03.06/03.L. De l'autre côté du parquet californien

Sujet: Re: 03.06/03.L. De l'autre côté du parquet californien Dim 8 Mar - 2:47

Les X-Men avaient une base à Chicago, secrète des PFs ? Ce serait un bon point de chute. Probablement désert, possiblement habitable et surement téléportable. En tout cas, les deux n'avaient probablement pas été envoyés à Chicago par pur hasard. Trop de coïncidences pour que c'en soit une réelle. Il n'avait pas plus d'infos, à part des bruits de couloir, à gauche à droite.

- A part le fait qu'ils vivent dans les égouts, je sais rien d'autre. Ni leur nom, ni leur nombre, ni le point d'entrée. Et pour la planque, tu sais où c'est ?

Il savait que Jane était arrivé peu avant lui à l'Institut, et il se doutait qu'elle n'avait pas séjourné dans la planque. Mais une adresse ou un situation relative, lâchée par un collègue, serait sans doute utile.

- Le communicateur marche toujours ? On pourrait demander à Damian, c'est un vieux de la vieille, lui.

Si il y avait bien quelqu'un qui pourrait les renseigner, c'est bien Damian. Si Tonga avait bien tout compris, c'était un des plus anciens élèves encore dans l'Institut. A croire qu'il était trop mauvais pour s'en sortir tout seul. Mort de rire. Son pouvoir sur la chance devait déconner grave, vu le nombre de tuiles qu'on s'était bouffé ces derniers mois, sérieux.

Toujours en volant, la succube s'amusa à monter de plus en plus haut. Elle ne savait pas si elle était discrète ou non, mais la vue était bien trop belle pour passer à côté. C'était une chose qu'elle devra travailler aussi ça mine de rien, le vol. C'était pratique pour se déplacer sans dépendre des véhicules terrestres.

"On ne sait donc pas s'ils sont encore amicaux. N'oublie pas qu'on traine une réputation d'attaqueur de refuge maintenant."

Elle préféra éviter de lui dire que l'idée de parcourir les égouts ne l'enchantait guère. De manière général, elle n'aimait pas les endroit trop confiné en situation de combat. Si jamais ces morlock les attaquaient, ils seraient submergés en moins de deux. La démone vira, commençant à voler en grand cercle, cherchant du regard leur point de départ.

"Quand à l'ancienne planque, on m'a aussi dit qu'elle était en ruine. Si ça se trouve, c'était notre point de départ. Attends on va se poser."

Elle ne pouvait pas tenir Tonga et manier le communicateur en même temps tout en volant, trop risqué. Un mauvais vent et Tonga n'avait plus qu'à s’aplatir dans la rue quelques mètres plus bas.

"Voilà, doucement."

Elle choisit un toit plat au sommet d'un immeuble et s'y posa. Elle s'assoit alors par terre, gardant le fourmilier contre elle, portant la main à son communicateur.

"Damian, on est a Chicago. Tonga suggère qu'on aille voir les Morlocks, ils sont amicaux ou pas ?"

La réputation d'attaquant de refuge, était-ce bien pertinent ? Après tout, on parle de mecs qui se planquent dans les égouts ? Ils ont vraiment vent de ce qui se passe à New York ? Peut-être. C'est un risque... Et Jane est facilement identifiable.
Le fourmilier ne savait pas trop quoi faire, ni où aller. L'ancienne planque serait-elle un endroit plus sûr ? Peut-être. Les Pères Fondateurs la connaissaient-ils maintenant ? On ne sait pas.

Ca faisait beaucoup d'inconnues dans la balance. On pouvait aussi jeter le communicateur et refaire sa vie au Canada, juste Jane et Tonga, en partant sur des bases nouvelles et loin de tout combat ou lutte contre l'oppression.

A deux, dans une ville inconnue, difficile de trouver des solutions.
Contacter Malo pour venir nous chercher ? C'est une proposition viable.

