il a mal. Sa peau animale reste un peu trop collée quand il redevient humain... Alors il... se fait des trucs pour l'enlever. Ou l'arracher. "

Essaya d'expliquer le barbu en se la grattant en remontant le menton.

" Enfin tout ça je l'ai lu en lui. On peut pas dire qu'on cause vraiment. Une fois j'ai essayé de l'aider et il a failli me planter au bide tellement il était taré. "

Les bruits de métal percutant continuaient à se mouvoir dans la pièce en parallèle de la complainte du chaton. Puis une clochette maintenant ! Mais contrairement aux autres sons, la source se montra rapidement à la lumière en venant voir les nouveaux arrivants.

Spoiler:

C'était un gros chat blanc aux yeux ravagés avec une petite clochette autour du cou.

" Oh ben tiens ! M'dame Sharon est réveillée ! "

Et en effet, comme Brad l'avait fait remarquer, elle sentait particulièrement fort.

" Mais elle est normale elle. Elle a tué personne comme l'autre, elle. C't'un chat normal. Mais elle pue ! "

Le regard bovin du chat se posa sur Bradley comme si elle comprenait, puis elle vint se placer sur les jambes du clodo.

" Allez va, j'vais éteindre. On r'cause d'main Derrek ! Et t'inquiète pas, tu vas réussir à dormir. T'es bien crevé ! T'es plus tout seul."

Invité

L'explication de Brad sur ce qui se passait avec le "chaton" dans le placard rassura Derrek. Le jeune mutant était toujours plus rassuré quand il comprenait, ou du moins quand il arrivait à se convaincre qu'il avait compris. Et quand la mutation de cette personne lui fut décrite, il se dit que finalement les effet de la sienne n'étaient pas si horrible. au moins il ne le faisait pas souffrir physiquement et il pouvait toujours parler.

Brad confirmait qu'il était une sorte de télépathe : il pouvait lire dans les gens. Derrek ne se sentait pas à l'aise avec ça. Il n'était déjà pas très à l'aise lui même avec les émotions et les pensées qui se bousculaient dans sa tête, alors que quelqu'un d'autre y ai accès ne lui faisait pas vraiment plaisir. Vouloir à la fois et aussi fort tuer ses parents, surtout son père, pour se venger mais aussi les retrouver et comme avant manger cette nourriture bio et végétarienne que sa mère savait si bien préparer.

Le bruit de la clochette surpris Derrek, mais ce qui le surpris le plus c'est de découvrir Madame Sharon. Il s'attendait à ce qu'elle soit une vraie personne, une humaine, et pas un chat, enfin surement une femelle d'après son nom. Mais une chose sur laquelle Bradley n'avait pas été flou c'était son odeur et il faut bien avouer qu'il avait raison.

Quand Brad fit remarquer que Madame Sharon était un chat normal, Derrek se sentit obliger de parler, olbiger pour lui, il n'avait pas vraiment envie mais il se sentit obliger de le faire. Alors, tenant de se détendre lui plus que l'atmosphète en elle même, il lança une pointe d'humour :

"Un chat normal, pas si sur. Puer à ce point je crois qu'on peut le faire rentrer dans les capacités mutantes. Enfin t'as raison j'suis tellement crevé que j'vais dormir."

Après quoi Derrek se recoucha sur le matelas qui lui était attribué, bien content que Madame Sharon dorme sur les jambes de Brad et pas sur les siennes

Sujet: Re: 01.02/07.C.New York - Première nuit dehors Dim 7 Aoû - 22:43

Brad se marra un coup à la confirmation sur l'odeur du chat et la comparaison avec un pouvoir mutant.

" Pour sûr, c't'une bombe toxique c'te bestiole. Allez, va. Faut roupiller. "

Et étonnamment, Derrek parvint à dormir sans problèmes particuliers à part les grognements de douleur du chaton. L'odeur était devenue normale pour lui et il parvint à se reposer. Si bien qu'au petit matin, il ne vit même pas Brad partir. Par contre, ce furent ses tapes sur l'épaule du mutant à répétition et ses remuages qui réveillèrent Derrek !

