01.01/25.C. Little Italy - Retour aux sources

Damian suivit le chemin qu'il connaissait, et remarqua que l'entretien du cimetière laissait à désirer. Les allées étaient couvertes de mauvaises herbes, des bouteilles vides et papiers gras traînaient ici et là, des grilles étaient par terre, des vases cassées et les fleurs flétries. Il vit seulement quelques rares exemples de fleurs fraîches.

Arrivé à la tombe de ses parents, et alors qu'il s'apprêtait à se recueillir, il fut frappé de voir de hideux graffitis souiller la pierre tombale. Des têtes de mort étaient dessinées et l'ont pouvait lire des inscriptions :

Allaway go AWAY en grosse peinture noire,

My pipi was here !! gravé en plus petit sous le nom des défunts.

Je suce des queue de mutan en enfèr !! tagué dans une bulle style bande dessinée à côté du nom de sa mère.

Moi je susse la queu de PRODIGY disait une autre bulle en encre fluo à côté du nom de son père.

Un coup d'œil aux environs pouvait permettre au jeune homme de voir que d'autres tombes avaient subi le même sort.

Damian entreprit de gratter les inscriptions à l'aide de son couteau, mais il se rendit vite compte que tout enlever de cette façon lui prendrait de très longues heures. Il parvint à rayer quelques lettres, au prix de crissements désagréables pour ses oreilles, et malgré cela on pouvait toujours lire les mots horribles.

Comme pour accompagner sa peine, une pluie fine se mit à tomber sur le cimetière. Les profanateurs n'avaient pas utilisé de la peinture à l'eau, mais bien des encres indélébiles pour accomplir leur forfait.

La pluie commença à s'insinuer dans les vêtements du jeune homme. Il entendit au loin la grille du cimetière grincer et se rabattre.

Effectivement cela n'allait pas être une mince affaire. Damian
avait entreprit de gratter les inscriptions à l'aide de son couteau, mais il dut se rendre compte que tout enlever de cette façon lui prendrait un temps fou. Il parvint néanmoins à rayer quelques lettres, avec des efforts mais quoiqu'il mette comme volonté dans son entreprise, les lettres semblaient résister à ses efforts. Un drame familial. Cela énervait énormément Damian qui s'en voulait d'avoir mis les restes de ses parents dans cette situation.

Les profanateurs de la sépulture familiale avaient utilisé des encres indélébiles pour accomplir leurs méfaits. Horreur absolue. Damian allait devoir utiliser les grands moyens, c'est à dire soude, karr-sherr, voir certains produits industriels très particuliers. Mais si cela pouvait assurer le repos en paix de ses défunts parents, il le ferait.

La pluie
commença à s'insinuer dans les vêtements du jeune homme, pour couronner le tout. Damian était dans un état second, partagé entre dégoût et tristesse. Plongé dans ces pensées tristes et larmoyantes, il entendit au
loin la grille du cimetière grincer et se rabattre.

Emprunt de prudence et de curiosité, il resta en position basse, masqué par l'ensemble des tombes du cimetierre et donnait des coups d'oeil de vérification pour voir de quoi il s'agissait? Etait ce une vieille épleurée venue sur la tombe de son mari ou une jeune mère endeuillée, ou peut être était ce les gêneurs que Damian recherchait?

Damian vit une silhouette esseulée s'avancer au loin dans l'allée principale. Il s'agissait d'une femme à première vue. Elle se protégeait sous un parapluie. Lorsqu'elle entra dans la même allée que celle où il se trouvait accroupi, Damian vit qu'elle portait aussi un bouquet de fleurs dans les bras.

Elle avança, assez lentement, et n'était plus qu'à quelques mètres quand elle tourna la tête, puis tout le corps, vers une pierre tombale. Elle poussa alors un léger cri étouffé, de surprise, et resta comme figée devant le monument.