- On pourrait appeler Malo, non ?

Il trottina jusqu'au bord de l'immeuble pour voir s'il pouvait reconnaître un bâtiment, comme un commissariat ou une caserne de pompier. En trouver ne changerait pas leur situation actuelle, mais en cas d'une extraction par téléportation, ce serait plus facile de se localiser en rejoignant un endroit marqué sur une carte.
Il profita de la vue pour admirer le paysage, plutôt calme.

Alors que le fourmilier était en train de trottiner pour regarder aux alentours, la succube s'était adossée au rebord surplombant le vide et observait le ciel. Bon, on ne voyait pas trop les étoiles avec les lumières de la ville. Dommage, elle aimait bien les étoiles. Elle avait souvent rêvé lors de ses rares phases de sommeil complètes qu'elle visitait des planètes comme lors de leur court passage sur Khane. S'ils n'étaient pas poursuivis par des aliens avides de gamètes, elle serait certainement aller à la rencontre des peuples indigènes encore libre malgré leur aversion pour l'anglais. Elle aurait certainement essayer de combattre pour les droits des autres espèces consciente de la planète comme elle était prête à se battre sur Terre pour que les mutants et les humains vivent ensemble.

Alors qu'elle était à ces pensés plus ou moins farfelus, Tonga demanda si l'on pouvait appeler Malo. La jeune femme se tourna doucement vers son compagnon d'infortune. Elle sentit les effets secondaire de l'adrénaline faire son effet : Maintenant qu'ils étaient en sécurité et qu'ils savaient où ils étaient, elle s'apaisait et son coup de sang mêlé aux différentes émotions accumulé à un début de faim la rendait somnolente.

"Oui on peut je pense. Tu veux prendre la communication ? Tu semble être plus copain avec lui que moi."

Il faut dire aussi que le mini-samouraï poilu avait beaucoup plus de mission et d'expérience avec le breton que la succube. En fait, Jane n'avait quasiment jamais travailler avec le jeune garçon, elle le connaissait à peine. Une fois, elle avait bien aidé le trio au niveau planque de bière ou montage de cachette mais pas plus.

Elle ferma les yeux. Elle était bien ici avec Tonga, elle savait qu'elle pouvait se poser un instant parce qu'il est là pour la vigilance. Elle peut se poser un peu sur lui et malgré ses blessures, il ne manquait jamais de courage. Il était juste asocial, mais qui ne le serait pas dans son cas ? Elle était aussi à sa manière une louve solitaire. Le vent était agréable, le silence adoucissait leur situation brumeuse et ils pouvaient se débrouiller jusqu'à qu'ils obtiennent une réponse. Certes, Damian n'avait pas encore répondu, mais à autant de mutant contre une ennemie isolé, il n'était pas nécessaire de se faire du mouron. Eden était bien plus expérimenté que l'australienne en situation de combat entre mutant, Damian était le vétéran des élèves et il y avait deux voir peut être trois professeurs. Tout n'était que question de temps. Elle enleva juste son communicateur et le plaça au sol près d'elle, au cas où Tonga voudrait communiquer avec le petit breton ou qui que ce soit d'autre.

S'approchant du bord de l'immeuble, Salvador ne vit aucun bâtiment administratif dans la rue. Néanmoins, il y avait un grand immeuble qui portait une enseigne sobrement intitulée "Nail Chicago". L'ensemble était fermé mais occupait une majeure partie de la rue sur laquelle Tonga avait une vue imprenable. Des autres bâtisses, seule l'une d'elle, était identifiable : il s'agissait d'un restaurant mexicain, le "Mexican Show". Il était ouvert et quelques tables étaient occupées...