" Heps ! Derrek ! Réveille toi ! Y'a des gens qui te cherchent ! "

Il tenait un papier à la main. Grâce à la lumière qui filtrait par une lucarne, on pouvait voir convenablement.

" Regarde, c'est toi ça !! "

Brad ouvrit le papier enroulé :

Spoiler:

" Tu vois finalement, on veut ptête pas que tu meurs ! C'est cool hein ? "

Le clodo semblait enjoué.

" Ca te dit que j'appelle et que je touche la prime ? "

Invité

Après toutes les émotions de cette journée plus que bien remplie, Derrek fini par s'endormir. Il dormit comme une masse, mieux que toutes ces nuits qu'il avait passées dans des hôtels pour des colloques ou des conférences. Il avait fini par s'habituer à l'odeur et la fatigue avait compensé la qualité du matelas.

Quand il fut réveillé par Brad, il lui fallut quelques secondes pour se souvenir de ce qui lui était arrivé la veille. Il se toucha le visage pour vérifier que tout ce qu'il avait vécu n'était pas simplement un mauvais rêve puis, suite aux injonctions de Bradley, regarda le papier qu'il lui présentait... Et il hallucina : la RAID le recherchait. En plus elle était visiblement prête à offrir de l'argent pour qu'il revienne. Pendant un instant il se pris à esperer que sa vie d'avant pourrait recommencer puis il se souvint du mots que son père lui avait laissé. Il se souvint de la façon dont le comportement des autres membres de la RAID au cours de ces derniers mois.

Pendant la journée qu'il avait passé seul à errer dans les rues, Derrek avait eut le temps de réfléchir. Il était certain d'être un mutant et savait aussi que c'était une chose que la RAID n'acceptait pas, non qu'elle soit fondamentalement contre les mutants, mais elle s'était servi de lui comme emblème, comme allégorie de sa lutte et pour ça il ne pouvait être un mutant. Il ne pouvait d'ailleurs être autre chose qu'un pion et Derrek en avait marre d'être un pion. Le choc de la nuit dernière avait cassé quelque chose et le jeune mutant savait qu'il ne pourrait supporter de revenir dans le carcan et le dirigisme qui caractérisait sa vie d'avant. L'argent aurait surement fait du bien à Brad et lui aurait permis de s’installer plus décemment, mais Derrek ne pouvait accepter. Et puis il n'allait pas non plus se sacrifier pour sauver un clodo, un clodo qu'il ne connaissait même pas en plus.

Derrek dit alors d'une voix sur en essayant d'arracher le papier des mains de Brad, bien décidé à le déchirer :

"Il n'est pas question que tu appelles ces types. Et puis de toutes façon ils ne te donneraient jamais l'argent. Merci pour la nuit mais je doit partir maintenant"

En disant ces dernier mot, Derrek fit mine de se diriger vers la sortie.

Sujet: Re: 01.02/07.C.New York - Première nuit dehors Lun 8 Aoû - 21:21

Brad laissa Derrek se saisir du papier sans paraître y être plus attaché que ça. A l'affirmation comme quoi jamais il ne recevrait d'argent, il parut déçu.

" Ha... C'con ça... Tant pis. "

Puis remarquant que le mutant s'en allait après l'avoir remercié, le clodo s'avança rapidement et tenta de retenir par le bras Derrek.

" Attend ! Y'a plein d'affiches de toi dehors. C'placardé d'partout ! Si moi j'ai vu ta tronche sur l'affiche, tout le monde l'aura vue ! Fais gaffe le p'tiot ! "

Brad semblait réellement embarrassé tandis qu'un chat passait en faisant un étrange bruit au contact du sol. Un claquement métallique ressemblait à un talon aiguille.

Spoiler:

Et en effet, le chat possédait des prothèses en métal qui remplaçaient ses pattes arrières.

" 'fin fais comme tu veux. Tu m'connais pas comme tu dis... "

Comme Derrek disait, ou comme il le pensait...

