01.01/30.L.Old School - Fraîcheur matinale

Accoudé des deux bras sur le muret, un café acheté à l'extérieur posé près de lui fumant encore, Alexander avait une oreillette et un téléphone dernier cri dans la main. Il observait le regard dans le vide l'immeuble en face.

- "Oui. Pour demain oui. Et probablement les jours suivant mais je vous recontacterai. J'aurai alors des quantités plus justes à vous donner. Oui. Je vous payerai à la réception. A sept heure oui. Très bien. Je vous remercie. Bonne journée. Aurevoir."

Son cadeau à la communauté était préparé. L'asiatique sourit et cliqua sur un bouton du téléphone pour terminer la conversation. Cet objet était vraiment un bijou de technologie dernier cri. Même s'il en avait amplement les moyens, le garçon n'avait toujours eu qu'un téléphone très moyen quoiqu'haut de gamme de tout de même. Ce cadeau surprenant de Roxie l'avait ravi bien que fortement gêné puisqu'il n'y avait aucune raison apparente.

Observant son téléphone, il hésita un instant à appeler ses parents adoptifs. Il ne les avait eu qu'une fois depuis son arrivée. Il devait être la fin d'après midi pour eux actuellement. Ou le soir. Peut être le ferait-il dans la soirée.

Le téléphone toujours en main, il saisit de l'autre son café et en but quelques gorgées en profitant de la fraîcheur matinale, vêtu d'un pantalon noir, d'un t-shirt avec une veste ainsi que d'une écharpe blanche.

La première nuit a l'hôtel avait été courte pour Clara. A cause du décalage horaire elle végétait de salle en salle sans trop savoir quoi faire. Incapable de dormir et souler par les émission sur internet, elle avait décider de monter voir le lever de soleil et travailler un peu l'aspect de sa prothèse en verre qui ne voulait plus se détacher.

Affalée dans un Hamac déjà installé. elle s'amusait à déformer le verre qui composer son bras de façon assez maladroite. Elle avait beaucoup de mal à lui donner l'aspect exact d'un bras ou d'une main. Surtout qu'elle ne pouvait pas couper excédent de verre sans devoir le casser se qui parfois l'obliger a tout recommencer son travail. Un peu lassée de ne pas réussir ce qu'elle voulait faire, elle continua de sécréter encore le peu de verre qui lui restait en réserve.

D'abord sans forme, elle passait de longue minutes à essayer de former un prisme Optique. D'abord plus ou moins rond, elle lui donna plus ou moins le forme de triangle en 3D. Maintenant il fallait espérer que ça marche. Alors qu'elle allait l'exposer au soleil pour le tester, elle entendit la porte s'ouvrir. Par réflexe, Clara se planqua dans la hamac en s'entourant de la toile. Pas un bouts de la frêle jeune fille ne dépassait. elle laissa juste une ouverture pour observé qui venait monter. Espérant fortement qu'il ne s'agisse pas de la "hurlante" Roxie. A la place, elle reconnut...

Mince c'était quoi déjà son nom. alors qu'elle cherchait désespérément a se rappeler son prénom. Il buvait un café et parlant au téléphone. Elle n'écouta pas. A quoi bon, ce n'était pas ses affaires.

Préférant un peu peaufiner son prisme, elle la vit hésiter devant son téléphone et se dit que c'était le bon moment. Passant discrètement le bras gauche hors du Hamac, elle mit le prisme patatoïde en plein soleil en le poussant au milieu de la terrasse grâce à sa Télékinésie.

Les rayon du soleil se diffractèrent en Arcs en ciel multicolores légèrement éblouissants. Rangeant rapidement son bras dans le Hamac, elle espérait que les reflets gênent un peu le garçon et attire son attention. Rien que pour voir sa réaction quand il verrait l'objet apparut de nul part en plein milieu du toit.

La deuxième nuit loin de son bel appartement Wellingtonien n'avait pas été plus agréable que le premier. Il fallait qu'il s'habitue aux lits qui couinent dans une chambre commune qui sentait le vieux bois et le rance. L'adaptation ne serait pas facile, mais il faudrait composer avec sa nouvelle vie, nouvelle vie qu'il partageait désormais et à nouveau avec son adorable frérot. On ne pouvait pas dire qu'ils s'étaient beaucoup parlé depuis deux jours. En tout cas, à ce niveau, c'était bien une habitude qui ne changeait pas.

Cette journée avait été décrétée par le Néo-Zélandais sous le signe du A, avec sa combinaison de vêtements et accessoires. Les valeurs sures Azzaro, Angelo Achenza et le jeune créateur Alejandro avaient été conviés à la fête, gratifiés d'un pschitt-pschitt d'Armani. Ces Italiens... Que ferions nous sans eux?.. Rien de tel pour se sentir de bonne humeur qu'un textile de qualité caressant sa peau. Et pour parfaire ce début de journée et pour faire le point, s'il y avait bien un endroit dans ce bâtiment ou il pensait qu'il serait tranquille, c'était le toit. C'est ainsi que le pimpant Gabriel ouvrit la porte une lettre ouverte dans une main. Mais son sourire disparut un instant lorsqu'il vit la silhouette de son asiatique de frère. Finalement, ce n'était pas plus mal, car il avait en main une lettre porteuse d'une excellente nouvelle qu'il avait bien envie de partager.

Sourire en coin, le jeune homme s'approcha doucement, faisant mine de ne pas l'avoir remarqué. Un peu sur le côté, il remarqua sa toute nouvelle et jeune coéquipière Darla qui jouait dans son hamac. Alexander semblait pensif, serrant dans sa main le petit bijou dernier cri tiré du stock ramené par Roxane.

"Pas mal, n'est ce pas?" Dit-il en s'accoudant à son tour à la rambarde. Il ressentait une certaine fierté concernant le butin qu'avait ramené Roxane, car il était présent au moment du larcin et pensait donc logiquement en être également responsable. "J'avais dit à Roxane de prendre un modèle moins compliqué pour toi, mais bon... Tu as réussi à comprendre son fonctionnement? Bravo!" Fit-il d'une moue moqueuse.

"Pour ma part, je viens d'annoncer aux parents mon acceptation dans une des meilleures universités du monde, celle de Chicago." En parlant, il secouait la lettre qu'il tenait, affublée du cachet de l'université. "Finalement, celle de Wellington n'était pas mal, mais peut être un peu trop insipide..."

Bien qu'il ait postulé en urgence, dès que sa décision de venir en ce lieu fut prononcée, sa candidature ne semblait pas poser tellement de problèmes. Il faut dire que pour ce genre de chose, tant qu'il y a de l'argent, il y a de l'espoir. Il repensait à la tête dépitée de Jessica lorsqu'il lui avait annoncé qu'il partait le surlendemain. Tant pis pour elle si cette annonce l'avait fait souffrir, si elle ne l'avait pas collé comme à son habitude, elle ne l'aurait peut être su qu'après coup. Il remarqua alors l'objet rayonnant qui trônait au milieu du toit et qui tentait vicieusement de lui brouiller la vue. Fronçant les sourcils, il tourna les yeux vers Clara dans son hamac. Ah, ces enfants, ils étaient tellement... immatures... Mais être un bon leader d'équipe signifiait également savoir accepter les défauts des autres.