Visiblement, c'était le bordel à la maison. Notre héros ne se sentait pas de rentrer, et, même s'il avait parlé de contacter Malo par acquis de conscience, il n'avait pas envie de faire ça maintenant. Il regarda Jane, alors qu'elle était penchée à poser le communicateur au sol. Sa silhouette mise en relief par la lumière de la lune était quelque chose d'unique.
Son ventre gargouilla un coup, et une oreille attentive pouvait constater que celui de Jane n'en menait pas large. Le restaurant mexicain de l'autre coté de la rue était un point de chute tout trouvé, à ceci près qu'ils n'avaient pas d'argent sur eux. Agaçant, de se retrouver à poil loin de chez soi...

Il attendit un moment, assis devant le communicateur. Il espérait que Damian les recontacte, ce qu'il ne fit pas.
Au bout de cinq bonnes minutes, alors que le vent se levait un peu plus, il empoigna le communicateur et le régla pour parler à Malo.

Code:: Est-ce qu'on me reçoit ? On a été envoyés à Chicago. Adresse exacte inconnue. Quelqu'un aurait un point de chute où on pourrait se faire rapatrier ?

Il attendrait un peu avant de retenter un appel.

- Sinon, ils peuvent aussi nous téléporter un pull et un peu d'argent, qu'on puisse aller se faire un restaurant en tête à tête, non ?

Bien sûr, l'ex-SDF avait facilement à l'idée de frauder et de s'enfuir du restaurant sans payer, le tout en rigolant très fort, mais franchement, ça serait super mauvais pour l'image publique des mutants, quand même.
D'un autre coté, même s'il cherchait à s'amener, il n'en avait pas grand chose à faire. De toute façon, il ne faudra pas trop tarder à aller se mettre au chaud, Jane n'a pas de fourrure, elle.

Etant donné que la question du fourmilier s'adressait directement à elle, la succube sortit de ses rêveries et de son demi sommeil, ouvrant doucement les yeux pour observer le fourmilier. C'est vrai qu'il commençait à faire froid... Elle observa à son tour la ville en contrebas. Dans les restaurant, il y avait des uniformes le plus souvent.

"On peut toujours se poser dans un restaurant, obtenir l'adresse et prier pour qu'on vienne nous payer la note avant la fermeture. Je peux m'arranger pour que ça marche. Par contre, il faudra que tu reprenne forme humaine le temps de manger, je pense pas qu'ils donnent des fourmis ou des tous petits aliments. Avec un peu de persuasion, ils nous fileront des vêtements."

Elle observa l'enseigne Nail Chicago, songeuse. Sa longueur indiquait quelque chose... C'est...

"C'est pas un centre commercial ce truc gigantesque ? On pourrait se trouver des fringues..."

Ca avait l'air fermé, mais à eux deux, ils pouvaient certainement passer par une entrée de service sur le toit en la forçant un peu. Vu les circonstances, ils pourront toujours rembourser les frais d'une manière ou d'une autre s'ils sont prit.

"Si ça se trouve on va trouver les créations de Mia là dedans. Il te faut aussi un truc ou deux si jamais tu redeviens humain par accident."

Elle prit alors le fourmilier contre elle, et prit son élan pour décoller et se diriger vers le toit du Nail Chicago, se préparant à dévier si son petit ami jugeait qu'il ne valait mieux pas tenter le coup.

C'est que le vol, mine de rien, c'était compliqué, si tu veux tourner à gauche ou à droite sans problème, il fallait s'y prendre à l'avance pour que ta trajectoire ne te tord pas les ailes. C'était pas comme les hélicoptères qui pouvait faire un peu plus ce qu'ils veulent au dernier moment avec juste un peu de secousses, avec les ailes, tu pouvait terminer par tourner en vrilles dans tout les sens et autant dire que tu meurs bientôt à cet hauteur.

Dans le communicateur tenue par Tonga, Malo, d'une voix incrédule, a écrit:: Tonga ? Tu fous quoi à Chicago ? Et c'est qui, on ? Comment tu veux qu'je fasse pour aller t'chercher à l'aut' bout du pays ?"