Invité

Quand Brad tenta de retenir Derrek par la bras, le jeune mutant se laissa faire, à vrai dire il l'attendait un petit peu. Et puis ce que dit Brad à propos des affiches présentes dehors était plus que sensé. Si une "forte récompense" était promise pour quiconque le livrerai au RAID, il n'allait pas faire long feu dans la rue tout seul. E même temps il n'avait pas non plus envie de se cacher, il n'avait pas envie de vivre tout sa vie planqué dans un repaire de clochard.

Le chat qui passa le tira de ses réflexions. Il y avait vraiment toute un population de chat dans cette planque, et ils était tous aussi bizarre les uns que les autres. Après celui qui se transforme et souffre le martyr toutes les nuits et celle qui pue plus qu'un silo d’œuf pourri agrémenté de boules puantes, voila que passait le chat cyborg. Un vrai musée du chat ambulant, enfin un musée des horreurs du chat quoi.

La dernière réflexion donna à Derrek la confirmation, s'il en avait encore besoin que Brad était télépathe. Il était sur de n'avoir fait cette remarque à voix haute. Et il s'en voulut de ne pas avoir fait plus attention à ce à quoi il pensait, c'était tellement évident que Brad était télépathe, il y avait déjà eut tellement d'indice. Il s'excusa alors :

"Ecoute Brad, je ne voulais pas penser ça, mais j'ai pas trop l'habitude qu'on ait accès comme ça à mes pensées. Pour le problème des affiches et de la prétendue récompense, je sais bien que des gens vont essayer de l'avoir, mais j'ai pas envie de vivre toute ma vie dans une cave juste parce qu'un groupe d'enc**és d'écolos veulent pas que je montre ma gueule. Je vais pas vivre toute ma vie à ramper dans les égouts, je suis pas de la vermine, je suis libre et c'est pas eux qui vont m'en empêcher..."

Pendant cette tirade, la colère était monté dans la voix de Derrek, par de la colère contre Brad en particulier mais de la colère qu'il avait emmagasiné. Il repris son souffle et repris, plus calmement:

"Par contre si tu connais des trucs pour pas qu'ils me reconnaissent, je suis preneur."

Sujet: Re: 01.02/07.C.New York - Première nuit dehors Mar 9 Aoû - 21:26

Le clodo grogna aux excuses de Derrek, pas particulièrement convaincu.

" T'inquiète, c'bon, j'm'en fous. J'ai l'habitude d'entendre pire. "

Puis il rajouta dans sa barbe :

" Foutue malédiction... "

Il releva le regard sur le mutant :

" Il est temps de ne plus être un pion. J'ai compris que c'est c'que tu voulais ouai. "

A la question, il commença à chercher autour de lui, un peu perdu. Se penchant entre deux meubles, il sortit un vieux manteau coupe-vent avec capuche. Il le secoua violemment pour disperser la poussière dans un petit nuage et frotta une poche latérale sur laquelle une trace marron (de la rouille, espérons-le) trônait. Il retira quelques toiles d'araignées et finit par le tendre à Derrek.

" Ca pourra te cacher la tronche un peu. M'enfin il pleut pas alors t'seras pas discret... Y'en a vraiment partout des affiches... T'es sûr que tu veux partir de jour ? "

Invité

Derrek écouta ce qu'avais à lui dire Bradley, c'était la moindre des choses parce qu'il répondait tout de même à sa question et en plus la réponse était du plus grand interet pour lui et sa survie.

La phrase sur le fait de ne plus être un pion raisonna dans l'esprit du jeune mutant écailleux. Même s'il n'avait pas l'air d'être quelqu'un de très cultivé, surement à cause de sa clocharditude, Brad savait trouvé les ot juste. Peut-être était-ce une conséquence de ses capacités télépathiques ou simplement un aspect de sa personnalité, mais en tout cas il était bon.

