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Fiche numéro XM-051
Nom : Joyce
Prénom : Ulysses
Nom de code : Ouragan
Date de naissance : 01/01/2027
Âge : 18 ans
Lieu de naissance : Philadelphie, Pennsylvanie Nationalité(s) : Américaine
Taille : 1m80
Poids : 68 kgs
Langue parlée : Anglais
Pouvoir : Contrôle météorologique
Savoirs particuliers :
- Chasse
- Mécanique automobile
- Premiers soins
Sport(s) pratiqué(s) :
- Taekwondo
- Tir
- Course à pied
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Description physique :Ulysses n’a pas une carrure de garde du corps et on ne l’engagera certainement pas pour devenir videur de boîte de nuit : des années de sport ne sont pas parvenus à changer sur sa morphologie profonde et, envers et contre tout, Ulysses demeure un jeune homme élancé aux traits délicats, dont la musculature est bientôt plutôt un gage d’énergie que de réelle puissance physique.
Les cheveux châtains perpétuellement en bataille, les yeux verts un peu rêveurs et le sourire charmeur et facile, Ulysses a indubitablement une gueule d’ange et l’on résiste parfois difficilement à l’ambition de le protéger, comme si le contact avec le monde devait le casser en mille morceaux. Ses gestes calmes et posés ne font que renforcer ce sentiment.
Côté vestimentaire, guère de folie : c’est le traditionnel ensemble jeans/tee-shirt/blouson/baskets qui domine. Ulysses sait choisir les vêtements qui lui vont et il pallie à son manque de ressources financières un goût sûr et précis. L’air décontracté de sa tenue n’a rien de négligé : il est le fruit de nombreuses heures de patientes recherches et d’esssayages.
En revanche, il abhorre les colifichets : ni bracelet, ni pendentif, ni bague, ni même de montre. Tout cela, c’est un peu comme les cols roulés : cela lui donne l’impression d’être prisonnier. De toute façon, il a perpétuellement chaud et il s’habille aussi légèrement que possible — dans la stricte limite de la cool attitude, naturellement.
Caractère : Le visage, c’est à peu près tout ce que Ulysses a d’un ange. Ce n’est pas qu’il soit foncièrement méchant ou dérangé, mais disons que vous ne lui confiriez pas vos enfants à garder. Vous ne sauriez pas dire pourquoi, du reste : Ulysses dégage ce je-ne-sais-quoi d’à la fois envoûtant et inquiétant, comme un serpent que l’on regarderait trop longtemps dans les yeux.
Le principal trait de son caractère est sans aucun doute l’intelligence. Mais il n’a pas l’intelligence calme, appliquée et sérieuse des excellents élèves : c’est une sorte de perspicacité très intuitive, habile aux rapprochements inattendus, un peu manipulatrice certainement, et qui remet précisément en question les choses que l’on aimerait certaines.
Et ainsi Ulysses ne s’embarrasse pas de la morale. Ce qu’on lui dit de faire l’indiffère généralement et il suit ses propres principes. Par chance, il trouve que tuer et torturer les gens ne sont pas des activités recommandables — la plupart du temps. Mais vous sentez chez lui cette disposition à passer par dessus les lois les plus sacrées pour parvenir à ses fins, cette faculté à créer de nouvelles règles qui frôle dangereusement celle à détruire ce qui existe.
En somme, Ulysses n’est pas très stable. Fantasque et volontiers enchanteur, son tempérament borderline le conduit souvent à se mettre en danger. Au fond de son âme, Ulysses n’a pas une très haute opinion de lui-même et il lui semble qu’il peut jouer sa vie à pile ou face, parce qu’elle n’a pas beaucoup de valeur.
Le jeune homme cherche donc à l’extérieur de lui-même quelque chose pour donner du sens à la vie. Les études l’ennuient. Toute activité intellectuelle, se présentant avec trop de simplicité pour lui, suscite chez lui rapidement un désintérêt un peu dédaigneux. La seule chose qui le passionne vraiment, ce sont les gens. Chez eux, des surprises toujours, toujours des nouveautés. Toujours incompréhensibles.
Alors, avec tous ses défauts, avec ses regards qui font parfois un peu froid dans le dos, avec ses déclarations glaçantes, Ulysses est un ami, un vrai. De ceux que vous pouvez appeler à une heure du matin pour n’importe quelle raison. Et c’est un amant passionné. S’engager avec lui, c’est toujours aller vers des sensations fortes.
Mais il ne faut pas en avoir peur, justement, des sensations fortes. Parce que si Ulysses se donne entièrement, c’est pour que l’on fasse de même avec lui. Il attend désespérément un peu d’affection et il y a de forte chance qu’il n’en obtienne jamais autant qu’il le désire. Et la frustration ne fait que nourrir son comportement autodestructeur : elle le rend plus brillant en le motivant, sans doute, mais aussi plus dangereux.