Ah ouais, Malo était pas courant ! Le mettre au jus aurait été trop dur ? En tout cas, il n'entendait pas de bruit de fond. Ils allaient p'tet pouvoir s'organiser pour les sortir de là. Jane s'était approchée du bord et commentait ce que lui-même avait vu: un centre commercial. Il ne l'écoutait pas vraiment, le communicateur sur l'oreille.
Quand elle proposa de s'y rendre, il répondit par un petit - Oui bonne idée Jane..., sans même avoir réellement écouté.

Malo avait fini sa phrase et Tonga commença à lui répondre.

- Malo ? On a été téléporté là bas un peu au hasard. Tu sais pas comment on pourrait- Hé héééé ! Ouaaaaaah !

Jane l'avait attrapé en pleine communication et son talkie lui avait glissé des mains pendant le décollage.

- Putain, j'ai fait tombé le communicateur ! Jane ! Préviens pour un truc comme ça ! Bon, beh tant pis, on va où t'as dit, c'pas grave.

Il avait chuté et s'était fracassé au sol, alors que les deux s'envolaient pour suivre le plan de Jane.
Bon, puisqu'on avait plus le choix, autant trouver comment s'habiller, donc. Va pour un magasin de fringues, là il réessaierait de repasser humain et ce serait sans doute plus simple pour le couple de rentrer à la maison.

Alors qu'elle décollait, le fourmilier râla, mécontent d'avoir fait tomber le communicateur et lui mit la faute sur le dos. Elle haussa des sourcils surprise, comment ça de SA faute ? Il n'avait qu'à pas avoir des pains au raisin à la place des mains. Ou bien il aurait pu le mettre à son oreille, c'est pas comme si le truc était pas adapté pour tout le monde. Elle laissa cependant pisser pour se concentrer sur son plan de vol, tant qu'à avoir au moins son approbation là dessus, autant y aller a fond désormais. Pis au pire, il y a les téléphones pour contacter l'institut.

Restant silencieuse, la succube se posa rapidement sur le toit avant de s'approcher de la porte de service menant au centre commercial en dessous. Elle commença a observer la porte pensive. C'était quand la dernière fois qu'elle avait fait ce genre de connerie ? Ca remonte à tellement loin qu'elle ne voyait plus trop dans les brumes de ses souvenirs. Elle s'accroupit alors au niveau de la serrure.

"Tu as déjà forcé une porte ?"

Elle se leva alors et utilisa sa queue pour la planter près de la serrure et faire un trou afin de pouvoir accéder aux minuscules mécanismes leur bloquant l'accès au Graal. A partir du toit, ils peuvent repartir en cas de danger, aussi, elle resta détendue pendant le forfait.

Le vol se passa bien. En même temps, il fut assez court et permit à Tonga de se retrouver, une fois de plus, la tête calée entre les deux doudounes moelleuses de Jane, ce qui est -il faut l'avouer- une chose super sympa, que Tonga recommanderait à qui que ce soit, puis serait obligé, par jalousie, de punir d'un coup vengeur de griffes dans les testicules.
Les deux se posèrent sur le toit du centre commercial et Jane observait la porte. Mais genre méchamment observer. Elle comptait la forcer. S'il l'avait écoutée un poil plus tôt, il l'aurait su, mais il ne l'a pas fait. Jane comptait s'introduire illégalement dans un magasin.

Franchement, il y a deux semaines, il n'aurait pas parié dessus. Mais après aujourd'hui, il ne s'étonnait plus de rien. Il observa la démone s'accroupir pour avoir le visage au niveau de la serrure et répondit à sa question:

- D'habitude, je passe plus par les fenêtres ou les conduits de ventilation suffisamment large. Mais des portes, j'en ai déjà cassé quelques unes, mais rarement des métalliques.

