X-Héritage
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Jeu de rôle par forum dans un univers futuriste et alternatif des X-Men.
 
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 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.

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MessageSujet: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptyJeu 18 Aoû - 13:51

Mia faisait la fête, elle rayonnait de bonheur, ses amis étaient là. Ensembles, ils célébraient son diplôme fraîchement obtenu à coups de rasades de cocktails alcoolisés et de bières. Elle avait de nouveau repoussé Luis, un des copains de ses frères, qui insistait encore pour sortir avec elle. Il avait tenté de l'inviter à danser, invitation qu'elle avait déclinée encore une fois.

-"Luis ne lâchera jamais, fit Esteban, le plus jeune frère, il est trop accro à toi."
Mia soupira et secoua la tête.


-"Je sais mais il ne m'inspire pas confiance vu ses fréquentations, de plus j'ai déjà quelqu'un en vue" fit -elle avec un sourire gourmand en voyant sa nouvelle conquête s'approcher d'elle pour l'entraîner sur la piste. Elle s'empressa de le suivre aprés l'avoir embrassé de manière torride.

Elle se déhanchait sensuellement , dansant la salsa portoricaine avec Liam. C'est un beau garçon blond vêtu d'un t shirt moulant noir et d'un jean customisé, la dirigeait avec grâce. Elle se régalait d'être la partenaire d'un si bel homme musclé comme il faut, avec un regard bleu/vert océan qui la fascinait. Un partenaire à sa hauteur, juste ce qu'elle demandait. Qu'il soit un étranger ne lui posait guère de problème, elle aimait les mecs exotiques autant que ceux de son île.

La musique changea et se fit plus endiablée et permettait le rapprochement des corps. Elle cria de joie et sautilla avant de se laisser alpaguer par sa conquète qui l'attira à sa taille pour zouker. Se laissant faire, elle lui lança un regard charmeur et ses lèvres s'étirèrent délicieusement, le tentant avec ses atouts charme.

Ses frères dansaient sur la piste avec leurs petites amies et se lançaient des regard en la designant du menton. Elle capta leur regards et sourit, il se lançaient encore des paris pour savoir combien de temps durerait le joli Liam auprés de la sulfureuse Mia.
Elle prit les mains de Liam et les posa sur ses hanches, espérant lui faire gagner quelques degrés de plus. Ce qui semblait être le cas, car il venait de lui faire une proposition à l'oreille.

-"Tu veux boire un verre? On ira prendre l'air dehors, il fait bien chaud ici!"
Elle lui prit la main en lui souriant de façon provocante et l'entraîna vers le bar.
-"Un MAT'U'VU s'il te plaît." lui dit-elle en faisant glisser un doigt sur sa machoire, lui laissant commander auprés de Pepe, le barman du club. Il fallait préserver leur rôle d'homme pour ne pas les déviriliser, elle ne voulait pas l'effrayer en étant trop directive.

Un fois leurs verres finis, ils sortirent du club en se frayant un passage dans la foule. Elle ne manqua pas de faire un signe à ses frères qu'ils sachent où elle était. Elle ne se rendait pas compte d'un regard qui la fixait avec haine et jalousie.

***

Dans la rue, Liam et Mia s'embrassaient fougeusement, l'étreinte se faisait plus pressante. Elle glissait ses doigts dans les cheveux blonds comme les blés du jeune touriste. Ils se plaisaient terriblement et avaient envie l'un de l'autre.
-"On va dans ma chambre?" Lui proposa-t-il.
-"Oui, dépèchons-nous, je n'en peux plus d'attendre!" Des mots qui électrisèrent le jeune homme.
Ils se prirent la main et marchèrent sur le chemin de l'hôtel. Mais une silouhette sortit de l'ombre. Luis. Il se tenait devant eux et semblait en colère.
-"Sale garce, tu préfère l'étranger plutôt que moi! Je suis un vrai homme moi, pas ce blondinet! Pourquoi refuse-tu toujours de sortir avec moi? tu n'es qu'une sal..." éructa-t-il.

-"Hé ne lui parle pas comme ça, on ne traite pas une fille comme ça!" le copa Liam.

-"Liam, ne dis rien." fit Mia, nerveuse, elle n'avait jamais vu Luis dans cet état et venait de voir une lueur dangereuse dans ses yeux.

Elle se rendit compte que d'autres silhouettes sortaient de l'ombre. Plusieurs hommes les entouraient maintenant. Deux des gars de la bande à Luis s'emparèrent de Liam sur un ordre de celui-ci, l'immobilisant par la force.

-"Je vais te faire payer pour tes affronts, tu va le regretter Mia. Regarde bien car aprés ce sera ton tour, mais avant ça, j'userai de ton corps pour mon plaisir et celui de mes amis. Aprés tout tu es généreuse, pourquoi nous priver de tes charmes?" ricana-t-il d'un air malsain et psychopathe. Ses comparses rigolaient en unisson avec lui, enthousiasmés par la perspective d'abuser d'elle.

Mia regrettait d'avoir entraîné Liam là dedans, il n'y était pour rien, mais elle ne savait pas comment s'en sortir tout en le protégeant à la fois. Ils étaient trop nombreux. Luis planta un couteau qu'il venait de sortir de sa poche si vite qu'elle n'eut le temps de bien le voir. Ses yeux s'écarquillèrent et elle comprit. Il était un mutant. Il avait une grande vitesse surhumaine.

Elle cria d'horreur et se mit à pleurer en voyant Liam souffrir et agoniser. Luis prenait son temps pour fouiller les entrailles du garçon. Elle n'avait même pas eu le temps de le sauver mais elle pouvait se sauver elle.

Luis la saisit par le bras en laissant Liam là où il était, la forçant à regarder les derniers instant du jeune homme. Elle eut le temps de le voir lui lancer un regard surpris et choqué, puis son corps s'effondra comme une marionnette. Il était mort. Son sang se répendait sur le bitume chaud et fumant.

Choquée, elle ne résista pas lorsque Luis la plaqua au sol, mais lorsqu'il se mit sur elle et tenta de relever sa jupe pour la violer, elle eut un sursaut de lucidité et se liquéfia.
Elle glissa hors du groupe, se rematérialisa assez loin d'eux dans une autre rue et tenta de fuir. Elle ne savait comment leur échapper mais elle devait au moins rejoindre la mer, c'était son seul salut. Elle entendait leurs cris et craignait qu'ils finissent par la repérer.
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptyJeu 18 Aoû - 17:21

" MIIIIAAAAA! "

Luis criait son nom depuis la perpendiculaire où elle se trouvait. Elle pouvait entendre les hommes de son « prétendant » s’affairer autour du cadavre. Certains désiraient partir, remonter dans les voitures en le laissant là, avant que quelqu’un appelle les flics ; d’autres gardaient la tête froide et souhaitaient se débarrasser du corps afin que l’on puisse poursuivre la jeune fille. Luis, quant à lui, continuait de vociférer, mais de toute évidence il demeurait immobile, persuadé que son grand amour était déjà hors d’atteinte.

En regardant la rue, Mia vit qu’elle se trouvait à quelques mètres d’un bar où les serveurs commençaient à plier les tables. L’un d’eux dressa une oreille attentive et afficha une mine réprobatrice. Il parlait à son collègue tout en continuant sa besogne, visiblement, les deux hommes ne se doutaient de rien. Au même moment, Mia put apercevoir une voiture entrain de descendre la rue. Les phares l’aveuglèrent passablement à mesure que le véhicule se rapprochait à une vitesse normale.

" Elle est là ! " Cria une voix dans son dos.

" Luis ! Luis ! Elle est là ! "

Et l’homme se lança à sa poursuite, intimant à ses complices de venir le rejoindre.
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptyVen 19 Aoû - 1:44

Effrayée, Mia entendait Luis hurler son nom. Mais il ne semblait pas s'éloigner, ni se rapprocher, c'était déjà ça.