"Dis moi, Darla, tu peux également créer du verre? Le verre, ce n'est pas très classe, mais peut être que tu pourrais faire quelques objets décoratifs pour égayer un peu l'école!?"

Il repensait à ce qui leur avait été dit le jour précédent lors de la réunion qui leur annonçait les équipes. Il fallait toujours garder en vue les objectifs qu'on leur avait indiqués. Plus vite ils trouveraient de quoi embellir le bâtiment, leur image et leur porte-monnaie, et plus vite ils pourraient commencer à jouer les héros.

Alexander sortit de sa réflexion lorsqu'il remarqua des reflets de lumière dans les fenêtre de l'immeuble d'en face. Mais c'est lorsqu'il entendit la porte du toit s'ouvrir qu'il se retourna, laquelle dévoila... son imbécile de frère. L'asiatique se reconcentra immédiatement sur l'immeuble d'en face, l'ignorant royalement comme ils l'avaient fait ces derniers jours.

C'est Gabitêtedecon qui ouvrit la discussion à propos du téléphone. Alex se demanda si son demi-frère avait quelque chose à voir avec ce cadeau, comme s'il avait conseillé Roxanne pour le choix du modèle. Soudainement, le téléphone perdait beaucoup de valeur aux yeux du jeune homme.

La raillerie qui suivit n'arrangea rien.

- " C'est vrai que Messire Gabriel est tellement technophile que son crétin de frère ne peut pas se servir d'un téléphone. " lui lança-t-il sèchement toujours sans le regarder.

Cet idiot lui annonça ensuite qu'il était accepté à une des plus prestigieuses écoles du monde. Celle de Chicago, comme par hasard.

- " T'es accepté dans la meilleure de Chicago, et non du monde, parce que tu as probablement glissé quelques billets. C'est plus simple que de mériter sa place. "

Gabriel se mit à parler ensuite à "Darla". C'est à cet instant que Dreams tourna la tête vers le hamac et remarqua le petit prisme au sol. La jeune fille semblait se cacher. A l'association de la sonorité du nom et de l'emploi du terme de verre, Alexander fit le rapprochement avec Clara. Il rangea alors son oreillette et son téléphone.

Est-ce qu'elle était là depuis longtemps ? Est-ce qu'elle les espionnait ? Avait-elle entendu leur discussion ? Ils avaient beau ne pas être en "société", le garçon ne tenait pas à ce qu'on connaisse les tensions qui le liaient au seul "membre de sa famille" de ce côté de l'océan. Quoiqu'il était ravi de ne pas être de cette vraie famille quand il voyait la tare génétique dont son frère faisait l'objet.

- " Elle était peut être en train de dormir tu sais. " lança-t-il soudainement sur un ton plus neutre afin de cacher sa mésentente notoire avec son frère adoptif.

Alors qu'elle pensait pouvoir passer un bon moment et faire plus ample connaissance avec le jeune Asiatique, Clara pu dire qu'elle était servie au moment ou Gabriel arriva. Concentrée sur son objet, Alexander et sa réaction, elle ne l'entendit pas arriver. elle eut un légers sursaut en le voyant s'accouder prés de son frère.

En entendant la tournure de la conversation, qu'elle écouta avec un certains intérêt, elle se fit encore plus petite dans son hamac en se demandant ce qu'elle faisait là. Mais au moins, elle eut deux renseignements de taille. Roxie n'avait pas offert un téléphone qu'à Clara et les feux de l'amour, la plus vieille série au monde, n'étaient pas du pipo. Les riches avaient vraiment un relationel pitoyable.

En voyant le cadeau, la métisse avait crut à une erreur. Pourquoi offrir un téléphone à quelqu'un si elles devaient éviter d'être dans la même pièce et de se parler. Clara avait un peu mal digéré le comportement et les remarques de l'américaine. Et elle n'avait même pas prit la peine de l'allumer. Sans parler de son cd qu'elle avait glisser sous son lit sans même l'écouter. C'était peut-être un piège pour...

Darla?...

Clara sortit de ses pensées en entendant son nom écorché par la gravure de mode ainsi que sa question. Sortant une tête gênée de son hamac, elle se mit à rougir un peu plus en entendant Alex prendre sa défense. Fixant le prisme pour éviter de les regarder tout les deux elle s'excusa.

" Je suis désolée, Je ne dormais pas! Mais j'ai pas écouter... je me relaxer un peu! Si je vous dérange, je peux descendre."

Elle se releva et récupéra le prisme, avant de se retourner et de le tendre a Gabriel et Alex en répondant à la question sur son pouvoir.

" Pas classe? Merci... je te rapelles que je suis en verre mais oui, je peux en créer aussi... Je peux faire que des formes simples, mais même mes ronds ne ressemblent a rien et avec Roxane, je pense que ce serait risquer..."

Elle leur sourit nerveusement, il fallait vraiment qu'elle descende pour jouer la commère auprès des autres... l'ennuie c'est qu'elle raterait la suite de la discution. elle tourna la tête cherchant un vitre assez grande pour s'y cacher après avoir fait mine de partir, rien ne s'y prêter. Mais il fallait quand même les rassurer et s'en aller l'air de rien.

" Vous savez les gars, je suis fille unique, alors j'y comprends rien à vos disputes Fraternelle, je penses que je vais vous laissez, je suis de trop. Garde ça en déco si tu veux ... , je pourrais en faire d'autre de toute façon"

Elle désigna le prisme à Gabriel en regardant la porte avec insistance toujours son sourire gêné accrocher aux lèvres. Vite trouver Kallan, Clara avait la conviction certaine qu'elle était du genre à apprécier les ragots... Sinon elle trouverait bien quelqu'un d'autres. Lentement elle se dirigea vers la porte. Elle pourrait surement continuer de les entendre de là-bas.

Alexander avait clairement mal prit la réflexion de Gabriel qui ne put que jubiler un peu plus. L'asiatique d'origine ne lui adressa pas un seul regard ce qui pour Gabriel signifiait qu'il avait gagné. Cependant, il voulait pousser les choses encore un peu plus loin, refaisant même ravaler ses paroles à Alexander.

"Oui, c'est à peu de choses prêt ce que j'ai dis à Maman quand elle m'a dit que tu n'avais pas appelé depuis l'atterrissage." Et pan!!! Fier de l'avoir mis six pieds sous terre, il rangea sa lettre dans la poche intérieure de sa veste. Il pouffa de rire devant le commentaire totalement ridicule et placé là par jalousie par l'asiatique concernant son admission à la fac de Chicago.

"Sache, petit être, que je n'utilise pas tes basses méthodes..."

Malgré tout, elle était franchement agaçante sa tactique de rester zen en toute circonstance, probablement héritée de ses ancêtres maitres Tai Chi Chuan. Le troisième protagoniste fit son apparition et la gentille remarque de Gabriel ne manqua pas de faire grincer des dents Alexander qui sauta sur l'occasion comme pour s'accrocher à une branche de l'arbre qu'il pensait solide avant de tomber totalement à terre. Ah, que c'était bon d'être de bonne humeur et de reprendre les bonnes vieilles habitudes de querelles avec lui.

"Mais non, elle ne dormait pas..." Dires confirmées une seconde plus tard par la principale concernée. "Tu vois! Elle ne dormait pas!" Fit-il en haussant les épaules.

