02.03/17.C.Banlieue de San Francisco - Les puces, c'est le mal.

"...et ainsi, Maria Ramirez a pu rejoindre ses petites-filles à San Diego, malgré l'interdiction du juge. Elle reste surveillée en tant que suspecte pour la mort de son beau-fils et de ses frères par empoisonnement"

On en lit de ces conneries dans les vieux journaux qui trainent par terre. Sur certains, il restent même des BDs. Le plus frustrant, c'est quand il n'y a que les deux premières bulles et qu'il manque la chute. C'est plus courant qu'on le croit, en fait !

Mais, me dira-t'on, qu'est ce qui a, ici, un rapport avec un fourmilier timbré ?
C'est sa vie. Il dort ces derniers temps sur un carton, tel un SDF, dans un cul de sac entre deux immeubles, au fond d'une banlieue de San Francisco, entre une poubelle pleine à craquer et un grillage à moitié rouillé.

Un homme normal, avec l'éducation élitiste qu'à reçu Tonga, aurait sans doute cherché un emploi, cherché un moyen de sortir de la rue. Oui, mais Tonga n'arrive encore que très peu à se faire comprendre. Vous avez essayé de parler avec une espèce de trompe ? C'est pas vraiment pratique...
En l'occurrence, personne ne cherchait vraiment à essayer de comprendre un fourmilier.

Pour l'heure, Tonga s'était réveillé il y a quelques minutes, s'était étiré et, après avoir constaté que son sandwich avait été grignoté par un rat dans la nuit, il ne le garda pas. Il laissa ses deux sabres cachés derrière une poubelle, et sortait de la ruelle.
Il lui fallait un magasin, une épicerie, un distributeur, n'importe quoi où il pourrait piquer un peu d'argent.
Normalement, ça ne manquait pas dans les banlieues... ah attendez ! Urgence !

Se gratter.

Oh oui... se gratter !

Foutues puces, il y en a partout dans ces ruelles dégueulasses.

Bien, normalement, le voilà calmé de ces démangeaisons pour au moins 10 minutes.
L'occasion de remonter la rue à la recherche d'une échoppe... ou d'un gogo avec un sac de courses à subtiliser.

Une colonie de puce c'est teigneux, surtout quand le repas se rebelle et les empêchent de se nourrir correctement. Du coup, elles creusent un peu plus pour trouver la source d'abondance de protéines. Les démangeaisons ne restent jamais très longtemps oubliées. Et dans l'écosystème que Tonga leur offrait, c'était que du bonheur.

Toujours est-il que Tonga s'est établi dans la ville des tramways, des poursuites de voitures mais aussi des pentes... Ces terribles pentes qui sont un des monuments de la ville...

Tonga avait un dur dilemne qui s'offrait à lui...

Il pouvait grimper de quelques centaines de mètres sur la droite, où il avait dejà repéré un vendeur ambulant de hot-dogs, faire des efforts qui allaient le faire suer, ce qui allait exciter ses petites amies qui lui mèneraient la vie dure.

Où il pouvait se laisser descendre sur la gauche pour rejoindre un quartier plus "commerçant".

Au loin, il entendit tonner la clochette d'un tramways, celui de 07h12 qui allait passer la bosse à sa droite, et entamer sa descente, dans sa direction, pour rejoindre l'arrêt numéro 22 qui se trouvait à une dizaine de mètre de lui... Il allait devoir faire un choix...

Ou pas.

Ah...

Maiiiis....

Ça gratte-euh !!!

Outch, outch, outch...
Tonga hésitait sérieusement à sortir les griffes à se dépecer lui-même pour ne plus à avoir à subir les affronts de ces petites bestioles répugnantes. Il lui faudrait prendre un bain... ou vingt-cinq, rapidement, histoire de.
Y'a un fleuve à San Francisco ? ou la mer pas loin ? Non ?
Tonga n'arrivait pas à se concentrer assez pour se rappeler la géographie du coin. Il était bien trop occupé à -snif- rechercher -snif snif- de la -snif snif- HEY MAIS ÇA SENT LE HOT-DOG !

Une personne censée se serait abstenue de faire le moindre effort, risquant de faire suer et ainsi d'accentuer l'action des puces sur son dos. A vrai dire, une personne censée ne se serait pas vraiment retrouvée dans ce genre de situation.
Pour dire vraiment vraiment vrai, Tonga s'en foutait un peu de ce qu'une personne censée aurait fait. Il avait faim. Et la faim donne des ailes. Red Bull aussi, mais c'est une autre histoire, ça.

