04.06/28.E.[X-Entraînement] Conférence à risque - Mindblast, Cupidon et Dreams

Et Paf ! En plein dans le mur Timour Abdullaev. L'empathe ressentit une vive colère contre lui-même de s'être fait avoir comme un bleu contre un bouclier psychique. Ce maudit vigile était un mentaliste ! Et il prévenait ses potes de l'attaque mentale... Sentant le regard du type sur lui, il se détourna naturellement vers la mémé qui elle, avait subi sans se plaindre le petit traitement empathique.

La diversion était au poil. Il valait mieux poursuivre la discussion avec elle pour détourner les soupçons du malabar. Au moins, Dreams venait de gagner quelques instants, il se débrouillerait pour le reste.

L'ennui c'est que le gaillard allait peut-être lâcher sa proie pour une autre. Il fallait prier pour que d'autres mentalistes soient présents dans le public autour de Timour.

"Une métisse aux boucles blondes ?" Répéta l'Azéri qui pensait à bien autre chose. Il fit l'effort de reconcentration nécessaire et répondit à voix basse.

"Heu ... ouais j'crois bien, au tout début elle nous a poussé mon pote et moi. Avec un gilet gris ?"

Avec le contact de la main ridée sur son bras, Cupidon ressentit d'autant mieux l'angoisse qui étreignait l'aïeule.

"Balisez pas elle était vivante quand on l'a vue."

Grinça-t-il en se dégageant doucement mais sûrement. Il consulta rapidement le message. C'était Fred qui avait besoin de renfort en coulisse. Ni une ni deux, Timour prit sur lui d'aller se mettre derrière le fauteuil de la vieille pour la pousser. Il murmura au passage à son oreille.

"J'vous emmène vers là où elle allait."

Cette pauvre âme était décidément la bienvenue. Vu sa pugnacité, elle ne laisserait personne se mettre en travers de leur chemin.

Timour utilisa la dame en fauteuil comme char d'assaut pour fendre (modérément tout de même) la foule afin d'avancer tant bien que mal vers les coulisses. Il fut attentif à toute tentative d'intrusion dans son cerveau sur le trajet.

Il souhaitait rejoindre MindBlast, et avec l'aide/prétexte de la vieille, fouiller les coulisses à la recherche de la gamine/des terroristes.

Quand le conférencier parla de pouvoirs dangereux, le X-Man écouta distraitement. Les pouvoirs et les personnes dangereuses, il connaissait bien. Mais toute théorie sur le sujet était bonne à entendre.

Alexander espérait avoir attiré l'attention sur les personnes dans les hauteurs. Dans l'immédiat, il s'était mêlé à la foule du balcon afin de ne pas croiser rapidement un vigile en tentant de retourner à l'étage inférieur. La régie sera en plus capable de le guetter s'il descendait et il valait mieux rester discret jusqu'à la fin de la mission.

Néanmoins, il se retrouvait dans un cul de sac et il fallait espérer que personne ne vienne à sa rencontre de façon musclée. Seul son pouvoir pourrait le sauver, et tomber nez à nez avec un autre mutant psychique risquerait de le mettre en mauvaise posture.

Ecoutant les paroles de la conférencière, Dreams s'accroupit pour disparaître de la vue des personnes passant près de lui, et sortit son téléphone pour faire mine de s'y intéresser davantage que l'événement pour lequel ils étaient là. Il pouvait au moins profiter de se reposer les jambes un instant. Discrètement, il surveillait la porte de la régie, attendant que les vigiles arrivent.

Timour n'aurait su dire si c'était la chaleur, ou le fait qu'un gros baraqué lui fixe la nuque intensément, mais il sentait la sueur lui couler le long du dos d'une manière particulièrement désagréable. Du coin de l'oeil, il nota que le vigile, cependant, finit par se détourner le lui. Reprenant son objectif initial, il fendit la foule qui s'écarta sur son passage et disparu très rapidement derrière le lourd rideau séparant la salle du hall. L'azéri nota pourtant que le second vigile s'était, quant à lui, avancé de quelques pas, et scrutait à son tour la foule.
Mais Il ne pu faire d'avantage attention aux malabars, accaparé par sa discussion avec la vieille dame qui parut boire ses paroles, en écarquillant les yeux d'un espoir retrouvé quand il eut finit de parler.

"Oui, c'est exactement ça! Merci beaucoup jeune homme! Enfin quelqu'un qui se soucie plus des problèmes concrets que des paroles d'un idéaliste!"