La femme tourna la tête vers Damian. Elle semblait sous le choc, frappée par l'horreur de ce qu'elle avait vu. Elle désigna de la main la pierre tombale, celle d'un certain Johnatan Little, né en 2024, mort en 2035. La pierre était bien entretenue, mais elle aussi avait fait les frais des profanateurs. Des obscénités du même acabit que celle de la tombe des Allaway la recouvraient, des dessins pseudo-sataniques la zébraient.

"Dieu tout puissant... qui a pu commettre une telle infamie ? A vous aussi ? Quelle tombe ?"

Elle serra le bouquet contre elle et adressa un regard plein de colère à la tombe, puis à Damian.

"Dites-moi que vous comptez faire quelque chose ?"

C'était une femme au visage sévère, ridé, aux yeux clairs et aux cheveux gris. Elle parcourait du regard la silhouette de Damian, remarquant sans doute qu'il avait les épaules et la tête trempées de pluie. Mais elle restait figée, glacée.

La femme catastrophée se tourna vers Damian. Encore sous le choc de ce qu'elle venait de voir, elle montra de la main
la pierre tombale, celle d'un certain Jonatan Little, né en 2024, mort
en 2035. Surement son fils songeait Damian. La pierre était bien entretenue, comme si elle venait là régulièrement, seulement elle aussi avait été la proie des obscénités, le même genre que celle de
la tombe des Allaway.

"Oui j'ai moi aussi fait les frais de ces misérables vermines. Il s'agit de la tombe de mes parents les Allaway, on vivait dans le quartier près de la 22eme rue le long de l'Accacia avenue, jusqu'à ce qu'un accident de la route les emporte tous les deux. Depuis ils sont là, cela faisait plusieurs années que je n'étais pas venu et... J'ai découvert cette horreur comme vous tout à l'heure! Comment ai je pu être si négligent?..."

la femme serra le bouquet qu'elle avait entre les mains contre elle et adressa un regard plein de colère à la tombe, puis à Damian.

"Pour tout vous dire : oui!... J'ai par le passé laissé des affaires irrésolues dans le quartier, et je me demande si tout cela ne serait pas, en tout cas pour les inscriptions sur la tombe de mes parents, dû à celles ci?..."

C'était
une femme au visage sévère et ridé, aux yeux clairs et aux cheveux gris.
Elle parcourait du regard la silhouette de Damian qui était trempé des pieds à la tête.

"Pour tout vous dire, je compte faire payer aux gens qui ont fait ça le centuple de ce qu'ils viennent faire... Je vous promet que le repos de votre "fils"? ne sera plus troublé!..."

Damian serrait les poings de rage, animé par une volonté de vengeance qui ne demandait qu'à être satisfaite...

La femme continua à regarder froidement Damian, les yeux émus.

"Je ne donne pas plus de 15 ans aux auteurs de ces ignominies. Dans quel état d'esprit de profonde stupidité peut-on se trouver pour accomplir des actes aussi sordides !"

Dit-elle d'une voix tranchante. Elle fronça les sourcils lorsque Damian parla de ses affaires irrésolues. Puis hocha légèrement la tête quand il fit sa promesse.

"Vous me rassurez. De nos jours on ne peut pas compter sur la police pour résoudre ce genre de "faits divers". Ne parliez-vous pas à l'instant également d"affaires irrésolues" dans votre cas ? On ne peut compter que sur soi-même, avec l'aide de Dieu."

Ajouta-t-elle avec amertume, fixant avec insistance son regard sur Damian de plus en plus mouillé.

"Comment allez-vous procéder ?"

La femme écouta attentivement et sans ciller les paroles de Damian.

"Oui, je comprends tout à fait ce que vous dites. Les enfants sont si malléables. Vous me semblez avoir une solide expérience, et juger les choses avec du recul."

Dit-elle d'un air convaincu, sans quitter de son regard sévère le jeune homme. Elle eut un faible sourire à la question de Damian.

"Mon enfant ? Dieu soit loué mes enfants vont bien, aux dernières nouvelles."

Elle balaya du regard les alentours et en vint rapidement sur la tombe du jeune Johnatan Little. Elle poussa un oh de surprise.