Pour ce qui est des portes de supermarché, Tonga avait une autre astuce, qui était d'entrer de jour et de se planquer dans un casier à objet sous un casque de moto volé, puis d'attendre la nuit pour piller les rayons de bouffe. Il avait fait ça une fois ou deux déjà, plus une fois où ça n'avait pas marché.
Il regarda Jane tripatouiller la serrure, chose qu'elle avait visiblement l'habitude de faire, jusqu'à ce qu'il en ai marre de la voir plisser des yeux avec une luminosité quasi nulle. De toute façon, une fois dedans, la sécurité se mettrait probablement en marche et leur temps serait compté.
Il profita de l'attente pour observer alentour. Ca allait faire une longue marche pour rentrer à la maison...

...si on y rentrait à un moment, ce qui était possiblement une éventualité à considérer.

Au bout de quelques minutes d'efforts, la succube pu accéder aux mécanismes et les débloquer. Le résultat n'est absolument pas propre, mais au moins, la porte était ouverte. Rabattant ses ailes en cape pour prendre moins d'espace et être plus discrète, la démone entraina le fourmilier dans son sillage, faisant son maximum pour éviter les caméras de sécurités tout en essayant d'aller le plus vite possible. On prend le nécessaire et on se tire d'ici, quitte à avoir des trucs un peu trop large.

Oui ce n'était pas glorieux, mais Jane avait passé suffisamment de temps dans la rue pour savoir que ce genre de honte ne valait pas tripette par rapport à la survie. Et au pire, s'ils se faisaient pincer... ben au moins Graymalkin pourra trouver une solution pour les rapatrier. Quel foutoir... qu'aurait fait Tonga s'il se serait retrouvé seul ici ? Enfin, il savait se débrouiller, mais pour rentrer... quoi que vu sa taille, il aurait bien trouver sa place dans un train. Ils arrivèrent rapidement dans un grand endroit plutôt ouvert remplit de tout ce que Jane n'aimait pas : des parfums ultra cher ne servant à se donner l'odeur de riche, des vêtements ne couvrant pas grand chose, des trucs appeler sac mais dans lesquelles on peut presque rien mettre dedans... Bref, Sodome et Gomorrhe version pété de tunes et bling-bling. Une fois, Mia a bien dû lui dire que les hommes aussi fréquentait ce genre d'endroit, mais l'australienne ne pensait pas que c'était de bon coeur.

La succube commença a farfouiller de son côté pour chopper un pull bien chaud qui lui servira pour le voyage de retour au pire, pour l'attente d'une aide au mieux. Elle restait silencieuse de peur d'attirer l'attention, chaque seconde comptait.

La porte céda et le petit duo entra dans les lieux. Le fourmilier suivait sa douce, se laissant précéder en esquivant les caméras de sécurité. Les deux descendirent les escaliers et arrivèrent au dernier étage du centre commercial, se séparant suivant les besoins de chacun.
Le fourmilier rentra dans un magasin d'article de sport, en restant discret.

Il se recroquevilla sur lui-même, en boule, et ferma les yeux jusqu'à ce qu'il ait froid et ressente le carrelage sur sa peau. Il regarda autour de lui et vit un bon nombre de poils au sol, en rond autour de sa position.
Se relevant, complètement nu, il attrapa un jogging, ainsi qu'un sac banane et un sac à dos. Il approcha de la caisse et utilisa le petit aimant de caisse pour défaire l'antivol de chacun des articles, puis il enfila le jogging et accrocha le sac banane à sa taille.
Il avait bien l'air con, là, mais c'était une question d'habitude.

Il passa dans les présentoirs, attrapa deux cordes d'escalade, une série de mousquetons, deux paires de chaussettes, une paire de chaussures de sport, une tente repliable pour deux personnes et amena tout cela à la caisse. Il posa ça en vrac sur le comptoir, vérifiant si il y avait des antivols, les faisant sauter si c'était le cas, et fourra le tout dans son sac à dos, qu'il passa ensuite sur son dos.

Il sortit du magasin et rejoint alors Jane dans la boutique adjacente.

- Jane ? C'est moi, Tonga. Ne traînons pas, on a surement déjà été repérés.