Le x-man n'eut aucun problème à faire pivoter la chaise et constata même que, dès qu'il se mit à s'avancer, les gens s'écartaient rapidement de son passage, sans doute déjà bien travaillés au corps par le premier passage peu délicat de la vieille. En un rien de temps, il pu atteindre les portes par lesquelles Fred avait disparu. Cependant, le second vigile légèrement barbu et dégoulinant de sueur lui barrait le passage et malgré les propos de l'azéri, ne parut pas plus disposé à le laisser passer.

"Pas si vite gamin. Aucune fillette n'est entrée dans ces coulisses. Et personne n'ira vérifier. Crois-moi, si elle était passée, quelqu'un à l'arrière l'aurait déjà ramenée."




De son côté, Fred poursuivait sa conversation et, dans un geste naturel, il pu activer son communicateur sans problème, permettant à ses camarades de suivre la suite des propos du type de la sécurité. Ce dernier n'avait pas eu d'attitude suspecte face aux silhouettes. Parfaitement détendu, il paraissait plus intéressé par la santé jouée du norvégien.

"La plupart de ses élèves lui doivent leurs études. Le professeur se bat pour éviter les exclusions des mutants."

Légèrement amusé par le jeu de Mindblast sur les incertitudes du nombre de conférences, son expression parut se ternir alors qu'il le laissait terminer.

"C'est bien la vingtième, j'étais là aux dix-neuf autres. Et je ne pense pas que ce soit une bonne idée que tu montes."

Face à l'insistance dont faisait preuve Fred, il se mit pourtant à hésiter et parut peser soigneusement ses mots en répondant.

"Termine déjà ta bouteille d'eau et on avisera ensuite. Avec les projecteurs il fait encore plus chaud là-haut alors tu n'y mettras pas les pieds sans être un minimum réhydraté."




De sa position, Alex conservait une vue plongeante sur la salle, à l'exception des rangs les plus à gauche qui se trouvaient pile sous le balcon. Cet avantage fut assez peu concluant puisque, pour se protéger de toute traque éventuelle, Dreams s'accroupi et parut prêter plus attention à son téléphone qu'à la conférence. Il ne pu ignorer d'ailleurs les marmonnements outrés d'un vieil homme derrière lui qui râla sur le manque d'éducation de la jeunesse actuelle.
Surveillant la porte de la régie, le jeune homme la vit rapidement s'ouvrir sur un homme massif, qui surplombait les spectateurs d'une bonne tête.


Alors qu'il scrutait les personnes les plus proches, Alex le vit clairement humer l'air à l'instar d'une bête. Il fut interrompu par la jeune fille aux rastas, qui venait elle depuis le hall, et secoua la tête, indiquant probablement qu'elle n'avait pas vu le x-man quitter les hauteurs. L'imposant Vigile recommença d'ailleurs à scruter la foule, mais à hauteur des yeux, sans remarquer Dreams bien planqué.



Et sur scène, la conférence se poursuivait.

"Je refuse de croire que ce sont les pouvoirs qui font la dangerosité d'une personne. La violence est affaire de convictions, et non de génétique. Un humain lambda peut s'avérer tout aussi destructeur qu'un mutant. Le terrorisme existait bien avant l'apparition du gène X."

Kavi repoussa un peu plus ses manches, dévoilant un pansement sur l'avant-bras gauche, avant de rouvrir sa bouteille et d'avaler de longues gorgées d'eau. Il poursuivit.

"La dangerosité de certains mutants est surtout la conséquence des agissements des personnes sans pouvoirs. Si certains se sentent le devoir d'attaquer, c'est aussi et surtout parce que la société, nous-mêmes, avons instauré un climat d'insécurité de par notre propre peur."

Il écarta les bras pour illustrer ses propos sans pour autant s'arrêter.

"Je ne suis pas naïf. J'ai bien conscience que la diplomatie seule ne permettra pas d'éradiquer la violence. Cependant, la tolérance et la bonté peuvent au moins permettre de limiter les dégâts et je ne suis pas le seul. Je vois parmi vous quelques connaissances que j'admire."

De sa main libre, il pointa un homme d'âge mûr au centre, au troisième rang.

"Nous avons ici le fondateur de l'association d'aide à la jeunesse mutante. Grâce à lui, pas moins d'une centaine de jeunes abandonnés par leurs parents, par le système, voire même les deux, ont pu trouver un abris et un soutient dans le cadre de leur formation. Et là-bas..."

