01.02/07.C.Blythe - La Torture de la Solitude

Les problèmes se cumulaient et la mutante ne savait pas comment les gérer. Ainsi cette dernière n’avait pas pensé que le sol allait émettre une résistance dans son action, ni même que cela allait faire un bouquant. Non, elle ne s’attendait à rien.
Le craquement du sol choqua la jeune femme, mais elle n’avait pas le temps de se pencher devant ce petit problème, voyant que le chef n’avait qu’une chose dans la tête. Ainsi la jeune femme dût attendre et escompter que son plan passe comme il se le devait. Et là la liane prit vie. Elle se trouvait derrière le chef et ce dernier se retourna. Sélène fut satisfait jusqu’à elle voit qu’Hugh se retourna et pointa son arme sur Sélène. Elle n’eut que pour réflexe de dire :

« Merde ».

Et là tout s’accéléra. Le chaos envahit la pièce avec une bourrasque de vent. Cela ouvrit les portes, fit tomber les deux agents, mais la mutante ne fut miraculeusement pas touchée. Et en ce même moment, une balle fut tirée. Deuxième fois qu’on essayait de tuer la mutante et celle-ci se mit à terre le plus vite possible. Elle vit la main de la cliente venant lui prêter main-forte et lui dire de s’en aller. En même temps, elle ne lui laissait guère le choix en lui prenant de force et la faisant sortir. Et la cliente avait raison, vu que les deux flics commençaient à se réveiller. Mais Sélène devait accomplir une dernière chose. Elle avait préparé toutes ses affaires qu’elle tenait dans un sac, au cas où si ses traqueurs la trouvent plutôt possible. Ainsi elle pouvait quitter la ville sans passer par son appartement si cela était nécessaire. Elle tenait à des habits, à des objets achetés, mais tous ce qui avait véritablement de l’importance se trouvaient dans ce sac à dos, tout ce qui rattachait à son compagnon et à son fils. Ainsi lâchant la main de la cliente, elle dit :

« Prends-moi derrière le restaurant ! »

De là la jeune femme courut derrière le restaurant. So objectif n’était rien d’autre que sa propre voiture. Elle avait mis un sac, côté passager de devant. Ce sac contenait tous les affaires de la jeune femme pour qu’elle puisse fuir au moment opportun. Or étant donné que ses clefs se trouvaient dans le vestiaire, Sélène sut qu’elle ne pourrait user cette voiture et avait dû faire confiance à cette cliente…

Arrivant devant sa voiture, Sélène courut vers la vitre passagère pour la briser d’un trait avec son épaule. Et elle prit le sac contenant ses affaires. De là, elle se mit vers la route nationale, en espérant que la mystérieuse cliente vint la chercher. Si elle l’abandonnait, la jeune femme devait se débrouiller de nouveau tout seul…

La cliente eut l'air un moment décontenancée par la réponse de Sélène mais elle finit par acquiescer en répondant:

"Ok, fais vite."

Sélène partit donc de son coté et étrangement, elle n'entendit aucun des deux flics la poursuivre. Peut-être ne l'avaient-ils pas vu partir par derrière ou alors peut-être s'étaient-ils concentrés sur l'alliée de la serveuse...
Sélène parvint donc sans encombre à sa voiture et brisa la vitre avant du passager. Les vitres des voitures étaient malgré tout assez résistantes et même si la mutante parvint à la faire céder sous son coup d'épaule, elle sentit que son épaule serait probablement tuméfiée le lendemain.

Le précieux sac en main, la serveuse rejoignit la route et eut la désagréable surprise de voir que les deux policiers sortaient tout juste du restaurant, le gradé avait le nez en sang et une grande trainée rouge sur la joue. Hugh semblait en meilleur état mais il était très pâle et tenait mollement son arme.
Près de la mutante, se trouvait la décapotable avec la cliente à son bord, qui attendait anxieusement que la serveuse la rejoigne. Quand les policiers virent que Sélène se dirigeait vers la voiture, ils filèrent eux même vers leur propre véhicule. Une course poursuite allait peut-être s'engager et la mutante entendit distinctement la cliente lâcher:

"Et merde...manquait plus qu'ça..."