"Ne t'en fais pas, tu ne nous déranges pas le moins du monde..." Ajouta le jeune homme

Elle semblait cependant gênée par sa propre présence, visiblement consciente d'être entre deux feux. Ici, hors de la Nouvelle Zélande et du cadre familial, Gabriel ne voyait pas autant que son frère l'intérêt de continuer à jouer les frérounets. A nouvelle vie, nouvelles mœurs. Même si le jeu pourrait être intéressant, si leur mésentente venait à se répandre, et bien tant pis. Il sacrifiait déjà beaucoup trop de choses pour, en plus, devoir jouer un rôle.

Gabriel ne remarqua qu'à cet instant la ressemblance entre ses deux interlocuteurs, ce qui le fit osciller le regard de l'un vers l'autre plusieurs fois avec un sourire non dissimulé.

"Et bien, après tout, nous sommes ici pour évoluer, non? Alors peut être que tu finiras par réussir quelque chose d'ici quelques temps. Ton prisme me parait ressembler à un prisme, c'est un bon début..." Si si! Il y avait bien un compliment caché là dessous... Toujours était il que la décoration serait peut être un peu pauvre s'ils se contentaient de coller des prismes dans tous les coins. "Et puis, pour Roxane, je suis d'accord avec le choix d'Emily, et je pense que vous apprendrez à vous tolérer naturellement avec le temps." Ah, ce Gabriel, quel pédagogue! Mais Clara "Darla" préférait tout de même fuir le champ de mines. Si c'était ce qu'elle voulait, Gabriel n'allait pas la retenir plus que ca, après tout ils étaient dans un pays libre partiellement sous le joug de la dictature d'un groupe terroriste mutant ultrapuissant. Et de toute manière, sans qu'ils ne puissent dire quoi que ce soit, Gabriel les retrouva avec le prisme dans la main pendant que Clara montrait son dos.

"Ah oui... C'est qu'en fait, de près il n'est pas très..." Dit il en louchant sur l'objet.

Il jeta un dernier regard sur la jeune fille. Elle devait bien l'aimer si elle lui avait offert un cadeau. Ce serait l'occasion de se la mettre dans la poche elle aussi. Et comme une fois n'est pas coutume...

"Au fait Darla! De quelle origine es tu?" Question bateau, mais toujours efficace.

Luz n'avait presque aucun souvenir de la fin de sa journée de la veille. Elle ne se réveilla pas affamée, aussi supposa-t-elle qu'elle avait avalé quelque chose avant de s'affaler de tout son long dans sa désormais chambre. L'épuisement avait ceci d'avantageux qu'il lui avait évité d'avoir des cauchemars liés à la profonde laideur du papier-peint. Mais les motifs la heurtèrent d'autant plus fort au matin, et elle se pressa au maximum d'expédier habillage et toilette pour ne pas avoir à contempler plus longtemps ce marron déprimant.

Elle claqua la porte comme pour y enfermer un hypothétique démon avant de s'y adosser et de réfléchir. Où pouvait-elle aller ? D'après ce dont elle se souvenait de la réunion de la veille, aujourd'hui, c'était quartier libre. Dans les jours à venir, il y'avait quelques petits trucs à faire, acheter à manger, trouver un lycée, sauver le monde, mais elle n'avait pour le moment pas à s'en préoccuper. Aussi, elle décida de retourner végéter - le mot était parfaitement adapter à sa situation - sur son lieu de prédilection, le toit. Elle prit son courage à deux mains, et retourna dans sa chambre afin d'y saisir un sweat à capuche noir sur lequel s'entrelaçaient des bandes vertes, jaunes et rouges pour former un mystérieux motif en forme de feuille. A sa vue, Luz soupira, sachant que ses pauvres revenus, l'avis des locaux sur les mutants et sa méconnaissance des lieux lui interdisaient d'espérer pouvoir reprendre ses habitudes toxicomanes dans les plus brefs délais.

Encore vaguement embrumée, elle monta péniblement les escaliers, et alors qu'elle parvenait enfin en haut, elle étouffa un bâillement en attrapant une de ses tentacules et en cachant sa bouche derrière. Elle regarda ensuite qui était présent.

Il y'avait le petit Asiatique dont elle n'avait pas imprimé le nom la veille, et Gabriel le beau gosse. Chose étrange, les deux semblaient se connaître, car il était improbable qu'ils s'apprécient si peu en à peine vingt-quatre heures - à moins que le petit soit aussi agréable que Kallan la grande blonde, ou que Kang. C'était un sujet qui mériterait d'être exploré lorsque l'Espagnole aurait de l'énergie à dépenser inutilement. Pour le moment, elle se contenta de les saluer d'un signe de la main, avant de se diriger vers le ham...

Elle rentra tête la première dans quelque chose. Enfin, plutôt quelqu'un que quelque chose, mais le contact qu'elle avait eu était assez étrange. Elle poussa un petit cri avant de regarder qui était sa victime. C'était la jeune fille qui avait paniqué la veille, et qui avait provoqué un joli remake de film d'horreur low cost en faisant vibrer les ampoules.

- Oh ! Lo siento, je suis désolée, je t'avais pas vue ! Ca va ?

Elle regarda la scène, et vit que le hamac ondulait légèrement. Plus que si c'était simplement l'effet du vent. De compatissant, son regard devint suspicieux.

- Tu étais dans le hamac ?

Ce toit avait l'avantage de lui désigner ses ennemis assez clairement. Kang était un bourrin rétrograde. Et cette... - quel était son nom déjà ? - squattait sa position de prédilection. Il faudrait qu'elle songe a faire imprimer et placarder l'acte de propriété qui décrétait que Mrs Luz Arriaga détenait le droit absolu de faire vider les lieux à tous les impudents qui oseraient occuper ce lieu.

Les réponses certaines de Gabounet auraient presque hérissées le poil de l'asiatique pour peu qu'il soit sanguin (et qu'il en ait, diront certaines mauvaises langues). Heureusement, les années de fréquentation avec cet imbécile imbu de lui même l'avaient rôdé à résister à bien pire.

Clara semblait fortement mal à l'aise de la situation dans laquelle elle se trouvait. Aussi préféra-t-il tenter de la rassurer.

- " Nous nous taquinions. Entre frère, c'est courant. Et tu ne nous gênes pas. Au contraire !"

Alexander afficha un sourire sûr de lui afin de mieux faire passer la pilule. Lorsque son demi-frère l'observa à tour de rôle avec la fille de verre, il se demanda quelle mouche l'avait piqué. Le questionnement sur l'origine de la demoiselle répondit à cette interrogation. Mais peu importait. Luz arrivait, et il était difficile de la rater de la même façon que pour Timour. Elle avait remarqué la tension entre lui et Narcissus. Décidément, même à l'extérieur de la maison, il voulait lui pourrir la vie.

- " Bonjour. " répondit-il simplement en souriant au signe de tête de la jeune fille verte.

Gabriel semblait faire en sorte de se faire bien voir des autres. Il devait faire des efforts extraordinaires en ce moment et Alexander ne compatit pas une seule seconde. Qu'il se brise les dents à faire semblant. Il n'était pas assez habitué à être naturellement gentil et attentionné envers autre chose que son physique.