Historique :Ulysses est né dans les quartiers populaires de Philadelphie. Son père, ouvrier métallurgiste origine du Texas, ne se distingue ni par son ouverture d’esprit, ni par la douceur de ses méthodes éducatives : sans être un ivrogne fini, il lui arrive de boire un peu trop et de lever la main sur sa femme et ses enfants. Sa mère, caissière dans une grande surface, est une femme effacée et soumise, peu affectueuse et guère protectrice.
Le jeune homme est le cadet de trois enfants. Ses deux frères, plus âgés que de lui de dix et douze ans, ont très tôt quitté le domicile familiale. Ulysses est très probablement le fruit d’un accident de la contraception et, des trois enfants, il a été celui qui fut le moins entouré de l’affection parentale. Son enfance, au sein de la famille, fut essentiellement solitaire.
Très tôt cependant, son père a tenu à perpétuer les traditions et à l’éduquer « comme un bon garçon ». Ces rares moments de proximité se concentraient en des activités fort masculines, destinées à offrir à Ulysses un modèle rigide et peu subtil de la société : la chasse, la mécanique automobile ou le maniement des armes à feu faisaient l’essentiel de cette éducation.
Travaillé par le fantasme américain du colon vivant solitaire dans les bois, le père de Ulysses a mis un point d’honneur à lui enseigner l’art de trouver du gibier, de s’en nourrir, de soigner les blessures les plus courantes, de se défendre contre d’éventuels agresseurs. L’enfant puis l’adolescent n’était pas nécessairement rebuté par cet enseignement pratique, non dénué d’un certain intérêt, et qui lui offrait de rares moments de proximité avec son père.
L’école fut d’abord une source de satisfaction : il apparut très vite que Ulysses était doué d’un esprit brillant et ses premiers enseignants formèrent pour lui de grandes espérances. Mais la situation financière de ses parents ne leur permettait pas de lui offrir une éducation adaptée, à laquelle ils n’eussent d’ailleurs pas songée et, rapidement, le jeune homme commença à s’ennuyer en cours à et se désintéresser d’un apprentissage trop lent.
Les débuts de l’adolescence portèrent les premiers signes de changements majeurs. La mutation, à douze ans, fut le premier d’entre eux. Ulysses se rendit rapidement compte que son humeur influait le climat, de manière d’abord minuscule : de petits courants d’air, de légers changements de pression, une plus grande humidité de l’atmosphère dans la pièce où il se trouvait. Il se mit à faire quelques expériences pour s’assurer qu’il ne délirait pas.
Mais le changement extérieurement le plus notable fut l’ampleur toute nouvelle prise par sa personnalité. Elevé dans un autre milieu et avec le bénéfice d’une attention médicale, il eût sans doute été confié à un psychiatre ; mais la pauvreté n’offrait pas les mêmes privilèges. Pourtant, Ulysses offrait tous les signes d’une personnalité borderline.
Fort heureusement, le jeune homme ne souffre pas des formes les plus sévères de la « maladie » et sa vie ne se transforma pas entièrement en chaos. Mais sa scolarité tournait rapidement au désastre et l’ennui de toute chose, la sensation d’abandon, le poussèrent rapidement vers les sensations fortes.
Le sport lui parut d’abord une excellente solution. Les sports de combat, la course, la dépense effrénée d’énergie, l’aidèrent un temps à se maintenir à flots mais, rapidement, ces activités ne furent pas suffisantes. La pratique de son pouvoir lui offrait également un excellent dérivatif, mais il ne pouvait s’entraîner à longueur de journée. L’ennui le guettait.
C’est alors qu’Ulysses découvrit l’amour. Ou ce qui lui en tenait lieu. Il se rendit d’abord compte que tous les efforts de son père pour forger en lui un parangon de virilité avaient été vains : aucune fille ne parvenait à lui plaire et c’était toujours vers les garçons que son regard se portait. Les garçons, les hommes, de son âge, plus âgé, cela n’avait pas vraiment d’importance.
Ulysses se donnait à qui voulait bien le recevoir. Jamais ses propensions autodestructrices ne s’exprimèrent plus pleinement. Lui d’ordinaire si assuré, si fier et, à sa manière, si viril, était prêt à s’abaisser au dernier degré pour le premier homme venu et les expériences malheureuses et brutales ne manquèrent évidemment pas.
Cette spirale infernale le conduisit, à dix-sept ans, au bord de l’annihilation, osant à peine se regarder dans le miroir mais incapable d’arrêter sa fuite en avant. Ce fut alors qu’il rencontra Sarah, seule amie véritable, ange de patience et de circonspection qui, semaine après semaine, le tira du gouffre sans fond dans lequel il s’était jeté.
Elle n’en fit pas un saint, ni même un bien-portant, mais elle recolla les morceaux principaux et le remit dans un chemin qui n’allait pas jusqu’au précipice. Ulysses sauvait tant bien que mal les meubles de ses études secondaires et commençait à se montrer un peu plus circonspect dans le choix de ses conquêtes.
Ce fut alors que vint le contact.
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