"Je vois. Non vous vous méprenez jeune homme. Je m'appelle Lily-Rose Donowho, et comme nous étions destinés à nous rencontrer dans ce cimetière, j'ai décidé d'apporter des fleurs pour la tombe de vos parents."

Dit-elle avec regard rieur tout en réarrangeant le bouquet empaqueté contre son épaule.

"Votre résolution est parfaite. Vous feriez mieux de venir sous mon parapluie, ou sinon votre recueillement vous vaudra un méchant rhume. Ce que vos parents ne vous souhaitent certainement pas."

Ainsi elle n'avait pas perdu d'enfant, et elle amenait les fleurs à destination des parents de Damian. C'était incompréhensible, quelques instants plus tôt elle était sous le choc de la découverte de l'état de la tombe du dénommé Johnattan Little et maintenant elle ne le connaissait plus. Damian s'était il mépris?

Pire encore qui était cette femme? Elle ne pouvait pas savoir qu'il serait là à moins que... Oui, peut être était elle une mutante elle aussi? ça expliquerait l'énorme coincidence qui faisait que le jeune homme et elle se rencontre aujourd'hui...

"Heu, désolé pour la méprise. Je suis Damian Alloway, je suis enchanté de vous connaître madame Donowho malgré les tristes conditions de notre rencontre... Comment avez vous su que je serais là et surtout pourquoi vous interessez vous à mes parents?..."

Une certaine prestance se dégageait de la vieille dame. Une certaine assurance même, mais son attitude était troublante. Elle était si détachée de tout ça... Et puis ce qu'elle avait dit inquiétait Damian. Si tout cela était vrai, elle l'avait pu le pister depuis combien de temps? Et surtout que lui voulait elle?

"Vous avez raison, je ne gagne rien à chopper la crève. Mais vous... Que me voulez vous?..."

Lily-Rose avança vers Damian et bascula le bouquet contre son bras droit pour tenir le parapluie entre eux.

"Comment je l'ai su est une longue histoire mon garçon. J'ai eu, pour faire court, une vision du futur, dans laquelle nous étions là dans ce cimetière. Vous étiez en plein recueillement sur la tombe de vos parents, mais je n'ai pas vu les souillures immondes. En fait je ne les ai remarqué que par hasard en passant à côté de celle du jeune Little, que Dieu l'ait en sa garde."

Elle fixa son ferme regard gris sur l'horizon de l'allée, et enjoignit Damian à marcher vers la tombe familiale.

"Tout comme moi vous êtes un mutant, c'est pour ça que je suis là. Avez-vous entendu parler des Pères Fondateurs, Damian ?"

Dit-elle sans détour d'une voix grave usée par les ans. La gravier crissait sous les pas, la pluie se fit plus fine.

Lily-Rose eut un sourire énigmatique à la question de Damian. Arrivés à la tombe des parents du mutants, elle déposa solennellement le bouquet sur la pierre souillée. Après quelques instants de silence troublé seulement par l'averse elle reprit à l'attention du fils Allaway.

"Non, je ne suis pas médium, je suis métamorphe. Mais j'en ai connu une, qui m'a révélée certaines choses, dont ton existence en tant que mutant. J'ignore la nature exacte de ton pouvoir."

Son regard glissa sur le jeune homme.

"Les Pères Fondateurs sont un groupe de terroristes. Des mutants assez puissants pour prendre le contrôle de différents états des Etats-Unis, et qui essaient leur force ailleurs aussi sur le globe."

La mutante confia son parapluie à Damian, et fouilla dans le pan intérieur de son manteau pour en sortir un journal.

"Je te conseille de lire ce numéro très éclairant du Daily Bugle fraichement paru."

Elle tendit l'objet à Damian.

"Peut-être que ton don te permet sans difficulté de vivre auprès des tiens, mais peut-être as-tu l'ambition de jouer un plus grand rôle dans les événements que nous subissons. Je viens te proposer d'intégrer une école qui forme les jeunes mutants au contre-terrorisme de style héroïque, si l'on peut dire."