La relation qu'il avait tous les deux était assez... Étranges. Qu'est-ce qu'il pouvait faire qu'il ne s'entende pas du tout... Clara commençait à avoir son idée la dessus. Mais elle n'était pas trop sûre. Cependant elle avait une mission importante. aller vite rapporter les ragots du toit a qui serait intéresser.

Alors qu'elle allait partir, elle entendu les remarques d'Alexander et la question de Gabriel sur son origine. Elle se tourna un instant pour leur répondre. Mais elle heurta quelqu'un qui se mit a hurler. Clara aussi hurla, mais par réflexe, en apercevant le visage vert de Luz qui était apparut de nul part et surtout par crainte de s'être cassé quelques chose. Sous le choc, elle tomba sur les fesses en se servant de sa prothèse pour amortir le choc. elle entendit un petit bruit de verre casse. Une bouffée de stress l'envahit alors que l'autre fille lui demandait si ça allait.

Clara ne répondit pas tout de suite et s'inspecta du regard. un bras, une main, dix doigts deux jambes, deux pied, une tête, le tout était bien rattacher à son buste. elle se toucha le visage de la main gauche. Deux yeux, un nez, une bouche, deux oreilles ... tout semblait être là. Après un petit moment, elle dit sur un ton un peu agacé en levant légèrement la tête pour s'adresser à l'espagnole qui était un peu plus grande qu'elle.

" Non ça va... je semble presque entière! et toi?"

En se relevant, elle ne remarqua pas que son gant droit semblait plus souple et faisant un drôle de bruit. La question de Luz et son regard étrange intrigua la métisse qui ouvrit les yeux comme des soucoupes.

" Oui, j'étais dedans. J'aurais pas du? il est à tout le monde! non?"

Puis elle se tourna vers Gabriel et Alex en disant.

" C'est Clara... pas Darla et je viens d'Afrique du sud. Pourquoi?"

"Oui, c'est ce que j'ai dit!.." Répliqua t'il en haussant les épaules face à l'odieuse accusation de l'asiatique d'Afrique du Sud d'avoir écorché son nom... Cela dit, peut être avait il fait un léger cafouillage, il connaissait tout de même son problème avec les prénoms et pouvait donc envisager avoir fait une petite erreur. "Non je demandais comme ca... Nous sommes dans la même équipe maintenant, alors je me disais qu'il était préférable de se connaître un peu."

A ce propos, arrivait une autre habitante qui fit une entrée fracassante. C'était le moins que l'on puisse dire puisqu'elle se heurtait au vase ambulant. Visiblement le hamac était déjà sujet de discorde. Le jeune homme ne prendrait pas part à ce débat dans la mesure où il trouvait les hamacs moyennement confortables. Qu'elles s'entretuent, le débat serait clos. Histoire de rappeler ses troupes à l'ordre tout de même et de montrer l'exemple de la cordialité et de la mesure qui l'habitaient, Gabriel relança alors la conversation sur autre chose.

"Alors, avez-vous trouvé des noms de code? Si tu as du mal, Ham'taro, j'ai quelques suggestions..."

Suggestions qu'il ne se risquerait pas à dire tant que son frère n'aurait pas lancé les hostilités. Heureusement qu'ils ne les avaient pas mis dans la même équipe, il n'aurait pas pu s'empêcher de l'affubler d'un nom de code personnalisé, ce qui n'aurait pas été pour faciliter la communication.

"Pour moi j'ai trouvé le nom parfait!" Il leva une main vers le ciel et la déplaça comme si elle laissait sur son passage le nom qu'il exprima solennellement:

"Nacissus!.." Il resta une seconde en contemplation devant son écrit fictif. "N'est ce pas magnifique?" Il se tourna alors vivement vers son auditoire pour recueillir leurs impressions, mais se sentit obligé de donner quelques explications sur sa trouvaille. "En fait, du nom d'un personnage tiré de la mythologie Classique européenne. Je sais qu'il y a une histoire de beau gosse et de reflet..." En fait il n'avait pas tellement été plus loin dans l'histoire, s'étant tout à fait reconnu dans le personnage sous cette brève description. Mais i lne savait pas à quel point il avait touché juste en choisissant de se nommer comme ce personnage. "J'ai trouvé ca parfait!"

Luz fut surprise par la question de Clara. Le hamac, à tout le monde ? Et il y'en avait combien, des élèves, qui avaient besoin de rester allongés au soleil pour leur bien-être ? L'égoïsme de le petite Eurasienne la laissa sans voix durant quelques secondes, et au moment de répondre, elle fut absorbée par la séance d'auto-congratulation de Gabriel. Narcisse ? Elle prit un petit air narquois avant de préciser les éléments qui appartenaient à son domaine de compétences :

- C'est toxique, les narcisses, ça donne envie de vomir et l'odeur file mal au crâne. Mais c'est vrai que c'est très joli.

Elle pouvait difficilement nier que Gabriel était un beau mec. Mais lui-même en était visiblement tout aussi si ce n'est plus conscient. Alexander était moins attirant, mais moins vaniteux. Il sautait d'ailleurs aux yeux qu'ils n'étaient pas de purs frères, mais elle jugeait qu'en demander plus reviendrait à empiéter sur leur vie privée, et s'abstint donc. Ainsi, ils feraient sans doute de même avec elle.

Luz reporta son attention sur Clara, lui parlant lentement pour qu'elle intègre bien ce qu'elle voulait dire.

- Ben il est à tout le monde tant que je suis pas là. J'ai besoin de passer du temps en extérieur. Sinon je fane. Je deviens jaune, comme une Narcisse.

Cette précision étant faite, elle se dirigea tranquillement vers le hamac et s'y vautra en toute sérénité. Elle espérait ne pas avoir à préciser cette évidence au reste des élèves. Elle fit basculer ses deux appendices de part et d'autre du lit, et sentit qu'ils effleuraient légèrement le sol à chaque balancement, ce qui n'était pas à proprement parler une sensation désagréable. Elle posa ensuite ses mains derrière sa tête et ferma les yeux, tout en prêtant une oreille curieuse à la conversation entre les frangins et la fille.

Gabriel trouvait "préférable de se connaître un peu", lui qui n'en avait jamais rien eu à faire des autres ? C'était la meilleure. Ce qu'il pouvait être hypocrite. Il embraya directement sur les nom de codes et l'affubla du sobriquet qu'Alexander détestait probablement le plus : Ham'taro. Continuant à se contenir, l'asiatique serra les dents.

TêteDeGland finit par donner le surnom qu'il s'était trouvé et le présenta presque théâtralement. Narcissus. Celui qui était mort en observant son reflet dans l'eau. Luz annonça que la plante donnait mal à la tête à cause de l'odeur, voire même que ça pouvait faire vomir.

- " En effet. Ca te correspond tout à fait, mon frère. Je t'apporterai une bassine d'eau pour que tu puisses y observer ton reflet. " et que tu te noies.

Un sourire ravi aux lèvres, il entendit ensuite la jeune fille verte annoncer que le hamac était à tout le monde tant qu'elle était absente. L'argument selon lequel elle fanait laissa Alex dubitatif un instant. Etait-ce vrai ou une plaisanterie ? Sur ces mots, elle alla s'allonger dans le hamac pour se reposer. Curieux de tirer ça au clair, il s'approcha d'elle en restant à distance respectable et demanda, intrigué :

- " Tu as réellement besoin de soleil ou c'était une boutade ? "

[désolé trois fois que je le recommence a cause d'une mauvaise manipulation! j'ai pas eut le courage de faire la même chose]

Clara fut surprise de la remarque de Gabriel. Elle n'avait pas eut l'intention de l'agressé. mais faire connaissance était un truc normal. Elle sourit en se disant qu'elle aurait plus de chose a raconter si elle en apprenait plus sur les deux frères ennemis.