En l'occurrence, à une petite centaine de mêtres plus haut, Tonga avait repéré le vendeur de hot-dogs, et il n'avait plus que ça en tête.
Il traversa prudemment la rue devant lui et entreprit de courir en direction de l'odeur, où il improviserait un quelque scénario improbable, qui lui permettrait de soustraire une ou deux saucisses de l'attention du vendeur.

... en espérant que les puces soient sympas, pour une fois.

Tonga avait peut être de la chance aujourd'hui, ou bien venait il de s'habituer à ses charmantes résidentes. En tout cas elles avaient décidé de le laisser tranquille pendant son trajet. Peut être se rendaient elles compte qu'un Tonga affamé n'avait pas le même goût?

Le quartier, composé essentiellement d'habitations, dominait une partie de la ville. Les arrêts de Tramways situés en montée comme en descente, environ tous les 800 mètres commençaient à se remplir de travailleurs désireux de ne pas rater leur embauche.

l'odeur de viande cuite et de pain chaud mène le tamanoir-mutant jusqu'à cette échoppe ambulante :



A quelques mètres de l'échoppe se trouve le vendeur.




Il est en train de mener une conversation à grand renfort de gestes dans une langue inconnue avec un individu à capuche. Il ne semble pas trop faire attention aux alentours, bien qu'il jette de temps en temps un regard vers son échoppe.

Quand on cherche à piquer un hot-dog, l'idée, c'est soit d'être discret et tranquille, soit d'être méga bourrin et rapide. Les deux marchent, mais faut pas lésiner sur la bourrinittude, dans le deuxième cas.

Vous voyez déjà comment fonctionne Tonga, non ? Pas besoin de faire un schéma explicatif de son comportement. Il décida d'arriver d'abord de façon furtive, en se cachant derrière un poteau, puis une bouche d'incendie, et enfin de sprinter pour se coller à l'échoppe de sorte à ce que son propriétaire ne le voit pas faire.
A moins qu'il n'ait une vision à rayons X, c'est le genre de trucs pas trop dur à faire.

L'échoppe en question avait une bonne odeur de saucisse cuite, mais possédait sur le rebord des trucs aussi bons et bien plus faciles à voler (et moins chaud)... DES BEIGNETS !
Tonga s'en léchait déjà les babines... Hmm, il sentait déjà le sucre glace sur sa langue, la pâte de beignet broyée et léchée par petits bouts... Que du bonheur.

Il fit le tour de la remorque, et décidait de passer en mode "gros bourrin", le seul qui marche, en espérant que le vendeur ne lâcherait pas son étal pour 6 beignets. Ce qui serait logique et bienvenu.
L'idée, c'est de s'appuyer sur le pare-boue au dessus de la roue, de sauter, d'attraper le paquet de beignets, et de filer à toute vitesse dans la direction inverse du vendeur, le tout en essayant de perdre le moins de beignets possibles.

[Je suppose que c'est à toi de me dire si ça marche ?]

[HRP : oui effectivement tu annonces ton action et je la résous. Pour rappel, vu que tu es tout seul avec moi ce n'est pas la peine de mettre tes actions en couleur comme expliqué dans le sujet consacré. Je t'invite à mettre en lien ta fiche avec ta signature... Et au fait! Bienvenue sur X-Heritage!! J'espère que tu prendras plaisir à vivre cette introduction...]

Tonga était bien aidé par sa petite taille. Il s'approcha tel un ninja-tamanoir de l'échoppe en usant de tous les éléments du décors à sa disposition.

En se rapprochant il pouvait sentir que la plupart des choses présentes sentait le produit frais. Toutefois, en s'approchant il sentit une légère odeur de vinaigre qui provenait des beignets. Il remarqua un lot de six qui avait été conditionnés prêts à être emportés derrière ceux du premier plan, qui semblaient être là juste pour exposition...

Tonga prit son appui sur le pare-boue et réussit à agripper le paquet préparé et détalla aussi vite qu'il le put dans l'autre sens...

Il avait une bonne dizaine de mètres d'avance alors qu'il entendit derrière lui le vendeur de l'échoppe dans un anglais avec un fort accent hindou.