Elle eut un sourire amusé.

"Il est très probable que dans l'avenir, nous soufrions tous, humains et mutants, de la folie dominatrice des Pères Fondateurs. Nous voulons prendre les devants, organiser la résistance. Et nous savons que nous risquons nos vies."

La mutante se mit de nouveau face au jeune homme qu'elle tutoyait désormais, et scruta son regard sévère de femme âgée.

"Que fais-tu dans la vie, Damian ?"

"Oui c'est exactement le principe de mon pouvoir."

Répondit simplement Lily-Rose avec un sourire. Elle écouta avec intérêt les explications du jeune homme sur son pouvoir, et observa sa démonstration d'un air songeur.

"Tu es particulièrement chanceux, si on peut dire. Ce que tu décris sort du domaine de la simple adresse."

Elle eut une moue surprise.

"Tu fais partie d'une troupe ? D'un cirque qui t'as recueilli ! Tu es définitivement chanceux je pense, et un habitué des costumes ? Très bien, très bien..."

Marmonna-t-elle avec un sourire amusé. Puis elle écarta d'un geste de la main l'obstacle soulevé par le jeune homme.

"L'argent nous en avons, ne t'inquiète pas de ça. Mon associé le professeur Walentyn sait s'y prendre lui aussi pour écumer les casinos quand le besoin s'en fait sentir, et en toute discrétion. Vous vous entendrez certainement bien tous les deux."

Dit-elle joyeusement, puis elle prit la main de Damian et le regarda avec le plus grand sérieux.

"Damian, je compte sur toi pour remettre de la dignité et du respect dans ce cimetière avant toute chose."

Elle appuya bien son regard clair comme pour s'assurer que c'était bien imprimé dans l'esprit du jeune homme.

"Ensuite, je t'attends à l'hôtel Old School, au 3737 W Armitage Avenue. Ne te presse pas, prends quelques jours. Je vais être moi-même très occupée."

Elle alla ajouter quelque chose, mais on entendit le portail du cimetière s'ouvrir et des voix juvéniles mâles éclater. Lily-Rose termina en s'écartant de Damian, et lui faisant signe de la main.

"A très bientôt je l'espère, Damian. Dieu te garde mon garçon."

Et après avoir repris son parapluie elle poursuivit son chemin dans l'allée, en direction d'une autre sortie du cimetière.

La visiteuse du cimetière s'en alla, satisfaite de sa rencontre avec Damian. Elle s'en allait aussi avec le parapluie, ce qui laissa à nouveau le mutant dans l'averse quoiqu'elle aille en s'affaiblissant. Le jeune homme commençait vraiment à être imbibé d'eau.

Entendant les voix, Damian se dissimula derrière une stèle. Le mutant n'eut pas longtemps à attendre pour être fixé. Il s'agissait de deux adolescents, portant crâneusement des vestes noires longues à la manière de gothiques mal renseignés sur leur propre style. Ils avaient en effet pour l'un une cagoule noire façon commando, pour l'autre une casquette noire.

"On se fait laquelle cette fois ? Vas-y celle-là je veux me la faire ! C'est trop de la bombe ici je kiffe."

Ils se tournèrent en direction d'une stèle, située du même côté de l'allée que celle où se trouvait Damian, mais une dizaine de mètres plus bas. Les deux jeunes sortirent alors des revolvers de leurs poches et visèrent soigneusement leur cible.

"Tu meurs encore une fois, old boy !" dit le premier.

"Welcome back to Satan !" ajouta le second.

Damian était mouillé des pieds à la tête. Mais il était dans un tel état que celle-ci lui ruisselait sur le corps comme s'il était complètement imperméable, il ne ressentait pas les effets qu'elle aurait pu lui procurer. Il devait à tout prix venger ses parents.

