X-Héritage
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 02.03/16.C.France - Partie de chasse.

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MessageSujet: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptyMer 4 Avr - 12:13

Il était un peu plus de 18 h quand Antoine ouvrit les yeux. Après avoir écouté les habituelles injonctions de prudence de son père, il était partit en forêt pour apprendre à utiliser son pouvoir. Le bilan était mitigé et il avait plus évolué dans sa maitrise du tir à l'arc que dans une des nombreuses facettes de son don. Si cela continuait de la sorte, il serait même bloqué dans l'avance de cette pratique car pour l'heure, il était de toute façon incapable de tirer au delà d'une vingtaine de mètres. Un peu fatigué et surtout frustré par ce qu'il venait de faire, il s'était posé contre un arbre et avait fermé les yeux quelques instants.

Il avait pour cela son petit coin fétiche et avait grimpé avec habileté dans un vieux chêne Vercingétorix aux branches larges et épaisses. Il s’était adossé contre le tronc et s’était laissé bercer par le bruit du vent dans le feuillage. Là, il était hors des soucis du monde et il avait presque l’impression que le temps s’écoulait ici différemment. Même si il n’avait dormit que d’un œil il avait récupéré pas mal d’énergie. Il bailla fortement et s’étira de tout son long mais fut tiré de sa quiétude par un coup de feu qui le fit sursauter. Il perdit l’équilibre, ne put se rétablir et chuta lourdement, suivit de près de son arc qui lui tomba sur la tête.

« Ah !!!Excellent, vraiment… Heureusement que je n’étais pas très haut… »

Antoine se frotta le front au point d’impact, il sentait déjà poindre la bosse. Il se leva et ramassa Artémis. Que se passait-il encore ? Au bruit, il pouvait dire que la munition utilisée était du calibre 12 : autrement dit, une cartouche de chasse. A son intensité, le coup de feu avait été tiré dans un rayon de 100m. Pourtant, il était tard et il n’entendait pas les aboiements des chiens d’arrêts si caractéristiques d’une meute de chasse. Selon toute probabilité il devait s’agir un groupe de braconniers.

Il fallait commencer par se mettre à couvert, Antoine n’avait pas fondamentalement envi de recevoir du plomb dans les fesses, par ailleurs, il n’avait pas la motivation d’expliquer à un groupe d’abrutis à l’intellect limité et aviné au dernier degré qu’il ne divulguerait pas ce qu’ils faisaient ici. Le moins que l’on puisse dire, c’était que le groupe en question était loin d’être discret ce qui lui simplifierait la tache pour les contourner.

Antoine se mit donc en route mais il remarque très vite tout un tas de détails qui n’annonçait pas forcément des bonnes nouvelles. Il parcourut les traces au sol et elles ne tardèrent pas à lui décrire la situation avec une extrême précision. Les traces de pas allaient par deux ce qui traduisait un animal à 4 pattes entrain de courir. Néanmoins, la foulée était irrégulière et une des empreintes était moins profonde que les autres suggérant que l’animal boitait ce qui fut confirmé par le sang répandu un peu partout. La profondeur des autres empreintes et leur forme trahissaient un cervidé d’à peu près 600 kilos. Enfin, les traces laissées sur les troncs et les branches cassées étaient toutes au-delà de 1.50m, l’individu avec donc des cornes, en l’occurrence des bois, c’était donc un mâle. Antoine soupira, un cerf blessé, il n’y avait rien de pire et il était tout près…

Au son du souffle rauque non loin de lui, Antoine se retourna et son sang ne fit qu’un tour, il était pratiquement nez à mufle avec le cerf, l’animal n’était qu’à quelques dizaines de mètres tout au plus. Ce n’était pas bon, il était aussi apeuré que lui et allait charger d’une minute à l’autre. Antoine façonna une flèche de pure énergie qui irradiait d’une douce lumière bleuté puis arma son arc. Il avait une portée maximale d’une vingtaine de mètres mais si on parlait de tuer un animal de cette taille, la distance effective était plutôt de 15m. Les cibles potentielles ne manquaient pas, il pouvait toucher la tête, le coup, le torse ou même une patte mais que fallait-il viser pour maximiser ses chances de survie ?

L’animal percevant son hésitation ne lui laissa pas le temps de faire son choix et chargea. Antoine conserva son sang froid et décida d’y aller à l’instinct. Il attendit le dernier moment et décocha sa flèche pratiquement à bout portant en se jetant sur le côté. La trait toucha la gorge en plein milieu au niveau de la carotide, traversa le coup de l’animal et ressorti de l’autre coté avant de se dissiper. Le cerf alla s’écraser un peu plus loin et contrairement à lui ne se releva pas.

Vivant, il était vivant ! Antoine regarda le cerf qui ne représentait plus aucun danger mais il était entrain d’agoniser et il ne put se résoudre à le laisser souffrir d’avantage. Il arma son arc une nouvelle fois et se rapprocha à quelques centimètres puis tira. Artémis libéra toute sa puissance dans un claquement sec puis, l’animal cessa de respirer et ferma les yeux. Antoine quand à lui, n’avait fait que se défendre et avait en plus fait preuve de compassion pourtant, il se sentait salit par cette expérience. Malgré tout, il n’était pas temps de consommer son chagrin car quelqu’un arrivait. Il effaça ses traces et alla se cacher dans un buisson non loin de là fondant littéralement dans son environnement. Quelque soit l’individus qui se présenterait, il garderait un œil sur lui…

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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptyJeu 5 Avr - 14:10

Des craquements se firent entendre dans les fourrés puis des silhouettes surgirent tandis qu'Antoine se cachait dans un buisson, bien camouflé.

02.03/16.C.France - Partie de chasse. Samant1002.03/16.C.France - Partie de chasse. Chanta10

Il put voir une jeune femme blonde avec des traits vachement masculins et une voix de fausset accompagnée de deux hommes et d'une fille en bleu qui brandissait deux sèches cheveux d'un air effrayé.

-"Tu crois que je l'ai eu? Hé Paulot, Tu as vu si je l'ai touché?" persistait-elle a dire tout en brandissant ses "armes" dans tous les sens.

La blonde qui était en tête, suivie de prés d'un mec placide et ahuri, brandissait son fusil en avant, le regard à l'affut, les yeux dansant de droite à gauche, traquant la moindre trace du gibier qu'ils cherchaient.

-"Mais tais toi poulette! Tu va faire fuir le cerf!" s'agaçait celui qui semblait être le dénommé Paulot.
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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptyJeu 5 Avr - 18:08

Ses ancêtres avaient le sens de l'humour visiblement. Antoine continua d'observer le petit groupe, visiblement ils n'étaient pas capables de trouver un éléphant dans un couloir car le cerf n'était vraiment pas loin. Dans tous les cas, il ne savait pas trop quoi faire car si il s'agissait d'un groupe d'imbéciles mais c'était un groupe d'imbéciles avec des flingues et leurs réactions étaient en général imprévisibles... De ce qu'ils pouvaient voir le groupe de chasseur se dirigeaient plus moins vers la dépouille, il n'aurait alors qu'à profiter de l'euphorie du moment pour s'extraire de cette situation délicate.

Le plus étrange dans cette histoire c'était que le groupe n'était pas coordonné et seuls les hommes avaient des tenues de chasse contrairement au femme qui étaient habillées de façon plutôt... Fluo. Il ne savait pas vraiment ce que la bleue faisait avec une paire de sèche cheveux, le point positif c'était qu'au moins elle ne risquait pas de se blesser avec et par la même occasion de le blesser lui. Quand son amie en rose se retourna, Antoine eu presque un haut le cœur : elle avait vraiment un physique à faire tourner le lait, par ailleurs il se demandait si "elle" était véritablement approprié...