"Putain!... La coke a disparu!..."

Et une autre voix répondre juste après : "là-bas!!"

Ce qui n'augurait rien de bon pour le mutant...

Point positif : Il en avait oublié ses puces...

[Un nouvel inscrit peut pas afficher de lien avant une semaine... j'ai essayé !]

Mouahahahaha ! La faim serait bientôt plus qu'un mauvais souvenir... jusqu'à ce soir.
A peine avait-il agrippé le paquet qu'il détala du plus vite qu'il put sans se retourner.
Il avait quoi... dix mêtres d'avance à tout péter, et bien moins d'allonge que ses poursuivants... et il ne pouvait pas courir à quatre pattes.

En temps normal, les vendeurs l'auraient pas poursuivi pour un paquet de beignets, mais là, les deux gars gueulèrent en anglais "Putain ! La coke a disparu !"
Bien qu'ayant été un excellent élève et avoir appris l'anglais avec les meilleurs, Tonga avait eu un peu de mal à comprendre avec la distance et l'accent pourrave du gus... Il comprit plutôt "Putain ! Le coca a disparu !"

Aha, les idiots ! Mais pourtant, le petit fourmilier n'a embarqué que les beignets ! Pas de boisson...
Ceci dit, il aurait peut-être dû. C'eut été bien meilleur pour la digestion.

Un plan intelligent, ça aurait été de grimper dans le tramway, maintenant... mais à cette heure-ci, il y allait avoir trop de monde... et on risquait de le mettre à la porte parce qu'il n'a ni collier ni maître.
Il préféra courir au plus loin et se réfugier sous une voiture en stationnement, en espérant que les gars le lâchent.

Des voitures en stationnement, il y en avait plein le long de la rue. Il avait couru à toutes pattes jusqu'à qu'il se sente à peu près en sécurité. Il se glissa sous un véhicule qui bordait la chaussée, à une bonne centaine de mètres du marchand de hot-dog et de son client.

Les deux hommes avaient l'air d'hésiter, puis, après deux trois mots plus forts que les autres qui ressemblaient à des insultes, ils prirent chacun un côté de la chaussée et descendaient la rue.

L'homme à la capuche prit un téléphone portable, baragouina quelque chose que Tonga ne put entendre et fit un geste comme pour montrer qu'il était là. Tandis que le marchand ambulant s'était déplacé sur le trottoir où se trouvait Tonga et n'était plus qu'à 60 mètres environ à estimation de Fourmilier.


"Petit petit!!... Qui que tu sois, rend nous le paquet maintenant et tu pourras repartir avec un hot dog!"

L'autre, l'homme à la capuche semblait donner des ordres en faisant de grands gestes, à quelqu'un qui se trouvait plus bas.

Idée bête.
Ces gus là semblaient réellement tenir à ces beignets, tellement que leur stand était vite.
Tonga était planqué, et au rythme où ça allait, il serait bientôt découvert et ils risquaient de le renvoyer à la fourrière...

Rah la fourrière.
La dernière fois qu'il y était allé, c'était stérilisation (comprendre "castration") et enfermement en attendant de savoir s'il serait piqué ou pas.
Tonga ne leur laissa pas le bénéfice du doute et s'était enfui.

Là encore, le petit fourmilier fut pris d'un léger coup de génie.
Il décida de sortir de dessous la voiture, puisque les poursuivants étaient encore assez loin, de monter sur la-dite voiture et d'envoyer les beignets sur la route.
Normalement, les gars devraient se précipiter pour récupérer le paquet et Tonga aurait tout le loisir de courir vers le stand de hot-dogs pour se servir en nourriture et boissons.

Un coup de maître.

Et puis d'abord, ces beignets étaient emballés dans du plastique, ça lui aurait pris bien trop de temps à ouvrir et à manger.
Son idée était bien plus lumineuse.

Tonga escalada la voiture le paquet sous le bras. Et il n'eut aucun mal à rejoindre le toit de la voiture.

Il déchira le paquet de beignet, et remarqua un peu de poudre blanche avec une légère odeur vinaigrée qui se dégagea du paquet.

Il jeta sans attendre les beignets sur la route.

Le marchand se précipita dans sa direction, éberlué, avec la ferme intention de... Ramasser les beignets. Il réagit à la vue de Tonga.