Son doigt partit sur le côté, et indiqua une jeune adolescente appuyée contre le mur, pile sous le balcon où se trouvait Dreams.

"Nous avons Alberta, présidente du comité des élèves de son lycée qui à force de signatures et de manifestations, a réussi à faire en sorte que son établissement mette en place un programme de prévention aux actes de racisme. Grâce à elle, son lycée possède le plus haut pourcentage d'élèves mutants, avec le taux de délits le plus bas de tout l'Etat."

Spoiler:

Un vigile s'avançait un peu plus vers la foule, tandis que celui qui scrutait l'empathe avait tourné les talons. Timour tressaillit de dégoût et d'énervement quand une coulée de sueur lui trempa le dos. Cette chaleur torride accablait tout le monde, rendant le travail de l'empathe très pénible. Son humeur était massacrante. Pourquoi Neith leur infligeait-elle gratuitement une mission sans clim ??

Oppressé, Timour ne fut guère gagné par le soulagement futile de la vieille femme. Sa réaction sur "l'idéaliste" lui rappela ce sentiment de quasi-haine qu'elle avait éprouvé en regardant la scène. Le vigile qui se dressait devant eux, barbe naissante, avait repoussé sèchement la demande d'intrusion.

"Votre petite-fille elle connait M. Bhattacharya ? Pourquoi elle se serait faufilée là-bas ?"

Demanda-t-il en se penchant vers l'infirme. Il ajouta.

"C'est quoi ses passions, les trucs qu'elle aime ? Ça nous aiderait à la retrouver."

Timour nota que le garde aussi souffrait de la chaleur ambiante. C'était un point commun entre eux. Il poursuivit à son attention, soucieux toujours de parler aussi bas que possible.

"Ok M'sieur mais vous pouvez pas nous aider ? Passer une annonce à vos potes ?"

Il s'essuya le front, l'air profondément accablé, et sonda à nouveau les environs. Il commença par sonder le vigile, afin de voir quelles émotions naîtraient chez lui suite à sa question, à moins d'un bouclier psychique. Puis il scanna la scène, en particulier les coulisses et le plafond.

Il voulait déterminer combien d'esprits se baladaient par là et leur ressenti global. Il prendrait le temps nécessaire, quitte à rester planter là. Avec tout ça, difficile de prendre son téléphone pour prévenir Dreams qu'un vigile mentaliste allait vers lui.

S'il ignorait l'homme qui gémissait à côté de lui pour la forme, Alex s'intéressait particulièrement à la régie. Sans aucune surprise, il vit la fille aux rastas revenir et même un vigile sortir de la salle qu'il avait quitté. De toute évidence, ils le cherchaient et savaient qu'il n'était pas redescendu par le hall, ce qui annonçait qu'il était toujours à l'étage de ce côté. Le vigile ne tarderait donc pas à venir le chercher.

Dans l'immédiat, l'homme scrutait de sa hauteur les gens et semblait chercher une odeur dans le lot. Si c'était un mutant, comment pouvait-il avoir une référence pour le retrouver ? Dreams n'en avait aucune idée mais préféra agir plutôt qu'attendre qu'on vienne à lui. Observant les premières personnes de la foule vers le vigile, Alex activa son pouvoir pour endormir une personne, si possible âgée, lentement. L'attention serait attirée sur un malaise et lui laisserait le temps de voir quoi faire ensuite. La chaleur était forte, surtout dans ces hauteurs.

Bloqué par le vigile, Timour lança une série de questions à la vieille dame comme à l'homme et chacun répondit à son tour. La vieille dame tout d'abord, éprouva un regain d'énervement à l'évocation du conférencier.

"Elle ne le connais pas. Ses parents faisaient partis de la clique des fans de ce gros malin et ils en ont payé le prix fort! Miracle voulait retrouver des amis de ses parents qui se trouvaient là pour prendre de leurs nouvelles, mais elle va tellement vite, et dans cette foule..."

Elle suspendit sa réponse, qui selon elle expliquait facilement pourquoi elle n'arrivait pas, sur son fauteuil roulant, à trouver une enfant dans une foule de monde. Elle ne répondit pas aux autres questions, si ce n'est par une expression étonnée et un air de profonde réflexion alors qu'elle cherchait un rapport entre les goûts de sa petite fille et le fait qu'elle soit quelque part dans une foule. le vigile répondit à son tour à celles qu'il avait posé ensuite.

