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Fiche numéro XM-018
Nom : Gudbjörnsen
Prénom : Gustave
Nom de code : Cut-throat
Date de naissance : 16/03/2022
Âge : 23 ans
Lieu de naissance : Horsens (Danemark)
Nationalité(s) : Danois
Taille : 1m85
Poids : 110 kgs
Langues parlées : Danois, anglais
Pouvoir : Découpage et collage
Gustave peut sectionner, recoller ou coller presque toutes les matières.
Il crée (ou supprime) en réalité des failles dans l'espace, n'altérant pas les fonctionnements mécaniques ou vivants.
Si l'objet sectionné fait partie du vivant, son propriétaire en conserve le contrôle, à moins que le morceau ne soit collé sur un autre objet vivant. En ce cas, le morceau est toujours considéré lié biologiquement à son propriétaire, mais son contrôle est transféré au nouveau sujet.
Savoirs particuliers :
- Boucherie
- Anatomie
- Maniement des couteaux et hachoirs
Sport(s) pratiqué(s) :
- Transport de bovidés (entier ou demi) à l'épaule
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Description physique :Grand, gros, à la mine patibulaire, Gustave est un personnage de prime abord impressionnant.
Son visage inexpressif, voir froid met parfois mal à l'aise ses interlocuteurs, mais son regard dégage une certaine tendresse. Il se rase le crâne tous les matins et semble de fait plus vieux que son âge.
Plutôt élégant, alternant tee-shirt et chemise sobre, parfois pantalon et veste de smoking, il a cependant fait une concession aux bretelles, moins classe mais très pratique au quotidien.
Son physique, bien que massif, est souvent qualifié par les femmes de "rassurant", ce qui ne plait pas vraiment à Gustave.
Caractère : Doux et gentil, en contraste complet de sa mine renfrognée. Aimant les jolie choses, le romantisme et cachant sa passion pour la poésie (il écrit parfois des vers, pas toujours très bon), Gustave est un éternel admirateur de la vie et du quotidien. Mais il admire plus encore la bonne cuisine, qu'il considère comme une religion.
Pour autant, il est conscient de l'image qu'il véhicule, et joue souvent à faire peur aux gens qui ne le connaisse pas, il se sert pour cela d'un humour noir très présent dans la profession et de qualités d'acteur né indéniables.
Supportant mal les commentaires sur son physique, il peut être assez rancunier, et n'hésite pas à se venger, rarement sur le moment, sans méchanceté, mais avec une imagination débordante.
Il a étonnamment toujours eu du succès avec la gent féminine et joui donc de beaucoup d'aplomb sur les sujets amoureux.
Historique :Gustave est né à Aalborg, dans le Jutland du nord, d'un père ouvrier et d'une mère professeur de piano à domicile. Il a un frère, de cinq ans son ainé, Jesper. Le train de vie de la famille était plutôt modeste, mais la vie était heureuse dans la petite maison familiale en plein centre de la ville. Les parents chouchoutaient leurs enfants, Jesper prenait soin de son petit frère, et Gustave aimait à la folie le chien de la maison, lui dispensant sans cesse caresse, tirage d'oreille et arrachage de poil comme seul les bambins en sont capable. Déjà des prédispositions à la cruauté tout en douceur, lui diras plus tard sa mère, lorsqu'il découvrit la profession de boucher et que par réaction elle devint végétarienne.
Son enfance se passa ainsi très simplement. Une petite école. Des amis, des bagarres, et les filles... surtout les filles. Cajolé par sa famille, l'embonpoint ne l'avait jamais quitté et il se faisait un devoir de plaire à sa façon. Et de la petite Birgit à la sortie de l'école, à la grande Else qui le laissera tomber un mois à peine avant le début de ses aventures (pour une sombre histoire de dentifrice mal rebouché... par Kirsten sa meilleure amie) les choses se déroulaient bien pour lui.
Souvent rêveur, Gus s'amusait d'un rien, et à force d'imagination avait fédéré une petite bande de gamin autour de lui, spécialiste de la chasse aux insectes (menaçant de conquérir le monde), et de la construction de petits radeaux (car le déluge arrivera ce soir, et puis se sera bien pour jouer à la piscine après demain).
Malheureusement, la joie n'a qu'un temps. Lorsque Gustave atteint l'âge de huit ans, son frère Jesper manifesta des signes de mutanité : jour après jour, au lieu de grandir à toute vitesse comme les enfants de son âge, il réduisait en taille. Très inquiet, ses parents décidèrent de le retirer du collège, de le cacher à la maison, et de réfléchir selon l'évolution du mal. Mais il n'avait aucune idée de comment gérer ce maléfice qu'il croyait éteint. Un mois plus tard, Jesper faisait à peine la hauteur d'un ongle et se morfondait au fond de la boite d'allumette que lui avait aménagé son frère aimant. Gustave l'avait placé sur sa table de nuit, et il le surveillait jour après jour, prenait des notes de son évolution et le choyait comme il l'avait été bien des années plus tôt.