Puis cacher derrière sa planque de fortune, il observa les deux adolescents qui venaient de pénétrer dans le cimetierre. Les deux portaient de longues vestes noires qui les faisaient ressembler à deux croques-mort sans style, l'un d'eux portait une cagoule ce qui pouvait en dire long sur son courage et l'autre une casquette noire. "On se fait laquelle cette fois ? Vas-y celle-là je veux me la faire ! C'est trop de la bombe ici je kiffe."

Les deux adolescents se tournèrent en direction d'une stèle, qui était du côté de l'allée où se trouvait Damian. La stèle se trouvait à une dizaine de mètres plus bas. Damian devait agir mais quelque chose le fit s'interrompre dans sa volonté de sortir de sa cachette. Les deux individus sortirent des revolvers de leurs poches et se mirent à viser leur cible.

Ils étaient remontés comme des horloges, et prêts à saccager de nouveau la tranquillité éternelle de ces pauvres défunts. Damian devait agir. Mais attention, ceux-ci étaient armés, donc il fallait prendre des précautions s'il ne voulait pas mourir bêtement. Et de plus il ne voulait pas tuer les deux jeunes gens mais plutôt leur faire payer ce qu'ils faisaient au centuple.

Il prit une pierre de la taille d'une boule de pétanque, qu'il n'eut pas trop de mal à trouver à côté de la stèle où il se trouvait. D'ici il pouvait sans peine assommer l'un des deux protagonistes, et s'il agissait pendant que les tirs se faisaient, l'autre ne se rendrait même pas compte que son camarade avait fait l'objet d'une attaque en règle.

Damian attendit que le premier coup de revolver retentisse, et jeta la pierre qu'il tenait en direction du crâne de l'adolescent qui se trouvait le plus proche de lui, cela ne le tuerait pas mais lui infligerait sûrement le plus beau KO de sa vie.

Les coups arrivèrent très vite, sous forme de détonations sourdes qui s'ensuivirent de ploc graves contre la stèle. Damian qui avait trouvé un caillou à moitié terreux le lança sur sa cible. Un beaucoup plus gros "ploc" se fit contre le crâne du jeune qui s'effondra dans l'instant. L'autre fit un bond sur le côté et cria.

"Hé tu nous fais quoi mec ? T'es con ?"

D'une voix très peu assurée, tremblante même. L'adolescent se mit alors à tirer tout autour de lui. Des projectiles s'écrasèrent près de la stèle de Damian, lui permettant de voir que le flingue tirait des cartouches de peinture jaune fluo.

"Ça craint trop ici lève-toi on s'casse !"

Mais l'autre restait étendu immobile.

Damian visa une stèle entourée de grilles rouillées et envoya droit son nouveau projectile dessus. Le caillou toqua brusquement contre un barreau de métal, faisant faire volte-face au jeune cagoulé. Celui-ci recula d'un pas, se prenant presque les pieds sur son compagnon étendu. Il passa l'obstacle et recula prudemment, lentement, l'arme braquée dans la direction du bruit.

Damian avait atteint une stèle entourée de grilles rouillées, comme il l'avait souhaité. Son projectile toqua bruyamment contre un
barreau de métal, ce qui le fit résonner dans tout le cimetierre.

Le jeune homme cagoulé, surpris, fit volte-face et
recula d'un pas de surprise ou plutôt de peur, il manqua d'un poil de se prendre les pieds dans le tas que formait son compagnon étendu.


Il passa néanmoins l'obstacle et recula prudemment, très lentement, l'arme braquée
dans la direction du bruit, peu rassuré.

Une occasion trop belle à saisir pour Damian. Celui-ci, qui était caché à une dizaine de mètres des individus, voyait sa principale victime s'approcher de lui, en croyant que le danger allait survenir de l'autre côté de l'endroit où se tenait Julian.

Discrètement, il s'approcha, couvert par le son de la pluie torrentielle qui s'abattait inlassablement autour de lui, et savait ce qu'il allait faire. Une fois suffisamment près du jeune garçon il lui rua dans le dos, et le percuta de plein fouet avec son épaule.