Elle se demandait où elle pouvait s'enfuir sans se faire repérer lorsqu'elle vit un bar qui fermait, les serveurs s'affairaient à tout ranger. Elle se demanda si elle devait courir vers eux pour les supplier d'appeller les secours.
Elle craignait qu'ils soient blessés ou tués si on la retrouvait avec eux. Cependant, si elle leur demandait d'appeller la police, est-ce qu'ils auraient le courage de le faire? Aprés tout la police de porto rico était gangrenée par les magouilles politiques et les trafiquants de drogue qui opéraient en toute impunité dans son île.

Elle se mit à réfléchir, si elle pouvait emprunter les toilettes du bar, elle pourrait se glisser dans les canalisations. Mais l'idée de finir dans les égoûts, parmi l'eau sale et polluée, les excréments, les rats et la vermine, la dégoûtait et lui fit changer d'avis. Elle ne se sentait pas encore assez acculée pour être obligée de faire ça.

Regardant dans tout les sens tout en réfléchissant rapidement, Mia vit qu'une voiture arrivait, elle en fut éblouie et se demanda qui c'était. Son réflexe fut de courir vers la voiture et de les supplier de l'emmener loin d'ici mais elle se retint bien vite lorsqu'elle les entendit crier. C'était des comparses de Luis, pas des sauveteurs potentiels.
Elle sentit une montée d'adréaline monter dans son corps et se mit à courir vers les serveurs, cherchant une petite ruelle qui les empêcherait de la suivre en voiture. Elle eut la présence d'esprit de se mettre à crier.

-"à l'aide!!!! s'il vous plaît, appellez la police!!!! des hommes viennent de tuer mon ami et me poursuivent! Pitié appellez-la!!!" hurla-t-elle à l'intention des serveurs.

Elle venait de se souvenir que certains hommes de Luis préféraient éviter les flics et pensait qu'en leur faisant entendre le mot police, ils prendraient peur et laisseraient tomber.


Dernière édition par Mia Ibanez le Ven 26 Aoû - 23:12, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptyVen 19 Aoû - 3:16

Le véhicule freina brutalement et les pneus crissèrent sur le bitume refroidi par la nuit. Un homme s’extirpa du côté passager et fit violemment claquer la porte. Au même moment, l’un des serveurs se précipitait en direction de Mia, mettant à l’épreuve une masse colossale de muscles tandis que l’autre, trop étonné pour parvenir à la moindre décision, demeurait immobile. Très vite, le serveur, un homme d’une trentaine d’années au visage brun et couvert d’une barbe hirsute, fit barrage entre la jeune fille et ses poursuivants.

Mia continua sa course, et à défaut de trouver une ruelle, arriva sans encombre devant le restaurant où elle fut entrainée à l’intérieur par le second serveur. Ce dernier ferma la porte à clé, mais cette précaution était vaine. Une large vitre offrait une vue imprenable sur la rue, un bien maigre rempart face à la colère de Luis. La salle était plongée dans une obscurité totale, mais la lumière qui émanait de la rue suffisait à bien distinguer les formes Elle ressemblait, en tout point, à ce qu’on pouvait attendre d’une petite gargote de quartier. Au fond, assis devant une petite table carrée, un homme savourait un café sans même se préoccuper de la jeune fille. Seule une petite chandelle disposée au centre permit à Mia de distinguer ses traits.

01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. Tn500leguizamowm1967341

" Calmate, dit-il d’une voix qui se voulait rassurante, vous êtes en sécurité. "

Le musculeux serveur parut à la porte et frappa trois grands coups. Il entra d’un pas lent, sans inquiétude, suivi par trois hommes que Mia reconnut pour les acolytes de Luis.

" Z’aviez raison, m’sieur doc ! C’est l’aut’ mutant, m’sieur doc ! L’a pété un câble et l’a planté l’gars qu’elle v’lait tiré ! "

Un bruit de chasse d’eau se fit alors entendre et, de la porte du fond, Luis sortit en sifflotant.

" Tu devrais surveiller ta langue, Gomez, où je te l’arrache en un clin d’œil. "

Il avait retrouvé son calme, ou du moins se contenait-il en présence de l’homme en costard.

" T'es une mutante comme moi ma belle ! Je savais qu'on était fait pour s'entendre. Mais si tu me refais le coup de te liquéfier, j'irai buter l'un de tes frères."
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptyVen 19 Aoû - 22:51

Mia eu la surprise de voir l'un des serveurs se tranformer en une masse imposante de muscles et se mettre entre elle et ses poursuivants. Une fois à l'abri dans le restaurant avec le second serveur, elle soupira, momentanément soulagée. Elle espérait que le serveur saurait mettre hors d'état de nuire les criminels qui tentaient de l'attraper. elle ne voulait surtout pas que Luis puisse mettre la main sur elle.

Elle remarqua une chandelle allumée au fond de la salle, un homme semblait y être assis. Elle le vit boire son café, impassible à ce qui se passait. Est-ce que c'était le patron du bar?

Il lui parla, disant qu'elle était en sécurité. Elle se sentit plus rassénerée, il semblait être sûr de lui. Le serveur revenait, il semblait ne pas être blessé, Mia espéra qu'il avait réussi à faire fuir les poursuivants ou les assomer du moins.

Elle fut donc énormément surprise de voir les trois hommes qui la suivaient entrer tranquillement à la suite du serveur. L'un d'eux parla à l'homme assis au fond, il semblait que c'était le chef ou quelqu'un d'important du moins.

*Oh oh oh! ça ne sent pas bon là, ils se connaissent???* s'étonna Mia.
Un bruit la fit sursauter légèrement. Chasse d'eau. Porte. Luis.
Mia sentit son estomac couler à pic dans les abîmes de l'angoisse et son coeur en manqua un battement. Ils étaient tous ensemble, elle s'était jetée dans la gueule du loup!

*Hé ben je ne suis pas dans la merde!* Elle se demandait comment elle allait se sortir de tout ça lorsque Luis s'adressa à elle aprés avoir rabroué l'homme de main. Il la menaçait. Non, plus exactement il menaçait ses frère si elle se tranformait comme tout à l'heure. Elle crispa ses mains et de la bile remonta dans la bouche.
-"N'essaye même pas de me toucher, sinon je te vomis dessus! Toi et moi, on a rien à faire ensemble!" lui répondit-elle écoeurée, imprudente quant à la réaction de celui-ci à son nouveau rejet public.

-"En sécurité? Vous rigolez? Ce mec vient de tuer mon ami, il vient de menacer de tuer mes frères alors qu'ils sont censés être ses potes! Que me voulez-vous?"fit-elle hargneusement en s'adressant au dénommé Doc.
Elle se rencogna dans un coin contre le mur, elle n'avait aucune confiance en ces hommes. Elle était tentée de fuir vers les toilettes en se liquéfiant mais elle avait peur pour ses frères, malgré elle la menace la bloquait. Elle saveit que Luis en était capable.


Dernière édition par Mia Ibanez le Ven 26 Aoû - 23:14, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptySam 20 Aoû - 0:22

[HRP] Coucou et bienvenue sur le forum ! Very Happy Juste une petite précision, le serveur ne se transforme pas en masse de muscle, il est juste musclé ! Désolé si le message n'était pas assez clair Wink [/HRP]

Sans dire un mot, Gomez se dirigea vers la vitrine et s’empara d’une manivelle. En trois tours, un lourd rideau métallique cloisonna l'immense fenêtre, plongeant la salle dans une obscurité totale qui disparut sitôt qu’un autre homme alluma la lumière. Luis semblait calme, allant jusqu’à feindre une nonchalance sur les évènements actuels, mais Mia put distinguer de grosses gouttes de sueurs perler sur son front ainsi qu’un léger tremblement de la main droite, celle avec laquelle il avait poignardé Liam.

" Vomir ? Hein ? Tu te taperais n’importe qui ! Même tes frères le pensent, t’es qu’une sale pute ! "

L’homme en costard, le fameux « doc », conservait un silence de glace. Il continuait de siroter son café tandis que Luis, dont le malaise commençait à transparaître, essayait de justifier son meurtre.