Et puis il avait l'habitude de vivre en dehors de la société et ses conseil n'était pas idiots, même si Derrek ne voulait plus obéir à quelqu'un il se dit qu'il n'était pas forcement nul de suivre des conseils s'ils étaient intelligents. Il répondit donc à Bradley :

"C'est vrai que c'est un peu con de partir en plein jour. Si j'attends la nuit il sera beaucoup plus facile de passer inaperçu. Et sinon je pensait à propos de ne plus être un pion... Je me disais, toi, tu doit être indépendant depuis un bon bout de temps. Et t'es pas trop dans le système. Tu connaitrais pas des bon plan pour se faire un peu de tune sans qu'on te pose des question? Un truc ou je pourrait gagner quelques dollars histoire de devenir indépendant et de pouvoir acheter de quoi bouffer."

Sujet: Re: 01.02/07.C.New York - Première nuit dehors Jeu 11 Aoû - 23:44

Brad sembla rassuré lorsque Derrek confirma qu'il aurait été stupide de partir en plein jour. Il écouta le mutant avec attention et précisa :

" Boarf. Quelques années seulement. J'avais trop de chats. Et plus j'en avais, plus j'en adoptais. Et mon salaire de véto pouvait pas suffire, alors j'me suis retrouvé à la rue. Quand t'entends la détresse des animaux, t'peux pas les laisser dans des chenils. C't'inhumain. Si l'homme entendait le désespoir et la tristesse de certaines bêtes, il leur ferait pas endurer tous ces trucs, et jamais ils les abandonneraient... Ces salauds de proprio... "

Le regard dans le vague, il remonta les yeux vers Derrek.

" Moi je gagne de la thune au bolto. Je connais les réponses facilement. Mais jamais trop à la fois. D'ailleurs j'ai la dalle. J'vais aller m'prendre un truc à bouffer dehors. J'te ramène un truc. Y'a des bières là bas. Tu restes là jusqu'à ce soir alors ? "

Il renifla puis se dirigea vers la porte.

Invité

Derrek écouta sagement ce que Brad lui raconta. Ainsi le clodo était un ancien véto qui avait plus ou moins choisi de vivre en marge de la société parce qu'il ne supportait plus d'entendre souffrir les chats. Ce n'était pas exactement la situation de Derrek. Brad avait basculé progressivement dans la vie clandestine, Derrek lui avait plutôt subit ce passage comme un grand coup de baseball dans le cœur.

En plus, visiblement, ses combines pour gagner de l'argent étaient liés à sa télépathie et Derrek allait avoir du mal à s'en servir. S'il avait eut une gueule plus normale il aurait facilement trouvé un job, mais avec sa tête de monstre qui ne plus d'être si particulière et d'être très reconnaissable était visiblement placardé un peu partout en ville personne n'allait pouvoir l'aider à gagner sa vie. En tout cas pas pendant la journée. De toute façon il fallait donc attendre le soir, par contre il n'avait rien contre un truc à se mettre sous la dent. D'ailleur il ne manqua pas de répondre à Bradley à ce sujet :

"J'veux bien. Un ptit truc à bouffer serait pas de refus. Un burger et une bière si c'est possible. J'ai pas d'argent sur moi mais jt'e jure que j'te rembourserai dés que je pourrais."

En vérité Derrek n'avait jamais bu de bière, mais ça faisait adulte et il était bien décidé à ne plus se laisser dirigé par les règles que ces c**nards de parents lui imposaient, ils l'avaient rejeté, il rejetterait leur éducation.

Sujet: Re: 01.02/07.C.New York - Première nuit dehors Sam 13 Aoû - 20:28

Bradley acquiesça puis indiqua qu'il reviendrait d'ici une heure. Il demanda à Derrek d'ouvrir au chaton roux lorsque celui-ci gratterait à la porte uniquement, et pas avant. Puis le clodo disparut dehors, temps que le mutant put mettre à profit pour observer plus librement la pièce principale. Il y avait notamment quelques magazines abimés près d'une table recouverte d'un drap avec une grosse lampe qui pendait au dessus. Une petite mallette à outil était posée non loin. Un ou deux bistouris traînaient par terre dans ce secteur.

