Perdu dieu ne sait ou

S'effondrant sur les fesses comme une masse morte, Draak s'essuya le visage et surtout les yeux pour s'aider à s'habituer au brusque changement de lumière. Elle regarda tout autour d'elle cette pièce étrangement vide. Il y faisait un peu froid, surtout que des courant d'air persistant parcourait la pièce et seule quelque torche accrochée aux murs réchauffait et éclairait la pièce. Elle aurait bien voulut réchauffer un peu l'ambiance en soufflant de l'air chaud, mais sa blessure au flanc lui mangeait son énergie à une vitesse hallucinante. Surtout que maintenant qu'elle était dans cette pièce calme, son adrénaline baissait rendant la douleur plus présente. Danger les avait abandonner ici sans la moindre explication et sans même leurs laisser le temps de poser des questions. Ces trois autres compagnons semblaient tout aussi perdus et épuisés qu'elle. Se faire téléporté n'avait rien d'agréable, mais plusieurs fois d'affilé, sur des lieux totalement différent et sans aucune explication, ça épuisait plus encore.

"Ça va Pedro?" Demanda t'elle en premier, car elle ne savait pas se qui lui était arrivé depuis leur séparation. "Et vous autre ça va?"

Elle ne comprenait rien à la situation, mais n'essayait même plus de chercher à comprendre. Il venait de se passer trop de choses incompréhensibles et elle n'avait plus la force de faire des hypothèses. Alors elle sortit quelque chose d'aussi stupide que cette situation.

"Bon, j'ai du trop fumer l'herbe à Luz! Je suis en pleine hallucination, je vais redescendre bientôt."

Pourtant tout ceci semblait bien réelle, la douleur du coup de couteau pour lui l'affirmer. Elle baissa son regard et contempla ça blessure, se n'était pas beau à voir. Il n'avait rien dans la pièce pour la soigner, mais elle pouvait peut être faire une bande de compression avec les habit, malheureusement, sale des trois compagnons.

"Vous pourriez me passer vos vieux habits, si vous n'en voulez plus, pour que je me bande un peu cette blessures."

Lorsqu'il se cloîtra sous la grande table en bois, Pedro ne pensait à rien de tangible. Il avait fermé les yeux et espérait juste se retrouver très loin, n'importe où ailleurs. Il ne cherchait pas à comprendre le pourquoi du comment et ne fut même pas heureux de retrouver ses camarades plus ou moins sains et saufs. Les cris des gardes qui étaient en train de mourir à quelques mètres de lui étaient insupportables et il ne savait pas qu'il en rêverait encore pendant des nuits et des nuits. Alors qu'il allait se boucher les oreilles, toujours assis par terre et prostré en avant, le jeune colombien sentit qu'une puissante emprise l'avait saisi à l'épaule et le traînait sur une distance indéterminée.

Et tout à coup, ce fut le silence. La température semblait avoir aussi baissé considérablement. Pedro ouvrit les yeux. Il vit un mur sombre. Ce lieu lui était inconnu mais ils avaient quitté l'enfer et cela lui suffisait. Soudain, il entendit une voix qui s'adressait à lui. Il se retourna et aperçut Mbarou qui s'inquiétait de son état. L'animorphe baissa immédiatement les yeux et tourna la tête en grommelant une réponse inaudible.

- Grmblmouais.

Le garçon s'éloigna du petit groupe et s'assit contre un mur, les genoux relevés. Son cœur battait à tout rompre, il avait besoin de reprendre également ses esprits. Il repensa aux derniers événements. Que faisait Danger en ces lieux ? Et pourquoi les avait-elle abandonné ici ? Pedro n'arrivait pas à se concentrer. Tout se bousculait dans sa tête.

Plus loin, il entendit Mbarou quémander un vêtement. Elle était salement amochée contrairement aux deux autres. Après quelques secondes d'hésitation, Pedro se releva et retira son poncho. Il s'approcha et le lança à la dragonne.

- Tiens. Mais j'sais pas si c'est une bonne idée. Ce truc a l'air aussi crade que le cul d'un cochon.