" Elle le méritait ! Comme vous avec Annabelle ! Elle avait une grande gueule et vous l’avez corrigée ! L’autre, il m’a insulté ! Il m’a insulté, MOI ! Et j’étais avec mes hommes, qu’est ce que j’étais censé faire ? Hein ? Je ne pouvais pas m’écraser comme une merde. Vous allez me la laisser, hein, patron ? Vous avez besoin de moi, je suis un mutant, je suis super rapide ! Vous m’avez même pas vu rentrer dans les chiottes ! "

Doc le regarda avec un léger sourire, et d’un simple hochement de tête, céda à sa requête. Luis se tourna vers Mia et lui attrapa le poignet. Un bruit sourd coupa toute discussion. On aurait dit une sorte de sifflement à peine perceptible qui disparut aussi vite qu’il était apparu. Une gerbe de sang éclaboussa Mia et Luis s’écroula au sol, un trou béant creusant l’arrière de son crâne. Derrière, l’homme en costard brandissait un revolver muni d’un silencieux.

" Pas aussi rapide qu’une balle, cabron. " Déclara-t-il sans même regarder le cadavre. " Gomez, range moi ça dans les cuisines, et apporte moi son couteau. Max, appelle les flics et préviens les du meurtre de l’ami de cette jeune fille. Mademoiselle, je vais tout vous expliquer, s’il vous plaît, asseyez vous. "

La masse de muscle saisit le corps inerte de Luis par les pieds, et le traîna vaille que vaille vers les cuisines, laissant une large traînée de sang sur son passage.
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptySam 20 Aoû - 19:10

[HRP]Merci, c'est gentil à toi. J'ai cru comprendre que le serveur devenait une colossale masse de muscle tout en se déplaçant pour se mettre entre Mia et les poursuivants. Désolée. [/HRP]

Un des hommes ferma le rideau métallique du restaurant, plongeant Mia dans le noir. Elle se tint tranquille, prête à se défendre mais la lumière revint aussitôt. Luis semblait ne pas être atteint par son camouflet public.
Elle se demandait s'il cachait sa colère quand elle finit par voir de la sueur perler à grosses gouttes sur son front. Elle en fut surprise, ce n'était pas de la colère mais de la peur ce qu'il ressentait. Il l'insulta mais elle avait vu sa main trembler légèrement malgré son impassibilité apparente. Il l'insulta. Elle se tint coi, attentive à ce qui se passait. Ce n'était pas normal.

Elle comprit qu'il avait commis une faute aux yeux de son chef lorsqu'il se mit à se justifier. Pourtant le chef parut céder devant les arguments de Luis. elle poussa un cri lorsque celui-ci lui saisit le poignet, il lui faisait mal.
Elle allait se mettre à protester lorsqu'elle entendit un léger bruit suivi immédiatemment d'un éclaboussement de sang qui se répandit sur elle. Elle en fut stupéfaite puis regarda le chef qui donnait des ordres pour nettoyer les lieux et prévenir... prévenir la police??? Elle en fut de nouveau surprise. Toutefois une pensée incongrue lui traversa la tête. *Mierda, mes fringues sont foutues! Les tâches ne partiront jamais."

-"Je suppose que comme vous l'avez tué, mes frères ne sont plus menacés?"fit-elle prudemment en s'asseyant sur la chaise qui faisait face à celle où il était assis auparavant.
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptyMar 23 Aoû - 0:41

" Hélas, déclara l’homme en costard avec un rire amusé, vos frères sont toujours en danger. Je ne m’en blâmerai pas, et, pour tout vous avouer, jeune fille, vous seriez morte si vous n’étiez pas mutante. "

Doc demeurait courtois. Son attitude ressemblait à celle d’un criminel chevronné dont les lois sont utiles à son enrichissement personnel. Levant la main droite, il commanda un café, qui fut apporté par le second serveur, un homme de petite taille affligé d’une calvitie naissante et dont le dos courbé trahissait un certain mal-être face à la situation actuelle. De la cuisine, Gomez farfouillait le cadavre de Luis en maugréant quelques injures incohérentes.

" Luis avait planifié votre viol depuis une semaine, et il prévoyait, esta mierda, de venir célébrer, ici, dans MON bar, votre… Comment dire ? Je ne trouve pas le mot. Enfin, il pensait vous enseigner l’humilité. "

Un souffle de dépit s’extirpa de la bouche de son interlocuteur, et Mia put constater, pour la première fois, une véritable sincérité dans son agacement. Les prétendus acolytes de Luis s’attablèrent près de la porte et firent mine de ne prêter aucune attention à la discussion.

" Je l’attendais pour le tuer. Cette grande gueule prenait la grosse tête ! Son pouvoir, selon lui, – Il marqua un temps, faisant une grimace de dégoût – le rendait indispensable. Un traître doublé d’un couard, voilà ce qu’il était ! "

Il prit une gorgée de café et reprit sur une tonalité plus calme :

" Votre nom, mademoiselle, et votre pouvoir ? J’aimerai vous proposer un marché équitable. "

Gomez sortit de la cuisine et tendit le couteau de Luis à Doc. Ce dernier s’en empara par la lame, enveloppant sa main dans un mouchoir.
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptyMar 23 Aoû - 9:17

Elle se crispa lorsque le chef la détrompa bien vite, une menace planait toujours sur ses frères. Elle dressa l'oreille quand elle sut qu'elle ne devait sa vie seulement parce qu'elle est une mutante.

*Que veut-il de moi? Il ne me laisse pas la vie sauve pour rien, ce n'est pas le genre bon samaritain...*
Tendue, Mia tentait de faire en sorte de rester impassible, elle ne devait pas montrer ses émotions. Rester impassible quoi qu'il dise. Elle sentait qu'il fallait qu'elle tienne bon face à ces criminels chevronnés.

Elle ne put toutefois retenir un reniflement de mépris lorsqu'il lui expliqua les projets de Luis.
*C'est un homme sans cojones ni honor, señor, il ne pouvait même pas comprendre.*
Elle n'osa faire la réplique à voix haute de peur qu'il le prenne mal. Mais son expression à la mention de Luis en disait tout aussi long que celui du Doc.

Elle eut un petit silence lorsqu'il eut fini son discours, pesant ses options. voyant qu'elle n'avait aucune issue, elle capitula et répondit aux questions de l'homme qui tenait sa vie et son futur entre ses mains. Elle croisa malgré elle ses bras, sur la défensive et s'inclina vers l'arrière, calée sur le dos de son siège. Elle se sentait oppressée mais fit en sorte de répondre calmement.

-"Mia, Mia Ibanez. Elémentaire d'eau. Je vous écoute." fut sa seule réponse, courte, succinte et directe.

Elle vit l'homme de main revenir et apporter le couteau de Luis. couteau que doc prit soin de prendre avec un mouchoir par la lame. Mia eut peur et planqua ses mains contre ses aisselles, elle ne voulait en aucun cas toucher l'arme s'il voulait la faire passer pour la meutrière de son compagnon éphémère.
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptyMar 23 Aoû - 20:42

Lorsque Mia refugia ses mains sous ses aisselles, Doc esquissa un sourire proche de la béatitude. La jeune fille démontrait une intelligence vive, une faculté d’analyse unique et même un certain sang froid face à une situation tragique et inhabituelle. Elle alliait la beauté à la perspicacité, et son talent, qui méritait une définition plus précise, serait probablement utile pour les affaires. La mort de Luis représentait une perte considérable car les mutants étaient une denrée rare et souvent incontrôlable. Le timing était mauvais, surtout avec l’arrivée du paquebot…

" Une élémentaire d’eau ? Ça consiste en quoi ? " Demanda-t-il d’un air toujours courtois. L’un des acolytes, attablé près de l’entrée, aux cheveux bruns et plaqués en arrière, prit la parole d’une voix mielleuse :

" Elle se change en flaque, Monsieur Doc. "

" Silence ! " Coupa sévèrement l’homme en costard. " J’interroge Mlle Ibanez. "

L’interférence se rembrunit, puis Doc roula des yeux, signifiant à Mia l’évidente imbécillité de ses hommes de main. Il s’offrit une nouvelle gorgée de café.

" Les mutants ont une utilité particulière, celle de contourner les systèmes de sécurité. Luis, grâce à sa superbe vitesse, me permettait d’accomplir des choses jusqu’alors impensables ! Malheureusement, il pensait pouvoir prendre ma place dans notre organisation, chose à laquelle je ne pouvais consentir. Sa mort était inévitable, tout comme la vôtre. Mais voilà que Dieu m’offre une nouvelle créature et un nouveau pouvoir. Je veux mettre à profit votre talent, et pour ça j’ai besoin d’une garantie. "

D’un geste délicat, Doc tendit le manche du couteau à Mia.

