03.05/15.Sc.L'art du lard ou le lard de l'art? [Athenodora, Aberthole, Clara et Timour]

Fidèle à elle-même, Athenodora avait opté pour la prudence et pour que chaque pied ai son propre sabot C’était bien connu, ils ne devaient jamais se retrouver étriqué, dans un seul chausson de bois… En l’occurrence, quatre mutants ne devaient pas se retrouver devant la même porte. C’était un simple principe de base, éviter que tous le monde ne se retrouve dans les ennuis au cas ou un piège aurait éventuellement été mis en place. Dans le pire des cas, l’allemande pourrait toujours prendre la fuite et revenir plus tard, avec plus de monde. C’était une vision asez pragmatique de la situation, mais finalement bien dans l’esprit habituel de la mutante qui demeurait désormais seule à l’entrée du couloir.

Resté en retrait, Athenodora avait compris que la première des portes ouvertes ne s’était révélée n’être qu’une banale armoire d’alimentation éléctrique. Pour la seconde, un peu plus éloignée en revanche, cela restait un peu plus flou. Notamment, car les trois mutants ayant pris de l’avance ne prirent pas la peine d’ouvrir cette dernière. L’obscurité aidant, la jeune femme n’en su pas vraiment la raison. Dans la demie pénombre, elle avait vaguement cru apercevoir le plus petit des mutants s’approcher au plus près de la porte mais sans vraiment savoir ce qu’il faisait exactement. Toujours est-il, que au final le trio se désintéressa de ladite porte.

Par la suite, les ténèbres prirent le pas sur la luminosité et seul la pâle lueur diffuse de ce qui devait sans doute être un téléphone portable indiqua à Athenodora ou se trouvaient désormais ses trois compagnons de route. Ceux-ci s’étaient éloignés au plus profond du long couloir, et c’est à ce moment précis que la réalité de la situation reprit ses droits sur la fausse temporalité infini que l’on aurait pu croire être celle de la fine équipe. Pour ce faire, la réalité résonna pareillement aux sirènes des pompiers, indiquant de la sorte que désormais le temps n’étaient plus vraiment compté mais bel et bien arrivé à son terme. Désormais, ce n’était plus qu’une simple question de secondes avant que les combattants du feu ne pénètrent dans les locaux à la recherche d’un incendie qui n’existait pas. En un mot comme en cent, il allait falloir que les trois mutants perdu dans les ténèbres, accélèrent légèrement lez choses s’ils voulaient éviter au groupe de devoir s’expliquer avec les sauveteurs.

2tant donné que la lumière ne pénétrait que très peu dans le couloir, Athenodora jugea que refermer la porte devant laquelle elle se trouvait encore ne chagrinerait personne. Bon gré mal gré elle avait bien pensé à bloquer la porte afin de faire gagner des précieuses secondes au quatuor, mais la jeune femme du revoir ses ambitions à la baisse, en constatant que ladite porte concernée possédait bien une poignée, mais apparemment pas de serrure. Elle svait avoir pu bloquer une serrure, mais bloquer une poignée sans rien avoir sous la main pour cela, c’était une gageure impossible, même pour elle. Ne pouvant finalement ne rien faire de plus que de refermer la porte derrière elle, Athenodora s’exécuta, résolue, avant de s’enfoncer à son tour dans les ténèbres du couloir avec, pour seul fil d’Ariane la fragile lumière artificielle perdue au creux de la main de Alberthole.

Ne pouvant plus reculer, il fallait donc avancer et, cela, bien plus rapidement qu’à l’heure actuelle. Avançant avec prudence en tendant instinctivement ses bras sur les côtés afin d’éviter de se cogner contre l’un des deux murs opposés, la jeune femme fini par se rapprocher au plus près de la lueur précédemment cité. Elle décida alors d’informer es compagnons de la nouvelle tournure des évènements, bien entendu à sa manière si particulière, en leur lançant :

‘’Entrez ou sortez, mais décidez-vous, j’ai entendu les sirènes des pompiers et ils ne vont pas mettre plus d’une minute pour entrer dans le bâtiment et commencer à le vérifier de fond en comble, alors dépêchez-vous un peu.’’