En fait, vraisemblablement que les deux hommes avaient décidé d’impressionner leur deux « compagnes », d’où la situation actuelle. Il n'eu pas besoin d'attendre qu ils mettent le doigt sur le petit détail de 600 kilos qui trônait au milieu du site. Quand la fille en rose questionna son ami de façon hystérique, il estima la diversion suffisante, saisit le créneau et se retira discrètement. Antoine décida de mettre un peu de distance entre eux et lui, on était jamais trop prudent. Une fois que cela fut fait, il se décontracta un peu. Il leva les yeux au ciel et s’aperçu qu’il se teintait de couleurs ocre, il se rappela alors que quand cette petite aventure avait commencée, il était déjà 18h.

Il fallait qu’il rentre, sinon il se ferait probablement encore passer un savon par sa mère à cause de son retard pour le diner. Malgré tout, un éclair de lucidité traversa son esprit : seraient-ils capables de retrouver leur chemin dans la forêt une fois la nuit tombée ? Antoine soupira, même si il ne les aimait pas et qu’il ne cautionnait pas du tout ce qu’ils avaient fait, il ne pouvait se résoudre à les abandonner sans savoir si ils seraient capable de rentrer. Il prit alors la décision de rester pour veiller sur eux, en toute discrétion et ne se manifesterait que si vraiment il étaient dans la m****. D’ici là, il prendrait le temps de formuler une excuse suffisamment convaincante pour éviter d’attirer les foudres de la matriarche.

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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptyVen 6 Avr - 23:10

Ne remarquant pas la présence d'Antoine, le petit groupe avançait toujours aussi désordonné, la fille en bleu agitant nerveusement ses sèche-cheveux tels des flingues, la blonde regardait le nez en l'air tandis que les deux gars étaient distraits par la brune hystérique. Ils semblaient regretter de les avoir emmenées, la chasse ne se passait pas comme à leur habitude et ils semblaient largués, comme si les filles menaient la danse avec leur délire.

Antoine put voir la blonde trébucher et tomber sur le cadavre du cerf. Dans la chute, un coup partit du fusil et la balle se ficha dans un tronc d'arbre pas loin d'Antoine, il s'en était fallu d'un cheveu. Elle se mit à hurler de façon hystérique en agitant ses bras et ses jambes, se souillant du sang de l'animal, sans songer un instant à se relever d'elle même. Les deux garçons semblaient paumés et se regardaient dans les yeux sans savoir quoi faire.

-"A l'aide!!!!! on m'a tendu un piège!!!! Au secours!!!!!" hurlait la blonde qui ne faisait que se souiller de plus en plus du sang qui coulait du cou du cerf en s'agitant ainsi.

Quant à la brune, lorsque le coup était parti sans prévenir, elle était tombée dans les pommes en serrant ses sèche-cheveux contre elle dans un cri de terreur. Avachie sur le sol, elle ne bougeait plus, seul un souffle témoignait qu'elle était encore en vie.

Les gars ne s'attendaient certainement pas à ce genre d'évènement en voulant impressionner leurs petites amies.

-"Bon Marco, on fait quoi?" demanda Paulot.

L'interpellé haussa les épaules puis prit son couteau de chasse et de dirigea vers la blonde qui remuait toujours de manière hystérique, les yeux fermés.

-"Bah, on dépèce!" se contenta-t-il de répondre à son compère.
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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptyLun 9 Avr - 18:33

C’était la deuxième fois qu’il se retrouvait sur le c** à cause de la blondinette et pour autant qu’il lui était permis de juger, l’expérience avait quelque chose de lassant. Dire que le coup n’était pas passé loin était un doux euphémisme, il avait sentit l’onde de choc du projectile et des copeaux de bois lui retombait encore sur le visage. Antoine ne savait plus trop quoi penser de cette vaste plaisanterie. Il était bienveillant certes, mais sa patience avait des limites et le groupe les avaient dépassé depuis longtemps ! Comment pouvait-on être aussi irresponsable ?

Antoine se demandait s’il devait se relever : avec les plombs de chasse qui volaient dans tous les sens il valait peut être mieux ramper au sol. Etendu sur l’herbe il se demandait ce qu’il avait du rater dans son karma pour mériter ça… Il prit une profonde inspiration et se releva en jurant ; cette fois-ci plus question de rester discret !

« Mais c’est pas vrai, quelle bande d'e*****eurs, on aurait pu croire que l’âge vous aurait assagit mais c’est même pas le cas. De tous les c*****ds de m***eux présents dans cette s*****rie de forêt il a fallut que cela soit les pires et qu’ils tombent sur moi !! Toi Paulot, tu vas me faire le plaisir de ranger ce flingue et de réanimer l’autre ahurie aux sèches cheveux quand à toi Marco, sort moi cette greluche de blondasse de son bain de tripes !!! »

Il avait été affreusement vulgaire, cela ne lui ressemblait pas lui qui était plutôt de nature calme d’habitude, seulement voilà, il avait déjà faillit mourir deux fois et c’était déjà trop ! Antoine avait donc revu radicalement sa position et sa ligne de conduite.

« Mais c’est pas vrai, vous êtes vraiment le niveau zéro de la vie sur terre, vous êtes rien de plus que des tronches de têtards que votre père à oublier sur ***************************** ILS VONT SE BOUGER !?!»

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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptyLun 9 Avr - 23:30

[HRP: je t'invite à mettre tes parole en gras ou en couleur pour une meilleure lisibilité du texte, je t'en remercie d'avance. petite note: un seul coup est parti, tu n'es pas mitraillé, lis plus attentivement. Wink ]

Lorsque Antoine se mit à leur gueuler dessus en sortant de sa cachette, les deux hommes s'immobilisèrent et l'écoutèrent tempêter contre eux sans comprendre, une expression étonnée sur leurs visage.

Interpellé, Paulot s'empressa d'obéir sur le champ en tentant de relever la brune pour la réveiller. Il tira tant bien que mal pour la soulever, ce qui eut pour effet de faire glisser le survêtement sur la tête de la demoiselle avec le pull, dévoilant un soutien gorge bleu assorti que ledit abruti admira sans penser à la rhabiller correctement. celle-ci se réveilla suite à la chute qu'il lui avait fait subir et se mit à hurler.

-"Au secours!!! je suis aveugle!!!! je ne vois qu'en bleu!!! Mon dieu!" puis elle se mit à sangloter de terreur. "Est-ce que je suis morte?" fit-elle d'une voix larmoyante.

Pendant ce temps, Marco aida la blonde à se relever et la calma en lui confisquant le fusil des mains. Se retournant, il vit la brune qui sanglotait le pull relevé sur sa tête, à moitié nue, réaction typiquement masculine, il admira la lingerie qu'elle portait avec une expression béate avant de vite devenir sérieux lorsqu'il se rendit compte que sa blonde le fusillait du regard.

-"Ramène-moi tout de suite à la maison, je n'en peux plus, ma tenue est fichue et c'est de ta faute!" s'énerva celle-ci en tapant du pied.

Paulot, effrayé, s'empressa de faire descendre le pull pour la calmer et lui permettre de revoir clair. Celle-ci se calma aussitôt et gémissait tout en récupérant ses "armes". Elle se rendit compte de la présence d'Antoine qui était furieux contre ce groupe, sans comprendre pourquoi il l'était.

-"Mais qui êtes vous monsieur? Vous avez..."

La brunette n'eut guère le temps de finir sa phrase qu'on entendit de légers craquements suivi d'un sifflement. Elle porta sa main à son cou et tourna des yeux avant de s'effondrer au sol en lâchant ses sèches cheveux. On pouvait voir les trois autres esquisser les mêmes gestes avant de tomber au sol également.

Des hommes en tenue de commando sortirent des fourrés et récupérèrent les corps sous les ordres qu'ils avaient dans leurs oreillettes, criés par un homme en armure qui sortait des fourrés.