"L'annonce a déjà été faite, quand Madame a déclaré la disparition de la petite auprès de mon collègue dans le hall. On est tous au courant, mais on est pas assez nombreux pour nous permettre de partir à la recherche d'une enfant qui doit être forcément dans la salle. Les sorties sont surveillées, et la gamine n'en a utiliser aucune. Pour l'instant, il n'y a pas de danger immédiat pour elle."

L'homme éprouvait d'ailleurs une certaine lassitude à donner sas réponse, comme si il finissait par trouver banal que tout un chacun finisse par lui suggérer comment un service de sécurité devait assurer son travail. Il poursuivit.

"Si Madame avait patienté quelques secondes au lieu de quitter mon collègue sous le coup de la colère, elle saurait tout ça. De plus... Vous n'auriez pas les numéros de ces amis en question pour essayer simplement de les contacter? Peut-être qu'ils n'ont pas éteint leur portables et qu'ils sont avec la petite."

La vieille dame avait recommencé à s'énerver, mais parut se prendre une douche froide aux derniers propos du vigile, ce qui pour une fois, la calma sans le soutient de l'empathe qui, oeuvrant à la recherche d'émotions particulières, se concentrait maintenant plus sur la scène et ses hauteurs. Dans es coulisses, il distingua nettement à quelques pas, les émotions de deux personnes. L'une qui paraissait soucieuse et la seconde plus portée sur la curiosité et la concentration, avec une pointe d'inquiétude. Fred devait redouter de se faire considérer comme un terroriste. Des deux personnes se mirent en mouvement et finirent par disparaître de la zone d'influence de Cupidon.
De l'autre côté de la scène, il distingua une émotion, très calme, d'un amour inconditionnel, alors qu'il devinait de sa position une femme en train de suivre le déplacement de Kavi. Sur la scène, le conférencier éprouvait quant à lui une impatiente et une bonne dose d'excitation.
Au-dessus, l'azéri perçu également quatre personnes, elles aussi calmes, moralement épuisées, qui éprouvaient de l'amusement.




Toujours dans les coulisses, Fred poursuivait avec son vigile qui, face à lui, continuait de l'observer, et aussi de tenir à l'oeil l'évolution du contenu de la bouteille d'eau. Il hocha la tête en constatant l'état du x-man qui semblait s'améliorer et poursuivit naturellement la conversation. Il eu un petit rire amusé très contenu, pour ne pas risquer de troubler la conférence.

"Je pensais que l'eau fraîche serait déjà assez évocatrice. Je suis cryoginésiste. Pas encore assez doué pour remplacer tout un système de ventilation malheureusement."

Un peu surpris par la démonstration de force de Fred, l'homme eut un mouvement de recul avant d'admirer les pales tournant lentement de se ventilateur improvisé.

"Sympa le pouvoir... M. Bhattacharya a dit qu'il avait appelé un technicien, mais il n'est toujours pas là... Je suppose que ça peut pas faire de mal d'aller jeter un coup d'oeil... Suis-moi."

L'homme se mis en mouvement et s'enfonça dans les coulisses.Veillant à ce que Fred soit à sa suite, il tourna à droite, passant devant une porte sur sa droite, puis à gauche en suivant le couloir, jusqu'à une nouvelle porte qu'il ouvrit. Un courant d'air moins chaud que la température intérieure vint soulager le norvégien comme le vigile. Sur leur gauche, une échelle menait aux toits. Face à eux, un imposant système de ventilation était obstinément silencieux. Difficile de dire à première vue pourquoi l'appareil ne fonctionnait pas, il n'y avait aucun dégât apparent. Néanmoins Fred remarqua tout de suite que l'imposant tuyau métallique qui devait être relié au bâtiment était désolidarisé de celui-ci.





Sur le balcon, Dreams cherchait un moyen de se soustraire au repérage d'un vigile accompagnée de la fille aux rastas. Convaincu que le vigile n'aurait pas pu prendre le temps de déceler certaines odeurs dans la régie où il avait passé quelques temps en seules compagnie de deux personnes, connues elles du service de sécurité, il constata pourtant que l'homme barbu reniflant l'air s'avançait progressivement vers lui, avec peine cependant. Sa stature faisait que les gens rechignaient à lui laisser de l'espace.

Se servant de son pouvoir sur une personne au hasard, Alex cibla une femme, tournant autour de la soixantaine, qui brusquement bascula en avant droit sur le vigile qui essayait de passer. Surpris, l'homme rattrapa la femme profondément endormie sous l'exclamation apeurée des personnes les plus proches qui se tournèrent immédiatement vers la scène. Une série de commentaires fusèrent en tout sens: "la pauvre...". "...chaleur, tu m'étonne...", "mais enfin pourquoi ce n'est pas réparé?", "...Appelle une ambulance?", etc.

