C'était presque un temps de chiotte. S'il n'y avait eu que les nuages et la pluie ça aurait était le cas. Mais c'était l'orage!
Dans une chambre inoccupée, Ryoichi était assis confortablement sur un lit. Ce dernier avait était déplacé face à la fenêtre ouverte, quelques traversins récupérés sur les autres lits, faisait du sien une super chaise.
Sur une petit table chevet qu'il avait mit à contribution, il y avait un livre (qu'il ne comptait probablement pas lire), une tablette chargée d'animés et de dramas (qu'il comptait plus regarder) ainsi qu'une bouteille d'eau et un paquet gâteaux japonais qu'il avait trouvé dans une boutique spécialisé (tenue par un non-japonais).
Mais pour l'instant il avait les yeux rivés au dehors. La fenêtre ouverte donnait sur le ciel noir qui se laissait éclairé de temps à autre par un éclair. Les yeux rivés sur le spectacle, Ryoichi se laissé bercer par le spectacle son et lumière qui se jouait devant ses yeux. Il n'était pas particulièrement un amoureux de la nature, mais l'orage avait un attrait particulier.
Le bruit du vent et de l'eau tombant par trombe, souvent changeant et surtout les éclairs. Ces lignes brisés qui se jetaient vers le sol, parfois d'un tenant, parfois se séparant un peu avant d'entrer en contact avec le sol, s’ouvrant telle les mâchoires d'un...
L'asiatique grogna sous la pensés qui venait de s'imposer à lui. Il n'aimait pas y penser. Il regarda sa main, tenté d'invoquer son pouvoir, juste comme ça, mais il n'en fit rien. Il se contenta de la regarder, comme s'il la voyait pour la première fois, avant de se frotter les doigts contre la paume et d'aller chercher le dernier objet posé sur la table de chevet: un mug de café encore chaud, qu'il porta à ses lèvres.
Dehors le spectacle continuait, laissant parfois entrer quelques gouttes d'eau à la faveur d'une bourrasque. Un par terre de serpillières ne semblait pas être en mesure d'éponger ce qui passait par la fenêtre, mais Ryo s'en souciait peu. Il aurait toujours le temps d'essuyer plus tard. Ou de juste mettre les serpillières dans le seau. Après tout, la chambre était inutilisée, y'aurait bien le temps de sécher toute seule, non?
Se laissant distraire par quelques éclairs, l'esprit de l'asiatique dériva sur les derniers évènements. Apparemment il y avait de bons retours sur la petite fête. Pas assez sur Sean et Mbarou, dont il espérait toujours avoir d'intéressantes (et croustillantes) nouvelles. Ah, et il était apparemment chef de l'équipe qui allait à Jérusalem. La poisse! Lui qui avait espéré une mission pépère, je viens, je rentre, je sors, ni vu, ni connu j't'embrouille. Au lieu de ça, c'était pas loin d'une galère en perspective et c'était lui le plus vieux, avec pas grand monde approchant son âge. Bref, pour lui c'était baby-sitting...
Soupirant il passa en revu les autres nouvelles. Pas grand chose en faite. Ah, si! Cette histoire avec Eden. Il se demandait quelle mouche avait bien pût piquer Mbarou à ce sujet. Les avait elle surprit dans l’entrepôt sur Khane? Ou peut-être dans le jet au retour de mission? Ou alors elle avait eu le droit à des confidences "entre filles"?
Peut-être devait il creuser. Ou peut-être pas... Après tout qu'est-ce qu'il pourrait bien foutre de la Californienne? Elle n'avait même jamais couchée. Elle était vierge... VIERGE bon sang!!
Bon d'un autre côté, une californienne, vraie (?) blonde, aux yeux clairs et vierge... C'était un peu comme un rêve matérialisé pour un asiatique. Sans parlé du côté masculo-masculin, qui consiste à avoir la fierté de marquer son territoire en premier.
Si Ryo avait un peu de tout ça en lui, le fait est que son manque d'expérience à elle... Bin c'était chiant. Foutrement chiant une nana avec un manque d'expérience!
Un seul point positif à ça: faire son éducation. Vous voulez quelque chose? Faites le vous même!
Reniflement de l'asiatique:
*Mouais... non...* Certainement un délire de Mbarou.
Mbarou justement! En voila une dont il aimerait bien avoir des nouvelles, après le coup qu'il lui avait fait avec Sean. D'après ses estimations elle devrait pas s'en plaindre. Plus qu'à espérer qu'il se trompait pas. Remarque, dans un sens comme dans l'autre, il était pas prêt de revoir ses seins (et il pouvait le dire désormais: elle en a dans le sous-tif!).
Bref, c'était une journée orageuse classique: on passait son temps à regarder les éclairs dans une chambre pas du tout éclairée et on refaisait le monde en pensé.
Une chouette journée.