02.03/16.C.France - Partie de chasse. Roboco11

-"Périmètre sécurisé et cible neutralisées! Récupérez les et ramenez-les au centre!" intima celui-ci.

Il tourna la tête et avisa le jeune homme encore debout, il avança vers luis d'un pas étonnamment souple et rapide au vu de sa tenue, ce devait être une technologie extrêmement avancée qui créait cet exploit.

-"Vous allez devoir nous suivre pour répondre à des questions monsieur."

Ceci avait était dit d'une manière qui ne tolérait aucun refus. Le mutant pouvait se rendre compte que des hommes se rapprochaient lentement puis s'immobilisèrent à une distance assez proche des deux personnes qui se faisaient face. Ils semblaient attendre quelque chose.


[ J'espère que ceci t'inspirera plus pour continuer.]


Dernière édition par Le Gardien le Dim 15 Avr - 17:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptyDim 15 Avr - 20:57

« Wow !! »

Tout c’était passé si vite ! Antoine n’avait rien vu venir, il avait été trop occupé à enguirlander les quatre idiots pour avoir pu sentir le coup venir. Il se figea totalement : mais que se passait-il ici ? Le chef dans sa tenue High Tech s’avança vers lui avec une vitesse peu commune, visiblement sa combinaison devait contenir tout un tas de servomoteurs qui décuplait ses facultés. Que faire ? Il était encerclé, il y avait deux gardes derrière lui et il aurait peut-être pu tenter de les manœuvrer mais leur chef, il doutait d’être suffisamment fort pour un adversaire de cette trempe. Par ailleurs, il ne pouvait compter que sur le camouflage et il ne doutait pas que ces « messieurs » étaient équipés en conséquences ; sans doute devaient-ils avoir des lunettes thermiques ou autre gadget à la pointe de la technologie.

"Vous allez devoir nous suivre pour répondre à des questions monsieur."

De ce qu’il put entendre, il n’ya avait pas de traces d’un quelconque accent étranger, ils étaient donc soit français soit ils le parlaient couramment. En tout cas le ton employé ne tolérait aucune contrariété. Concrètement parlant, il était fais comme un rat !

*Journée de merde…*

Antoine serra son arc et soupira qu’allaient dire ses parents ? Il se reprit et dit étonnamment calme.

« Demandé aussi gentiment, comment refuser ? Je suppose qu’il est inutile de réclamer à repasser chez moi pour mettre des habits de circonstance ? »

Hrp: Parfait, rien à redire
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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptyMer 18 Avr - 2:50

Imperturbable, le chef de l'équipe fit signe à ses hommes qui encadraient aussitôt Antoine de près sans pour autant le toucher.

- « Pas le temps pour ce genre de futilités, nous partons tout de suite. »

Il pivota et avança sur une longue distance qui les mena sur une route qui contournait la forêt, des véhicules blindés les attendaient. Les quatre personnes que le jeune homme avait croisées dans la forêt étaient emmenées sur des civières et des hommes en blancs prirent le relais et les installèrent dans deux fourgons blancs qui portaient une croix rouge peinte sur les flancs.

Quand à Antoine, il fut emmené dans un des véhicules blindés tandis que le chef montait dans un autre véhicule après avoir lancé l'ordre du départ.

Les hommes en tenue de commando avaient été efficaces, la forêt avait été nettoyée et nul trace de ce qui s'était passé ne subsistait, même le cerf avait été emporté. Le sang avait été absorbé par la terre et camouflé par le soin de ces hommes en noir.

Le convoi se mit en branle et sillonnait pendant deux heures des routes désertes que personne ne fréquentait ou rarement, les véhicules étaient adaptés aux terrains accidentés, ce qui leur permettaient d'emprunter des chemins détournés. Antoine ne pouvait reconnaître cette partie de la région qui était trop éloignée de son domicile familial.

Enfin, les véhicules s'arrêtèrent et les hommes indiquèrent au jeune homme qu'il devait sortir, tandis qu'ils s'affairaient à ranger les véhicules et sortaient tout ce qu'ils avaient ramassé dans la forêt pour les rentrer dans un bâtiment gris à l'écart du bâtiment principal où se trouvait le jeune français, encadré par deux hommes qui le surveillaient.

Le chef attendait et fit demi-tour sur lui-même pour entrer dans le bâtiment principal qui était gris béton et avait tout du complexe militaire.

- « Suivez-moi. » fut tout ce qu'il daigna dire.

Ils traversaient un grand hall, puis obliquèrent sur la droite pour descendre au sous sol, En fait, comme put se rendre compte le jeune homme, le complexe contenait plusieurs niveaux souterrains comme il put le constater quand il entra dans l'ascenseur à la suite du chef.

Il y avait quatre niveaux souterrains, l'affichage numérique de l'ascenseur commença à défiler et stoppa au niveau -2, les portes coulissèrent et le groupe avança dans un dédale de couloir et arriva devant une porte où on pouvait lire « Salle d'examen ».

Deux soldats montaient la garde et se mirent au garde à vous en voyant le chef du groupe, celui-ci entra après que l'un des deux soldat lui aie ouvert la porte avant de se ranger de nouveau sur le côté de nouveau en position de salut. Dans la salle se trouvaient deux docteurs et un militaire visiblement plus gradé que le chef de l'équipe, car celui-ci lui fit un salut avant de parler.

- « Les sujets ont été retrouvés et ramenés, nous avons tout nettoyé. Nous avons eu un témoin... » Il hocha la tête vers Antoine pour le désigner.

Le chef hocha la tête et regarda les deux docteurs qui firent un signe de la tête après s'être mutuellement regardés.

- « Merci ce sera tout. »

Les soldats se placèrent des deux côtés d'Antoine, deux pas derrière lui tandis que l'homme en armure sortit de la pièce et referma la porte. Le militaire commença à parler.

- « Vous avez de la chance d'être tombé sur mes hommes, si vous aviez été seul avec... les gens que vous avez rencontré, je ne sais ce qui serait arrivé. Toutefois, nous ne pouvons pas vous laisser partir sans savoir ce que vous savez. Comment vous avez connu... »

Il se tourna vers les docteurs en fronçant les sourcils, cherchant les noms des quatre fugitifs. Le premier docteur, un petit chauve rondouillard à lunettes, remonta sa monture tout en regardant attentivement les dossiers posés sur le bureau devant eux.

-« Paulot, Marco, Yvette et Gervaise, Monsieur le général. »

Le général haussa un sourcil à la mention des prénoms mais ne commenta pas, attendant la réponse d'Antoine.
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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptyMer 18 Avr - 17:57

Simples et directes, telles avaient été les séries de directives qu'il reçut du gradé. Antoine ne se fit pas prier et choisit de suivre ce qui lui semblait être un groupe de militaire sans résistance et se garda bien de formuler la moindre question. Contrairement aux quatre autres personnes, il était acheminé dans un convoi séparé, sans doute était-ce dû au fait que contrairement à eux, il n'avait pas besoin d'assistance médicale. Le trajet fut plutôt long de ce qu'il put en juger et les questions se bousculaient dans sa tête. Tout ça pour une partie de chasse? Qu'elle pouvait être la cause d'une telle intervention et d'un nettoyage du site aussi minutieux? Rien ne concordait et puis comment avaient-ils fait pour remonter jusqu'à eux?

Antoine essaya de se remémorer le moindre détail, même le plus infime. S'il se souvenait correctement, il ne lui semblait pas que les compères chasseur fussent équipés du moindre dispositif de détection. La seule solution était qu'ils devaient porter une petite balise sous la peau ou un truc du genre. Dans le cas contraire, il ne voyaient clairement pas comment les militaires auraient réussi ce tour de force à moins de détecter une quelconque signature énergétique or à part celles des fusils de chasses qui étaient quasi indétectables... A moins que...