" Faites moi plaisir, et épargnez à vos frères d'inutiles souffrances. "

Gomez, quant à lui, fixait la mutante, grognant comme un animal tandis qu'elle tardait à obtempérer.
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptyJeu 25 Aoû - 1:52

Le doc esquissa un sourire qui surprit Mia lorsqu'elle planqua ses mains sous ses aisselles. Elle semblait donc avoir bien deviné ses intentions? Elle attendit d'entendre ce qu'il avait à dire avant de faire de vaines suppositions qui ne serviraient qu'à la stresser encore plus.

Il lui demanda donc de s'expliquer plus sur ses capacités mutantes. Mia allait lui répondre lorsque l'un des hommes l'interrompit pour répondre à sa place. Il fut sèchement rabroué par son chef. Elle commençait à avoir soif aprés toutes ces émotions de la soirée et déglutit, elle n'osait pas demander un verre d'eau.

Il finit par lui faire un résumé de ce qu'il attendait d'elle en général. Elle allait remplacer Luis. Elle allait devoir frayer avec des gens louches et des criminels endurcis. Elle eu une pensée pour ses frères. Elle se rappela le jour où son pouvoir mutant est apparu, le jour où ils avaient décidé de cacher sa particularité aux autres personnes pour la protéger.

Elle venait enfin de comprendre contre quoi ils la protégeaient, enfin plutôt contre qui. L'île était nécrosée par le trafic de drogue que la mafia avait introduite, cet organisme qui était surtout composé de mutants peu scupuleux qui collaboraient avec des mafieux ordinaires. Tels que Luis. Tels que Doc.
Qui lui présentait maintenant le couteau, ce couteau qui lui permettrait à son tour de protéger ses frères si elle consentait à y déposer ses empreintes.

Elle ferma les yeux et pria pour la première fois de sa vie. Elle qui ne s'était jamais souciée de foi, elle espérait qu'un tout puissant divin allait la tirer de ce pas. Rien ne vint. Ou plutôt un grognement d'animal qui se fit entendre. Elle ouvrit les yeux et regarda dans la direction de ce bruit.
Gomez qui la fixait en grognant. Elle était fortement tentée de lui sortir une répartie cinglante qui le ferait taire mais se retenait. Tant qu'elle n'était pas officiellement dans les bonne grâces du chef, elle était potentiellement morte. Elle devait aussi lutter contre sa tendance naturelle à n'en faire qu'à sa tête devant toute tentative de contrainte à l'obliger à faire ce qu'elle ne voulait pas.

Elle inspira profondément et eut une pensée pour ses frères. *Pardonnez-moi les frangins, c'est à mon tour de vous protéger maintenant.*

Elle relâcha finalement ses mains coincées sous ses aisselles, tendit doucement sa main vers le manche tant redouté du poignard et referma enfin ses doigts autour de celui-ci. Elle eut l'impression qu'il lui brûlait la main, imprimant dans sa chair son allégeance contrainte envers cet homme qui voulait user d'elle pour ses noirs desseins. Elle se sentit définitivement salie.

-"Retenez votre chien, le contrat est signé, vous avez votre garantie." lâcha finalement Mia en plantant ses yeux dans ceux de son nouveau patron.

Elle avait signé un pacte avec le diable et se demandait si elle ferait des vieux os dans ce monde qui n'était pas le sien. "Vous pouvez retenir votre cerbère." acheva-t-elle en lâchant enfin le manche du couteau tant honni. Elle aurait aimé n'être jamais sortie de la boîte de nuit ce soir.

Elle en eut le vertige, sa vie venait de changer de direction et elle ne pouvait ni freiner, ni reculer. Elle avait passé le point de non retour. Elle eu l'impression de voir des lumières rouges qui clignotaient devant ses yeux, indiquant qu'elle avait dépassé le panneau danger. C'était trop tard pour s'arrêter, elle plongeait dans l'abysse.

Avec l'interruption de l'acolyte et le résumé du Doc, elle avait complètement oublié d'expliquer son don mutant. Mais elle ne se sentait pas du tout bien, elle avait la nausée et se sentait proche de s'évanouir, elle luttait ferme pour ne pas flancher devant eux. Hors de question de leur montrer le moindre signe de faiblesse.

Si seulement elle pouvait boire pour reprendre ses esprit...

-"Vous disiez proposer un marché équitable?" reprit-elle, elle ne perdait pas de vue ce qu'il lui avait dit malgré tout.
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptyJeu 25 Aoû - 22:20

" Je savais que vous étiez intelligente ! " Déclara Doc lorsque la mutante déposa ses empreintes sur le manche du couteau. " Gomez cesse de grogner, retourne travailler sur Luis et appelle les Déblayeurs. "

Le colosse obtempéra sans broncher. Il se dirigea vers les cuisines et, laissant la porte entrouverte, Mia put apercevoir l’énergumène se saisir d’un énorme hachoir et d’un rouleau de sacs poubelles.

" À votre place, chuchota Doc à l’intention de Mia, je ne le chercherais pas trop. Il est d’une grande sensibilité, et il lui arrive parfois de perdre son calme. Max, un verre d’eau pour notre nouvelle associée, elle pâlit à vue d’œil. "

L’un des acolytes se leva de son siège, passa derrière le bar et s’empara d’une petite bouteille d’eau minérale. Pendant ce temps, Doc enveloppa précautionneusement l’arme dans un mouchoir et le fit disparaître dans la poche intérieure de sa veste.

" Comme vous vous en doutez, nous sommes une organisation qui opère en marge de la société. Bien que nous disposions de certains accords avec les autorités, il subsiste un concurrent qui pense pouvoir outrepasser nos frais de taxation. Ces inconscients doivent recevoir dans deux jours un nouveau chargement. Nous ne souhaitons pas qu’ils puissent signer leur bon de livraison. "

Max interrompit malgré lui la conversation en déposant la bouteille sur la table avant de repartir s’installer à sa place initiale. En fond sonore, la jeune fille pouvait entendre les coups de hachoir donnés par Gomez dans la cuisine.

" Le Milady Stars, un paquebot en provenance du continent, ne doit pas livrer sa cargaison. Je m’en occuperai bien, malheureusement, si ces entrepreneurs venaient à s’apercevoir de notre implication, et bien, ils pourraient chercher à se venger et ainsi lancer une escalade de violence qui serait mauvaise et pour nos affaires, et pour les habitants de la ville. C’est là où vous intervenez. "

Doc laissa un peu de temps à la jeune fille pour digérer l’information, puis reprit :

" Vous devez détruire ce que le Milady Stars transporte. Ni plus, ni moins. Ne cherchez pas à savoir ce qu’il contient, moins vous en savez, mieux ce sera. En échange de ce service, je vous offrirai un alibi pour ce soir, car, même sans l’arme du crime, vous constituez le principal suspect. Si vous décidez de nous balancer, non seulement un accident de voiture emportera l’un de vos frères, mais le couteau sera aussi livré à la police. Si vous réussissez, je vous rendrai l’arme du crime et vous recevrez une belle somme d’argent. "

Un large sourire s’afficha sur le visage de Doc.

" N’est ce pas équitable, Mlle Ibanez ? "


Dernière édition par Le Gardien le Lun 29 Aoû - 23:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptySam 27 Aoû - 1:43



Mia hocha la tête lorsque Doc exprima son contentement. gomez prit soin de laisser la porte entrouverte lorsqu'il s'attaqua au corps de Luis sur ordre de son chef. Mia eu l'impression qu'il lui lançait un message plus ou moins subtil lorsqu'elle le vit prendre un énorme hachoir. Le chef lui-même lui conseillait de ne pas trop titiller le gars. Message reçu, elle ne tenait pas à être le corps qu'il dépècerait pour jeter les morceaux dans plusieurs sacs poubelles.