Sa voix était plus grave et son aspect plus...humain.

Spoiler:

La démone prit rapidement un jean de rechange à sa taille ainsi qu'un pull dont elle vira rapidement les antivols à la caisse comme le fourmilier. Elle observa alors le nouveau Tonga (appelons le New-T) alors qu'il revenait. Il était pas mal en humain, un peu maigre peut être. Et sans poil sur le caillou, c'était pas super top... se giflant mentalement, elle fit rapidement le tour du reste du magasin avant d'acquiescer.

"Ouaip, allons y beau gosse."

Une petite taquinerie toute flegmatique, voilà comment terminer avec délicatesse cette transaction unilatéral qu'est l'accaparement de bien privé sans échange. Etant donné qu'ils ne pouvaient plus s'échapper par le toit, Jane ne pouvant porter un jeune homme, elle réfléchit rapidement tout en lançant un foulard noir à son comparse, en prenant un mauve pour elle. Elle soupira alors, les portes principales sont forcément fermés et verrouillés.

"On va devoir passer par le sous-sol... allons y."

Entrainant de nouveau son compagnon derrière elle, la casual-thief chercha du regard l'accès au parking, qui est comme convenu bien ouvert au public. Pas besoin de forcer une porte de sortie si celle ci est inexistante, donc pas de bruit. La démone prit alors les mêmes mesures qu'à leur arrivé et se faufila comme elle le pu dans les ombres. La nuit, seul les coins réservés au personnel était illuminé, parce que les caméras sont à infra-rouge. Ils n'avait le droit à aucune erreur, surtout que Tonga ne pouvait peut être pas très efficace dans cette forme et qu'il était blessé. Espérant qu'il soutiendrait la douleur jusqu'à être dehors, elle observa de loin le poste de sécurité situé en face de l'entrée de service. Elle indiqua silencieusement a New-T de rester caché et s'y approcha en douceur.

Pas de distributeur en vu, il devra donc forcément aller autre part s'il n'avait rien sous la main... ou s'il tombait à court de ressources. Elle expira silencieusement et s'autorisa un coup d'oeil dans l'habitacle. C'était un homme d'âge moyen, le regard torve braqué sur les quelques caméras qui lui sont dédié, il ne respectait cependant pas l'un des cliché de la sécu' moyenne, la boite de beignets ultra sucrée et au touché huileux était absente. Elle se décala alors et se concentra pour envoyer ses phéromones de famine à l'intérieur de l'habitacle. Après une ou deux minutes de lutte contre les gargouillements qui se faisait de plus en plus pressant, l'homme céda et se jeta contre la porte sans porter un seul instant son regard aux environs, uniquement préoccuper par son besoin le plus pressant et immédiat. La voie étant libre, la démoniaque australienne fit signe à son amant d'avancer alors qu'elle pénétra à l'intérieur de la cabine et débrancha net les câbles d'alimentations des ordinateurs et des machines avec sa queue fouet. Elle choppa les diverses clefs abandonnées et se dirigea à présent vers la sortie, vers l'air libre, déverrouillant les quelques accès récalcitrant qui pouvait encore les retenir.

Une fois dehors, elle vérifia qu'il n'y avait personne et enleva son foulard.

"Tu as prit quoi dans ton sac ? Donne, je vais le porter."

La gêne respiratoire de Tonga n'avait nullement diminué, et même allait en s'accentuant à mesure que le mutant s'agitait. Alors qu'il se transformait et rejoignait Jane en passant l'habitacle du gardien, chargé de son lourd fardeau, une très forte douleur dans la poitrine le frappa.

Il ressentit comme un puissant coup de poignard à son côté et tomba par terre, lui et son chargement, à quelques mètres à peine devant la sortie.

La douleur intense le paralysa. Sa respiration devint sifflante et très laborieuse. La peau humaine de Tonga se colorait d'une teinte bleutée sur tout son corps.