"Tu as raison. En fait je viens d'afrique. Mais mon père est allemand et ma mère a des origines asiatique et Africaine. Enfin un truc dans le genre quoi... Il parait que je tiens plus d'elle."

Elle regarda Luz et ajouta en souriant. "Je suis une sorte de salades composée en fait. Mais et vous deux vous êtes beaux-fréres si j'ai bien compris? C'est votre mére que vous avez en commun? C'est bien ça?"

Quand Gabriel fit son speech sur son nom de code, Clara ne put s'empêcher de se dire qu'il lui était assez sympathique. Un peu comme Kallan en fait. Elle ajouta comme les autres en ignorant d'abord la remarque de Luz sur son besoin pharmaceutique du soleil.

" Oui, c'est vrai que ça te vas bien, Même Alexander est daccord pour une fois! Moi, j'ai pas d'idée pour mon nom de code. Je pensais à kikass. Mais c'est un truc à être la première attaquée dés qu'on prononce mon surnom! et toi Alexander? c'est lequel ton surnom? Stilnox?".

Puis elle se tourna vers Luz en disant plus sévèrement tandis qu'elle se vautrait dans le hamac.

"Pour qui tu te prends? Pas la peine de me parler comme si j'étais une abrutie! Et puis je te signale que j'ai qu'un bras! et que je suis handicapée! moi! Si t'as un peu de savoir vivre, tu leur laisses ta place dans les bus au handicapé, non? Bah! c'est pareil pour moi! Surtout que je vois pas pourquoi tu viens me prendre la tête! J'étais plus dedans quand t'es arrivée!... En plus, t'as pas le monopole du changement de couleur et je suis bien plus fragile que toi! C'est dingue, ça! pour qui elle se prend celle-la!"

Clara voulut faire bouger son bras droit pour bien le lui montrer. mais elle n'y arriva pas. Fronçant les sourcils, elle s'assit et commença à enlever son long gant en cuire rouge. Le bruit de verre qu'elle entendait ne la rassurée pas vraiment.

Mais, mais! C'était une révolte! Passe encore que son imbécile de frère essai d'être méchant, mais qu'une inconnue y ajoute son grain de sel était plus difficile à accepter. Il faut dire que Gabriel était loin d'être bête, il avait bien compris l'odieux sous entendu que lui lançait la jeune fille verte. Mais il garda son calme, se contenta d'entrer dans son jeu:

"Et, oui, le Narcisse une fleur également, oui... Il est vrai que tu dois t'y connaître en plantes vertes..." Dit-il en la reluquant de bas en haut. "Et puis, comme l'a dit Claire, le hamac est à tout le monde et tu grillerais tout aussi bien par terre, si quelqu'un était dedans!" Na! Fallait pas l'embêter le Gabounet, maintenant il avait prit parti pour un camp. Et puis, il se devait de s'élever face à ce combat d'égocentrisme que les deux jeunes filles ses livraient. Il regarda avec curiosité la jeune fille s'installer en positionnant ses deux appendices crâniens, tout aussi mous qu'elle.

La réponse qu'allait donner la petite verte à la question d'Alexander l'intéressait cependant. En effet, il avait vu un peu le pouvoir de Luz à l'œuvre, mais ne connaissait pas cette sorte de contrepartie qui la forçait à se dorer la pilule pour recharger ses batteries.

Il se tournant cependant vers Clara qui en disait plus sur ses origines. En gros, c'était un vrai sac à bouis de Josephine l'ange gardien... Un dawa pas possible! Elle devait avoir un lien avec les quatre coins du monde.

"Ta famille m'a l'air bien compliquée aussi." Dit-il en jetant un œil à Alexander alors que Clara en demandait plus sur leur lien. Le jeune homme pouffa de rire avant de répliquer du tac au tac. "Oulah, non! Nous n'avons pas grand-chose en commun..." Il voulait ajouter quelque chose de plus méchant, mais trouva qu'il ne serait pas très classe d'aller plus loin à ce niveau en public. Et puis, c'était un sujet sur lequel leur mère ne faisait aucune concession. Alexander était son frère, point barre. Afin de ne point blasphemer, il laissa donc le soin à celui ci d'expliquer plus en détail sa situation. Il se rendit alors compte qu'il tenait toujours le prisme de Clara dans sa main. Une force inconnue le poussa à se mirer dedans avant de le poser sur le rebord de la terrasse.

Puis Clara embraya sur les noms de code. Elle n'avait pas trouvé le sien et en tant que membre de son équipe, Gabriel se devait de l'aider à en trouver un. Mais l'exercice ne lu iétait pas tellement facile. Il réfléchit un moment, regardant sans vraiment la regarder, une mouche qui volait étrangement.

"Sur le moment, je pense à Window, mais tu risquerais d'avoir souvent des problèmes... Ou Cristal, qui te donnerait du cachet!"

C'était intéressant ces histoires de noms de code, comme le baptême de leur nouvelle vie.

"Je repense au discours d'accueil d'hier. Avez-vous des idées pour développer l'école? Je pense me pencher sur la récolte de fond bien que je n'ai pas encore d'idée précise."

Avant qu'elle ne puisse entamer sa transition vers l'état de siestitude éveillé, Alexander, le plus discret des deux "frangins", finit par se désintéresser du bellâtre qui lui servait de famille pour lui tenir compagnie. Elle cherchait une façon de lui expliquer clairement son problème sans évoquer le mot "chlorophylle" - puisqu'aux dernières nouvelles, en tant qu'animale, elle n'en avait pas ; elle songea cependant qu'elle n'avait plus fait d'analyses sanguines depuis une éternité, peut-être serait-ce utile ? Et avant qu'elle ne la trouve, elle eut le droit à une leçon de morale combinée de la gamine métissée au dernier degré et de Gabriel qui visiblement n'avait retenu que la première partie de sa description de la Narcisse. Elle regretta de ne pas avoir appris le mythe, peut-être qu'avec des fioritures mythologiques, il aurait été moins susceptible.

Afin de montrer qu'elle ne se fichait pas complètement de la compagnie, elle se redressa sur ses coudes et rouvrit les yeux. Mais si les deux derniers restaient aussi pénibles, elle ne ferait aucun effort la prochaine fois.

- T'as déjà oublié un seau dans le jardin de tes parents, ou un jouet, ou n'importe quoi ? Si tu le laisses longtemps, l'herbe en dessous, elle devient jaune. La même chose pour moi, et avant que tu demandes, non, je montrerai pas. Quand je jaunis j'ai moins la patate.

Elle savait qu'elle n'avait absolument rien d'une hyperactive quand elle était en forme, ses camarades s'en étaient peut-être rendus compte. Elle se tourna vers Clara.

- Hé, j'étais pas la seule à pas regarder où j'allais ! Pis je te prenait pas pour une idiote, je...t'expliquais clairement. Et ton bras, il est pas censé repousser ?