Antoine sentit son estomac se crisper: il y avait bien eu une signature, mais pas des chasseurs, la signature était la sienne! Et s'il faisait fausse route? Si cela s'avérait exacte, la cible, c'était bien lui; les chasseurs n'étant donc que des témoins à maitriser. Antoine avait toujours fait attention à ne pas se faire prendre: il n'était pas déclaré en tant que mutant et il entendait bien que cela reste ainsi!

Quand la porte s'ouvrit, il prit une profonde inspiration: l'air frais lui fit du bien mais il ne tarda pas à déchanter. Le complexe militaire qui s'offrait à lui avait quelque chose de peu engageant et à vrai dire, il n'avait pas spécialement envie d'y mettre les pieds. Il entra et déambula dans une série de couloir bétonné à la suite du chef en armure et du prendre un assesseur qui le fit descendre profondément sous terre. Bien qu'il put contenir son sang froid jusqu'ici, Antoine ne put réprimer une petite grimace d'appréhension en entrant dans la salle avec les deux médecins et le supérieur. Ce dernier était un brin effrayant et il lui fit un sourire forcé quand le gars en armure le désigna comme "témoin".

Minute, il n'était que "témoin", cela voulait probablement dire que ce n'était peut être pas lui qu'ils étaient venus chercher. Cela fut confirmé quand le chef lui demanda comment il avait rencontré "Paulo, Marcot, Yvette et ...Gervaise?". Antoine soupira de soulagement mais le fit discrètement et se dénoua un peu.

"En me promenant. Les quatre que vous venez de mentionné étaient en pleine séance de braconnage, j'était juste au mauvais endroit au mauvais moment. J'aurais bien voulu éviter cette bande de débiles, surtout si j'avais su que j'allais terminer ici mais j'avais peur qu'il ne se blessent ou qu'ils ne retrouvent pas leur chemin alors je suis resté avec eux au cas où. Après un "accident" j'ai décider de me dévoiler, c'était juste histoire de ne pas prendre un coup de fusil par mégarde..."

Antoine haussa un sourcil quand son ventre gargouilla:

"Dites, comme je sens qu'on va faire plus ample connaissance vous et moi et que cela prendra très certainement la nuit, est-il possible d'avoir un repas? Je meurs de faim."
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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptySam 21 Avr - 18:24

Silencieux, le général écoutait Antoine raconter ce qu'il avait vu et ce qui s'était passé dans la forêt. Il marcha de long en large et hocha silencieusement la tête en l'écoutant. Ce jeune se permettait même de se préoccuper de son ventre en une situation pareille, le militaire se contenta d'hausser les sourcils et hocha la tête en faisant un signe de la main aux soldats.

-"Veuillez me suivre monsieur, nous vous conduisont au mess." annonça l'un des soldats placé derrière antoine à sa gauche.

Celui qui avait parlé partit devant, tandis que le second fermait la marche derrière le mutant. Ils le guidèrent vers un ascenseur qui descendit les deux derniers niveaux qui les menait devant une porte blindée que deux militaires gardaient, posté de chaque côté de celle-c. Le premier soldat qui ouvrait la marche sortit un badge et le passa dans la serrure électronique. Ils marchèrent à travers un long couloir qui obliqua dans une autre direction à un moment puis ils arrivèrent devant une nouvelle porte blindée et le soldat ouvrit de nouveau la porte à l'aide de son badge. De l'autre côté, une scène semblable à celle de la première porte se dévoilait à Antoine, deux soldats et de nouveau des dédales de couloirs. On pouvait deviner qu'ils avaient traversé un long couloir communiquant entre deux bâtiments.

Ils prirent de nouveau l'asenseur et montèrent au deuxième étage au dessus de la surface. Ils marchèrent un peu, obliquant dans un dédale de couloirs plusieurs fois, il arrivèrent devant une double porte massive et l'ouvrirent, Antoine revit de nouveau la lumière naturelle qui traversait les vitres des hautes fenêtres de ce qui se révélait être un grand mess pour les soldats.

Le guide se tourna vers lui et lui indiqua le self service du menton.

-"Vous pouvez vous servir, dites juste au responsable du registre que vous êtes en code louveteau, c'est pour l'inventaire."

Il le salua et tourna les talons avec son compagnon d'arme, disparaissant derrière la lourde porte du mess qui se refermait lentement.

Des soldats étaient dans la pièce, certains mangeaient, d'autres discutaient. Des conversations cessèrent lorsqu'ils le remarquèrent, puis reprirent quelques décibels plus bas avec des coups d'oeils furtifs vers le jeune homme.
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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptyDim 22 Avr - 15:47

Tout c'était plutôt bien passé, celui qui lui semblait être un général ne posa pas une question de plus et le laissa aller se remplir le ventre, sous bonne garde bien entendu. Il était pour cela encadré par deux soldats comme devait l'exiger la procédure du site et emprunta un dédale de couloirs et de portes blindées labyrinthique. La logique ici lui échappait totalement et il doutait sincèrement de pouvoir retrouver son chemin dans une construction si chaotique; c'est pourquoi il fit bien attention de ne pas lâcher son guide d'une semelle. Quand il arriva au réfectoire, une série d'odeurs ne tardèrent pas à aiguiser d'avantage son appétit ce qui eu pour conséquence un gargouillement supplémentaire.

"Code Louveteau? Ok, c'est compris je le dirais au responsable..."

Antoine fut parcouru du sentiment tenace d'arriver comme un chien au milieu d'un jeu de quille. Il fallait quand même reconnaitre que c'était un brin compréhensible car un jeune homme étranger au service munie d'un arc qui plus est avait de quoi attirer toutes les suspicions. Il pris une profonde inspiration et soupira, il détestait attirer trop l'attention sur lui. Sentant souffler un vent de solitude absolue, il entreprit néanmoins de faire comme si de rien était et alla se mettre dans la queue. Il mit son arc en bandoulière, hampe dans le dos afin de se dégager les deux main et saisi un plateau avant de prendre ses couverts. Il choisit une entrée, un plat et un dessert, prit un petit morceau de fromage et deux petits pains, l'un pour le dit fromage l'autre pour saucer. Quand il arriva au niveau du caissier il sentit sur lui un regard lourd d'interrogations.

"Je suis en code Louveteau" dit-il avec une mine un peu gênée.

L'homme sembla relever tout ce qu'il avait prit et le laissa passer. Antoine chercha du regard une table vide et finit par en trouver une du regard. Il y posa son plateau et retira son arc qu'il posa à côté de lui avec grand soin sur la table. Une fois à l'aise il examina le contenue de son futur bol alimentaire: il craignait le pire. La probabilité que la nourriture soit infecte était assez élevée toutefois, il avait faim et évita de faire la fine bouche... Pas si mauvais! Antoine fut surprit, c'était même plutôt savoureux pour de la cuisine de cantine. De ce fait, il pouvait se permettre de prendre son temps, il n'était pas contraint de tout engloutir le plus vite possible afin de ne pas sentir le goût des aliments.

Antoine profita donc cette "pause syndicale". En effet cela constituait pour lui un relâchement dans cette journée pour le moins éprouvante. Au fur et à mesure qu'il mangeait son plateau, il relâcha toute la tension qu'il avait accumulé durant la journée à causes de toutes ces péripéties précédées mine de rien, d'une après midi d'entrainement. Comme personne ne semblait se préoccuper de lui il décida de tirer au flan autant qu'il lui serait permis de le faire et se mit à l'aise tant bien que mal pour essayer du moins pendant un temps de dormir un peu. Il croisa les bras et posa la tête dessus, parcourut le bois familier de la hampe de son arc et ferma les yeux quelques instants.
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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptyLun 23 Avr - 0:36

Antoine avait pris un plateau sous l’œil d'un cuisinier patibulaire qui l'avait remarqué avec son arc pendant qu'il remplissait le plateau de ce que le jeune homme choisissait les aliments qu'il voulait. Arrivé en caisse et annonçant le code à l'intendant responsable de la cuisine, Antoine put voir celui-ci hausser un sourcil.