"Mais... Mais c'est quoi ça?... Qu'est ce que c'est que cette chose?... Jorge!... rattrape-là moi!!"

Le deuxième homme, celui à la capuche qui se trouvait sur le troittoir face à Tonga, siffla un grand coup et ne se préoccupa pas des beignets tombés sur la route. Par contre, il se précipita dans la direction de Tonga, passant par dessus le capot d'une voiture stationnée devant lui, une arme à feu à la main.

Tonga, qui avait déjà commencé à prendre la tangente, aperçut un individu qui remontait en courant dans sa direction sur le trottoir où lui-même se trouvait.

L'idée de Tonga était bonne.
Un peu débile, mais bonne.

Mais qui aurait pu prévoir qu'il avait piqué de la drogue, et que ces gars étaient de grands malades prêts à buter un pauvre hère affamé pour aussi peu de coke ?

Pas Tonga, en tout cas.

Lorsqu'il lança les beignets, il sentit cette odeur. Il ne la connaissait pas, la drogue, c'est un sujet qui lui reste inconnu (pour le moment). Mais en tout cas, ce n'était pas des bons beignets. Il avait bien fait de les balancer.

Tonga avait déjà deux poursuivants. Le marchand en train de ramasser sa merde sur le bitume et le capuchonné qui passait berserk et venait de sortir un flingue pour se payer une jolie peau trouée de fourmilier.
L'idée de base, c'est bien évidemment de se casser à toute vitesse (et à 4 pattes, parce que c'est vachement pratique)

Sauf que là, y'a un gars qui arrive en courant vers lui.
Que faire ?

On va miser sur l'agilité naturelle du fourmilier et tenter de l'esquiver au cas où il essaierait d'attraper Tonga. En plus, le fait qu'il soit là empêchera sans doute l'autre andouille derrière de jouer à Rambo avec son flingue.
Et si il s'agit d'un innocent qui passe par là, c'est pas le problème de Tonga s'il se fait tirer dessus. C'est ça l'Amérique... bitches !

[HRP : essayes d'être plus précis lorsque tu formules tes intentions et tes actions. N'hésites pas à trancher le style par rapport à celui de tonga.]

L'individu se rapproche rapidement de Tonga en courant. Même s'il semble un peu fatigué, vu la remontée de côte qu'il vient de se taper au pas de course.

Derrière lui, il entend les pas de l'individu à la capuche qui s'approchent de lui.

Le moment fatidique de la rencontre arrive et le fourmilier voit l'homme qui arrive droit sur lui tenter de le saisir.

Évidement ce n'est pas une tâche aisée quand on vient de remonter une rue entière à 10 ou 12% de dénivelé, et finalement c'est avec des réflexes amoindris par la fatigue qu'il jette son dévolu sur le fourmilier mutant.

Tonga n'a donc aucun mal à esquiver l'individu, vu qu'il s'y était préparé, grandement aidé par sa taille réduite.

Il se retrouve donc sans peine derrière l'homme face à la pente, avec les maisonnettes sur sa droite et les voitures stationnées sur sa gauche, au milieu se trouve le goudron du trottoir sur lequel ilvient de reussir sa magnifique esquive.

Derrière lui, à peine eut il fini son geste qu'il entend un "Putain... Alors?? Tu l'as eu, mec?"

[HRP: Okay Uatu, capiche. J'essaye de faire un résumé clarifié après mes conneries]

Il court, il court, le Tonga...
En l'occurrence, après un saut de ouf que même Chuck Norris arriverait pas à faire (surtout qu'il est mort), Tonga se retrouve de l'autre coté du gus qui cherchait à l'attraper. Ce qui est quand même vachement plus pratique pour se casser.

Il n'empêche que pour un SDF mutant qui a la dalle, Tonga a le don de s'attirer des ennuis à vitesse grand V. Mieux que lui... c'est chaud quand même.
Sérieusement, quelle probabilité on peut avoir de tomber sur un dealer en pleine rue résidentielle de Californie ? Hein, sérieusement ?

Bref. L'heure n'est pas aux calculs statistiques de la répartition de la racaille dans les milieux urbains américaines (Ouille, ma tête)...
Pour Tonga, la "to-do list" vient de se réorganiser comme suit:

• Échapper aux inconnus qui cherchent à le tanner et le transformer en sac à main de contrefaçon.
• Se trouver à manger.
• Prendre une douche.
• Amener la paix dans le monde.