La cliente ne sembla pas vouloir poser de résistance envers Sélène quand cette dernière partit pour chercher son précieux sac, offrant par la même occasion de précieuse seconde aux deux jeunes femmes. Et dans cette quête pouvant paraître farfelue, elle ne vit aucun des deux flics par son plus grand étonnement. Elle se demandait si la bourrasque de vent avait été aussi puissante pour que les deux policiers n’arrivent pas à remettre de leur émotion… Mais cela ne faisait rien. Et en prenant son sac à dos, en brisant la vitre avec son épaule, la jeune femme se dit qu’elle aurait dû user ses dons vu la douleur ressentie pour une action si banale… Mais ce qui était fait est fait.

S’approchant de la route, Sélène put voir les deux flics sortir dans un état pitoyable. Mais sur le coup, voyant qu’ils n’étaient plus un danger, la jeune femme ne prit pas la peine de prendre des précautions à leur égard. Elle ne voulait juste quitter la ville dans le plus grand secret possible et que le monde la laisse en paix comme elle laissait en paix le monde. Quand la cliente vint avec sa décapotable, la mutante put voir les flics courir vers leur voiture et que sa collaboratrice lâcha un juron pour cette malchance. Mais Sélène ne se laissa pas faire devant ce problème épineux. Ce concentrant et espérant d’être suffisamment prêt, elle créa un mur devant et derrière la voiture des flics d’un mètre pour les bloquer.
Puis la mutante rentra dans la voiture en se tournant vers la cliente en lui disant :

« Nous avons un peu de temps… »

Dès que Sélène fut à bord de la décapotable, Vesna appuya comme une dératée sur l'accélérateur et la voiture fit un burn avant de partir en trombe. La Russe eut juste le temps de voir une paroi s'élever devant la véhicule des policiers, leur barrant provisoirement la route. Décidément, cette mutante était pleine de ressources! C'est Lily-Rose qui allait être contente si jamais Vesna parvenait à la recruter!

La Moscovite resta silencieuse, gardant son regard rivé sur son rétroviseur pour savoir si les flics les suivaient toujours. Dieu que ces deux-là étaient idiots! Ils l'avaient ouvertement dragué dans un premier temps avant de chercher des noises à cette serveuse... Il fallait toujours que l'on voit le mal là où il n'existait pas ou alors le supérieur n'avait pas dû apprécier que Sélène lui tienne tête. Qu'importe! C'était une bande d'abrutis! Mais même idiots, des flics restaient dangereux alors mieux valait filer au plus vite. Ainsi, le compteur afficha rapidement cent-cinquante kilomètres/heure et Vesna ne dit toujours rien, se concentrant uniquement sur la route, peu importe si la serveuse lui adressait la parole. Puis au bout de quelques minutes, lorsque Vesna fut certaine de les avoir semé, elle décèlera jusqu'à cent-vingt.

"Nous allons à Phœnix." Informa simplement la conductrice à sa passagère."Je crains que ces flics ne mettent un mandat d'arrêt sur toi dans l'état de Californie. J'imagine que tu ne pourras pas rester dans les environs."

Vesna ralentit alors l'allure car elles s'approchaient de la périphérie de Phœnix et mieux valait ne pas attirer à nouveau l'attention des policiers. Très rapidement, elle prit une des sorties menant au centre commercial ouest de Phoenix et vint se garer tranquillement dans le parking sous-terrain d'une grande surface. Il y avait beaucoup de monde mais les gens ne s'occupèrent guère de Vesna et Sélène, qui purent donc être un moment, tranquilles toutes les deux. Une fois le moteur coupé, Vesna s'enquit:

"Est-ce que ça va?" La Russe s'adossa plus confortablement à son fauteuil et confia: "J'ai eu une de ces frousses! Mais d'après ce que j'ai compris, ma journée n'a pas été aussi rocambolesque que la tienne..."

La Russe sortit son paquet de cigarette et en grilla aussitôt une en savourant sa première taffe qui acheva de la détendre.

"Oh pardon!" Vesna tendit son paquet à Sélène et proposa: "Sers-toi si t'en veux une ou tu me dis si ça te gêne."