Elle eut enfin son verre, le doc avait quand même vu son malaise malgré ses efforts pour ne rien en montrer. Elle murmura un merci à peine audible lorsque Max déposa une bouteille d'eau sur ordre de l'homme qui se tenait en face de Mia.

Elle écouta attentivement les explications de Doc. Des concurrents à éliminer en détruisant leur cargaison. Le Milady stars était la cible que Mia devait atteindre. Elle réfléchissait aux informations qu'elle recevait au fur et à mesure sans interrompre le chef.

*Une cargaison à détruire? hummm... Drogue sûrement. L'eau détruirait facilement celà, surtout l'eau de mer. Ou alors des faux billets. C'est plausible comme contenu à éliminer compte tenu de l'organisation mafieuse en place.* en déduisit Mia.

Elle but l'eau minérale tout en continuant à écouter l'homme exposer ce qu'il voulait.
Il lui parla enfin de la contrepartie qu'il lui offrait. L'offre était belle, elle se demandait où était le piège. Aprés tout il n'allait pas laisser une mutante qui pouvait lui resservir lui filer entre les doigts. Mais elle n'avait pas le choix.

Elle hocha la tête et récapitula:
"Milady stars, cargaison à détruire, je ne vous connais pas si je me fais attraper. Si je réussis, j'ai un alibi, l'arme m'est rendue et vous me payez. Equitable, en effet."

Elle se redressa sur son siège et énuméra ce dont elle avait besoin pour cette mission.
"Il me faudra l'heure, le lieu où je dois agir, au port ou en mer, les plans et combien il y a de personnes à bord. Armées ou pas, quels types d'armes ils ont sur eux. Enfin toutes les informations que j'aurai besoin. " Elle s'interrompit, réfléchissant s'il y avait un détail à demander, mais elle ne trouva rien d'autre à demander.

"J'ai donc une journée pour me préparer pour cette mission. Je suppose que maintenant tout est dit et que je peux rentrer chez moi en attendant?"

Elle regarda le chef, attendant sa réponse. Elle ne pouvait pas faire mieux, elle avait accepté d'aller jusqu'au bout. Et elle le ferait. Par amour pour sa famille, ses frères et pour éviter de finir en prison. C'était certes égoïste, seulement c'est tout ce qu'elle avait pour le moment. Sa famille et sa liberté.
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptyLun 29 Aoû - 23:09

Lorsqu’il entendit les exigences de Mia, Doc éclata d’un rire sonore qui fut immédiatement surenchéri par celui des laquais. L’hilarité se prolongea une minute entière avant de céder la place à un silence funèbre où seuls les coups de hachoirs résonnaient. Doc croisa les mains, les posa sur la table et reprit :

" Jeune fille, si vous parvenez à surmonter l’interrogatoire de la police, nous vous donnerons toutes les informations nécessaires. Cela dit, j’admire votre professionnalisme, c’est digne d’un film de gangster ! Dormez paisiblement, et demain matin, lorsque les flics viendront, dites leur que vous avez abandonné l’étalon en chemin et que vous êtes rentrée seule, je me charge du reste. "


Ses paroles achevées, Doc se leva de son siège et sortit par la porte en direction des sirènes de police. Ses hommes, quant à eux, s’écartèrent du chemin, et laissèrent Mia sortir.

" Je vais vous ramener, décréta l’un des jeunes acolytes, on ne peut pas vous laisser vous balader seule dans la rue avec une robe tâchée de sang. "

Sans attendre, il se dirigea vers l’une des voitures garées à proximité, fit le tour du pâté de maison et vint se ranger près de l’entrée.

" En route. " Dit-il à l’attention de la jeune fille en ouvrant la portière du côté passager.

[HRP : Merci ! Je vais corriger ça Wink Tu peux jouer le retour chez Mia, ainsi que l'ellipse jusqu'au lendemain, en tenant compte que le chauffeur se contentera d'amener Mia à son adresse et de repartir. ]
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptyMar 6 Sep - 18:31

Mia se sentit mortifiée lorsque Doc et ses hommes partirent dans de gros éclats de rire, elle eu l'impression de s'être ridiculisée mais continua à rester sérieuse, comme si elle ne voyait rien de drôle à ce qu'elle avait dit. Ce qui était le cas.

Enfin un silence de mort se fit et le Doc précisa qu'elle devait surmonter une autre épreuve avant d'avoir les informations requises pour la mission.

Tétanisée, elle se contenta d'hocher la tête, elle avait complètement oublié la police et ne savait pas ce qu'elle allait pouvoir raconter de crédible sans qu'elle ne soit soupçonnée. Mais le doc lui demanda de simplement dire qu'elle avait abandonné son compagnon en chemin. Elle hocha de nouveau la tête, elle n'arrivait plus à dire le moindre mot tellement elle était épuisée par les émotions de la soirée.

Une fois le chef parti, elle suivit un des hommes qui lui disait qu'il allait la ramener en faisant une remarque sur sa robe. Elle baissa les yeux, effectivement, le rouge carmin du sang détonnait sur sa robe blanche brodée de paillettes argentées. Elle avait complètement oublié le sang, prise par la priorité de sa survie et de celle de ses frères.

Elle avait les yeux un peu perdus dans le vide, complètement épuisée.

-"Ah oui c'est vrai." fut tout ce qu'elle réussit à sortir.

Elle vit qu'il avait rangé la voiture prés de l'entrée, elle se demanda combien de temps s'était écoulé depuis qu'il lui avait fait la remarque, elle n'avait même pas remarqué qu'il était sorti chercher la voiture. Elle se sentait lasse à un point, elle ne voulait que se doucher et dormir de tout son soûl.

Elle sortit et monta dans la voiture docilement, les bras serrés contre elle, comme si elle avait froid, alors qu'une chaleur torride pesait sur l'île. La moiteur de l'air rendit sa peau poisseuse au contact du sang qui avait séché, le rendant plus mou et visqueux.

Ils roulèrent silencieusement jusqu'à son domicile, il ne lui avait même pas demandé comment y aller. Elle ne fut pas surprise qu'ils sachent où elle habite, Porto Rico était une petite île. Elle se demanda si Luis ne l'avait pas suivie et espionnée où qu'elle aille étant donné qu'il avait été obsédé par sa personne. Elle eu un frisson de dégout rétrospectif en songeant à sa carcasse qui était démembrée et découpée sans état d'âme par un de ceux qui avaient été ses acolytes.

Une fois arrivés, elle resta silencieuse et regarda sa maison familiale. Elle sortit de sa torpeur lorsque le chauffeur lui dit qu'elle pouvait y aller. Elle le remercia d'une petite voix épuisée et sortit de la voiture. Elle resta plantée devant la maison qui était plutôt aisée au vu des métiers respectifs de ses parents, construite sur le bord de la mer, le ressac des vagues lui parvenaient aux oreilles. Elle était assez éloignée du voisinage et une tranquillité régnait dans la maison.

Elle tourna la tete en entendant la voiture redémarrer et disparaitre dans la nuit.
Elle se résigna à entrer chez ses parents à pas de loup, elle ignorait qu'elle heure il était mais elle ne souhaitait pas réveiller ses parents. Elle espérait l'absence de ses frères jusqu'au lendemain.

*Pourvu qu'ils ne soient pas encore rentrés, au mieux qu'ils soient encore avec leurs fiancées, ça m'évitera de répondre à des questions gênantes vu l'état où je me trouve*

Mia entra dans la salle de bain toute tremblante, et s'y enferma. Elle entra sous la douche sans même prendre la peine de se dévêtir. L'eau coula enfin, toute fraîche contre sa peau brûlante. Elle ne put empêcher la vision du meurtre du jeune homme, qui ne rentrerait jamais chez lui, de s'imposer à elle. Elle sanglota et ses larmes coulèrent à flots, elle était secouée au plus haut point et n'arrivait pas à s'arrêter. Pleurer la soulageait physiquement, bien qu'une migraine pointait le bout de son nez. Petit à petit, elle finit par se calmer, les yeux rougis.
Elle réalisa enfin qu'elle portait toujours sa robe blanche ensanglantée.