Mais on a largement le temps de trouver un truc à faire à placer juste avant le dernier point. C'est toujours ce qui arrive, d'ailleurs. Que ce soit "se gratter", "dormir" ou "réfléchir à la journée qui vient de passer", Tonga n'arrive jamais à son dernier point.

Mais bon, on tergiverse, on tergiverse, mais l'action n'avance pas, dans tout ça !
Prenons le premier point: "Échapper aux inconnus" (pour faire court). Tonga ne cherche pas non plus midi à quatorze heures. Le plus simple, c'est encore de prendre ses pattes à son cou et de se casser vite zef, en profitant de la relative avance qu'il a et de son agilité. Il entreprend alors de traverser la route, d'abord en sautant sur une voiture, puis en faisant gaffe à l'arrivée potentielle d'un véhicule, et enfin, si la voie est libre, en traversant la rue aussi vite qu'il le peut.
En quelques secondes d'avance, c'est normalement jouable. Normalement.

[HRP : Très bien je vois que tu as adapté les codes couleurs qui permettent d'indiquer les actions des personnages dans les modes jeu.]

Après avoir esquivé le premier individu, tonga pris à appui sur le coffre de la voiture qui se trouvait sur sa gauche. Bien que de petite taille, il parvint sans peine à passer par dessus celui-ci, se laissant glisser comme dans les films pour se retrouver de l'autre côté..

Tonga put constater que la rue était toujours peu fréquentée, vu l'heure matinale.
Derrière lui il entendait ses poursuivants s'agiter.

"Merde manqué!... Hé c'est quoi c'machin!.."

La voix de l'homme encapuchonné retentit :

"Il est là, r'lève-toi! J'parie qu'c'est un sale mutos dégénéré!... hé le monstre! Montres tes pouvoirs si t'as des couilles!"

Hurla t il à l'intention de Tonga qui parvint à se glisser de l'autre côté de la rue.

Pendant ce temps le vendeur de hotdogs avait ramassé tous ces beignets et remontait en direction de sa chariotte. L'homme à la capuche et son sbire, de nouveau opérationnel, se rapprochaient tous deux du lieux où se trouvait Tonga en essayant de faire un étau.

Tonga avait réussi à traverser.
Dix mètres de fait à la vitesse de la lumière, tel un ninja volant d'un coté à l'autre de la rue dans un film de Kung-fu old school (voire article "Nanard nippon" dans la vidéothèque imaginaire de Tonga).
A présent, rien ne pourrait l'empêcher de fuir ces bougres qu'on-sait-même-pas-trop-pourquoi-ils-lui-courrent-après et ainsi laver son honneur et racheter le meurtre d'une famille de beignets à la cocaïne. Ou quelque chose de ce goût là.
Tonga commençait à trop réfléchir, à chercher à se projeter trop loin dans l'avenir et à élaborer une stratégie pour dégager de ce merdier au plus vite, alors, évidemment, il fallait s'attendre à ce que son esprit lui joue des tours.
Résultat, il se voyait déjà à se retourner, chopper un truc et leur balancer à la gueule, puis faire un saut périlleux de ouf et atterrir sur le toit d'une maison bien trop haute pour ça en temps normal...


... mais non.
Une petite lueur d'intelligence qui subsistait lui rappela: "Hey, t'es dans la merde. Ferme ta trompe et bouge de là". Pas besoin de le redire. D'un coup, tout s'estompa, il ne restait que le chemin devant lui, tracé POUR lui, sur lequel seulement lui pouvait passer.
Derrière lui les problèmes, à présent, il fallait se trouver un autre plan bouffe et dare-dare.
Il partit donc aussi vite et aussi loin qu'il put des "méchants", abandonnant l'idée de se régaler d'un hot-dog. Il finira bien par tomber sur un plan B, ou une vieille gentille qui balance du pain aux pigeons et aux fourmiliers.
Oui, un truc comme ça.

Tonga était vif et aidé par sa taille plus petite que la moyenne. Bien que gêné quelque peu avec ses griffes, elles lui permettaient d'avoir une certaine rapidité à défaut d'une grande stabilité.