Sélène avait créé un mur bloquant la voiture des policiers. En rentrant dans la voiture, elle vit que cela surprit la cliente et que cette femme ne pensait pas que la mutante était capable d’accomplir cette action. Cette dernière pensait à autre chose et où elle allait se cacher. Elle ne savait pas ce qu’elle pourrait faire face à tous ses problèmes… à tous ces flics…

La cliente roulait à vivre allure, mais Sélène regardait le paysage, voyant déjà qu’elle avait quitté la Californie… Ce paysage désertique lui permit de s’échapper un peu dans ses pensées, de rêver un peu, d’être autre chose qu’une mutante solitaire, d’une mère ne voyant pas son enfant…. Quand la cliente la sortit de ses pensées, elle lui indiqua qu’elles se dirigeaient vers la ville de Phœnix et que les flics mettraient un mandat sur la tête de la jeune femme. Continuant à admirer ce que la fenêtre pouvait lui offrir, Sélène dit :

« Je suis déjà fichée en tant que mutant, vu ce qu’il a dit… Cela ne changera rien… »

Le paysage désertique devint un paysage métallique et rempli de béton. La jeune femme vit aussi les fourmis vivant dans cette fourmilière et la cliente avait raison que cette fourmilière offrait une protection temporaire efficace. Sélène vit qu’elles commençaient à quitter la route pour se diriger dans la zone commerciale et que les jeunes femmes allaient sûrement s’arrêter pour parler peut-être, car il fallait le dire, les deux étaient bien des êtres douées de mutismes. La jeune femme essayait de savoir ce que la cliente désirait. Cela était clair dans son esprit que l’étrangère était venue pour elle et que cette dernière avait une raison encore obscure. Mais la mutante savait aussi que cette étrangère n’était ni une mutante d’originaire de la Californie, ni même du groupe des pères fondateurs, vu que les flics ne semblaient pas la connaître. Sélène pensa que cette femme appartenait peut-être à simplement un groupe voulant et faisant comme les pères fondateurs, il fallait juste en avoir le cœur net.

L’étrangère s’arrêta dans un parking sous-terrain. Elle coupa le moteur et commença à énoncer quelle avait eu la frousse… Sélène avait vécu bien pire… Elle échappa à trois fois à la mort et les seuls mots qu’elle réussit à dire, furent :

« Quelle journée de merde ! »

Puis l’étrangère sortit un paquet de cigarette et proposa à Sélène qui ne dit mais ne sembla pas perdre de vue son interlocutrice. Et même si la généreuse donatrice continua par demander si la fumée gênait la mutante, cette dernière préféra rentrer dans le vif du sujet ?

« C’est quoi le marché ? »

Au moins, cela avait le mérite d’être clair.

Vesna dévisagea la serveuse, légèrement surprise. Comment diable cette jeune femme pouvait-elle savoir que la Russe était venue lui proposer quelque chose? Les gens pensaient-ils tous désormais que lorsque l'on rendait service, il devait y avoir une contrepartie? Ou cette mutante était-elle télépathe? Peu importait de toute façon, elle n'avait pas tort et mieux valait ne pas tourner autour du pot. Toutefois, Vesna avait souhaité détendre un peu l’atmosphère pesante avant d'entrer dans le vif du sujet... Notamment en lui demandant si ça allait mais la Moscovite comprit que sa passagère avait connu des jours meilleurs et préféra ne pas insister. L'important, c'était qu'elle soit saine et sauve.

Repensant aux paroles de la serveuse, la Russe expliqua:

"Tu es peut-être fichée en tant que mutante mais ce genre de chose ne pose pas de problème en règle générale. Être mutant n'est pas encore un crime, heureusement. En revanche, tu seras certainement classée comme "mutante dangereuse à neutraliser" mais ce sera certainement valable pour la Californie uniquement. C'est d'ailleurs pour cette raison que nous sommes venu en Arizona - pour éviter tout nouveau...désagrément." Vesna soupira puis reprit: "Pour ce qui est du marché: il n'y en a pas... J'ai juste une proposition à te soumettre. Tu es bien entendu libre de la refuser: ce n'est pas parce que je t'ai aidé que tu me dois quoi que ce soit."

La Moscovite tira une nouvelle taffe avant de débuter plus sérieusement:

"Tu l'as sans doute remarqué, je suis une mutante, tout comme toi. Je fais parti d'une..." D'une quoi exactement? La jeune femme hésita un instant puis reprit:"...d'une grande famille qui lutte principalement contre les Pères Fondateurs mais aussi pour le respect des mutants et leurs intégrations à la société. Outre ces objectifs, les "parents" de cette famille ont crée une école dans le but d'aider leurs élèves à maîtriser leurs pouvoirs et plus encore, à les développer afin d'exploiter toutes leurs possibilités. Ils nous offrent le gite et le couvert et ils assurent notre protection autant que possible. Même si lorsque l'on combat les Pères Fondateurs, on est jamais totalement en sécurité..."