*Je crois que je peux la nettoyer finalement, j'avais oublié que je peux agir sur ses molécules...*

Elle inspira et se laissa aller à une transformation physique sous forme d'eau, ses vêtements s'étaient transformés avec elle. C'était le seul moyen qu'elle connaissait pour séparer les molécules du sang de Luis de ses molécules à elle, ainsi que de ses vêtements. Elle eu l'impression que le sang disparut dans les tuyauteries , elle laissa une partie d'elle s'y glisser pour vérifier s'il restait une trace de sang, mais tout semblait être ok. Elle aurait senti la différence sinon.

Enfin propre et rematérialisée, elle vit qu'elle avait réussi à nettoyer sa robe, comme si rien ne s'était passé. elle était d'une blancheur immacculée. elle ne put s'empêcher de sourire et ôta celle ci pour se sécher et se mettre en pyjama short.

Elle alla s'écrouler dans son lit aprés avoir étendu la robe sur l'étendoir. Tout ceci avait épuisé ses dernières ressources et elle avait vraiment besoin de dormir, de recharger ses accus pour affronter demain.

*Ou plutôt aujourd'hui, minuit est surement passé depuis longtemps.* songea-t-elle, avant de sombrer dans les bras de Morphée.

Elle se leva à l'aube, elle avait peu dormi, l'angoisse avait eu raison de son sommeil. Elle avait fait un cauchemar où toute sa famille était décimée par Luis sous ses yeux. Impuissante, sous cette vision horrible, elle avait fini par se réveiller en étouffant un cri dans sa gorge. Haletante et en sueur, elle avait décidé de descendre sur la plage et d'aller se baigner pour évacuer le stress.

Il faisait encore un peu nuit mais l'aurore approchait, la maisonnée dormait sûrement encore. Sa mère était peut-être déjà partie inspecter l'hotel comme à son habitude, tenant au sérieux son travail de directrice et le confort des clients.

Habituellement, elle ne se transformait jamais sur la plage familiale, de crainte que ses parents surprennent son secret que ses frères et elle avaient pris soin de préserver. Elle ne voulait pas les inquiéter, ni subir de potentiel rejet de leur part. Elle les aimait tant qu'elle n'imaginait pas vivre sa vie sans eux, ni sans ses frères.

Vêtue de son maillot de bain bleu et munie de sa serviette de bain, elle arriva au bord de l'océan et posa sa serviette sur le sable fin de la crique isolée. Ici, il y avait nettement moins de vagues, d'où la préférence de ses frères pour une plage à côté d'Aguadilla où ils passaient leurs temps entre frères et soeur. Mais ça suffisait amplement pour Mia qui voulait juste se fondre dans l'océan et se sentir apaisée.

Elle avança dans l'eau, plongée dans la semi obscurité, l'eau semblait encore noire. L'eau montait à sa taille lorsqu'elle finit par plonger dedans. Elle se transforma en eau, se mêlant à l'océan, elle se sentait omniprésente et infinie, elle sentait les poissons, les dauphins, toute vie océanique qui l'entourait.

Elle capta la présence d'un dauphin et glissa telle une sirène vers celui-ci. Elle avait repris sa forme humaine pour qu'il la reconnaisse en tant qu'humaine. Il glissa vers elle d'un mouvement gracieux et entra dans un ballet marin avec celle ci. Elle le suivait sans peine, respirant aisément sous l'eau. Elle retrouva le sourire et sentit la joie monter en elle, les dauphins étaient vraiment des créatures étonnantes et magiques. Elle attrapa l'aileron du dauphin et se laissa remonter à la surface.

Le ciel se teintait de rose, colorant l'eau d'un myriade de couleurs chaudes. *Le soleil se réveille* pensa-t-elle.

Elle connaissait pourtant la science et l'astronomie de base qui démontrait bien que le soleil ne bougeait pas et que la terre tournait sur elle même. Elle ne pouvait s'empêcher de préférer son idée romantique et magique sur le lever du soleil.

Le dauphin glissait doucement sur l'eau, comme s'il sentait que l'instant était sacré. Se laissant porter par le dauphin, toujours accrochée à l'aileron de celui-ci, elle admira la lente évolution de l'astre solaire. Le soleil se leva et explosa de magnificience sur l'océan. Elle eut l'impression d'assister à la naissance du monde. Elle en fut émerveillée et adressa une prière silencieuse aux entités magiques de la nature. Toujours la même depuis le début de son enfer nocturne.

*Protégez mes frères et mes parents, aidez-moi à être forte pour eux s'il vous plaît.*

Elle fit un signe à l'animal qui repartit rejoindre sa tribu au fond de l'océan aprés avoir poussé un cri d'encouragement, comme l'interprétait Mia.

Elle rentrait enfin à la maison aprés s'être essuyée et prit une douche rapide avant d'enfiler une robe jaune et dorée qui soulignait son teint mat. Elle descendit prendre le petit déjeuner au rez-de-chaussée, elle ne savait toujours pas si ses frères étaient là.

[HRP: désolée pour le pavé, après mon absence, j'ai été très inspirée à mon retour ^^]
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptyMer 7 Sep - 17:05

En entrant dans la salle à manger, Mia découvrit ses trois frères attablés autour de la grande table rectangulaire. Estéban, le plus jeune, buvait religieusement son café, une tradition lorsque les dommages causés par l’alcool paralysaient son entrain habituel ; Pablo lisait tranquillement le journal, et Mia aperçut sur la première page qu’on ne mentionnait pas le meurtre de Liam ; Antonio, quant à lui, regardait les photos prises la veille en pouffant devant les grimaces involontaires de ses frères et de son entourage. Les parents de Mia étaient partis pendant qu’elle se baignait sur la plage. L’hôtel où travaillait sa mère recevait aujourd’hui une personnalité de la télévision américaine, et elle avait exigé la présence de son époux afin d’accueillir l’excentrique présentateur du Jeu de la Vérité comme il se doit.

" Hé ! Mia ! " Déclara Estéban en l’apercevant. " Enfin réveillée ? "

Antonio et Pablo arrêtèrent leurs occupations respectives et jetèrent un regard inquisiteur à leur sœur.

" Mince, interrompit Antonio en regardant Pablo d’un air vaincu, j’avais parié que tu découcherais ! " Il fit la moue, plongea une main dans la poche de son pantalon, et sortit un billet de cinq dollars qu’il tendit à son frère. " Tu me ruines ! Laisse moi deviner, il en avait une toute petite ? "

Pablo s’empara du billet, puis décocha une petite claque sur l’arrière du crâne de son frère.

" Il m’inspirait pas confiance, déclara gravement ce dernier, et Luis était très agité hier soir, c’est mieux ainsi. Viens t’asseoir sœurette, il reste du café et des biscuits. "

Puis, sans rien ajouter, Pablo retourna à sa lecture tandis qu’Estéban souriait bêtement devant la cocasserie de la scène.
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptyMer 7 Sep - 23:57

Mia ressentit une bouffée d'amour pour ses frères en les voyant attablés tranquillement en train de prendre leur petit déjeuner. Son frère préféré, Esteban, semblait avoir du mal à se remettre de sa nuit alcoolisée, ce qui lui arracha un sourire attendri.

Elle vit que ses parents n'étaient pas là, sûrement partis à l'hôtel pour un hôte de marque, c'était toujours ainsi quand leur père n'était pas présent en l'absence de leur mère.

Elle tressaillit en voyant le journal du jour, lequel était lu par son ainé Pablo. Elle ressentit un soulagement en voyant qu'il n'était pas mentionné à la une le meutre de Liam.

Comme d'habitude, Antonio se moquait de ses frères en visionnant les photos de leur soirée. Il adorait prendre tout le monde en photo en soirée, ça lui faisait des souvenirs rigolos et émouvants. Mais aujourd'hui, Mia aurait voulu qu'il n'y aie aucune photo de la soirée, elle ne se sentait pas le courage de revoir le visage de Liam.

Finalement Esteban l'interpella.

-"Je suis réveillée depuis l'aube, frérot! J'étais à la plage, c'est pour ça que vous ne m'avez pas vue!" lui lança-t-elle en s'efforçant d'afficher une mine sereine. "Vous roupillez comme des cochons, vous n'auriez même pas entendu un troupeau d'éléphant dans le salon!" fit-elle moqueuse envers ses frangins.