Le fourmilier n'y faisait plus attention depuis l'entrée dans le centre commercial. Il avait oublié la douleur lorsqu'il remplissait son sac et n'avait pas pris le temps de bien se remettre lorsqu'il avait passé le sac dans son dos. Pourtant, il n'y étais pas allé fort, loin de là. Mais entre la transformation, le poids du sac et les efforts faits, lui qui devait rester au calme... C'était pas vraiment ça.

Il ressentit comme un coup de lame dans le bas du poumon et posa un genou à terre, le sac accentuant son poids. La douleur était horrible, pire que la fois où il s'était planté une pointe dans la cuisse en voulant passer par dessus un grillage. Pire que la fois où il s'était vautré à travers une fenêtre. Il avait putain de mal. Et sans s'excuser pour le gros mot.
Il souleva son T-Shirt pour voir sa peau méchamment réagir à la côte cassée. Elle était vraiment pétée, en fait. C'est un coup à perdre un poumon, ça, non ?

Tout d'un coup, il se dit que Graymalkin avait l'avantage d'avoir un soigneur magique, qui ne nécessitait pas des semaines de convalescence et de rééducation, mais au pire quelques heures de concentration.
Il enragea d'ailleurs de ne pas y avoir eu le droit avant cette mésaventure.
Mais Tonga n'était pas né pour mourir comme une merde, sur le sol d'un centre commercial, d'une côte pétée à cause de la maladresse d'un équipier la veille et de la nonchalance d'un soigneur à son égard. Ce n'était pas son destin de flancher sur le carreau au milieu d'un cambriolage minable pour éviter de se retrouver à poil, il en était convaincu.

- Jane, je..., tenta-t'il d'articuler avant de ne plus pouvoir souffler correctement.

Par réflexe de survie, il disparut sous ses vêtements, redevenant le gentil animal que tout le monde connait et oubliant le beau gosse mal fringué que seul Jane a pu rencontrer. Il se restait qu'une boule de poils recroquevillée sur elle-même, planquée sous veste de jogging et un T-Shirt, un peu écrasée par un sac à dos bien trop grand pour sa taille actuelle.

Il se tenait les côtes et espérait que cette mésaventure se finisse bientôt.

Sujet: Re: 03.06/03.L. De l'autre côté du parquet californien Dim 5 Avr - 9:54

Remarquant le fourmilier redevenir... lui même ? La succube se porta immédiatement à son secours et retira le lourd sac qui l'écrasait tout en le saisissant avec douceur.

"Ne t'inquiètes pas, tu fais de ton mieux. Je vais m'occuper du transport... Tu ne peux plus te déplacer."

Le laissant dans ses vêtements, la succube le posa doucement contre le mur, lui indiquant de rester sur place avant de se saisir des clés qu'elle venait de voler. Remettant son masque, elle prit ce qui semble être des clefs de voitures avant de se diriger vers le parking réservé au personnel. La jeune femme ailée se plaqua sur le mur et jeta un coup d'oeil. Caméra. Oui, elle avait tout débranché dans la salle de sécurité avant de pénétré dans le parking, mais elle n'y connaissait pas grand chose en technologie. Quoi qu'il en soit, elle perdait assez de temps, toujours caché, elle appuya sur le bouton déverrouillant la voiture et observa une voiture banal à pleurer s'illuminer.

Elle traversa alors le parking rapidement, sans pour autant courir et ouvrit la porte arrière, jetant son fardeau à l'arrière avant de s'installer et de démarrer. Elle roula prudemment jusqu'à l'endroit où elle a laisser son amoureux et descendit rapidement pour aller le chercher et le mettre à ses côtés, à la place du mort (mettre ici une plaisanterie relié à la blessure du fourmilier) avant de reprendre le volant, se dirigeant vers la sortie de la ville.