Coupé dans on élan, le vigile allongea prudemment la femme au sol et exhorta les personnes à s'écarter un minimum pour laisser de l'air à la jeune femme. Dreams fut bousculer par un mouvement de foule qui le pressa vers le bout du balcon. Au milieu de se monde qui se compactait, le x-man fut d'autant plus incommodé par la chaleur et sentit des gouttes de sueur lui tomber dans les yeux alors que l'odeur de celles de ses voisins commençait à heurter sa sensibilité olfactive.

La porte donnant sur le hall s'ouvrit finalement sur un second vigile, celui-là même que Cupidon avait essayé de détourner de son activité première. Il s'arrêta à la hauteur de la fille aux rastas qui montra la femme endormie. L'homme fit signe à son collègue qui souleva finalement la pauvre victime de Dreams pour l'emporter vers le hall, faisant gagner quelques instants supplémentaires au mutant.




Et sur scène, encore et toujours...

"C'est grâce à ce genre d'actes que la violence est ralentie, voire même souvent arrêtée avant même qu'elle n'ait pu se développer. Hélas, parfois de tels actes de bontés peuvent porter à conséquence."

Le conférencier marqua quelques secondes d'hésitation avant de poursuivre.

"Certain d'entre vous en perdu des proches qui, sans être eux-mêmes mutants, avaient voué leurs vies à soutenir leur cause. Ces tristes pertes ne seront heureusement pas sans conséquence. La semaine dernière, une marche silencieuse a eu lieu pour commémorer les deux ans de l'incendie volontaire d'un centre d'aide aux mutants. Malgré sa reconstruction, des dons continuent d'affluer, permettant d'assurer un service de soutient d'encore meilleure qualité."

Il reprit une gorgée d'eau et s'interrompit quelques secondes, alors qu'un léger brouhaha se faisait entendre depuis l'un des balcons. Il eut un air légèrement courroucé, et se racla la gorge avant de poursuivre.

"Même si cela est déplorable, nous pouvons remarquer que les victimes de violence, pour peu qu'elles se soient données à une cause noble, permettent à cette même cause de perdurer encore mieux qu'avant. J'y vois une note d'espoir non négligeable qui prouve que rien n'est perdu. Aussi je voudrais que chacun ici n'oublie jamais les personnes suivantes, décédées cette années dans le seul Etat de Louisiane..."

Il reprit sa petite télécommande et des images réapparurent sur l'écran. Il y eut trois jeunes, puis un couple avec une fillette métisse aux boucles blondes, puis cinq personnes âgées qui apparurent alors que le le professeur les présentait.

"Baldwin, Kimberly et Amelia. Suite à leur décès, le plan d'aide financière qu'ils avaient établi dans le cadre d'un exercice de leur faculté d'économie a été adopté par leur ville natale. Macy et Morris avaient transformé leur maison en centre d'accueil d'urgence pour les mutants livrés à eux-mêmes. Suite à leur mort, tout leur quartier s'est mobilisé pour que trois autres maisons viennent assurer le même travail afin que leur oeuvre perdure. Nic, Parker, Ernest, Cathy et Trudi étaient des retraités qui, pour occuper leurs vieux jours, avaient créé une fondation qui avait pour but de récolter des fonds afin de soutenir différents organismes d'aide aux mutants. Après leur mort, les dons pour leur fondation ont triplé. N'oubliez jamais ces personnes. Grâce à leur vie, et hélas à leur mort, beaucoup de mutants en détresse pourront trouver aide, réconfort et paix."

Spoiler:

La vieille femme ne répondait pas à la question des goûts de la gamine, ce qui ne laissait pas vraiment de prise au généreux Cupidon pour l'aider. Tant pis pour elle ! En plus le vigile venait de la moucher comme il fallait.

"Ok merci M'sieur."

Tout ce que disait le vigile semblait cohérent et à même d'expliquer la situation. Même avec sa paranoïa poussée au maximum, Cupidon ne voyait pas de faille. Quant aux gens dans les plafonds, ils n'avaient pas l'humeur de terroristes. Sûrement des techniciens sympathisants. Sans parler de la personne sur le côté de la scène qui avait les sentiments les plus positifs pour l'orateur.