Elle vit Antonio donner un billet de cinq dollar d'un air dépité à Pablo. Elle roula des yeux lorsqu'elle compris qu'ils avaient parié sur l'heure de son retour aprés une éventuelle nuit torride. Elle se força à plaisanter pour cacher son angoisse et sa mauvaise nuit.

-"A peine riquiqui! je ne savais pas s'il était content ou pas en palpant sa braguette!" fit-elle pince sans rire en évaluant la taille probable, montrant entre son pouce et son index rapprochés son estimation. "Tu ne devrais pas jouer de l'argent avec Pablo, tu sais bien qu'il se trompe rarement!"

Elle serra les dents lorsque Pablo disait qu'il n'avait pas confiance en Liam.

*Il méritait toute ta confiance vu comment il a voulu me défendre...* Mais elle s'abstint de le dire, ça aurait été déjà trop en dire.

Elle pâlit lorsque son frère mentionna Luis. Elle pris place face à Esteban et se servit du café. Elle ne pouvait empêcher sa main de trembler légèrement. Elle pria le ciel pour que ses frères ne se rendent compte de rien.

Elle finit par prendre un fruit dans la corbeille et se prépara des tartines à tremper dans le café. Elle regarda la pendule tout en mangeant sa banane. Elle se demandait quand la police viendrait l'interroger tout en tapotant la table de ses doigts impatients. Elle ne supportait pas l'attente tout en craignant leur venue.
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptyDim 11 Sep - 16:36

Le petit-déjeuner se prolongea en silence, seul Pablo ruminait quelques commentaires contre les répressions mutantes perpétrées à l’étranger. Depuis que sa sœur lui avait révélé son pouvoir, il démontrait un intérêt constant pour les affaires mutantes. D’ailleurs, il épluchait quotidiennement les dépêches internationales à la recherche d’une communauté susceptible d’aider Mia. Les Pères Fondateurs recrutaient en masse, mais leurs ambitions militaires ne constituaient pas le havre de paix qu’il désirait pour sa sœur. Au contraire, ils s’aliénaient les puissances étrangères, et leur régime, quoique solide, s’effondrerait tôt ou tard face aux pressions internationales.

" Écoutez ça, déclara Pablo d’un air sinistre, ces maudits français ne prennent aucune mesure pour protéger les mutants. " Il commença à lire :

" Officiellement, elle n’est considérée que comme un témoin dans l’affaire du meurtre de Louis Bonnetier, mais la découverte d’un marteau, qui pourrait être l’arme du crime, embarrasse la police de Val-De-Duc, en France. Véronique Mercier, une coiffeuse de vingt-neuf ans, appartiendrait à cette jeunesse anti-mutante qui sévit dans le nord de la France. Néanmoins, le manque de preuve et l’absence de témoin rendraient cette enquête très difficile. Le commissaire… Et ainsi de suite ! Ça me dégoûte !
- Ils devraient se contenter de bouffer des grenouilles, ils auraient l’air moins cons. Répondit Estéban en reposant sa tasse à café sur la table.
- On s’en fout, intervint Antonio, Mia n’habite pas en France, et on est là pour la protéger. "

Pablo, dont le tempérament protecteur ne savait souffrir la moindre inquiétude, souffla.

" Mia, tu… Tu ne peux pas rester ici… Les parents… Les gangs… Si Luis venait à apprendre que…
- Ta gueule ! Cria Estéban, le visage rougi par la colère. On la protège, d’accord, c’est notre sœur putain, tu veux qu’on fasse quoi ?
- On en a déjà discuté Estéban ! Elle n’est pas en sécurité ici, elle doit partir aux États Unis, les Pères Fondateurs la protégeraient. En plus, avec son diplôme en poche… "

La discussion s’interrompit avec le bruit de la sonnette qui retentit dans toute la pièce. Le système électronique installé par leur père offrait une acoustique virtuelle irréprochable.

" Ça doit être Luis, déclara Antonio en se levant de table, faudrait lui remettre les pendules à l’heure. "

La sonnette retentit une nouvelle fois, puis une autre lorsque soudain une voix féminine se fit entendre.

" Police ! Ouvrez ! "
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptyDim 11 Sep - 23:30

Mia écoutait silencieusement ses frères se disputer à propos d'elle. Elle était terrifiée par son devenir au sein de sa belle île, et Pablo ajoutait à son angoisse en parlant des violences à l'encontre des mutants dans le monde. Pire, il voulait l'envoyer aux états unis chez les pères fondateurs.

Elle ne souhaitait pas rejoindre une organisation militaire. Elle voulait juste faire sa vie tranquille. C'était trop demander au monde? Tout ça pour un gêne mutant qu'elle avait. Elle aurait voulu être "normale" pour ne plus être un soucis et un sujet de dispute entre ses frères. Mais elle aimait sa nature et ne reniait pas son coté mutant, au contraire, elle se sentait en harmonie avec elle même. Elle était malheureuse que ce ne soit pas le cas du reste du monde.

-"Arrêtez de vous disputer je vous en prie! Ne dites plus rien!" gémit Mia à ses frères. "Vous savez pourtant que je déteste vous voir vous disputer à propos de moi." elle se frottait le front comme si la migraine devenait de plus en plus forte.

La sonnette finit par les interrompre.

Elle se crispa, c'était le moment. Elle avait deviné que c'était la police bien avant qu'ils ne le disent à voix haute. Ses frères pensaient que c'était Luis, elle avait dû se retenir de leur crier que ce n'était pas lui tellement elle stressait mais elle avait pu se retenir à temps en serrant sa tasse de café entre ses doigts pour se contenir.

Elle inspira lentement et sourit à Antonio, faisant bonne illusion de sa sérénité.

-"Vas-y, va lui ouvrir, après tout je suis curieuse de voir comment tu va les lui remettre à l'heure. ça risque d'être du spectacle!"ironisa-t-elle.

Elle fronça les sourcils lorsqu'ils entendirent une voix féminine s'identifier. La police, c'était enfin le moment tant redouté. Le coeur battant, elle regarda ses frères les yeux écarquillés et fit mine d'être surprise.

-"Vous avez fait une connerie hier soir ou quoi?"

Elle regarda de nouveau Antonio qui était debout prés de la table.

-"Puisque tu es déjà debout, va voir ce que veut la police. Assumez vos conneries hein!"

Elle trempa sa tartine dans son café et en mangea un bout. Elle se concentra sur le ralentissement des battements de son coeur. Il fallait qu'elle soit forte pour ses frères.
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptyLun 12 Sep - 19:54

Antonio obtempéra sans broncher. La curiosité l’entraînait naturellement vers la porte d’entrée. Jamais, à ce jour, la police était venue à la maison pour les interroger. Estéban se dressa sur ses pieds, devint livide, et se dirigea rapidement vers sa chambre, lançant à la volée un « Mince, mon herbe » avant de disparaître dans le couloir.

" L'imbécile, reprit Pablo à l’intention de sa sœur, Mia, tu sais… Pour ce que j’ai dit… Tu te doutes bien… Je veux juste que tu sois en sécurité… "

Depuis la salle à manger, ils entendirent Antonio accueillir les deux agents de police. Distinctement, le nom de Mia fut prononcée, Antonio demanda la raison de leur venue et déclara, avec un aplomb qu’on ne lui soupçonnerait pas, que la jeune fille s’était absentée pour la journée.

" Jeune homme, nous vous observons depuis deux heures, déclara une voix masculine familière aux oreilles de l’hydrokinésiste, inutile de nous mentir. Nous savons qu’elle est là."

" Elle n’est pas là ! Et vous ne pouvez pas entrer sans mandat ! "

Le ton commençait à monter entre les deux hommes, mais Antonio faisait barrage, refusant catégoriquement à ce qu’ils entrent à l’intérieur.

" Mia, va te planquer, on s’en occupe. " Murmura Pablo en se précipitant au secours de son frère. La jeune fille resta seule dans la cuisine, libre de choisir entre la fuite et les directives de Doc.
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptyLun 12 Sep - 21:19

Mia ne put se retenir de pouffer de rire en voyant son frère Esteban se précipiter pour planquer/jeter son herbe. En effet, l'imbécile... Pablo ne pouvait pas dire mieux. Il ajouta qu'il voulait juste la protéger.