Les Gudbjörnsen ne surent jamais ce qu'il s'était passé, peut être le chien était il rentré dans la chambre durant la nuit, une bourrasque avait pu frapper, à moins que Gustave n'ai eu un faux mouvement pendant son sommeil, toujours est-il qu'un matin ils trouvèrent la boite renversée sur le tapis.
Plus aucune trace de Jesper, qui disparut dans les méandres d'un nouveau monde, mais ceci est une autre histoire...
La famille Gudbjörnsen abattue par le drame changea sa vie presque du jour au lendemain.
Plus personne ne pouvait rester dans cette maison marquée par la perte d'un fils, d'un frère. Au bout de quelques semaines, le père préférait passer ses nuits au bars plutôt qu'à son domicile. Ses journées aussi. Il fut renvoyé sans indemnité pour rupture de contrat.
Décidant, pour leur enfant restant qu'il fallait tout remettre à plat, ils vendirent leur vieille maison, confièrent le chien à un voisin et partirent pour Horsens, une petite ville au sud de Aalborg. Là bas, une nouvelle vie commença. Enfin presque.
Le père, âgé, ne trouva pas de travail et ils durent vivre sur le maigre salaire de professeur de piano de la mère, dans un petit appartement de la banlieue de Horsens.
Gustave avait perdu le sourire. Cette expression désabusé le suivra jusqu'à l'âge adulte.
A quatorze ans Gustave fit la découverte de son pouvoir.
Un matin d'un geste sec de la main gauche il se trancha tout naturellement la main droite, qui s'échappa pour tourner en rond frénétiquement au centre de sa chambre. Sur son visage, d'abord surpris, se dessina lentement, pour la première fois depuis bien longtemps, un sourire. Celui-ci se mua en un rire tonitruant, lorsqu'il se mit à faire danser un ersatz de moon-walk à l'appendice, qui se pris un ongle dans un lacet de chaussure et s'étala de tout son long, les cinq fers gigotant en l'air. Il recolla sa main. Puis la redécoupa. Pendant la matinée entière il coupa et recolla, fasciné par cette plaie qui ne saignait pas, par tous ses tendons et tous ces nerfs qui jouaient les uns contre les autres.
Gustave ne le savait pas encore, mais en plus d'un pouvoir, une vocation était née ce jour là.
Bien sûr, il garda pour lui ce phénomène. Ses parents avaient suffisamment souffert de la perte d'un enfant et il n'y avait aucune raison de les confronter à une chose face à laquelle il serait impuissant une nouvelle fois et qui leur rappellerait ce malheur. A ce propos, l'adolescent s'inquiéta pendant plusieurs mois de finir en petit morceau et de disparaitre lui aussi, mais devant l'absence de dégradation de son pouvoir il se rassura et repris son masque de froideur et la vie de tous les jours.
Avec en prime de joyeuses séances d'étude de son monde intérieur, morceau par morceau.
Puis vint le temps de choisir un métier. Gus (il voulait dorénavant qu'on l'appelle Gus) avait choisi la boucherie. Il avait la force, l'amour de la viande et du travail bien fait, ainsi qu'une curiosité pour le domaine qui mit mal à l'aise le conseiller d'orientation. Il devint donc apprenti, en alternance, dans une petite boucherie près de chez lui. Le salaire était maigre, la place assurée jusqu'à la fin de sa formation uniquement, mais il était aux anges.
Bien évidemment il découpait au couteau et au hachoir, qui aurait voulu acheter une viande qui ne saignait pas ? Mais il découpait bien. Sa dextérité impressionnait même son patron. Il faut dire que lorsqu'on savait ou couper, la découpe était beaucoup plus facile. Le soir, il entraînait parfois son don sur les demi carcasses repérant l'emplacement de petits nerfs, collant un tendon au mauvais endroit pour blaguer...
A la fin de sa formation (diplômé avec les félicitations du jury), il avait pris son indépendance, un appartement bien à lui, et un emploi à l'abattoir de la ville. Gus aurait préféré ouvrir sa propre boucherie mais il fallait un fond de départ pour cela, l'abattoir était un bon moyen.
Else venait de le quitter. Kirsten aussi.
Dans sa tête, Gustave entendait parfois une petite voix lui hurlant les songes des vents et l'espoir d'un autre avenir, mais méfiant, il faisait la sourde oreille. "Il faut toujours se méfier des petites voix" disait-il de sa grosse voix.
Nombre de points initiaux : 11