Une pointe d'inquiétude commença à percer chez l'Espagnole : elle n'avait tout de même pas cassé en deux une autre camarade ? Si ça allait en empirant, il allait falloir tapisser les murs de l'Institut avec de la mousse pour éviter que quoi que ce soit arrive à la gamine.

Luz jeta ensuite un simple coup d'oeil à Gabriel avant de juger que répondre à sa basse attaque était un gaspillage de temps, d'énergie et de salive. Elle refit glisser ses mains derrière sa tête et referma les yeux.

La conversation dévia sur un autre sujet, celui de sa contribution à l'Institut. C'est vrai que cet endroit était assez loin du paradis, songea-t-elle. Peut-être pourrait-elle inciter Gabriel à travailler en son sens ? Elle fit part de son idée. Elle n'avait rien à perdre, après tout.

- Moi je ferais pousser une forêt de cana sur le toit, si j'étais toi. C'est quand même super rentable, et ça joint l'utile à l'agréable.

Alexander écouta les origines de Clara. Un véritable mélange. Europe, Asie, Afrique. Puis elle demanda de préciser la relation qui l'unissait à Gabriel. Ce dernier répondit rapidement que rien ne les liait. Heureusement, pensa l'asiatique. Des fois qu'il se retrouve aussi con que lui. Dieu l'en préserve. En créant Gabinet, Dieu avait prouvé qu'il avait de l'humour.

Lorsqu'elle réaborda le thème des noms de code, et celui de Narcissus plus précisément, Alex arqua un sourcil. "Même Alexander est d'accord, pour une fois". Pour une fois ? Qu'est ce qu'elle voulait dire ? Le voyait-elle après seulement un jour comme un empêcheur de tourner en rond ? Elle pensait pour elle-même "kickass" qui voulait bien dire ce qu'il voulait dire. Elle proposa pour l'adopté "Stilnox". Amusé, il lui répondit :

- " C'est vrai qu'un somnifère pour nom, ça évoque tout à fait l'effet que je peux fournir... mais je pensais à quelque chose de plus onirique... et de plus simple. Comme Dreams, tout bêtement. "

Néanmoins aucune idée ne lui venait en tête pour la jeune fille. Il n'avait pas cherché très longtemps pour lui-même de toute façon et il trouvait plus logique de s'approprier un nom de code, et la première étape lui paraissait être de le trouver soi-même.

Luz se fit ensuite enguirlander à propos du hamac que les autres ne semblaient pas accepter de céder sans rien dire. Un peu surpris, il proposa simplement :

- " Si ce n'est qu'un problème de nombre, on pourrait peut être en rajouter un autre qui soit pour tout le monde. Et celui-là resterait le tiens comme ça. "

Etant donné la comparaison avec l'herbe qui jaunissait, il semblait important qu'elle puisse profiter sainement du soleil de façon régulière. Et se battre pour un bout de tissus étendu paraissait stupide.

Gabriel lançait une réflexion (faute de pouvoir la mener seule, probablement) sur les façons d'apporter un soutien financer à la Old School. Amusé par la remarque de Luz, il rajouta :

- " Etrangement, je sens qu'une grande partie de notre récolte serait consommée sur place par les pensionnaires. Sinon, nous pourrions peut être vendre des pâtisseries si l'un d'entre vous est capable d'en faire des présentables. "

Sous-entendu, moi je ne le suis pas.

Alors que Gabriel en brave chevalier servant prenait sa défense auprès de luz, Clara hochait la tête en le pointant l'air de dire à Luz. *Ah! tu vois!* Et il n'avait pas vraiment tord au niveau de sa famille. elle se contenta de lui sourire. Elle même avait parfois du mal à s'y retrouver.

" C'est les joie de l'Immigration... j'espère seulement qu'on devra pas faire un arbres généalogique en cour, parce que je vais galérer!"

Elle ne sut pas trop quoi répondre concernant les deux frangins qui n'avaient pas de liens du sang, ni aucuns liens quelconques visiblement. Mais elle prit un air étonné quand Luz lui parlait de faire repousser son bras. Puis elle éclata de rire. Ce n'était pas méchant. juste que l'idée l'amusée. essayant de reprendre son souffle elle finit par répondre entre deux pouffement.

" Faire repousser mon bras! Hihihi! Si je pouvais faire ça comme ça, ce serait déjà fait!... Tu es trop drôle, Luce! Vraiment!"

Mais la remarque de l'espagnole la fit réfléchir et la coupa dans son fou rire. Et en y repensant, elle dut admettre que depuis certains temps, elle se remettait bien plus vite de certaines blessures après s'être servie de ses pouvoir. Se séchant les yeux, elle reprit en entendant la réponse d'Alexander concernant la possibilité d'acheter d'autre hamac.

" Je me moque pas mal du hamac! C'est la façon qu'elle a de se l'approprier et de me reprocher de l'avoir utiliser! J'étais plus dedans, je vois pas pourquoi elle m'embête avec ça, puisqu'il est libre! Au pire, elle peut demander gentiment! Mais c'est une bonne idée a creusé Alecsss... je peux t'appeler Alex?"

Elle avait faillit se tromper. Mais elle préféra changeait de sujet et repartit sur les surnoms. Alex avait déjà trouvé le sien. mais elle préférait largement celui qu'elle lui avait proposé.

" Tu as raison... tu risques d'avoir des problèmes avec la boite qui les fabrique en plus. Windows c'est pas mal! Mirror aussi... bah je finirais par trouver! j'ai encore mon temps!"

Ils partirent alors tout les trois sur un truc qui pourrait changer la vie dans le old school. Clara qui enlever son gant a ce moment là vit que son bras en verre s'était cassé. elle jeta un coup d'œil à Luz, mais ne lui en voulait pas. a quoi bon le mal était fait. Elle enleva les débris de verre et s'arrêta un instant en se rendant compte que son moignon avait repoussé. Elle avait à présent une moitié de bras qui s'arrêtait avant son coude.

L'africaine resta sans voix. Le teint blême, elle préféra se taire plutôt que d'admettre que la plante verte de l'institut avait raison. Se raclant la gorges, elle rassembla les débris de verre en un petit tas et releva la tête avec un sourire gêné.

" Je vais devoir me refaire une prothèse... l'ancienne est cassée! Sinon je me disais que l'on aurait pu créer des petits carton avec nos noms dessus pour que ce soit plus facile a retenir... pour la plantation, si tu a besoin de verre pour isoler ta serre, je pourrais essayer de te fournir. Pour la pâtisserie... je suis pas une bonne cuisinière! ça risque d'être dangereux"

Elle s'allongea en prenant appuis sur son coude gauche afin de pour discuter en étant plus confortablement installer et de cacher le trouble lié a son autre bras qui semblait mystérieusement repousser comme l'avait prédit l'espagnole

Luz expliqua le pourquoi du comment de son obsession du hamac. Il commença à imaginer la jeune pousse d'une couleur jaune, puis en conclut que du vert au jaune, il ne serait pas tellement plus surpris. Clara évoqua le nom de l'Espagnole, ce qui servit de piqure de rappel au Néo-Zélandais.

"Ah! Voila!! Luce!! Je ne me rappelais plus de ton prénom..." Puis il fronça les sourcils d'un air peu satisfait. "Luce, ce n'était pas la rouquine?.."