-"Je sais... mais il va bien falloir accepter l'idée que vous ne serez pas toujours là pour me protéger." Murmura Mia à son frère.

Antonio était en train de prétendre qu'elle n'était pas là quand une voix qui semblait familière à Mia lui répondit. Elle fronça les sourcils, surprise. Pablo l'intima d'aller se planquer et alla prêter main forte à leur frère.

Une fois seule, Mia fut confrontée à deux choix possible. la fuite ou la confrontation.
Si elle fuyait, ses frères étaient morts. Si elle allait voir les policiers, d'après le doc, elle serait lavée de tout soupçons. Elle n'avait pas trop le choix entre le marteau et l'enclume. Elle repensa au Doc, il lui avait paru être un homme d'honneur et avait besoin d'elle, il n'avait aucune raison de la dénoncer en tant que mutante ou de la livrer à la police pour un meurtre qu'elle n'avait pas commis.

Elle finit par se lever et prit le chemin du vestibule.

-"Que se passe-t-il? Pourquoi la police me demande?" fit-elle en posant ses mains sur les bras de ses frères, comme pour les apaiser. "Mes frères sont trés protecteurs, excusez-les. Je vous écoute." acheva-t-elle tout en regardant dehors pour voir les policiers. Elle se demandait si c'était vraiment celui à qui elle pensait qui était là.
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptyJeu 15 Sep - 22:32

Lorsqu’elle regarda à l’extérieur, Mia découvrit une femme de petite taille âgée d’une trentaine d’années, dont la beauté évidente était saupoudrée par une longue chevelure brune et tombante.

01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. Aprillhernandez289x300

Elle assistait patiemment à l’altercation qui s’acheva dès que la jeune fille révéla sa présence. Immédiatement, l’hydrokinésiste reconnut Doc ! L’homme afficha un sourire de courtoisie. Sans attendre une invitation, il poussa doucement Antonio en arrière et pénétra dans la maison. Il fut suivi par sa coéquipière qui, toujours silencieuse, attarda un regard rudement accusateur sur la mutante.

" Pouvez-vous nous dire ce qui se passe ? " Demanda Pablo au policier.

" Je suis l’inspecteur Diego Fernandez, et voici ma coéquipière Alma Delruiz. Nous enquêtons sur le meurtre de Liam Walter. "

Les deux frères se dévisagèrent avant d’interroger Mia du regard. Visiblement, ils comprenaient la gravité de la situation.

" Mlle Ibanez, si vous voulez bien nous suivre au poste de police, nous aurions quelques questions à vous poser. "

" Ou alors, je peux appeler un juge et demander un mandat d’arrestation contre vos frères pour obstruction à la justice. " Surenchérit l’inspecteur Delruiz qui semblait déjà s’impatienter.
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptyJeu 15 Sep - 23:26

Mia découvrit une superbe policière brune et reconnut le policier masculin qui l'accompagnait. Doc! Elle ne put que se ressaisir au plus vite lorsqu'elle le reconnut pour ne pas se trahir et foirer les choses, car la femme lui jetait un regard vraiment trés mauvais. Elle se sentait déjà clouée au pilori par l'inspecteur Deltruiz. Doc présenta sa coéquipière et lui annonça officiellement la mort de Liam.

-"Liam? Il est ... mort?" s'exclama-t-elle de surprise, elle espérait bien jouer le jeu que lui imposait Doc, enfin l'inspecteur Diego Fernandez. "Comment c'est arrivé?" Elle se raccrocha au bras de Pablo, un peu pâle. Elle regarda ses frères qui l'interrogeaient du regard. Elle secoua la tête comme si elle n'arrivait pas à y croire.

Des larmes montaient à ses yeux, elle les essuya discrètement, elle ne voulait pas s'épancher devant les inspecteurs. Elle revoyait encore la scène du meurtre à l'évocation du nom de son compagnon d'infortune.

Les inspecteurs ne prirent pas la peine de lui répondre et lui demandère simplement de les suivre au poste pour quelques questions. La femme les menaça d'un mandat d'arrêt contre ses frères si elle n'obtempérait pas.

Celle là elle la détestait déjà, elle ne supportait pas les gens qui menaçaient pour obtenir quelque chose. En fait elle les détestait tous les deux mais pris soin de n'en rien montrer. Aprés tout elle était aussi menaçée par Doc.
Les gens semblaient aimer menacer leurs pairs, excerçant leur petit pouvoir par plaisir sadique. Enfin... Elle se demandait si Alma était trempée la dedans aussi, ou si c'était une honnête policière complètement bernée par son partenaire.

Mia eu un geste apaisant envers l'inspectrice tout en vérifiant que ses frères restaient calmes.

-"Bien sûr que je vous suivrai au poste, si les questions peuvent aider pour l'enquête."

Elle regarda ses frères et prit son sac à main.

-"Je serai rentrée à midi ne vous inquiétez pas, enfin prévenez les parents qu'ils sachent où je suis. Je ne veux pas que maman s'inquiète pour rien en rentrant si elle ne me trouve pas à la maison."

Elle s'avança et regarda Diego.

-"Je vous suis inspecteurs, mes frères peuvent venir?"
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptyVen 16 Sep - 18:48

Alma continuait de dévisager les réactions de la jeune fille. Son regard sombre analysait toutes les grimaces, sincères ou non, produites par son visage. L’inspecteur Delruiz ne laissait rien paraître, sa physionomie de glace ne permettait pas la moindre analyse. À ses côtés, l’inspecteur Fernandez affichait une figure réconfortante avec son léger sourire teinté d’une cordiale bonhomie.

" Non, déclara la policière à la dernière requête de Mia, vos frères restent ici avec l’inspecteur Fernandez pour qu’ils puissent les interroger.
- Delruiz, ce n’était pas prévu dans…
- Quelqu’un doit recueillir le témoignage de ces jeunes gens, autant s’en débarrasser maintenant afin que l’on puisse rechercher le vrai suspect. Je n’aime pas perdre du temps à cause de cette stupide procédure. Mlle Ibanez, si vous voulez bien me suivre. "

Doc demeura silencieux, se contentant de hocher la tête en signe d’approbation. Mia fut conduite par la femme jusqu’à une voiture grise, de marque américaine, où elle fut invitée à prendre place sur la banquette arrière. À ses pieds, la mutante put apercevoir un dossier portant la mention officielle des forces de police.

" Ne vous inquiétez pas, déclara Delruiz alors qu’elle s’asseyait derrière le siège conducteur, on souhaite juste recueillir votre témoignage. "

La voiture démarra, et Mia entrevit Doc et ses frères sur le pas de la porte, entrain de les regarder s’éloigner.
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. EmptyVen 16 Sep - 23:23

L'inspecteur Fernandez affichait une mine rassurante, ce qui paradoxalement la rassurait, comme si tout allait bien se passer. Mais cette sensation disparut bien vite lorsque l'ainspectrice refusa la présence de ses frères et décida de laisser son coéquipier avec eux tout en emmenant Mia pour l'interroger.

A la protestation du Doc, elle comprit qu'il était pris au dépourvu et pensait être présent lorsqu'on lui poserait les questions. Il n'eut pas d'autre choix que d'obtempérer. Mia suivit sans dire un mot la femme et monta dans la voiture. Elle vit un dossier des forces de la police à ses pieds, elle se demanda si c'était sur l'enquête en cours.

La policière voulut la rassurer en disant qu'elle voulait juste son témoignage. Mia se contenta d'hocher la tête en silence. Des questions se bousculaient dans sa tête, elle se demandait si c'était règlementaire d'interroger des témoins sans le coéquipier. Elle jeta un coup d'oeil à l'arrière de la voiture et regarda ses frères et Doc rapettisser au fur et à mesure que la voiture s'éloignait.

Elle se demandait ce qui allait bien se passer, elle avait le sentiment que la femme ne se fiait pas trop au Doc vu qu'elle avait choisi de l'interroger sans lui.
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MessageSujet: Re: 01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée.   01.02/07.C. Porto Rico - la fin d'une vie rêvée. Empty

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