La preuve était qu'en ce moment même, les X-men étaient à la rue suite à l'attaque des PF. Il fallait d'ailleurs que Vesna en touche un mot à sa potentielle recrue:

"Pour ce qui est du gite en ce moment, il reste assuré mais il est assez...spartiate! J'espère que ça ne va pas trop durer mais je crois que l'important n'est pas là..." Éluda Vesna qui laissa un blanc afin que Sélène distingue d'elle même ce qui était important et ce qui ne l'était pas.

La X-girl replaça alors son paquet de cigarette dans sa poche -comme la serveuse avait ignoré sa proposition- et porta à nouveau sa cigarette à sa bouche en attendant la réaction de la mutante.

Sélène avait été directe. La réponse de la cliente fut tout autant. Et la mutante reçut un long discours sur les biens faits de l’organisation. Mais Sélène ne s’attarda que sur quelques points.
Le premier était que l’étrangère énonça que sa famille combattait les pères fondateurs. Mince ! Les pères fondateurs ! Sélène se demandait si la jeune femme en face d’elle avait ses esprits ou non ! Il fallait être soit un malade, soit des inconscients pour combattre de front ses mutants qui commençaient à dominer le monde.
Le second était sur l’exploitation des dons. Quand la jeune femme entendit que les « parents » essayaient d’aider dans le développement de leur don afin d’exploiter toutes les possibilités, la mutante se demanda si cela voulait sous-entendre que ces mutants pourraient user leur dons pour voler ou tuer si cette possibilité était en accord avec leur don. Ce sous-entendu fit froid dans le dos de la jeune femme qui commençait à avoir peur de l’avenir de ce groupe pouvant devenir le nouveau groupe des pères fondateurs si les anciens auraient été défaits. Mais Sélène ne pouvait pas condamner des gens sur des hypothèses à peine fondé. Il fallait leur donner une chance que la jeune femme avait du mal à offrir. En effet, leur donner une chance signifiait leur faire confiance et ainsi leur donner le droit de trahir. Sélène se demandait si la cliente avait gagné ce droit ?

Peut-être que oui… Après tout…

Ainsi après le blanc que la cliente avait laissé, Sélène laissa ce blanc se prolonger avant de dire dans un sentiment bien perplexe, se demandant si elle avait bien raison de le faire, de tenter cela sans aucune garantie.

« Je vais voir… »

Sélène venait d’accepter cette proposition. Certes cela ne lui faisait guère plaisir, mais au fond d’elle comme pour trouver une excuse, elle se dit que son enfant devait avoir la chance de grandir dans une société tolérante. Son compagnon était un mutant tout comme elle et son enfant le serait forcément. Ainsi c’était son devoir pour cette mère d’améliorer le monde afin d’offrir un paradis à sa chaire. Mais elle se doutait bien que cela lui coûterait beaucoup de choses en plus de ne pouvoir réussir ce prodige.
Puis elle tendit la main vers son interlocutrice, afin de combler le retard de politesse et afin de connaître celle qui venait de lui proposer un groupe peu ordinaire.

« Je m’appelle Sélène et tu es… »

Sélène n'avait pas l'air très enthousiaste à l'idée de s'engager dans une telle aventure et Vesna pouvait la comprendre dans un sens. Affronter les Pères Fondateurs, c'était devenir des terroristes et risquer sa vie quotidiennement: ce n'était pas vraiment un programme très réjouissant! Pour autant, cette vie avait de bons cotés que Vesna découvrait peu à peu et elle ne doutait pas que la serveuse saurait les apprécier à son tour.

La Moscovite tendit sa main à son tour et se présenta:

"Moi, c'est Vesna! Nous aurons plus le temps de faire connaissance pendant le trajet puisque nous partons ensemble à Chicago en prenant un train à la gare Phoenix." Vesna réfléchit un instant avant d'ajouter: "Toutefois, tu veux peut-être passer un coup de fil avant pour prévenir de la famille, des amis?"

Et comme la serveuse n'était guère prolixe et que cela inquiétait Vesna, celle-ci indiqua:

"Si tu as des questions à propos de tout ça, n'hésites pas! J'ai conscience que ça doit te paraitre bizarre tout ça..."