"4…. 3… 2… 1…"

Le compte-à-rebours à peine arrivé à son terme, Malo ressentit le choc, habituel pour lui, d'une téléportation. Mais cette fois, il y avait quelque chose de différent, un malaise plus prononcé qu'à l'accoutumé. Titubant un peu à la rematérialisation, le Breton ferma les yeux quelques secondes pour retrouver son équilibre et dissiper la nausée. Comment ce faisait-il qu'il ressente de tels effets alors que l'utilisation normale de son pouvoir ne lui causait aucun trouble ? Ils avaient dû franchir une distance fantastique pour qu'il éprouve ainsi de tels effets secondaires.

Soufflant un bon coup pour se remettre les idées en place, Malo regarda autour de lui. Dieu que la pièce dans laquelle ils se trouvaient était impersonnelle. En plus, la température semblait s'être considérablement rafraichie. Ramenant machinalement les bras contre sa poitrine en frissonnant, le garçon nota que ses trois camarades étaient là eux aussi ainsi que Danger.

Ah non ! Danger venait de se volatiliser subitement, les abandonnant dans cet endroit inconnu. Merde ! Mais il se passait quoi ici ? D'accord, il y avait urgence à les sortir de la situation critique dans laquelle ils se trouvaient mais il aurait fallu leur donner quelques explications avant de disparaître de la sorte. Quel était le crétin qui avait oublié la fonction "relations humaines" dans la programmation de cette boîte de conserve ?

Fort heureusement, les autres étaient là et en bonne santé apparemment. Malo soupira d'aise en voyant que Clara semblait n'avoir subi aucune blessure. L'intervention de Mbarou l'alarma lorsque la géante réclama des habits pour panser une plaie. Alors qu'il commençait courageusement, en faisant fi du froid ambiant, à retirer son chandail pour répondre aux sollicitations, Pedro le devança en donnant son poncho, tout en faisant un commentaire assez juste. Vu l'état des frusques qu'ils portaient et le nombre de cochonneries qui devaient grouiller dedans, elles n'étaient pas les mieux indiquées pour faire un pansement. Pourvu que la blessure de Draak n'empire pas par la suite…

Un sourire un peu crispé naquit sur le visage de Malo alors qu'il s'approcha un peu plus de Clara. Levant la tête vers la jeune fille (vivement qu'il grandisse un peu pour être à la même hauteur qu'elle), il passa son bras autour de sa taille, en un geste protecteur, pour la rassurer un peu.

"Ça va ?", murmura-t-il gauchement. "Tu n'as rien ?"

(désolé j'avais oublier de répondre)

Clara n'eut pas le temps de réaliser se qu'il venait de se passé elle sentit le verre volé en éclat sous ses pied, suivit de la désagréable sensation qu'elle ressentait a chaque fois qu'on la téléporter. Accrochée à Malo, elle ne le lâcha qu'a l'arrivée pour essayer de récupérer son équilibre et éviter de tomber. Désorientée et fatiguée, elle se laissa tomber en sol sans reprendre forme humaine. L'adrénaline l'en empêchant encore pour le moment.

Mbibi fut la première à réagir en demandant si tout le monde allait bien. Clara ne répondit que par un haussement d'épaule. Ils avait faillit y passer, comment ça pourrait aller. Elle regarda autour d'elle en reprenant doucement forme humaine. Bien que lugubre et soumise aux vent, la pièce où il se trouvait été encore plus belle que toute les pièce qu'il avait traversé et visité sur Vakthos.

" Euh je suis pas sûre que ce soit la faute de l'herbe... Luz n'a jamais voulu m'en donner et je crois bien que je vois la même chose que toi..."

Mais elle sursauta qu'en Mbibi demanda qu'on lui donne des vêtements, Les garçon furent les plus rapide a répondre. Pedro tandis son poncho en disant que ce ne serait pas une bonne idée. Clara se releva souleva la jambe droite de la loque qui lui servait de pantalon et commença à déchirer le bas de la jambe droit de son pantalon bleu qu'il avait en arrivant sur Vakthos. Le tissus était résistant mais elle finit par y arriver. elle se releva pour jeter son linge a Draak et aperçût Malo qui s'approchait d'elle pour la prendre par la taille.en lui demandant si ça allait. Elle ne lui répondit pas et se contenta de se blottir contre lui pour profiter un peu de son contact rassurant

Elle avait envie de pleurer pour relacher un peu la pression de ses dernières heures. Ils étaient déjà perdu sur Vakthos, mais là c'était encore pire Danger était venu les chercher et le avait amener ou ne sais où. elle jeta le linge en direction de Mbibi en demandant la gorges serrée.