"Je m'occupe de notre voyage de retour. Pour commencer, on va rouler jusqu'à une station d'autoroute où on appellera Gray'. Je pense que mon pouvoir nous permettra de faire du stop jusqu'à notre destination, on va devoir rapidement abandonner la voiture si on veut pas se faire coincer par la police."

Elle abaissa alors son foulard pour que le tissu lui recouvre le cou et une partie de sa poitrine. Si possible, se changer aussi.

"Comment tu te sens ? Tu va supporter le voyage ?"

Le fourmilier blessé se laissa porter par la démone aux grosses doudounes, emmitouflé dans un sweat-shirt de jogging bien trop grand pour lui maintenant. Elle le posa dans un coin pendant ce qui lui paru une réelle éternité, à l'entendre trifouiller on-ne-sait-quoi. Elle allait revenir, mais ça allait donner à Tonga l'occasion de réfléchir un peu. Quel était le plan ? Appeler Graymalkin ? Trouver un docteur ? Trouver à manger ? Traverser la moitié du territoire des Etats-Unis en voiture sans argent ?

Rah, quelle chiasse, quand même.

Elle revint finalement le chercher, et le cala contre elle. Le balancement de son épaule porté par ses pas était une chiure sans non qui lui donnait envie de vomir. Il se retiendrait. Je crois qu'on peut dire que c'est officiellement le pire rencard que n'importe qui puisse avoir. Si ça avait été un rencard.
Posé sur la place du mort, il se laissa attacher et se cala contre le siège.

- J'ai pas le choix de supporter. Roule.

Tonga savait qu'ils en avaient pour plus de 24h de route sans interruption et estimait qu'il leur faudrait un plein toutes les 3h. New York était à une demi-journée de Chicago, donc pas mieux pour partir.
La police ne l'inquiétait pas. Le vigile ne donnerait aucune alerte avant un moment, et la police n'aurait aucune piste. Il ne pouvait pas être déposé à un hôpital, sans papier d'assurance. Ils ne pouvaient pas rentrer à la maison avant un moment.

- On est des mutants, faut qu'on trouve les Morlocks.

Il s'interrompit pour respirer un peu.

- Ou alors si t'as un plan, vas-y, je te fais confiance.

A chaque torsion de son corps, Tonga sentait cruellement la douleur, de plus en plus intense. Il se sentait oppressé au niveau de la poitrine et une angoisse bien réelle l'envahit. Son rythme cardiaque semblait plus rapide. Toute cette agitation lui fit perdre conscience.

Jane entendit bientôt des sirènes de police et eut la confirmation dans son rétroviseur que leur petite visite brutale du centre commercial n'était pas passée inaperçue.

***

Gravement blessé au poumon, Tonga était dans un état critique. Quelques heures encore sans soins et il serait mort, ainsi que le confirma le médecin-vétérinaire auquel les policiers le confièrent. Quant à Jane elle fut mise en état d'arrestation pour vol avec effraction, dégradations et vol de voiture.

Lors de l'interrogatoire elle donna son contact à Graymalkin et put obtenir de passer un coup de téléphone à San Francisco. Passée la (mauvaise) surprise, Neith leur trouva un avocat de sa connaissance pour les assister.

En l'absence de documents d'identité, une enquête fut entamée parallèlement.

Pendant que Tonga était soigné, Jane resta en détention provisoire. Neith vint sur place et avec l'avocat, ils finirent par trouver un terrain d'entente avec les autorités et les propriétaires du centre commercial et de la voiture.

Jane et Tonga ne seraient pas poursuivis mais, ils auraient officiellement un casier judiciaire et devraient s’acquitter de travaux d'intérêt généraux pour réparer tous les dégâts commis.

Les X-Men payèrent une forte caution pour leur libération immédiate, et durent s'engager à rembourser les frais occasionnés par les dégâts, plus des dommages et intérêts.

Il furent de retour à Graymalkin le 12 juin.

vers le saut temporel

Sujet: Re: 03.06/03.L. De l'autre côté du parquet californien

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