Fort peu de délicatesse dans ces quelques mots, voire même peut-être une légère outrecuidance, comme si elle-même ne faisait pas partie intégrante du groupe. L’habitude, probablement, d’avoir plus ou moins toujours travaillé en solo. On ne changeait pas du jour au lendemain après tout.

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Slt vs en ètou? Nou pb la N00b a toufèfoiré... Vi1 me prendr au pt 2 dépar stpmerci
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Cela en devenait presque ridicule… Le groupe formé par les quatre mutants n’avait d’équipe que le nom, tant la cohésion entre eux était aussi inexistante que la glace en plein désert. Athenodora considérait que la mission en cours relevait d’un véritable amateurisme et bien qu’elle n’en sache rien, tout au moins officiellement, le reste du quatuor n’avait sans doute guère plus de pensées louables à son propre égard. La situation était pourtant des plus simple, lorsque l’on y songeait : Ils n’avaient qu’une petite dizaine de minutes avant que les soldats du feu ne débarque et durant ce bref laps de temps ils devaient traverser un simple couloir dans un immeuble ordinaire et trouver une porte menant aux étages supérieurs, avant de rejoindre, éventuellement, le reste du groupe initial. Une action somme toute sans grande difficulté, mais c’était sans compter sur le ‘’professionnalisme’’ des ‘’anciens’’ de l’institut… Les vétérans, ceux qui savaient et qui regardaient les nouveaux venu avec une certaine hauteur.

Au final, que s’était-il passé ?

Ils avaient mis un temps infini à trouver ce qui s’apparentait visiblement à la bonne porte, ou tout au moins si on considérait que les deux premières ne correspondaient pas à leur objectif initial, ce qui avait laissé tous le temps aux pompiers d’arrivée dans les locaux comme pouvaient en témoigner les sirènes caractéristiques qui avaient résonnée à l’extérieur, dans le lointain. Ils avaient commencé avec un couloir très bien éclairé, pour finalement finir avec la pâle lueur blafarde d’un téléphone portable qui, lui-même, avait terminé, allez savoir comment, par disparaître dans un choc frontal avec le sol du dit couloir. Du côté de la discrétion, on pouvait difficilement faire pire. Un couple d’ados boutonneux avaient rejoint la fine équipe, hurlant et paniquant comme il seyait à un duo en train d’effectuer une action secrète et interdite. Fort heureusement pour le jeune garçon au main un peu trop baladeuse, il eu le bon goût d’ôter ces mêmes mains de la poitrine de la jeune allemande avant que celle-ci ne lui décoche un vigoureux coup de genoux dans sa virilité en pleine effervescence. Là, on touchait vraiment le comble du ridicule avec cet épisode.

Les malheurs étant comme la sainte trinité, la cerise sur le gâteau arriva sous la forme d’un pompier qui ouvrit finalement la porte du couloir, ce qui éclaira à nouveau quelque peu le lieu étroit tandis que Clara tentait de se glisser sous la dernière porte en utilisant son étonnant pouvoir de transformation cellulaire. Fort heureusement, la demie pénombre et la quantité de gens présent dans le couloir masquaient partiellement la situation étrange au nouvel arrivant qui ne remarqua, en fin de compte, rien de particulier hormis les inconscients qui se trouvaient encore dans les locaux. Cette fois, c’était la fin et pas uniquement des haricots. En effet, que faire d’autre si ce n’était obéir au soldats du feu qui leur intima fermement de le suivre à l’extérieur, pour leur propre sécurité. L’assommer ? C’était une option tout aussi envisageable que acceptable pour Athenodora, mais elle doutait que ses trois camarades approuvent ce geste. Sans parler, bien entendu, du fait qu’ils auraient du faire de même avec les deux tourtereaux bouillant d’hormones. De plus, d’autres pompiers auraient fini par arriver à leur tour et la situation, déjà bien compliqué, n’aurait été qu’en s’amplifiant. Non, le mieux était assurément de retourner dans l’école et d’accepter la plus désolante des évidences : ils avaient lamentablement échoué dans leur partie de la mission en cours.