- « Code Louveteau vous dites ? » fit-il d'une voix un peu forte.

Les soldats qui chuchotaient dans le mess depuis l'entrée d'Antoine relevèrent la tête et se redressèrent en entendant ce qu'avait dit l'intendant. Toutefois, ils ne bougèrent pas de leur place et l'intendant entra des données dans son ordinateur de poche. Il hocha la tête pour signaler qu'il pouvait y aller et se désintéressa du jeune mutant.

Cependant lorsqu'il prit place à table, deux soldats s'approchèrent et s'installèrent face à lui, tandis que deux autres prirent place de chaque côté d'Antoine.

- « Salut, bizut, tu ne connais pas le règlement visiblement !  Tu n'as pas la coupe et la tenue réglementaires et tu te permets de manger à notre table ! » fit celui qui se trouvait face à Antoine.

Le soldat à la droite d'Antoine renchérit.

- « Ouais, il mérite qu'on lui éclaire un peu sa lanterne ! » ajouta-t-il d'un air patibulaire.

Dans un coin de la salle devant le mutant, il y avait quatre soldats installés à une table qui se retournèrent en entendant les propos de la bande qui s'était approchée de lui. Ils se détournèrent en baissant la tête, craignant d'attirer l'attention sur eux.

Un soldat qui se trouvait derrière Antoine posa la main sur son épaule pour le mettre debout.
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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptyLun 23 Avr - 13:00

Antoine releva la tête de son plateau: agressé, il était agressé?!? Cela ne leur suffisait pas qu'il croupisse inutilement dans cet endroit sordide par leur faute, il fallait maintenant qu'il subisse cela aussi? Il regarda le premier interlocuteur et son regard se vida de toute expression et de toute humanité. Il inclina la tête sur le côté et fit craquer sa nuque de l'os atlas à la dernière cervicale. Il détailla le contenue de son plateau, ce n'était pas les armes improvisées qui manquaient.

Il respira profondément, il dénombrait quatre individus autour de lui, un sur chaque côté et deux devant. Il ne lui semblait avoir vu aucune arme, c'était déjà ça... Fort heureusement, les nombreuses années d'entrainement intensives à la savate l'avaient plus que préparé à ce genre de situations:

*En premier, saisir la main sur mon épaule et tirer vers l'avant, effectuer une rotation et briser le poignet. En second, attaquer l'homme à ma droite, main ouverte au niveau de la parabole de l'oreille, rompre le tympan et décaler l'oreille interne ce qui occasionnera une perte d'équilibre sévère ainsi que des envies de vomissement. A partir de ce stade, l'effet de surprise sera dissipé, effectuer un mouvement de parade provenant sur le coup porté par celui en face de moi. J'immobilise son bras me saisit de la fourchette, la plante entre le radius et le cubitus, utilise la fourchette comme levier pour aboutir en clef de bras et j'exploite la mécanique pour disloquer l'articulation du coude. Saisir Artémis et l'utiliser pour attirer mon dernier assaillant par la nuque, direct droit au centre de la mâchoire lui brisant toute envie de récidive*

Son plan était bien huilé, il avait fait cela des centaines de fois et il estima qu'il y avait 95% de chances de succès. Il allait néanmoins tenter de les dissuader car il doutait sérieusement que mettre quatre soldats en pièce ferait bonne impression et il n'avait pas spécialement envie de s'éterniser ici pour tout expliquer. Il s'adressa donc à celui qui avait prit la parole en premier d'une voix étonnamment calme:

"Vous vous prenez pour qui? En premier lieu sachez que le terme "bizut" est impropre car je ne suis pas militaire, par conséquent, je ne suis ni obligé de porter une tenue réglementaire ni obligé d'avoir une coupe réglementaire. En second, j'ai déjà faillit me faire tuer trois fois aujourd'hui rien que par votre faute et non content de m'avoir fait subir cela alors que je ne demandais rien à personne, il faut encore que je vienne m'expliquer devant tout un tas de bidasse qui me jugent alors qu'ils n'ont même pas été capable de faire leur travail! Maintenant, si vous désirez simplement en venir au mains, ayez au moins les couilles d'assumer pleinement vos intentions et cessez de tergiverser, cela nous fera gagner du temps! Dans le cas contraire laissez moi manger!"



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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptySam 28 Avr - 20:34

Les soldats éclatèrent de rire face au discours d'Antoine, puis redevinrent sérieux, le chef de la petite bande le fixa de ses yeux froids et eut un sourire narquois.

-"Tu sais vraiment rien de ces lieux et des usages!"

Un signe de tête et le soldat placé derrière lui le releva de force. Les soldats étaient surentraînés et rôdés au combat rapproché comme à distance. Il fut plaqué sur la table, écrasant son plateau repas au passage, maculant ses habits de purée de pois et de gelée à la menthe.

-"Tu croyais être un simple invité? Ici, on te prend sans te demander ton avis, le code louveteau indique que tu es un nouveau soldat du groupe! Un bleu! Et c'est à nous de te montrer la vie!"

Ricana un des soldats à l'oreille d'Antoine. Ils s'étaient mis à quatre pour le plaquer sur la table et comptaient bien le bizuter.

Soudain, la pression se relâcha sur le dos d'Antoine, des bruits de casse et des cris se firent entendre. Derrière lui, une personne frappait le dernier soldat qui n'avait pas eu la présence d'esprit de partir assez vite. Il fut balancé contre un mur sans effort par un mastodonte noir qui tournait le dos au jeune mutant.

Il se tourna lentement aprés avoir été sûr de s'être fait bien comprendre par les types qui avaient agressé Antoine.

02.03/16.C.France - Partie de chasse. Mr_t10

-"Petit, tu n'a rien de cassé? Désolé pour ces abrutis, on va prendre un autre plateau et je te ferai visiter si tu te sens d'attaque. Je m'appelle Clément et toi?"

Il tendit sa main musclée et deux fois plus grande que la moyenne des hommes, attendant qu'Antoine se présente à son tour.


Dernière édition par Le Gardien le Ven 4 Mai - 16:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptyMar 1 Mai - 23:09

A peine eut-il le temps de terminer sa phrase qu'il fut relevé et plaqué sur la table. Même si les soldats avaient l'air entrainés, la forme de close combat qu'ils pratiquaient privilégiait largement le résultats à tout autre chose. En conséquence, cette pratique martiale souffrait de plusieurs problèmes que se soit dans les pris de soumission ou même de garde. Là, face contre la table il attendait le bon créneau pour passer à l'action. Malgré tout pendant ce temps d'attente des choses intéressantes se disaient et elles étaient préoccupantes...
Nouveau soldat du groupe? Lui? Sans mentir, il ferait une bien piètre recrue, il ,n'avait pas l'âme d'un soldat et ne reconnaissait l'autorité que quand elle lui paraissait justifiée or là, on la lui imposait!

Quand un créneau sembla se dégager il se rendit compte qu'il n'avait plus vraiment besoin de passer à l'action. Un ancien, véritable colosse avait fait déguerpir jusqu'au dernier le moindre de ses assaillants. L'homme disait s'appeler Clément et malgré son look pour le moins étrange, il semblait étonnamment sain d'esprit ce qui était une qualité rare dans cet endroit. En tout cas, Antoine lui était redevable car il l'avait sortit d'une bien mauvais pas et le meilleur dans tout ça c'est que cela c'était fait sans violence...

Antoine mit la main sur le cœur et inclina légèrement la tête. C'était un des salut des pratiquant de savate que l'on nommait les tireurs et ce salut traduisait un profond respect. Il ne faisait pas ce salut souvent et cela n'était à prendre à légère.