Il secoua la main pour signifier que la réponse ne l'intéressait pas finalement. Il aurait bien le temps de s'y retrouver avec tous ces prénoms. Il y avait plusieurs réflexions en cours, et certains donnaient leur avis sur les moyens de développement de l'école. Une forêt de cana? Mais de canne à quoi? Canne à sucre? N'avait elle pas de meilleure idée que de subtiliser le meilleur avantage comparatif des pays du Tiers Monde? Et pourquoi pas un champ de coton ou des bananes pendant qu'elle y était... Et l'autre qui voulait vendre des pâtisseries!! Mon Dieu mais où allait l'ingéniosité de la jeunesse?? Heureusement que Gabriel était la pour remonter le niveau avec ses idées toutes meilleures les unes que les autres... heu... Bon... Pour le moment il n'en avait pas, mais il était certain que lorsqu'une idée germerait, elle serait forcément d'un niveau supérieur. Cela dit, il faudrait qu'il en parle à Roxane, s'il la croisait, elle semblait avoir pas mal d'idées et de la ressource. Et puis, son escapade en ville le jour d'avant avec elle ne l'avait pas laissé indifférent. Il n'en avait pas eu depuis longtemps, des doses d'adrénaline comme celle là... A part, lors de la course poursuite de la semaine précédente, bien entendu.

Et ce fut le drame: Clara était cassée. Constatant l'étendue des dégâts la bouche ouverte, Gabriel ne put qu'être envahi d'une vague d'inquiétude! Comment Clara pourrait elle désormais être utile en équipe s'il lui manquait des morceaux?? Une grande question survint alors: était ce réparable? Il était dur d'imaginer comment elle ressentait les choses, elle n'avait pas l'air de trop paniquer ou souffrir, peut être avait elle un système d'autoréparation. En tout cas, d'ici le début de leurs interventions en équipes, soit Clara/Glass est réparée soit Clara/Glass est remplacée! En attendant, elle semblait avoir mis le doigt sur une astucieuse remarque.

"Oui! Tu as raison Clarisse, j'avoue que quelques noms m'échappent encore. Si chacun avant un badge, nous nous y retrouverions mieux!"

Imaginer son frère affublé d'un badge avec "HamTaro" écrit dessus lui fit esquisser un sourire, puis, comme une réminiscence d'un lointain souvenir, il réagit enfin à la vraie signification de l'idée de Luz.

"Oh mais! Tu voulais dire du cannabis?" Dit-il en regardant à nouveau dans la direction de Luz d'un air choqué. "Je connais au moins un professeur qui ne serait pas contre..." Ajouta-t-il en pensant à son tortionnaire marginal préféré. "D'ailleurs, je les ai croisés ce matin avec Melody... Melany... Heu... notre professeur. Je pense qu'ils partaient encore à la recherche de nouveaux pensionnaires. Nous seront peut être le double d'effectif avant le milieu du mois. Donc il ne doit rester que la directrice..." Il n'essaya même pas de retrouver son nom, sinon il y passerait la journée... "C'est une femme qui a l'air d'avoir une certaine classe. Pour autant je ne sais pas vraiment quoi penser d'elle. Après tout, elle est à la tête d'un projet particulièrement osé et a l'air de bien cacher son jeu." Il se remémora son discours d'accueil. Les informations de la vielle femme l'avaient un peu pris de court. Elle semblait croire dur comme fer à son projet, alors qu'elle ne savait rien de tous ceux qu'elle recrutait et qu'eux même n'en savaient pas tellement plus sur elle. On ne pouvait pas dire que les bases étaient particulièrement solides. "Tiens, Lise!" Fit-il à nouveau à l'attention de la maitresse du hamac. "Tu es dans son équipe, je crois, non? Tu dois la connaître un peu plus. Qu'en as-tu pensé?"

Luz avait un peu de mal à saisir la personnalité de Clara. D'abord, elle répondit ironiquement qu'elle ne pouvait pas le faire repousser comme ça, ce qui rassura cependant l'Espagnole sur l'existence d'une solution comme ci alternative. Ensuite, elle joua l'indignation lorsqu'elle s'adressa à Alexander, avant de revenir à la camaraderie en soutenant son projet. Sans doute souffrait-elle de dépression, ou de cyclothymie.

L'Asiatique émettait des réserves sur la capacité des élèves à ne pas tout consommer sur place. Luz lui répondit avec philosophie.

- Si la production est suffisante, crois-moi, y'aura de l'excédent.

Elle-même se savait une consommatrice plus que sérieuse, mais elle n'était pas non plus capable de rouler un kilo par jour. Elle savait à peu près plus ou moins quand s'arrêter. Mais elle rebondit sur l'idée qu'il avait proposée.

- Des space cakes ? Bah écoute, j'avais jamais pensé à en vendre directement, mais pourquoi pas, après tout ?

Luz avait déjà, en compagnie de ses camarades, testé une des infinies variantes du gâteau à la beuh. L'expérience avait été plutôt concluante, mais leur fainéantise d'adolescentes avait grandement limité tout nouvel essai. Car d'un point de vue logistique, c'était bien plus lourd qu'un simple bédo.

- Comme ça, ouais, on pourra acheter un hamac public.

L'incident était terminé sans effusion de sang, ce qui signifiait dans l'esprit de l'Espagnole qu'elle avait efficacement revendiqué sa propriété des lieux - et devant témoins, en plus. Tout allait mieux. Elle finit par s'adresser à Narcisse, sans bouger un iota de sa position initiale. Le nombre de prononciations de son nom laissait à penser que sa mémoire instantanée devait être dramatiquement réduite, mais avec un nom de code comme celui-ci...

- Elle est plutôt cool en fait. Pas cool comme le Polak, un autre cool. Franchement, j'aurais bien kiffé qu'elle soit ma grand-mère. Pis elle a dit qu'elle avait été élève comme nous, donc elle sait de quoi elle parle.

Luz se demanda brièvement à quoi ressemblaient les professeurs à l'époque depuis longtemps révolue de la jeunesse de Lily-Rose Donowho. Mais rapidement, ses pensées revinrent à un sujet bien plus essentiel : comment commencer cette plantation. Etape numéro 1 : des plants. Donc Etape numéro 0 : trouver un endroit pour s'en procurer. Etape numéro -1 : trouver quelqu'un qui ait une idée de la façon dont s'en procurer. Kallan lisait dans les pensées. Elle pourrait peut-être accepter de l'aider ? La blonde n'avait pas l'air du genre Samaritaine, mais contre un pourcentage sur les ventes, il y'avait peut-être un moyen de trouver un accord.

- Bon, j'vais commencer à réfléchir comment on pourrait mettre la véranda. Faut que ce soit dans un endroit bien éclairé. Si on se débrouille bien, même avec le temps pourri ici, il doit y avoir moyen de faire germer en accéléré.

Et si son pouvoir lui permettait de faciliter ça ? Après tout, elle était vaguement un soleil très miniature. Si elle devenait capable d'émettre plus de lumière...

Cette école pour mutants pouvait s'avérer réellement instructive.

La discussion sur le hamac semblait se terminer correctement, du moins, sans qu'une des deux protagonistes ne commence à se tirer les cheveux, ou les antennes. L'idée de faire des pâtisseries sembla plaire à Luz qui la mélangea avec la sienne pour faire des cake au cannabis.