Laissant les deux ados et les deux garçons du groupe suivre docilement le pompier, Athenodora s’empressa de ramasser le plus discrètement possible les vêtements abandonnés de Clara qu’elle tenta, au mieux, de rouler en boule afin de les dissimuler aux service de secours. Il leur serait en effet bien difficile, de donner une explication sensée et logique au fait que quelqu’un se promenait probablement nu quelque part dans le bâtiment… Et puis, nul doute que la mutante dévêtue serait ravie de pouvoir se rhabiller une fois son apparence de chair et de sang retrouvé. Une question taraudait la jeune mutante, tandis qu’elle suivi à son tour le mouvement : qu’est-ce qui avait bien pu mal tourner pour qu’ils en arrivent là ? Le calcul était pourtant des plus simple, ils étaient quatre et le couloir n’offrait que trois portes En toute logique et s’ils avaient pris le temps de communiquer fin de se partager le travail au lieu d’agir chacun de leur côté, la bonne porte aurait pu être trouvé moins de deux minutes après leur entrée dans le dit couloir. Ainsi, les pompiers n’auraient-il rien su de leur présence et ils auraient pu se débarrasser des deux ados sans plus de manières.

Ils avaient donc échoué… Mais par chance, cela ne compromettait pas la mission puisque le second groupe était là. Il restait juste à souhaiter qu’ils aient été plus en osmose que eux-même. Timour fut le premier à se diriger en direction de la sortie, apparemment pressé. Bien obligé de suivre le mouvement quoi que ce fut de mauvaise grâce, Athenodora aperçu à nouveau Timour qui semblait être en train de s’adresser à quelqu’un. Peut-être, avertissait-il l’autre groupe de leur lamentable échec… Désormais et faute d’une meilleure solution, tout reposait désormais sur leurs épaules. Dans un soupir, la jeune allemande se demanda ce qu’ils devaient faire désormais; Devaient-ils rentrer tranquillement à Graymalkin sans autre forme de procès en abandonnant Clara et en espérant que sa route croise celle de l’autre groupe, ou bien devaient-ils tenter de trouver un moyen de retourner à l’intérieur afin de la rejoindre ?

Lorsque Alberthole arriva dans son champ d’action, la jeune femme lui demanda d’un ton visiblement blasé :

‘’Après cette pathétique farce, qu’est-ce qu’on fait ? On demande au ‘’professionnel expérimenté’’, au ‘’vétéran’’, ce qu’il convient de faire maintenant ?’’

Tout en appuyant très clairement sur certains mots de son interrogation, Athenodora avait brièvement mimé des parenthèses avec ses deux index et majeurs au niveau de ses épaules, tout en désignant Timour du regard. Après tout, c’était bien ce que lui avait comprendre une certaine résidente de Graymalkin, d’un côté il y avait les novices et, de l’autre, les anciens, les vétérans de guerre qui avaient vu et vécu ce que eux, n’avaient pas vu et vécu. Le propos de la mutante pouvait sans doute paraître quelque peu dédaigneux, mais l’était-elle plus que ces mutants qui se targuaient d’être plus aptes à juger de ce qui était mieux ou bien encore plus juste ?

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La réaction de Alberthole à ses paroles, ouvertement exagérées, laissa un instant Athenodora dubitative… Pourquoi diable, pensaient-ils tous qu’elle avait une si grande expérience dans le domaine qui les occupait actuellement ? Certes, elle en avait sans doute bien plus que ses trois camarades de mission, mais de là à dire qu’elle était une experte dans le domaine de l’infiltration c’était sans doute quelque peu exagéré. En réalité, sa plus grande expertise se situait à un tout autre domaine d’activité qui ne négligeait certes pas, parfois, une touche d’infiltration. Mais ceci, la jeune allemande ne pouvait décemment pas l’avouer à ce qui lui apparaissait comme étant le chantre de la justice. Les gens honnêtes, avec des idéaux nobles… On ne pouvait pas vivre avec et dans le même temps, on ne pouvait pas s’en passer… Un véritable dilemme.