Finalement, Brad revint un peu plus vite qu'annoncé. Les deux petites boites qu'il tenait dans sa main embaumèrent rapidement les lieux et il ne faisait aucun doute que c'était bel et bien des burgers ! Par contre pour la bière, Derrek ne reçut que l'une de celles que le clodo buvait. Et elle était chaude. Le goût d'houblon était très marqué et à moins d'adorer le goût de la bière, fraîche ou non, il était difficile de l'apprécier. Il était près de onze heure à la montre du mutant.

" Allez, à la bouffe ! " lança gaiement le vieil homme.

Ce dernier ouvrit sa boite et commença à manger goulument sa nourriture. Brad eut rapidement les mains pleines de sauce. C'était le prix à payer pour avoir un double cheese.

Soudain, alors que les deux camarades mangeaient avec appétit, la porte fut ouverte violemment d'un coup de pied puissant et claqua contre le mur. Un petit objet fut envoyé moins d'une seconde ensuite et rebondit plusieurs fois au sol avant de lâcher un "pschiittt" sonore et continu.

Peu à peu, la pièce s'emplissait de fumée. Mais celle-ci n'était pas agressive et hormis gêner très nettement la visibilité, elle ne faisait rien.

Invité

Pendant que Bradley était parti acheter de combler la faim qui lui cisaillait le ventre, Derrek explora la planque. On y voyait mieux grâce à la lumière du jour qui filtrait que grâce aux bougies nocturnes. Il ramassa quelques uns des magazines qui traînaient dans le coin pour s'occuper en attendant le retour de Brad avec le repas. Derrek ne manqua pas non plus d'enregistrer que Brad avait avec lui ses ustensiles de vétérinaire : petite mallette et quelques bistouris. Pour l'instant il n'en avait pas l'utilité mais c'était le genre de trucs qui pouvaient servir surtout s'il y avait de l'anti-douleur dans la mallette.

Brad revint un peu avance, aussi Derrek était encore plongé dans un des vieux magazines abîmés qu'il avait sélectionnés. Il avait ramené des burgers, des double cheese dégoulinant de sauce et de gras. Il lui avait même ramené de la bière. Derrek l'ouvrit et en pris un gorgée. Le goût n'était pas fameux, mais Derrek ne le laissa pas voir : la bière c'était une boisson d'adulte et maintenant qu'il avait décidé d'en être un il allait en boire. Après tout dans sa jeunesse, il avait acquis le goût de plein de truc à force de se forcer, ou plutôt de se faire forcer par sa mère à manger brocoli, rutabaga et autres légumes bizarres.

Avant de mordre dans son double cheese, Brad lança une phrase joyeuse et Derrek rajouta une couche en disant :

"J'ai tellement faim que je sens que ce burger va être le meilleur de ma vie"

Le jeune mutant remarqua que Brad s'en mettait plein les doigts et tenta un instant de faire attention, mais il abandonna rapidement pour croquer à pleine dents dans son double cheese et s'en mit logiquement plein les mains. Son ventre commençait à se remplir et il se disait que finalement sa vie n'était pas si pire que ça quand un objet entra dans la planque.

Derrek se jeta au sol par réflexe, mais rien n'explosa. A la place de la fumée commença à remplir la pièce. S'attendant à avoir les yeux et les narines agressées,
il mis son T-shirt devant son visage et commença à avancer vers les bistouris qu'il avait vu en visitant la planque. Il espérait les atteindre avant que la fumée ne remplisse totalement la pièce. Un bistouri ça n'était certainement pas une arme extrêmement efficace, mais pour quelqu'un qui, comme Derrek, ne savait se battre que par son expérience dans les manifestation écolo avoir une arme était surtout nécessaire pour avoir la force de volonté de ne pas partir en courant ou de se faire dessus. Or dans la cave il ne voyait pas trop comment partir en courant et il n'avait absolument pas envie de se faire dessus. Il lui fallait prendre ce bistouri et quand il l'aurait, il ferait face. Face à quoi il ne le savait pas encore mais il était décidé à faire face.

Sujet: Re: 01.02/07.C.New York - Première nuit dehors

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