Alexander aurait préféré éviter de faire dans l'illégalité afin de recevoir de l'argent. Il voyait néanmoins difficilement comment une bande d'élèves pourrait récolter assez de fonds pour mener une guerre contre ceux qui avaient tant de moyens. Quoiqu'il en fut, il n'avait pas particulièrement envie d'y réfléchir déjà de si bon matin. La présence de son demi-frère commençait d'ailleurs également à l'irriter avec son incapacité à retenir quelques prénoms.

- "Bien, je vais vous laisser et aller regarder les informations télévisées au salon. A plus tard. "

Il lança un sourire respectueux aux deux jeunes filles en omettant volontairement Gabinet (ou cabinet) et quitta le toit.

Vers le salon.

Clara écoutait le reste de la conversation en silence. Elle leva son moignon de bras droit comme pour s'assurer qu'elle ne rêvait pas. Ca la troublé plus qu'elle 'osait ne l'avouer. il n'était pas là avant, mais semblait bien réel. Elle sourit a Gabriel qui avoua avoir des petits soucis avec les prénoms. La métisse se dit qu'a part le sien il devait avoir des problème avec tous les prénoms.

" On les fera ensemble si tu veux, ça pourra t'aider a les retenir."

Et puis surtout, ça risquait d'être drôle. Ils commencèrent à parler de mamie lily. Clara sourit en disant.

" Mamie Lily? Je l'ai vu a l'œuvre! Elle est carrément trop cool! Elle a mit KO un mec hyper fort sans trop en bavé! Sans elle je serais pas ici aujourd'hui! Elle pas l'air, mais elle a carrément plus de classe que Valénetine..."

Sérieux, elle s'y fera jamais à la prononciation du nom du Polonais. Clara arqua un sourcils en se demandant si elle l'avait bien prononcé. Luz parla de la véranda et qu'elle réfléchirait a son installation. Clara hocha la tête, ne sachant pas quoi répondre. Alexander s'en alla en les saluant elle et luz avec respect. Clara lui rendit un sourire en lui disant

" Ok, a plu..."

Puis elle regarda son moignon. Peut-être que Mamie Lily pourrait la renseigner sur ce qu'il se passait. Elle se leva à son tour en prenant les bouts de verre qui trainait par terre pour éviter que quelqu'un ne se blesse dessus. Et hurla a l'encontre d'Alexander avant de se retourner vers les deux autres.

"Alex!! Attends je descends avec toi! Je vous laisse, je vais me chercher un truc à manger! A plus!"

Elle se dirigea vers la sortie en essayant de rattraper Alex et quitta le toit

Finalement si l'on faisait le bilan des choses qui semblait intéresser Luz, le hamac semblait bien être le seul foyer qu'elle ne trouverait jamais à sa convenance. En effet, elle devait être une de ces personnes regrettait l'époque de Woodstock sans jamais l'avoir vécue. Une de ces personnes qui préférait dormir paisiblement dans un buisson plutôt que d'aller de l'avant et mettre tout le monde à ses pieds.

*Un jour, tu travailleras pour moi...* Jubila t'il intérieurement alors qu'il s'imaginait installé à son bureau en or massif, fumant des havanes.

"Polak?" Demanda-t-il interloqué. Il était habitué à entendre une palette de mots jargonneux assez étendue, mais celui là en faisait pas partie de son répertoire. Après une courte réflexion, concluant qu'i devait s'agir d'une comparaison avec un autre professeur, le visage de Walentyn apparu dans son esprit sous titré d'un écriteau peu flatteur.

"Monsieur Diabholik? Cool???" Fit-il, outré et les yeux révulsés. "C'est un pervers assoiffé de cruauté..." Lui, ne le classait pas du tout dans ce type de personnes fréquentables. Et moins il le voyait-ce qui était plutôt le cas pour le moment- et mieux il se portait.

"En tout cas, la directrice m'inspire confiance. Elle a de l'audace et on sent que c'est une femme qui a vécu beaucoup de choses, c'est certain! Je ne sais pas encore vers quoi nous nous dirigeons avec elle, mais ca me plait. Et puis, Emily aussi, a l'air sympathique. "

Sur ces entrefaites, Alexander prit congé, Gabriel wins! Clara fit part de son expérience avec Lily Rose, qui d'après elle semblait particulièrement impressionnante. Gabriel aurait bien le temps de voir par lui-même. Clara partit également, ce devait être le fameux esprit de cohésion des asiatiques...

Enfin seuls... Gabriel s'approcha doucement du hamac. Depuis plusieurs minutes, son cœur brulait de dévoiler le fond de sa pensée à la belle plante sans trop passer pour un idiot.

"Dis-moi... Tu parlais sérieusement pour le cannabis?" Après tout, ils n'étaient pas forcément à une infraction près. C'était un investissement comme un autre... Le produit de base, plus les produits dérivés. Il y avait peut être moyen de monter un empire. Ou alors, ils deviendraient la nouvelle mafia de Chicago. "Mais tu penses que les professeurs seraient d'accord?"

Clara et Alexander ayant choisi de changer d'air et donc de leur en laisser un peu plus - même en extérieur, elle se sentait opprimée dans cette ville immense - Luz se retrouva seule avec la gravure de mode pleinement consciente de son état, et qu'elle s'autorisa à regarder un peu plus attentivement. Après tout, ils étaient désormais seuls, et elle n'avait pas d'autres objets intéressants à proximité sur lesquels poser ses yeux. Et puisqu'il avait choisi de se nommer lui-même Narcissus, cela ne devait pas le déranger outre-mesure. Elle songea d'ailleurs qu'il lui faudrait se trouver un nom de code, elle aussi.

- J'sais pas, je l'ai trouvé plutôt marrant. Même si je lui ferai pas garder mes thunes.

Il ne faisait même pas d'efforts pour paraître plus honnête qu'il était, et c'était peut-être une chose qui pouvait s'avérer utile dans l'optique de son projet. S'il y'avait un prof à mettre dans la confidence...

Gabriel semblait, sinon motivé, du moins porter un certain intérêt à son idée. Il n'avait pas exactement la tronche de l'adorateur de Jah, mais sans doute cela valait-il mieux. Les préjugés avaient la vie dure.

- Ben ouais je parlais sérieusement ! J'suis quasi sevrée depuis que je suis aux States, ça me saoûle. Le commerce, c'est pour joindre l'utile à l'agréable.

Elle réfléchit quelques secondes. Clara pour la véranda, c'était une chose. Il faudrait de l'eau - elle était courante à tendance suintante dans l'ensemble de l'hôtel. Et de la terre, mais c'était un petit investissement de départ. La police hésiterait sans doute à venir fouiller dans un hôtel rempli de mutants...à moins qu'au contraire ce soit une circonstance aggravante ? Il lui faudrait tâter le terrain.

- C'est qu'une idée en l'air, hein, mais ici, il doit y avoir moyen de faire quelque chose de sympa. En plus, la beuh mutante, ça pourrait attirer les clients, non ? Et justement...à quel prof t'en parlerais en premier, toi ?

Sa réponse était claire : le Polonais. Il semblait être largement le plus flexible de la bande - moralement, du moins. Avec une argumentation adéquate...

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