Regardant le mutant s’éloigner doucement d’elle, Athenodora commença à laisser son regard se perdre sur la foule de plus en plus nombreuses avant que, quelques instants plus tard, un pompiers ne la presse fermement de rejoindre le trottoir d’en face. Voilà, qui réduisait encore un peu plus leurs chances de retourner rapidement à l’intérieur du bâtiment ou les services de secours faisaient des allers et des retours. Fidèle à la nature humaine, les badauds s’entassaient de plus en plus afin de satisfaire leur curiosité malsaine et avide de sensations fortes. Malheureusement pour eux, ils semblait qu’ils n’auraient droit que à quelques blessés légers du à la fausse alerte incendie causée par Clara. En parlant de la jeune mutante, justement, Athenodora porta son regard sur les étages durant une poignée de secondes. Malgré tout, elle espérait qu’il ne lui soit rien arrivé de fâcheux.

Ne pouvant finalement ne rien faire de plus avec tout ce monde qui se pressait pour assister au spectacle, certains n’hésitant visiblement pas à immortaliser la scène dans l’espoir sans doute de voir un mort ou bien un grand brûlé passer devant leurs écran,, le jeune femme vint se placer à nouveau au côté de Alberthole noyé dans la foule des curieux du trottoir d’en face. Après analyse de la situation, il était désormais clair que renoncer était la plus sage des solutions. Avoir un public n’était jamais une bonne chose, surtout si ils courraient le risque de se retrouver immortaliser sur un quelconque film amateur. Pour sa part, Athenodora était une grande timide qui préférait très nettement l’ombre à la lumière. Selon Andy Warhol, tous le monde avait son quart d’heure de gloire… Elle, faisait bien volontiers cadeau du sien à qui le voulait.

Savoir renoncer, c’était assurément la sagesse et l’assurance de rester libre comme l’air. Voilà pourquoi, elle se pencha très légèrement en direction de Alberthole et lui dit sur un ton bas afin de nul autre que lui ne prête attention à ses futures paroles :

‘’Tu sais, il faut parfois reconnaître sa défaite et accepter le fait que l’on a échoué. Dans ce cas de figure, tout ce qu’il reste à faire c’est d’essayer de minimiser les dégâts afin de s’en sortir sans trop de mal.. Et puis de toute façon, il reste toujours le second groupe en lice. Si on choisi de se séparer en deux groupes avec des approches différentes, c’est bien pour pallier à l’éventuelle défection de l’un des deux groupes après tout. Tenter de le rejoindre, ce serait prendre le risque d’attirer l’attention sur lui. D’ailleurs, en parlant de discrétion…’’

Athenodora scruta à son tour la foule à la recherche de Timour, mais son regard ne rencontra aucun visage ressemblant de près ou de loin au mutant. Alors, elle reporta son attention sur son camarade et ajouta :

‘’Il semblerait que le dernier membre de nôtre joyeux trio ai finalement décidé de nous abandonner et de faire cavalier seul. C’est beau l’esprit d’équipe de Graymalkin, il n’y a pas à dire.’’

Se moqua gentiment la jeune allemande, dans un sourire amusé. Une petite taquinerie sans réelle méchanceté, juste une constatation des plus simple. Finalement et dans un soupir, elle se redressa et dit encore à Alberthole en lui fourrant, sans lui demander réellement son avis, les vêtements de Clara roulé en boule dans les bras :

‘’Bien… Je ne sais pas ce que tu vas faire, mais pour ma part je m’en vais, je n’ai plus rien à faire ici et, de toute façon je ne vois pas vraiment ce que nous pouvons faire avec tout ce cirque autour de nous. Néanmoins, si tu décide de rester je te laisse les vêtements de Clara afin que notre jeune amie ne se retrouve pas désespérément nue sur le chemin du retour.’’

Et aussitôt dit, Athenodora commença à faire demi tour et à fendre la foule afin de rejoindre au plus vite un endroit nettement moins éxposé… Mauvaise conscience ? assurément pas. Comme elle l’avait expliqué à Alberthole, il restait le plan B, elle ne laissait donc pas vraiment tomber la mission.. Et puis… Parfois, il fallait accepter de se retirer afin de garantir la réussite de l’ensemble du groupe. Ce n’était certes pas des plus noble, mais la noblesse était une chose que la jeune femme ne pouvait pas vraiment se permettre… Bien trop d’ennuis en perspective.

(Note : Pour une fois que je passe devant touts le monde… Si jamais on se pose la question, la décision du personnage est le fruit d’une sérieuse réflexion rôlistique, lié à sa personnalité du moment)

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