Il prit donc la poudre d'escampette en dévalant à toutes pattes, la descente de la rue. Il se trouvait ainsi à quelques mètres de sa ruelle "dortoir".

Derrière lui, les deux individus n'étaient pas en reste, et bien que lents à réagir au début, ils ne comptaient pas en rester là et prirent Tonga en poursuite. Avec la ferme intention de lui faire passer l'envie de goûter aux beignets énergisants de tonton colporteur.

Tonga avait une bonne vingtaine de mètres d'avance sur eux, mais ils étaient plus rapides.

Tonga reconnaissait ce renforcement dans le mur, en même temps qu'il courrait.
Il s'agissait de la petite ruelle dégueulasse qu'il utilisait pour dormir ces derniers jours.
C'est aussi là qu'étaient planqués ses sabres courts, et aussi là où il pourrait se planquer.

C'était une ruelle qu'il connaissait sans doute mieux que ses poursuivants, dans laquelle il pourrait récupérer un moyen de se défendre efficacement et une planque pour éviter l'affrontement.

A vrai dire, il hésitait. Fallait-il trancher dans le vif s'il était pris à parti ? Sans doute.
Ces gars étaient armés, dealeurs et après lui. Y'a t'il une meilleure raison de vouloir leur planter un bout de métal dans le bide ?
Peu probable.
Mais dans la mesure du possible, et dans le sens où l'ennemi dispose d'une arme à feu et d'un avantage stratégique (il est plus grand), mieux vaut se planquer.
D'abord parce que ça peut permettre d'éviter de se blesser, mais aussi parce que ça aura au moins un minimum un effet de surprise.

Vu l'avance qu'il avait sur ses poursuivants, il avait tout juste le temps de s'y planquer.
Il s'y engouffra donc rapidement, récupérant ses sabres au passage et se jetant dans un carton.

Tonga avait effectivement assez d'avance pour pénétrer dans sa ruelle d'adoption. Celle-ci était une ruelle typique américaine avec des enclaves, des entrées de services et beaucoup de cartons qui trainaient au sol.



Tonga put récupérer ses sabres et se planquer parmi l'un des nombreux cartons qui jonchaient la ruelle. Bien sûr, il la partageait avec d'autres sans-abri, comme l'attestait les quelques monticules éparses à droite et à gauche. Il savait que ceux-ci étaient dejà parti récolter de l'argent près des arrêts de tramways de la ville basse.

Tonga entendit ses adversaires qui s'engageaient dans la ruelle.

"putain, il est rapide l'enfoiré..." dit l'homme à la capuche.

L'autre homme était sans doute près de lui. Tonga les entendit fouiller à droite à gauche, soulever des cartons, bousculer des poubelles.

"Il est sans doute déjà loin. Regarde on y voit pas bien et il y a plein d'renforts ici et là... Il peut être n'importe où... Et puis c'était quoi ce truc? Un de ces sales mutos? l'enfoiré bougeait parfois comme un humain l'aurait fait..."

"t'as raison mec... Pransingh ne va pas être content... Heureusement on a pu récupérer la coke. Tu sais c'est un nouveau truc, il a l'intention de s'en servir dans la bouffe de l'école de la 54eme rue.. L'école de riche.. Ils seront accro tout de suite..."

Tonga les entendit qui firent demi-tour délaissant le reste de la ruelle, abandonnant visiblement les recherches.

"Quel intérêt de rendre les gosses accro?"

"Bin, les parents n'en parleront pas, pour nous c'est juste un test... et tu sais pas la meilleure on leur fera croire qu'il y a un antidote pour s'faire un max de blé... Si les essais sont concluants, on innonde la ville avec ça..."

Les pas des deux hommes s'éloignèrent, laissant Tonga sous son carton.

Tonga avait réussi à s'échapper.
Il allait maintenant pouvoir retourner à ses occupations de base: trouver à manger.
A présent, il n'y avait plus que ça qui comptait.
Dès que les deux gars seraient partis, on descendrait dans le quartier commerçant et on piquerait un quelque fruit.

"[...]s'en servir dans la bouffe de l'école[...]"

Wait, what ?
Droguer des drogués, c'est une chose, mais des gosses ?
Même des gosses de riches ! C'est une idée de malade !

"[...]Si les essais sont concluants, on innonde la ville avec ça..."