"Merci Clément, tu m'ôtes une belle épine du pied, je m'appel Antoine. Tant que j'y suis pourrais-tu m'expliquer cette histoire de code louveteau? Je dois t'avouer que tout cela me laisse un peu dubitatif, par ailleurs, quel est le but de cette instalation?"
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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptyJeu 3 Mai - 22:37

Clément eut pitié du nouveau venu lorsqu'il lui posa ses questions. Il ne savait pas où il avait mit les pieds et se sentait touché par le jeune homme qui lui rappelait son premier grand amour.

-"Normalement je ne devrais rien te dire, mais tu me rappelle quelqu'un que j'aimais beaucoup. Allez viens, je vais te donner des fringues en attendant de laver les tiennes. On reviendra plus tard pour la bouffe."

Le géant black de 1m98 lui fit une tape dans le dos pour l'encourager. Les soldats se relevaient tant bien que mal et reculaient, de crainte de servir de punching ball à la montagne de muscle qui avait un gabarit de boxeur poids lourd.

Clément sortit de la pièce et le conduisit à travers un dédale de couloirs pour aller à la blanchisserie où un des soldats de corvée de linge leur remettrait de quoi habiller Antoine.

Pendant qu'il marchait d'un pas rapide, Clément agita des mains de manière efféminée et lui expliqua ce qu'il pouvait.

-"J'ai entendu parler de la mission de ce matin, des éléments s'étaient enfuis du complexe et le soldat qui était de garde s'est fait sévèrement sanctionner quand les chefs l'ont su. Pauvre chou, il sera nettement moins joli aprés ça."

Le mastodonte soupira d'un air pensif et finit par hausser les épaules.

-"Il savait trés bien à quoi s'attendre s'il faisait mal son travail de toute façon."

Il eut l'esprit ailleurs en empruntant un autre couloir qui faisait penser à un dédale antique tellement on ne semblait pas savoir où aller au sein du complexe. Il tourna la tête pour savoir de quel côté tourner et eut un petit sourire lorsqu'il s'en souvint.

-"Ah à droite, c'est par là, viens Antoine. Alors... pour le code louveteau, je présume que tu étais sur les lieux et témoin de ce qui s'est passé? Ils ne peuvent pas laisser de témoins, tu as eu de la chance en fait. Enfin, le truc c'est que si le chef t'a gardé c'est qu'il a vu du potentiel en toi. Il ne prend jamais quelqu'un qui n'a pas d'intérêt."

Il s'arrêta devant la porte de la buanderie pour le regarder de la tête aux pieds, le regard était lascif, tout en étant interrogateur.

-"Heu... Je me demande ce que le scanner des médecins a pu lire en toi. tu as une idée?"
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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptyVen 4 Mai - 14:42

Quand le géant lui fit une tape dans le dos, Antoine se sentit littéralement partir en avant: il avait une force prodigieuse, pas étonnant qu'il inspire la crainte à tout les petits caïds des environs. Par ailleurs, ce dernier semblait afficher librement son homosexualité, sans doute que son physique pour le moins hors norme devait faire passer cette différence aux yeux de ses collègues. En tout cas, Antoine n'avait aucun problème avec cela; même s' il n'était clairement pas de ce bord là, il avait déjà eu plusieurs amis homosexuels qui s'était tous révélés de joyeux compagnons de voyages et une des plus belles qualités qu'Antoine leur trouvaient c'était que malgré leurs manières, c'étaient en général des gens authentiques.

Clément lui apprit par la suite que toute cette série d'événements était due à un problème de sécurité comme il l'avait supposé un peu plus tôt. En revanche ce qui le rendait un peu plus perplexe c'était qu'il ne savait plus si les chasseurs étaient des soldats en cavale ou pire encore des expériences ou de dangereux détenus. Dans tout les cas il avait eu très chaud mais il ne poussa pas plus loin sa réflexion, en générale les boites de pandore n'étaient pas bonnes à ouvrir.. En revanche, ce qui le contraria un peu plus c'était ce que lui dit clément juste après: il était bien intégré dans les effectifs...

"Tu veux rire, regarde moi, je n'ai rien d'un soldat et entre nous je ferait un bien piètre élément. Je veux dire par là qu'il y a des tas de personnes susceptibles de correspondre au critères de recrutement, alors pourquoi moi? Ils ne savent rien de moi..."

Antoine fut totalement décontenancé et ne remarqua pas le regard de Clément, par contre sa question le transperça comme un poignard en pleine poitrine. Un scanner? qu'avaient-ils bien pu détecter? Antoine tenta de se rassurer, la mutation ne se décelait pas si facilement mais ici toutes ses certitudes s'effritaient. Il soupira de dépit:

"Très franchement j'en sais rien du tout Clément..."

Antoine parcouru la hampe de son arc. Il faisait souvent cela quand il était stressé. Il avait ce tic depuis un certain temps et on avait l'impression qu'il effectuait dans le vide le même travail de menuiserie qu'il avait réalisé avec son père. Cela lui rappelait de bon souvenirs et cela l'apaisa un peu:

"Dis moi, quel est le but de ce complexe?"
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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptyMar 8 Mai - 19:24

Clément haussa les épaules, il n'en savait visiblement rien sur Antoine. Mais sur le complexe, il pouvait sans doute l'éclairer sur quelques points.

-"Je ne sais pas comment ni ce qu'ils savent sur toi mais je sais quelques trucs sur le complexe, d'après ce que j'ai pu comprendre et deviner, mais nous n'avons pas le droit d'en parler normalement. Allez enfile cette tenue et je t'explique ce que je sais." termina-t-il en baissant le ton discrètement.

Il conduisit Antoine à un vestiaire pour qu'il se change. Il remarqua l'arc qu'il portait, étrangement, il n'y avait pas de flèches avec, ce qui a sans doute persuadé les gardes de ne pas le lui confisquer.

-"C'est bizarre ton arc sans flèches, tu les as perdues dans la forêt? En tout cas pour le centre militaire, il y a une aile classée top secret, rares ceux qui peuvent y accéder et seule l'équipe médicale y séjourne en permanence. Va savoir ce qu'ils fabriquent!" Il se pencha et baissa la voix comme pour faire une confidence. "Il parait qu'ils font des expériences sur des mutants."

Il se redressa et ajouta nonchalamment:
-"Nous, on est là pour que rien n'en sorte ni n'en rentre. Quand à ta présence, tu as dû vraiment avoir un truc spécial pour que le général te garde au lieu de te mettre au secret."

Il attendit patiemment qu'Antoine se change et sorte de la cabine, les habits sales furent confiés à la blanchisserie.

-"Adorable, vraiment, le look militaire te va bien!" fit Clément d'un regard appréciateur. "Viens, on va faire un tour au dortoir, tu pourra poser ton barda dans une armoire qui t'es réservée."

Ils arrivèrent au dortoir qui constituait une immense pièce unique avec une rangée de lits superposés placés contre les murs opposés et encadrés de placards métalliques attribués à chaque soldats. Il désigna un lit vide tandis qu'en dessous c'était visiblement occupé.

-"Tiens pose toi au dessus, moi je dors dessous. Comme ça si t'as un problème, je suis là."

Le black lui souriait amicalement, sans aucune ambiguité, cependant avec une certaine tendresse dans le regard, comme s'il voyait un petit frère en lui.
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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptyMer 9 Mai - 19:04

Après lui avoir donné une tenue, Clément le mit dans la confidence et lui révéla ce qu’il savait. La plus part des choses qui lui étaient révélées contenaient une bonne part d’incertitude mais cela lui paraissait suffisamment convaincant pour que cela soit juste une simple rumeur. Le colosse remarqua son arc au passage et quand il lui posa la question, Antoine se contenta de répondre qu’il avait effectivement laissé son carquois en forêt quand il fut dépassé par les évènements. C’était un beau mensonge mais pour l’instant c’est ce qu’il avait de mieux à jouer et puis Clément ne méritait pas d’être ainsi embarrassé, lui qui avait été le seul à faire preuve de gentillesse et d’humanité.