La Russe écrasa alors son mégot et le plaça dans l'étui prévu à cet effet de sa voiture de location. Il faudrait d'ailleurs qu'elle la rende au garage avant de partir et qu'elle règle la facture. Il ne fallait pas que 15h00 passe sinon elle paierait encore cinquante dollars et Vesna n'avait pas envie de dépenser plus que nécessaire les ressources à présent vitales des X-men.

Vesna, voilà le nom que Sélène pouvait mettre sur le visage de cette jeune femme. La mutante eut même un petit sourire envers son interlocutrice pour détendre un peu l’atmosphère, même si cela n’était pas le but recherché. Elles devaient faire un voyage ensemble, cela devait se faire dans la bonne humeur si possible. Toutefois, savoir que la destination était Chicago rendait la décision plus facile, car la mutante se doutait bien qu’elle n’aurait plus les forces de l’ordre sur le dos dans cette région anciennement industrielle.
Mais il fallait l’avouer, quand Vesna proposa à Sélène d’appeler un membre de sa famille, cette dernière eut un pincement de cœur en repensant à son compagnon et à son enfant. Elle ne pouvait avoir de leur nouvelle et seuls eux pouvaient donner au moment opportun. Elle devait attendre de manière impuissante. Et cela la frustrait et la blessait terriblement, mais les choses devaient être faites de cette manière pour le bien être d’Enzo.

Qu’importe, elle n’eut pas le temps de se morfondre dans son chagrin, car son interlocutrice relança tout de suite la conversation en demandant bien si la mutante n’avait pas de question. Pour autant, Sélène se doutait bien que son interlocutrice n’allait pas lui dire la vérité et qu’elle allait redorer le blason de sa ‘famille » pour donner envie de l’intégrer le plus vite possible. Ainsi Sélène ne voyait pas l’utilité de poser des questions qui ne trouveront sûrement pas de réponse. Mieux valait éviter une discussion stérile que de commencer à dégrader une relation à peine commencer entre les deux jeunes personnes. Et puis Vesna sembla être préoccupé, voir même presser de faire quelque chose. Sélène ainsi n’eut pas d’autre chose à dire que :

« Plus rien ne m’étonne à présent. Nous pouvons dès à présent aller à la rencontre de ta famille. »

Mais se rappelant de la situation précaire que la cliente avait énoncé, Sélène ne tarda pas à se poser des questions. Elle avait conscience que cette famille avait dû commencer à livrer bataille envers les pères fondateurs, vu la réponse peu rassurante que la cliente ait faite. En outre, la soi-disant situation de précarité posait énormément d’interrogation dans l’esprit de la mutante. Ainsi d’une voix un peu suspicieuse, elle énonça.

« Vu l’explication spartiate que tu m’as donné, je pense qu’il serait important de me raconter les faits et de regarder ce que nous pouvons faire pour les améliorer ou non ? Etant donné que nous sommes à Phœnix, il est possible d’obtenir des denrées que nous ne pourrions trouver à Chicago…. »

Sélène ne perdait pas de temps et manifestement elle avait de l'énergie à revendre. Tant mieux, cela plairait à L-R. Toutefois à la proposition de la serveuse au sujet des denrées, Vesna prit un air quelques peu surpris:

"Oh, ne t'inquiètes pas. Il y a tout ce qu'il nous faut à Chicago et puis on ne devrait pas rester dans notre nouvel habitat bien longtemps: un ou deux jours tout au plus, le temps qu'on s'organise j'imagine." Vesna sourit et démarra le moteur. "Ma famille deviendra certainement la tienne. Du moins je l'espère. Quant à ta véritable famille ou amis je t'encourage à les prévenir de ton départ tout de même, on ne sait jamais." Déclara Vesna, qui n'avait pas reçue de réponse de ce coté là de la part de la mutante.

La voiture recula alors pour sortir de sa place puis les deux jeunes femmes partirent en direction du garage où la Russe régla les frais de location. Puis, elles filèrent en taxi à la gare de Phoenix pour partir à Chicago. Elles prirent le train de 15h23 et elles arrivèrent à Chicago dans la journée même. Sélène dormit ensuite avec Vesna dans un squat et le lendemain elles allèrent ensemble chez les Morlocks.

[Voilà, ta phase de contact est désormais terminée. Félicitations! Tu obtiens 2 points à ajouter à ton diagramme. Je t'invite à poster en phase libre chez les Morlocks dès que tu le voudras. Tu peux choisir d'attendre que Vesna poste pour t'introduire chez eux ou commencer directement.]