Dilemme moral.
Le coté je-m'en-foutiste habituel de Tonga lui explique que ce n'est pas son problème. Il a mieux à faire en ce moment que d'aller stopper deux dealeurs en manque d'argent. Accessoirement, ces deux gus font sans doute partie d'un plus gros réseau et les stopper eux ne changera rien (ouille ma tête).
L'autre coté, le Tonga superman est persuadé qu'il a été placé là par une main invisible pour pourfendre ces deux mécréants. Oui, ce Tonga est un peu timbré, mais le plus souvent, il a des objectifs moins compliqués. A la base.

A votre avis, quand on oppose une réflexion statistico-morale à une envie de devenir un héros, le tout dans le cerveau de quelqu'un qui a du mal à rélféchir... qui gagne ?

Ouais, vous avez deviné.

"Ne vous inquiétez pas, j'ai cette affaire sous contrôle..."

Tonga dégaina les deux sabres, laissant les fourreaux au sol et prit un sabre dans chaque main.
Il sortit rapidement de la ruelle, bien à découvert et gueula:

"Alors les pédés, on a peur d'un fourmilier ?"

C'était loin d'être le meilleur plan jamais conçu. Son idée était de retourner dans la ruelle sous leurs yeux dès qu'ils se seraient retournés, de se planquer sous un carton et de les prendre en embuscade, sabres en avant, au moment propice.
C'est l'idée, mais comme d'hab, y'a de bonnes chances que tout foire.

Les deux hommes s'arrêtèrent net.

"t'as entendu quelque chose toi?"
"Ouais mec, on nous a traité de pédés..."

Ils firent demi-tour pendant que Tonga se précipitait sous l'un des cartons se trouvant à proximité. L'homme à la capuche sortit son flingue à nouveau décidé à en découdre.

"Il est là-bas!"
"Allons y! on retourne toutes les merdes la ruelles et on va se faire ce mutant dégénéré..."

Un temps mort et des bruits de pas. Suivi de bruits de sacs retournés, de poubelles renversées, se rapprochant peu à peu de la planque de Tonga.

"Hé mec, c'est moi qui porte le flingue... Alors tu passes devant et je te couvre d'ici... Ce mec nous provoque il doit avoir plus d'un tour dans son sac..."

"Putain vas te faire foutre..."

Les bruits se rapprochèrent de Tonga. De plus en plus. Tellement près que Tonga savait qu'il devait faire quelque chose...

Maintenant.

Aha le plan avait fonctionné à merveille ! Les deux revenaient et Tonga allait pouvoir les chopper tous les deux.
Il avait juste un peu zappé qu'ils étaient moins cons que lui et allaient retourner les carton ET rester à distance de tir.

Merde.

Ce plan était vraiment débile.

Le premier gars retournait les cartons.
Ce serait donc sa première victime, la première personne à périr par la lame.
L'autre plus loin serait le second.

Logique.

Les pas du premier se rapprochaient, petit à petit.
Le bruit des cartons balancés aussi, d'ailleurs.
L'inverse aurait été surprenant.

Lorsqu'il sentit qu'il était assez proche, il bondit de sa cachette, sabres en main, en hurlant "YAAAAAAAAAAARRRRRH", cherchant à transpercer de part en part son adversaire, tout en restant derrière lui (de sorte à ce que celui au flingue n'ai pas de ligne de vue sur lui)...

Si tout se passe correctement et qu'il tue (bawi, hein) le premier gars, il se servirait de son corps comme d'un "kevlar de secours" en se planquant derrière, histoire d'éviter de se manger une bastos.

[HRP : Mon cher Tonga tu ne peux accomplir qu'une action majeur par post. Je t'invite de ce pas à relire la partie du forum concernant les actions ainsi que leur portée]

Tonga sortit donc d'un coup de sa cachette, soulevant quelques bouts de vieux cartons de quelques cinquantaines de cm de hauteur et poussa son rugissement.... Peu impressionnant pour un fourmilier il faut bien l'admettre.

Mais néanmoins il eut tout de même l'effet escompté. Le premier individu qui était le plus proche de Tonga, eut un mouvement réflexe de surprise. Mettant ses bras autour de sa tête et levant l'une de ses jambes contre sa poitrine.

Tonga porta ses coups d'estocs, pas forcément ce qu'il y a de plus pratique avec des katanas usés. Il planta tout de même les deux dans l'individu et les lames pénétrèrent de quelques cm dans la cuisse levée pour l'une et l'autre dans le gras du bide.