Dans le fil de la discussion, Clément insista une nouvelle fois sur une possible particularité qui serait la cause de sa détention en ses murs. Antoine savait ses intentions louables néanmoins, cet assaut de questions mettait le doigt sur une faille qu’il se devait de corriger et il allait devoir y réfléchir. Par la suite il eut le droit à un petit compliment quand il changea de tenue. Ce n’était pas grand chose mais cela lui fit chaud au cœur et son expression préoccupée ne tarda pas à se changer en un sourire chaleureux l’espace d’un instant. Clément était vraiment un mec bien et gagnait à être connu…

« Ca, je garde… » fit il dans un sourire complice.

Antoine s’installa à l’endroit que Clément lui montra et déposa les maigres possessions qu’il avait réussit à conserver durant toute cette aventure. Toute sauf une, son arc, qu’il gardait à toute heure comme la prunelle de ses yeux ; par ailleurs, il se disait qu’il aurait bien besoin de se grand gri-gri pour conjurer le mauvais sort. C’était idiot certes, mais il en avait bien besoin.

« Heureusement que tu es là, y aurait eu de quoi déprimer sinon… Bon, cela tiens toujours pour le deuxième service au réfectoire ? »

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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptyMar 15 Mai - 16:34

Aprés avoir fait un tour au réfectoire pour se restaurer, Clément passa l'aprés midi à faire visiter les salles réservées aux soldats et à expliquer les journées standard du complexe.

A cinq heures, lever puis course à pied et entrainement d'endurance, pompes et ainsi de suite.
A sept heures, Petit déjeuner au réfectoire.
A huit heures, entrainement de combat rapproché.
A midi, repas.
A treize heures, entrainement aux armes blanches et à feu.
A seize heures, entrainement de terrain accidentés.
A dix neuf heures, repas.
Et au cours de la journée, selon affectations, corvées de cuisine, de ménage et divers.

C'était la journée standard qu'un louveteau allait avoir avec sa classe. Bien sûr les contenus des cours pouvaient être permutés ou se porter sur une seule matière pour la journée.

Cependant, Clément ne prononça pas un mot sur les bâtiments classés secrets.

C'était maintenant le soir au dortoir, extinction des feux à 22h pile. Le bruit avait couru parmi les soldats que Clément protégeait Antoine et nul n'osait leur chercher des noises. Cependant, les gars qui lui avaient cherché des ennuis ruminaient encore leur humiliation.

Ils dormaient tous, plus ou moins. Les fenêtres étaient seulement éclairées par les faisceaux de surveillance qui balayaient le complexe. On entendit un Camion entrer dans la cour. Les soldats, habitués au va et vient nocturne, ne bronchèrent pas, aucune alerte n'avait été sonnée. Cependant ce bruit aurait pu réveiller le jeune mutant peu habitué à ce genre de vie de militaire dans un centre.

Dans la cour, on pouvait voir des équipes médicales venir prés du camion avec des chariots qui emportèrent des containers allongés qui pouvaient contenir des humains de taille adulte. Ils semblaient sur le qui vive et donnaient des ordre inaudibles depuis le dortoir qui était un bâtiment indépendant du complexe.

Des gens sortirent des camions, des civils apeurés et cernés de soldats qui leurs criaient des ordres. Confus, ils étaient désorientés et trébuchaient en marchant. Le groupe disparut dans le bâtiment mystérieux que Clément prétendait être un laboratoire de recherches secrètes.

Un bruit se fit entendre du côté de la porte qui donnait sur la sortie du bâtiment en plain-pied, des murmures se firent entendre.

-"...cherchez...louveteau...labo... nuit...maintenant."

Des pas se rapprochèrent de la porte qui se trouvait à quatre mètres du lit d'Antoine.
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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptyMar 22 Mai - 19:06

Antoine écouta Clément attentivement lorsque ce dernier lui fit le résumé de la journée type. De son point de vue, c’était tout simplement insupportable. On lui disait quoi faire à chaque moment de la journée avec un peu de chance on lui dirait aussi comment penser ; dire qu’il y en avait qui avait du rentrer par choix et non par obligation…

Quand il fut l’heure d’aller se coucher, Antoine ne se fit pas prier, il était exténué et puis dans ses rêves au moins, il était libre. Il n’avait pas été embêté par les deux autres ahuris de tout à l’heure mais il sentait bien leur frustration, vraisemblablement qu’ils n’en resteraient pas là. Quelles que soient leurs intention, il était préparé et ce groupe risquait d’avoir une bonne surprise.

Tout en fixant le plafond, Antoine écoutait Clément dormir en dessous de lui. Comment faisait-il pour rester aussi clame et imperturbable avec tout ce vacarme ? Sans doute devait-il être habitué comme l’ensemble des recrues présentes dans ce dortoir. Malgré le côté énervant de la chose, le jeune homme décida de porter un peu plus d’attention à tout ce bruit. Quelque chose ici se tramait et son instinct lui disait qu’il ne s’agissait de rien de bon.

Quand il prêta l’oreille, il entendit quelque chose de troublant. Le louveteau de ce dortoir ? A part lui il n’en voyait aucun… Est ce que cela allait s’arrêter un jour ? N’avait-il jamais entendu parlé des droit de l’homme ? Au bout d’un moment leur non respect de la personne humaine était sadique.

Antoine attrapa son arc et le serra de toutes ses forces. Peu à peu, son état d’esprit changea et il fut mût par une perception plus aigue des choses. Il venait de se mettre dans un mode de survie et commençait calmement et froidement à analyser la situation. Quoi que ces soldats fassent de lui, ils constateraient très bientôt qu’il n’était pas à cours de ressources. Cependant, il ne dévoilerait toute les cordes à son arc qu’une fois le moment opportun.
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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptyMar 29 Mai - 22:16

Le chef s'éloigna en compagnie de deux soldats aprés avoir donné ses ordres en direction du laboratoire. Quatre hommes étaient restés et entraient dans le dortoir chercher Antoine de Cremps.

Ils entrèrent calmement et cherchèrent le mutant en braquant des lapes de poches sur la tête de chaque soldat endormi qu'ils croisaient. Réveillés, les soldats grognèrent et se rendormirent en voyant les soldats se désintéresser d'eux et s'éloigner. L'un d'entre eux approcha du lit d'Antoine et braqua la lampe sur son visage.

- « Ici, les gars ! »

Interpellés, ils délaissèrent les autres lits et rejoignirent leur comparse. Ils se postèrent près du lit et l'un d'eux parla.

- « Le général demande à vous voir, veuillez nous suivre s'il vous plaît. Et laissez vos affaires, vous serez vite de retour. »

Leur expression faciale était neutre mais le ton n'attendait pas de refus de la part d'Antoine.
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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptyMar 29 Mai - 22:29

S'astreignant à avoir le souffle le plus silencieux possible, Mia longeait le bâtiment qui faisait office de dortoir si elle avait bien compris les indications qu'on lui avait donné avant de partir pour la France. Elle ne s'attendait pas à devoir s'introduire dans un étrange complexe militaire en partant pour ce pays réputé pour la bonne cuisine et son vin. Elle aurait largement préféré faire la tournée des grands ducs ou loger dans un grand hôtel français doté de plusieurs étoiles. Mais il ne fallait pas compter dessus au vu du budget alloué pour ce voyage.


Habillée comme à son habitude de vêtement élégants mais cette fois passe partout et confortables, elle se camouflait dans l'obscurité de la nuit, évitant tant que possible les faisceaux de lumière. Prudente, la porto ricaine s'était arrêtée en voyant un gradé et des gardes approcher du bâtiment. Ce qu'elle entendit la fit frémir d'horreur, il semblait qu'ils voulaient prendre un des soldats pour des expériences en laboratoire.