Il tendit l'oreille aux émotions des deux personnes derrière le rideau. Il reconnut Fred et le sentit s'éloigner. Tenait-il une piste ?

Et que devenait Dreams ? Cupidon laissa à la vieille le soin de clore ou poursuivre la conversation avec le garde. Il consulta son téléphone et écouta plus attentivement le conférencier.

Celui-ci faisait la promo des associations de sauvegarde gneingneingnein. Ce scientifique versait un peu trop dans l'humanitaire pleurnichard aux goûts de l'Azéri.

"Les mutants doivent se défendre tout seul..."

Grommela entre ses dents l'empathe excédé par la chaleur et la litanie des noms des victimes.

SMS à MindBlast et Dreams a écrit:

RAS 2 mon koté la sène è klin é vou???? je monte

Tapota fiévreusement Timour à l'attention de ses camarades. Abandonnant la vieille à sa quête, il se glissa dans la foule pour remonter l'allée. Il voulait gagner le hall pour respirer et chercher Alexander.

Fred espérait bien par son petit tour avoir éloigné les soupçons du vigile, se faire passer pour un gamin pas très attentif était un bonus. Cependant Fred était un peu étonné par la réaction du vigile, son pouvoir était cool certes, mais le vigile était lui aussi un mutant, pas de quoi être étonné donc…Fred se contenta de lâcher avec un sourire espiègle :

« Ouep c’est super comme pouvoir »

Son blabla sur la clim, semblait également fonctionner, ce qui commençait à rendre Fred curieux, pour un vigile, il ne prenait pas son travail avec un sérieux très professionnel, Il aurait eut largement le temps de neutraliser le vigile, s’il l’avait voulut, il fallait croire qu’être un ados rendait pas mal de chose plus facile à faire croire aux adultes. Suivant le vigile, dans un petit dédale de couloir, il arriva enfin sur l’extérieur et respira une bonne goulée d’air frais ajoutant :

« Ça fait du bien d’être dehors »

Puis il regarda la bête, il remarqua de suite qu’un tuyau était déconnecté du mur, Fred sentit alors son téléphone sonner et comme un ados de son âge il regarda furtivement son téléphone répondant au sms de Timour.

SMS à Cupidon et Dreams : a écrit:

couliss et lumière ok, fausse alert, suis dehors ac la clim, ptet quelqu’un a l’intérieur verif si possible

« Désolé c’était un texto super important »

Lança t-il sur un ton d’excuses adolescentes au vigile, avant de reporter son regard vers la climatisation. Fred s’approcha donc, en fit le tour et tacha de déterminer s’il y avait des preuves évidentes de vandalismes, pouvant expliquer l’arrêt de la machine. Il porta ensuite son attention sur le conduit désolidarisé, y avait-il des traces laissant supposer que celui-ci avait été volontairement démonté. Il tacha de voir également s’il était possible comme dans les films de se glisser a l’intérieur, on voyait toujours cela dans les films, il serait facile de rentrer a l’intérieur du boyau, équipé d’un fusil sniper et de faire un carton puis de partir avec une relative tranquillité, la panique aidant.

La situation aurait pu rapidement s'améliorer si un second vigile ne s'était pas retrouvé dans le secteur. La femme qui s'était endormie avait bel et bien eu l'effet escompté, à savoir se débarrasser du vigile qui le traquait, mais Alexander était avec un nouveau poids sur les épaules qui ne semblait pas plus commode. Le mouvement de foule lui permit au moins de s'enfoncer davantage malgré lui vers le fond du balcon.

La chaleur devenait vraiment de plus en plus étouffante et Dreams dut s'essuyer le front à plusieurs reprises, du dos de la main, tout en supportant les odeurs mélangées des inconnus. Timour et Fred donnaient des informations. Il n'y avait rien à signaler de leur côté. Alex répondit rapidement :

SMS de Dreams a écrit:

Je suis bloqué sur le balcon. J'ai un vigile costaud sur le dos.

Ressortir en force pourrait être en idée, que ce soit discret ou non, mais il ne savait plus vraiment quoi faire de sa position. Et se endormir tous ceux qui, peut-être, essayaient de faire légitimement leur travail n'était pas une bonne idée. Il pouvait sans doute continuer à surveiller la salle de sa position, si jamais il fallait agir vite. Si les autres avaient vérifié les coulisses, il était difficile d'imaginer d'où viendrait la menace. Dreams s'enfonça alors davantage vers le bout du balcon pour garder sa vue d'ensemble.