"Et là.! Où c'est qu'on a attérit? Vous croyez qu'on est toujours sur Vakthos?"

Intérieurement elle préférait que ce cauchemar soit terminé et qu'ils soient enfin rentré sur terre

La géante reçu le poncho crade de Pedro et le contempla avec dégout. Le jeune homme avait raison, l’habit n’avait plus vu de savon depuis mille ans au minimum et sentait le fauve. Poser ça sur sa blessure frôlait l’inconscience et risquait de l’infecter plus qu’autre chose. Mais au moins, le frusque pouvait la vêtir un petit peu. Malgré que ça ne la dérangeait pas tu tout d’être nue, elle se disait que peut-être les autres élèves préférerait la voir un peu vêtue.

"Merci Pedro. Même si je ne peux pas m’en servir pour me bander, je peux au moins m’habiller avec. "

Clara, par contre, sacrifia un bout de son pantalon « propre » qui pourrait ainsi servir de bandage. Mbibi la remercia d’un signe de tête et commença à préparer le pansement. En arrachant quelque bande elle bricola une sorte de corde qu’elle attacha autour d’elle pour faire pression sur la plaie et y déposa dessous un coussin de tissus pour empêcher le sang de couler.

"C’est mieux que rien. " Prétendit la mutante.

Elle regarda le jeune couple s’enlacer. C’était surement le meilleur moment pour l’embrasser, malheureusement pour Malo, Pedro et elle était dans la pièce et ne pouvait pas en sortir pour les laisser seul. Pour les laisser à leurs intimités, elle essaya de se brancher sur le jeune métisse et d’apprendre se qui lui était arrivé. Le garçon c’était éloigné, comme s’il voulait s’isoler lui aussi. Il ne semblait pas à l’aise et elle ne savait pas si c’était de sa faute ou non. Il était apparue dans son dos avec Danger quand elle cramait tout se beau monde violemment. Peut-être que ceci l’avait choqué.

Elle se rapprocha de lui à quatre pattes, sans trop s’approcher, si jamais il voulait garder son intimité et lui demanda se qu’il avait vécu.

"Qu’est se que tu as fait une fois qu’on c’était quitté ? Nous on a bien merdé. On c’est fait repéré et on a essayer de négocier. Mais ça à mal fini, comme tu as pu t’en rendre compte. "

Rapidement, Pedro était retourné à son point de départ, à l'écart des autres. Il sentait une fatigue mentale l'envahir et les images terribles encore récentes ne lui donnaient aucun repos. Le jeune colombien ne savait pas trop quoi penser de tout cela et il s'en moquait. Il voulait juste redescendre sur terre. Alors que, assis par terre, il commençait à fermer les yeux, il entendit des frottements : quelqu'un approchait. C'était Mbarou. Pedro détourna son regard. Son malaise grandissait à mesure qu'elle avançait vers lui. Pourtant, elle avait perdu son regard de braise et elle cherchait seulement à en savoir plus sur ce qu'il avait vécu lorsqu'il s'était éloigné du reste du groupe.

« Un type m'a accosté. Il voulait que je devienne gladiateur... ou garde du corps du borgne. Un truc qui aurait pu être utile, quoi. »

Pedro ne réagit pas à ce que la dragonne lui racontait de leur mésaventure. Il avait bien vu que tout était parti en cacahuète et il ne voulait pas comprendre ce qui pouvait expliquer ce qu'il avait vu. Pour ne pas paraître trop sauvage, il fit l'effort d'évoquer le futur.

« Et maintenant ? On va faire quoi ? Tu crois qu'on est où, là ? »

Il fit mine de jeter un coup d’œil faussement intéressé sur son environnement. La forteresse donnait un sentiment de sécurité, ce qui n'était pas du luxe. Néanmoins, il était, à nouveau, en territoire inconnu. Tous ces changements instantanés et radicaux lui donnait le tournis.