Insuffisant pour tuer mais suffisant pour faire très très mal. L'individu cria et s'agita pour s'écarter de Tonga. Gênant ainsi son acolyte dans sa visée.

[HRP: Oui chef, mea culpa. Il s'agissait d'un bond sabre en avant, et d'une explications ur comment il comptait retomber si tout marcher comme il le voulait, je pensais que ça passerait. :/]

Tonga avait poussé son plus beau cri d'attaque, et ça avait vachement bien marché. Le gars avait reculé et s'était protégé quand Tonga l'attaqua en plein saut.
Du coup, il avait commencé à entailler le gars, mais le gars n'était pas mort.

Quand je vous disait qu'il s'agissait de sabres de daube. Enfin, il s'agissait de modèle fait pour frimer, posé sur un socle au fond d'un salon, sur une armoire.
Tonga les avait trouvé il y a un sacré temps et ne les avait jamais vraiment essayé sur une "varie" cible comme une personne habillée. Il pensait sérieusement faire plus de dégâts que cela.

En attendant toute suite d'action, Tonga profita de son abri (enfin, du fait que le gars empêchait son copain de tirer), il continua de s'approcher de sa cible et ré-attaqua à coup de sabres.

En espérant, bien sûr que tout ceci fasse plus de dégâts que le premier coup, Tonga espérait que l'autre n'oserait pas tirer sur son ami, ce qui risquerait de toucher le fourmilier malgré tout.

[ HRP : OK... pas de soucis. bon là du coup je considère que tu tentes le même type d'attaque pour le coup comme tu ne m'as pas précisé. ^^]

Tonga avait blessé le premier individus face à lui qui s'était plus ou moins reculé, tout en tentant de se protéger tant bien que mal, il ne savait d'ailleurs pas où mettre ses bras pris dans l'affolement.

Tonga chargea une nouvelle fois et cette fois réussit à planter ses deux sabres dans l'abdomen de l'individu. Individu qui tomba à genoux devant Tonga.

Derrière celui-ci il pouvait voir l'autre qui semblait un peu sous le choc et pointait son pistolet dans sa direction en tremblotant...

"Merde... Mec... Ca craint... J'vais t'buter le mutos!!" disait il sans bouger de sa position.

[Désolé pour le retard, je vais normalement pouvoir être plus présent.]

Tonga venait de tuer un mec.
Enfin, si c'est pas le cas, c'est au moins ce que ça paraissait. Dans les films, un gars qui a une épée dans le bide meurt, normalement (ou revient à la saison suivante si c'est un film de zombie, mais bref...)

C'était sa première fois.
Il n'avait jamais tué personne avant, même pas un chien ou un rat... Enfin si, des fourmis, parce qu'un fourmilier, ça mange des fourmis, mais ça compte pas ça.

Il venait de tuer un mec. Il avait senti sa peau s'ouvrir au contact des sabres, le sang gicler et venir tâcher les vêtements de sa victime et un peau ses poils à lui.
Le gars en question était à genoux devant lui. Pas vraiment mort, pas vraiment vivant non plus. Mais dans l'esprit de Tonga, ce gars était déjà mort.
Il avait deux épées dans le bide, et si le fourmilier les enlevait, il mourrait des suites de ses blessures. en se vidant de son sang. Pour Tonga, ce gars était déjà un cadavre.

Pas mal de gens seraient tétanisés à l'idée d'avoir tué quelqu'un, ou même causé sa mort indirectement.
Ces gens-là réfléchissent trop. Le cerveau de Tonga, lui, tournait à moitié en mode animal. Il n'avait pas ce loisir. Il ne pensait pas aux différences entre un ennemi mort et un ennemi vivant. Il se disait juste "C'est lui ou moi. Mieux vaut lui que moi." et le gus en question n'était que la première partie d'une action plus large.

Tonga tira ses lames du corps de sa victime.
Il s'adressa à lui en même temps qu'il le faisait. Il lui dit alors:

- Tu tues à petit feu des gens. Je ne te fais pas cet honneur. Meurs donc comme une merde, abattu par un animal dans une ruelle pourrie.

Il saisit ses lames fermement et acheva son adversaire en plantant ses lames de chaque coté de sa gorge