*Mince... Pourvu que ce ne soit pas le mec que je suis venue chercher. Les choses se compliquent ! * pensa-t-elle, contrariée par cet imprévu.


Elle ne sut que faire et attendit. Elle vit le gradé s'éloigner en compagnie de deux soldats, laissant quatre hommes au dortoir récupérer le fameux louveteau. Elle put observer par une fenêtre le remue ménage qu'ils faisaient en braquant les faisceaux de leurs lampes sur les visages des soldats endormis. Ils avaient fini par trouver celui qu'ils cherchaient et elle vit son visage éclairé par la lampe qui devait l'aveugler. Il n'avait pas l'air d'un militaire à la différence des autres, un petit détail clochait dans son apparence...

Oui ! Elle finit par trouver ce qui la turlupinait, il n'avait pas la coupe militaire à la différence des autres. Elle devinait qu'il était Antoine De Cremps, le mutant qu'on lui avait demandé de recruter. Cependant la partie ne s'annonçait pas facile, déjà elle avait eu du mal à localiser l'endroit avec les coordonnées GPS qu'on lui avait confiées et y entrer avait été relativement facile grâce à son pouvoir mutant. Cependant elle avait cru qu'elle serait obligée de se la jouer ninja espion acrobate pour retrouver l'homme qu'elle cherchait, ce qui n'était pas trop dans ses compétences.

-"Maudite soit-elle! Elle ne pouvait pas envoyer quelqu'un de plus compétent pour ce genre de situation? " marmonna la jeune femme entre ses dents.

Il fallait reconnaître que la vieille ne choisissait pas au hasard les élèves qui devaient remplir les missions de recrutement, à croire qu'elle savait que Mia pourrait s'en sortir face à une armée de soldats. Elle se demandait si la dame comptait sur elle pour battre des cils devant des mâles pleins de testotérones et en manque de compagnie féminine.

-"Pfff, ça craint comme les fringues de Lily-Rose tout ça!"

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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptyMer 30 Mai - 19:07


La vie ici était vraiment enrichissante, une fois encore on lui laissait le choix c’était un vrai plaisir. Antoine du se résoudre à se lever de sa couchette pour aller faire quelque chose de sordide. Cela ne lui inspirait vraiment pas confiance et il craignait que cela se passe de la façon la pire qu’il soit. Il regarda une dernière fois Clément qui semblait dormir, il ne le reverrait probablement jamais… Néanmoins, il prit la peine de lui dire quelques mots d’adieux peut être les entendrait-il dans un état de semi conscience :

« Au revoir mon ami, que le vent te porte loin et que tes ancêtres te gardent… »

Antoine du aussi se résoudre à abandonner Artémis. Dans un certain sens, il perdait aussi un compagnon et il était certain que les soldats ici se chargeraient de le délester d’une aussi belle possession. Il ne voulait pas voir son arc tomber entre les mains d’un imbécile. Il prit alors une décision singulière, sans doute la plus sage depuis le début de cette aventure. Il se saisit de l’arc et le posa à côté de Clément. Si effectivement il revenait, Clément le lui rendrait surement mais si il ne revenait pas et c’était le plus probable, il voulait que ce soit lui qui en hérite car il avait été le seul à s’en montrer digne. Il caressa la hampe une dernière fois et s’exécuta.

C’est ainsi qu’Antoine laissa deux compagnon derrière lui tout en emboitant le pas des quatre gardes qui étaient venu le chercher. Il faisait moche dehors… Antoine sourit, il était encore capable de penser au temps qu’il faisait dans une telle situation. C’était une habitude sans doute, lui qui était un chasseur né passait le plus clair de son temps dehors. En tout cas les habitudes avaient la vie dure…

A propos d’habitudes, quelque chose n’allait pas ici. De façon presque machinale Antoine commença à pister un étrange indice. Il y avait dans l’air une odeur particulière. Un doux parfum de femme, très léger ce qui était une grande première depuis qu’il était arrivé ici. Pourtant, malgré des efforts répétés il fut incapable de l’apercevoir, elle était trop bien cachée et il n’avait pas la liberté nécessaire pour continuer d’avantage ses investigations. En tout cas elle était là, quelque par… L’odeur était presque imperceptible bien que bien présente, en générale les parfums de femme pouvait se sentir à une petite vingtaine de mètre si le vent était favorable et cette nuit, c’était le cas. Il avait donc une zone probable de présence ainsi qu’une direction : à l’opposé du sens du vent. Il faisait trop noir pour lui et le recoin sombre qu’il regardait n’arrangeait rien.

Sans doute était-ce quelqu’un qui avait débarqué du bus tout à l’heure et qui avait réussit à se soustraire à la vigilance des gardes. Quoi qu’il en soit, elle avait mieux gérer la situation que lui et il ne compromettrait pas ses chances de s’enfuir. Ainsi, il détourna le regard avant que son comportement n’attire l’attention mais un léger sourire se dessina néanmoins sur son visage. Le simple fait que cette femme puisse s’échapper au nez et à la barbe de ses geôliers était déjà une satisfaction. Il espérait sincèrement qu’elle réussisse son coup.

Antoine se ressaisit :

« Je vous suit ».
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MessageSujet: Re: 02.03/16.C.France - Partie de chasse.   02.03/16.C.France - Partie de chasse. EmptyMar 12 Juin - 20:13

Le jeune homme fut conduit dans le bâtiment classé top secret gardé par une garde doublée à l'entrée. En pénétrant à l'intérieur, il put découvrir un monde futuriste et aseptisé, d'un blanc lumineux, les murs et meubles diffusaient une lumière qui semblait venir du matériau qui les composait.

Dans une salle qu'il croisa durant son escorte, il y vit par la baie vitrée des militaires, des scientifiques en blouse blanches, des médecins et des gens qui étaient visiblement des cobayes. Trois étaient debout dans des tubes emplis d'un liquide, branchés par des tuyau à une machine qui les maintenait en vie. Sur une table d'opération se trouvait une petite forme humaine féminine recouverte d'un drap blanc. Nul n'y prêtait attention, ils se focalisaient tous sur les tableaux de contrôle des trois tubes alignés contre le mur qui contenaient deux hommes et une femme. Les visages étaient familiers, c'était les deux chasseurs et la blonde que le mutant avait croisé dans la forêt.


Ils avancèrent à la porte qui par la détection de l'empreinte palmaire du responsable de l'équipe. Les deux gardes en factions devant la porte s'écartèrent en entendant la validation positive de la reconnaissance palmaire, libérant le passage lorsque la porte coulissa dans un petit chuintement dans le mur.

Le groupe entra et le médecin qui avait accueilli Antoine se retourna pour le regarder et jeta un coup d'oeil à l'écran de son ordinateur portatif qui ressemblait plus à une grande feuille A4 vitrifiée blanche aux coins arrondis.

- « Soldat De Cremps ? Vous êtes à l'heure pour la visite médicale.  Veuillez vous déshabiller et remplir le formulaire électronique pendant que mon assistant prendra vos données biométriques.»

Une explosion souffla soudainement un mur de la pièce, endommageant des machines qui crépitèrent, les humains présent tombèrent à la renverse sous l'effet du souffle de l'explosion. La fumée envahissait la pièce et une silhouette d'un homme entra en hurlant « Liberté !! », suivi d'un groupuscule de civils qui s'éparpillaient dans la pièce, détruisant tout ce qu'ils trouvaient sur leur passage.

Une sirène se mit à retentir et les soldats se mirent à leur courir après, oubliant totalement Antoine et le reste du laboratoire. Une silhouette de noir vêtue s'approcha du jeune mutant, toussotant avec la fumée. Une fois près de lui, il put sentir les effluves de son parfum discret qu'il avait déjà senti quelques instants auparavant.

- « Antoine De Cremps ? »
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